Array Voltaire - Correspondance de Voltaire avec le roi de Prusse
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Est-il besoin de le constater encore une fois c'est que Voltaire libre-penseur, avocat du genre humain, promoteur et précurseur de 89, ne peut être amnistié par des partisans du droit divin, tels que Guillaume et Bismarck.
Il est bon de le faire remarquer, car cela est tout à l'honneur de Voltaire.
Ces répugnances ne se voient pas seulement en Allemagne. À la mort du dernier marquis de Villette, fils de Belle et Bonne , la pupille de Voltaire, les héritiers légitimes, après avoir tout partagé, cherchèrent un moyen honnête de se débarrasser de l'urne d'argent contenant le cœur de Voltaire et sur laquelle le mari de Belle et Bonne avait inscrit ce vers:
Jusque-là ce vase avait été précieusement conservé à Villette, avec quelques autres reliques par le fils de la pupille de Voltaire.
On conçoit l'embarras des héritiers Villette, tous bons catholiques et bon légitimistes. Ils imaginèrent d'offrir l'urne, peu édifiante, à l'Académie française. C'était assez bien trouvé, car l'Académie possède une bibliothèque, un musée qui contient même la statue de Voltaire, exécutée en 1770 par Pigalle, grâce à une souscription publique. Cette statue historique avait été donnée à l'Académie française par la nièce de Voltaire, M meDenis, et naturellement l'Académie s'empressa de l'accepter avec reconnaissance et enthousiasme.
À ce moment le monde était plein de la gloire de Voltaire et tout aux regrets causés par la perte de ce grand homme, comme le prouva en 91 la translation des cendres et l'apothéose de Voltaire au Panthéon.
Autres temps, autres mœurs.
L'Académie de nos jours, où prédominait l'influence de MM. Guizot, Dupanloup, de Broglie, etc., ne se soucia nullement d'accepter le don des héritiers Villette.
Elle tourna comme elle put la difficulté et l'urne consacrée par la piété filiale se trouve aujourd'hui déposée à la Bibliothèque nationale. C'est matériellement tout ce qui nous reste de Voltaire, car on sait que la tombe du Panthéon a été violée en 1816 et que de bons catholiques ont jeté aux gémonies les restes du philosophe. Ainsi a été repoussé de mains en mains, cette urne qui renferme le cœur de Voltaire, lequel pendant 84 ans palpita avec la plus grande énergie pour la cause de la Justice et de la Vérité.
Dame! avouer Voltaire, accepter l'ennemi implacable de la superstition et du fanatisme, le don Quichotte de l'humanité, cela ne peut être le fait de tout le monde, pas plus en France qu'en Prusse.
Cette espèce d'ostracisme posthume de Voltaire est un supplice bien doux, quand on se rappelle que Socrate a bu la ciguë, que Jésus a été crucifié, qu'Arnauld de Brescia, Galilée, Campanella, Jean Huss, Giordano Bruno ont été brûlés, torturés ou pendus.
Je ne puis nommer tous les martyrs de la Vérité et de la Justice. J'ajouterai seulement que Descartes, pour pouvoir penser et écrire librement, a été obligé de s'exiler en Hollande et en Suède.
Il faut donc reconnaître que Guillaume et Bismarck n'ont pas été plus sots, plus ridicules et plus odieux que Louis XIV avec ses dragonnades, et que toutes ces pitoyables violences n'empêchent pas le monde de tourner.
e. de pompery.CORRESPONDANCE
DE VOLTAIRE
AVEC
LE ROI DE PRUSSE
–
DU PRINCE ROYAL
Monsieur, quoique je n'aie pas la satisfaction de vous connaître personnellement, vous ne m'en êtes pas moins connu par vos ouvrages. Ce sont des trésors d'esprit, si l'on peut s'exprimer ainsi, et des pièces travaillées avec tant de goût, de délicatesse et d'art, que les beautés en paraissent nouvelles chaque fois qu'on les relit. Je crois y avoir reconnu le caractère de leur ingénieux auteur, qui fait honneur à notre siècle et à l'esprit humain. Les grands hommes modernes vous auront un jour l'obligation, et à vous uniquement, en cas que la dispute à qui d'eux ou des anciens la préférence est due, vienne à renaître, que vous ferez pencher la balance de leur côté.
