Array Voltaire - Correspondance de Voltaire avec le roi de Prusse

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Correspondance de Voltaire avec le roi de Prusse: краткое содержание, описание и аннотация

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Après avoir désespéré de sa cause et résolu de s'ôter la vie (1757), Frédéric auquel Voltaire avait écrit deux lettres très nobles et très affectueuses pour l'en détourner, Frédéric abandonna ce funeste dessein.

Pour moi, menacé du naufrage,
Je dois, affrontant l'orage
Penser, vivre ou mourir en roi.

Voltaire répond à l'épître qui se termine par ces trois vers:

«Non seulement ce parti désespérait un cœur comme le mien, qui ne vous a jamais été assez développé et qui a toujours été attaché à votre personne, quoi qu'il ait pu arriver, mais ma douleur s'aigrissait des injustices qu'une partie des hommes ferait à votre mémoire.

»J'oserai ajouter que Charles VII, qui avait votre courage avec infiniment moins de lumières et moins de compassion pour ses peuples, fit la paix avec le czar, sans s'avilir. Il ne m'appartient pas d'en dire davantage, et votre raison suprême vous en dit cent fois davantage.

»Je dois me borner à représenter à Votre Majesté combien sa vie est nécessaire à sa famille, aux États qui lui demeureront, aux philosophes qu'elle peut éclairer et soutenir, et qui auraient, croyez-moi, beaucoup de peine à justifier devant le public une mort volontaire, contre laquelle tous les préjugés s'élèveraient. Je dois ajouter que quelque personnage que vous fassiez, il sera toujours grand.

»Je prends du fond de ma retraite plus d'intérêt à votre sort que je n'en prenais dans Postdam et Sans-Souci. Cette retraite serait heureuse et ma vieillesse infirme serait consolée, si je pouvais être assuré de votre vie, que le retour de vos bontés me rend encore plus chère. C'est être véritablement roi que de soutenir l'adversité en grand homme (13 novembre 1757).»

Plus tard, lorsque l'ambition de Frédéric est satisfaite, lorsqu'il n'est plus aux prises avec la fortune et plongé dans les horreurs et les crimes de la guerre, il semble retrouver la trace des sentiments de sa jeunesse. Il est vrai que la brillante activité de Voltaire lui fait une auréole lumineuse qui ne pouvait manquer de frapper un homme tel que Frédéric. Malgré la mauvaise opinion qu'il a de l'humanité, le despote ne peut s'empêcher de l'admirer en Voltaire.

En témoignant au philosophe un sincère enthousiasme pour son génie inépuisable, il est forcé de reconnaître son grand cœur; et il s'associe à quelques-unes de ses bonnes actions. Enfin on voit avec plaisir chez cette âme, endurcie par la guerre et la rude besogne qui incombe à tout despote, des éclairs de sensibilité et des retours d'affection pour le noble vieillard, que la maladie et les années assiègent sans jamais l'abattre.

Voici quelques extraits des lettres échangées entre le roi et le philosophe dans la fin de la seconde et pendant la troisième époque, que j'ai déterminées.

voltaire a frédéric, 19 mai 1759. – «Je tombe des nues quand vous m'écrivez que je vous ai dit des duretés. Vous avez été mon idole pendant vingt années de suite; je l'ai dit à la terre, au ciel, à Gusman même ; mais votre métier de héros et votre place de roi ne rendent pas le cœur très sensible. C'est dommage, car ce cœur était fait pour être humain et sans l'héroïsme et le trône vous auriez été le plus aimable des hommes dans la société,

»En voilà trop si vous êtes en présence de l'ennemi, et trop peu si vous êtes avec vous-même dans le sein de la philosophie, qui vaut encore mieux que la gloire.

»Comptez que je suis toujours assez sot pour vous aimer, autant que je suis assez juste pour vous admirer. Reconnaissez la franchise et recevez avec bonté le profond respect du Suisse Voltaire.»

au même, 21 avril 1760. – «Vous m'avez fait assez de mal, vous m'avez brouillé avec le roi de France; vous m'avez fait perdre mes emplois et mes pensions; vous m'avez maltraité à Francfort, moi et une femme innocente, une femme considérée, qui a été traînée dans la boue et mise en prison. Ensuite, en m'honorant de vos lettres vous corrompez la douceur de cette consolation par des reproches amers. Est-il possible que ce soit vous qui me traitiez ainsi, quand je suis occupé depuis trois ans, quoique inutilement, de vous servir sans aucune autre vue que celle de suivre ma façon de penser?

