Array Voltaire - Correspondance de Voltaire avec le roi de Prusse
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Heureusement pour Frédéric, l'empereur Charles VI dépêcha à son père un ambassadeur, spécialement chargé de lui représenter qu'un souverain de l'Empire n'avait pas le droit de faire mourir un prince royal, comme un sujet ordinaire. Le terrible Guillaume finit par se rendre à ces motifs de haute politique. Lorsqu'il découvrit le projet de son fils, le roi était entré dans une telle colère que, soupçonnant l'aînée de ses filles d'y avoir pris part, il faillit la jeter à coups de pied par la fenêtre de l'appartement. La reine s'attacha aux vêtements de sa fille en désespérée et le crime ne s'accomplit pas. Voltaire raconte que la margrave de Bareith lui montra, sous le sein gauche, la marque indélébile de cette paternelle cruauté.
On conçoit aisément que Frédéric dut recevoir de funestes impressions de traitements aussi barbares. Sa jeunesse s'écoula triste et misérable, mais il la remplit d'occupations sérieuses, car il était doué d'une activité dévorante et animé du plus louable désir de s'instruire.
En août 1736, Frédéric adresse à Voltaire une première lettre pleine des sentiments les plus nobles et finissant ainsi:
«J'espère un jour voir celui que j'admire de si loin et vous assurer de vive voix que je suis, avec toute l'estime et la considération due à ceux qui, suivant le flambeau de la vérité, consacrent leurs travaux au public, votre affectionné ami.»
Voltaire lui répond en ces termes le 26 août:
«Mon amour-propre est trop flatté, mais l'amour du genre humain que j'ai toujours eu dans le cœur et qui, j'ose le dire, fait mon caractère, m'a donne un plaisir mille fois plus pur, quand j'ai vu qu'il y a dans le monde un prince qui pense en homme, un prince philosophe qui rendra les hommes heureux.
«Souffrez que je vous dise qu'il n'y a point d'homme sur la terre qui ne doive des actions de grâces aux soins que vous prenez de cultiver par la philosophie une âme née pour commander… Pourquoi si peu de rois recherchent-ils cet avantage! Vous le sentez, monseigneur, c'est que presque tous songent plus à la royauté qu'à l'humanité… Soyez sûr que, si un jour le tumulte des affaires et la méchanceté des hommes n'altèrent point un si divin caractère, vous serez adoré de vos peuples et béni du monde entier.»
En avril 1737, Voltaire écrit à Frédéric:
«Je vous regarde comme un présent que le ciel a fait à la terre. J'admire qu'à votre âge le goût des plaisirs ne vous ait point emporté, et je vous félicite infiniment que la philosophie vous laisse le goût des plaisirs… Nous sommes nés avec un cœur qu'il faut remplir, avec des passions qu'il faut satisfaire sans en être maîtrisés.»
Le 19 avril 1738, je trouve dans une lettre de Frédéric:
«Pour l'amour de l'humanité ne m'alarmez plus par vos fréquentes indispositions, et ne vous imaginez pas que ces alarmes soient métaphoriques… Faites dresser, je vous prie, le statum morbi de vos incommodités, afin de voir si peut-être quelque habile médecin ne pourrait vous soulager.» Le 17 juin de la même année, il insiste de nouveau: «Je ne saurais me persuader que vous ayez la moindre amitié pour moi si vous ne voulez vous ménager. En vérité, M mela marquise devrait y avoir l'œil. Si j'étais à sa place, je vous donnerais des occupations si agréables qu'elles vous feraient oublier toutes vos expériences de laboratoire.» La lettre du prince royal du 24 juillet commence ainsi: «Mon cher ami, me voilà rapproché de plus de soixante lieues de Cirey. Vous ne sauriez concevoir ce que me fait souffrir votre voisinage: ce sont des impatiences, ce sont des inquiétudes, ce sont enfin toutes les tyrannies de l'absence.» Du 6 août même année: «Je viens de recevoir votre belle épître sur l' homme ; ces pensées sont aussi dignes de vous que la conquête de l'univers l'était d'Alexandre. Vous recherchez modestement la vérité et vous la publiez avec hardiesse. Non, il ne peut y avoir qu'un Dieu et qu'un Voltaire dans la nature.»
Le 16 février 1739, Voltaire disait au prince, au milieu de l'amertume que lui causaient les persécutions:
«Je suis en France, parce que M medu Châtelet y est; sans elle il y a longtemps qu'une retraite plus profonde me déroberait à la persécution et à l'envie… Tous les huit jours je suis dans la crainte de perdre la liberté ou la vie.»