Vous ajoutez à la qualité d'excellent poète une infinité d'autres connaissances qui, à la vérité, ont quelque affinité avec la poésie, mais qui ne lui ont été appropriées que par votre plume. Jamais poète ne cadença des pensées métaphysiques: l'honneur vous en était réservé le premier. C'est ce goût que vous marquez dans vos écrits pour la philosophie, qui m'engage à vous envoyer la traduction que j'ai fait faire de l'accusation et de la justification du sieur Wolf, le plus célèbre philosophe de nos jours, qui, pour avoir porté la lumière dans les endroits les plus ténébreux de la métaphysique, et pour avoir traité ces difficiles matières d'une manière aussi relevée que précise, et nette, est cruellement accusé d'irréligion et d'athéisme. Tel est le destin des grands hommes; leur génie supérieur les expose toujours aux traits envenimés de la calomnie et de l'envie.
Je suis à présent à faire traduire le Traité de Dieu, de l'âme et du monde , émané de la plume du même auteur. Je vous l'enverrai, monsieur, dès qu'il sera achevé, et je suis sûr que la force de l'évidence vous frappera dans toutes ses propositions, qui se suivent géométriquement, et connectent les unes avec les autres comme les anneaux d'une chaîne.
La douceur et le support que vous marquez pour tous ceux qui se vouent aux arts et aux sciences, me font espérer que vous ne m'exclurez pas du nombre de ceux que vous trouvez dignes de vos instructions. Je nomme ainsi votre commerce de lettres, qui ne peut être que profitable à tout être pensant. J'ose même avancer, sans déroger au mérite d'autrui, que dans l'univers entier il n'y aurait pas d'exception à faire de ceux dont vous ne pourriez être le maître. Sans vous prodiguer un encens indigne de vous être offert, je peux vous dire que je trouve des beautés sans nombre dans vos ouvrages. Votre Henriade me charme, et triomphe heureusement de la critique peu judicieuse que l'on en a faite. La tragédie de César nous fait voir des caractères soutenus; les sentiments y sont tous magnifiques et grands; et l'on sent que Brutus est ou Romain ou Anglais. Alzire ajoute aux grâces de la nouveauté cet heureux contraste des mœurs des sauvages et des Européens. Vous faites voir, par le caractère de Gusman, qu'un christianisme mal entendu, et guidé par le faux zèle, rend plus barbare et plus cruel que le paganisme même.
Corneille, le grand Corneille, lui qui s'attirait l'admiration de tout son siècle, s'il ressuscitait de nos jours, verrait avec étonnement, et peut-être avec envie, que la tragique déesse vous prodigue avec profusion les faveurs dont elle était avare envers lui. À quoi n'a-t-on pas lieu de s'attendre de l'auteur de tant de chefs-d'œuvre! Quelles nouvelles merveilles ne vont pas sortir de la plume qui jadis traça si spirituellement et si élégamment le Temple du Goût !
C'est ce qui me fait désirer si ardemment d'avoir tous vos ouvrages. Je vous prie, monsieur, de me les envoyer et de me les communiquer sans réserve. Si parmi les manuscrits il y en a quelqu'un que, par une circonspection nécessaire, vous trouviez à propos de cacher aux yeux du public, je vous promets de le conserver dans le sein du secret, et de me contenter d'y applaudir dans mon particulier. Je sais malheureusement que la foi des princes est un objet peu respectable de nos jours, mais j'espère néanmoins que vous ne vous laisserez pas préoccuper par des préjugés généraux, et que vous ferez une exception à la règle en ma faveur.
Je me croirai plus riche en possédant vos ouvrages, que je ne le serai par la possession de tous les biens passagers et méprisables de la fortune, qu'un même hasard fait acquérir et perdre. L'on peut se rendre propres les premiers, s'entend vos ouvrages, moyennant le secours de la mémoire, et ils nous durent autant qu'elle. Connaissant le peu d'étendue de la mienne, je balance longtemps avant de me déterminer sur le choix des choses que je juge dignes d'y placer.
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