»…C'est vous qui me faites des reproches et ajoutez ce triomphe aux insultes des fanatiques! Cela me fait prendre le monde en horreur avec justice; j'en suis heureusement éloigné dans mes domaines solitaires. Je bénirai le jour où je cesserai, en mourant, d'avoir à souffrir et surtout à souffrir par vous; mais ce sera en vous souhaitant un bonheur dont votre position n'est peut-être pas susceptible et que la philosophie pouvait seule vous procurer dans les orages de votre vie, si la fortune vous permet de vous borner à cultiver longtemps ce fonds de sagesse que vous avez en vous; fonds admirable, mais altéré par les passions inséparables d'une grande imagination, un peu par humeur, et par des situations épineuses qui versent du fiel dans votre âme, enfin par le malheureux plaisir que vous vous êtes toujours fait de vouloir humilier les autres hommes, de leur dire, de leur écrire des choses piquantes, plaisir indigne de vous, d'autant plus que vous êtes plus élevé au-dessus d'eux par votre rang et par vos talents uniques. Vous sentez sans doute ces vérités.

»Pardonnez a ces vérités que vous dit un vieillard qui a peu de temps à vivre; et il vous le dit avec d'autant plus de confiance que, convaincu lui-même de ses misères et de ses faiblesses infiniment plus grandes que les vôtres, mais moins dangereuses par son obscurité, il ne peut être soupçonné par vous de se croire exempt de torts pour se mettre en droit de se plaindre de quelques-uns des vôtres. Il gémit des fautes que vous pouvez avoir faites autant que des siennes, et il ne veut plus songer qu'à réparer avant sa mort les écarts funestes d'une imagination trompeuse, en faisant des vœux pour qu'un aussi grand homme que vous soit aussi heureux et aussi grand en tout qu'il doit l'être.»

réponse du roi, 12 mai 1760. – «Je sais très bien que j'ai des défauts et même de grands défauts. Je vous assure que je ne me traite pas doucement et que je ne me pardonne rien, quand je me parle à moi-même; mais j'avoue que ce travail serait moins infructueux si j'étais dans une situation où mon âme n'eût pas à souffrir de secousses aussi impétueuses…

»Je n'entre pas dans la recherche du passé. Vous avez eu sans doute les plus grands torts envers moi. Votre conduite n'eût été tolérée par aucun philosophe. Je vous ai tout pardonné et même je veux tout oublier. Mais si vous n'aviez pas eu affaire à un fou amoureux de votre beau génie, vous ne vous en sériez pas tiré aussi bien chez tout autre. Tenez-vous le donc pour dit et que je n'entende plus parler de cette nièce qui m'ennuie…»

Sans doute, Frédéric avait encore sur le cœur le refus de M meDenis de venir à Berlin, avec de brillants avantages de sa part, pour y tenir la maison de son oncle. Le roi songeait peut-être que si cette Parisienne avait fait moins la dédaigneuse et marqué plus d'affection à Voltaire, il eût gardé toujours près de lui le plus aimable et le plus grand homme de son siècle. Vous ne vous en seriez pas tiré aussi bien chez tout autre, on sent là cette main qui tint impitoyablement enfermé ce malheureux baron de Trenck.

de frédéric., 31 octobre 1760. – «Le gros de notre espèce est sot et méchant. Tout homme a une bête féroce en soi, peu savent l'enchaîner; la plupart lui lâchent le frein, lorsque la terreur et les lois ne les retiennent pas.

»Vous me trouverez peut-être un peu misanthrope. Je suis malade, je souffre, et j'ai affaire à une demi-douzaine de coquins et de coquines qui démonteraient un Socrate, un Antonin. Vous êtes heureux de suivre les conseils de Candide et de vous borner à cultiver votre jardin. Il n'est pas donné à tout le monde d'en faire autant. Il faut que le bœuf trace un sillon, que le rossignol chante, que le dauphin nage et que je fasse la guerre.»

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