Frédéric lui répond, le 15 avril:
«Je voudrais pouvoir soulager l'amertume de votre condition, et je vous assure que je pense aux moyens de vous servir efficacement.
Consolez-vous toujours de votre mieux, mon cher ami, et pensez que pour établir une égalité de conditions parmi les hommes, il vous fallait des revers capables de balancer les avantages de votre génie, de vos talents et de l'amitié de la marquise.»
Pendant la maladie du roi son père, Frédéric termine ainsi une lettre du 23 mars 1740:
«Si je change de condition, vous en serez instruit des premiers. Plaignez-moi, car je vous assure que je suis effectivement à plaindre; aimez-moi toujours, car je fais plus cas de votre amitié que de vos respects. Soyez persuadé que votre mérite m'est trop connu pour ne pas vous donner, en toutes les occasions, des marques de la parfaite estime avec laquelle je serai toujours votre très fidèle ami, Frédéric.»
Enfin Frédéric est sur le trône, le 6 juin 1740, il écrit à Voltaire:
«Mon cher ami, mon sort est changé et j'ai assisté aux derniers moments d'un roi… Je n'avais pas besoin de cette leçon pour être dégoûté de la vanité des grandeurs humaines… Enfin, mon cher Voltaire, nous ne sommes pas maîtres de notre sort. Le tourbillon des événements nous entraîne et il faut se laisser entraîner. Ne voyez en moi, je vous prie, qu'un citoyen zélé, un philosophe un peu sceptique, mais un ami véritablement fidèle. Pour Dieu, ne m'écrivez qu'en homme… Adieu, mon cher Voltaire, si je vis, je vous verrai, aimez-moi toujours et soyez sincère avec votre ami, Frédéric.»
Il y a trois époques à distinguer dans la correspondance aussi bien que dans les rapports de Frédéric et de Voltaire. La première comprend les années qui précédèrent l'avénement du prince au trône, la seconde celles qui s'écoulèrent depuis cette date jusqu'à la fin des guerres dont Frédéric sortit vainqueur après avoir été à deux doigts de sa perte, la troisième embrasse les dernières années de leur vie. Dans la première époque, le ton des lettres est celui d'un jeune homme très sérieusement occupé de s'instruire et très enthousiaste du génie de son correspondant. L'admiration de Frédéric est profonde, il le témoigne par un juste respect et par une sorte de culte, qui se traduit par mille attentions et des craintes très vives et très répétées sur la mauvaise santé de Voltaire. La seconde est celle qui fait le moins d'honneur au monarque. L'ambition s'est presque entièrement emparée de l'homme. L'usage du pouvoir en a fait un despote très dur et qui souffre peu la contradiction. Le mauvais succès de ses affaires, la nécessité de mener la rude vie des camps au milieu des horreurs qu'entraîne la guerre, l'habitude de manier les hommes pour les asservir à sa volonté et les faire marcher à son but, la goutte et différentes incommodités, le poids d'une couronne de conquérant et de roi absolu, toutes ces causes troublèrent profondément l'âme de Frédéric. Il y a loin du ton du jeune prince à celui de l'homme mûr.
Cette période comprend aussi les relations directes de Frédéric et de Voltaire. L'amour-propre d'auteur, l'humeur despotique du souverain, les basses manœuvres de leur entourage troublèrent bientôt ces rapports, malgré leur admiration mutuelle et la grâce incomparable de l'esprit de Voltaire. Le roi lui fit subir à Francfort de grossières avanies, tout à fait dignes de la barbare rusticité de son père. Jamais Voltaire ne put les oublier, tant elles furent odieuses, et jamais Frédéric ne les a convenablement réparées, tant était absolu le caractère de ce despote de génie. La margrave de Bareith principalement, et les autres membres de la famille royale de Prusse, firent au contraire tout ce qui dépendait d'eux pour panser cette blessure profonde. À deux reprises cependant, Voltaire se donna le plaisir, digne d'une âme généreuse, d'essayer d'être utile à Frédéric en le raccommodant avec la cour de France; puis de consoler et de fortifier son héros, lorsque, dans une crise suprême, quelque temps avant la bataille de Rosbach, il avait pris la résolution de mettre fin à sa vie. En cette circonstance grave, Voltaire montra autant de cœur que de raison et agit heureusement sur l'âme de Frédéric et sur celle de la malheureuse margrave de Bareith, plus digne de ces preuves de haute sympathie. Le lecteur retrouvera quelques traces touchantes de ces rapports affectueux dans les circonstances les plus extrêmes.
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