Array Voltaire - Correspondance de Voltaire avec le roi de Prusse
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Mais c'est pendant la guerre de Sept Ans, lorsque Frédéric, attaque à la fois par l'Autriche, la France et la Russie, faillit succomber sous tant d'ennemis, que les lettres de la margrave empruntent à la gravite des circonstances et à l'état violent de son âme désespérée un intérêt extrême. Voltaire songea à opérer un rapprochement entre la cour de Berlin et celle de Versailles. Il en écrivit à cette princesse et au maréchal de Richelieu qui commandait une de nos armées en Allemagne. C'était quelques mois avant Rosbach. Le roi de Prusse semblait perdu et Voltaire, qui ne désirait point la ruine de son ancien disciple, ne songea qu'à le consoler et à essayer de le tirer de ce mauvais pas. Cette négociation n'aboutit pas, quoiqu'elle fût opportune et dans l'intérêt de la France. Mais Frédéric avait blessé l'amour-propre de M mede Pompadour et l'abbé de Bernis, sa créature, était ministre des affaires étrangères.
Le 19 août 1757, la margrave répondait à Voltaire:
«On ne connaît ses amis que dans le malheur; la lettre que vous m'avez écrite fait bien de l'honneur à votre façon de penser. Je ne saurais vous témoigner combien je suis sensible à votre procédé. Le roi l'est autant que moi… Je suis dans un état affreux et je ne survivrai pas à la destruction de ma maison et de ma famille. C'est l'unique consolation qui me reste. Vous aurez de beaux sujets de tragédies… Je ne puis vous en dire davantage, mon âme est si troublée que je ne sais ce que je fais. Quoi qu'il puisse arriver, soyez persuadé que je suis plus que jamais votre amie, Wilhelmine.»
Vingt-huit jours après, le 12 septembre, la malheureuse princesse continue ainsi: «Votre lettre m'a sensiblement touchée, celle que vous m'avez adressée pour le roi a fait le même effet sur lui. Je m'étais flattée que vos réflexions feraient quelque impression sur son esprit. Vous verrez le contraire par le billet ci-joint. Il ne me reste qu'à suivre sa destinée, si elle est malheureuse; je ne me suis jamais piquée d'être philosophe, j'ai fait mes efforts pour le devenir. Le peu de progrès que j'ai fait m'a appris à mépriser les grandeurs et les richesses, mais je n'ai rien trouvé dans la philosophie qui puisse guérir les plaies du cœur que le moyen de s'affranchir de ses maux en cessant de vivre. L'état où je suis est pire que la mort… Plût au ciel que je fusse chargée seule de tous les maux que je viens de vous décrire! je les souffrirais avec fermeté! Pardonnez-moi ce détail. Vous m'engagez, par la part que vous prenez à ce qui me regarde, à vous ouvrir mon cœur. Hélas! l'espoir en est presque banni. Que vous êtes heureux dans votre ermitage, je vous, y souhaite tout le bonheur imaginable. Si la fortune nous favorise encore, comptez sur toute ma reconnaissance, je n'oublierai jamais toutes les marques d'attachement que vous m'avez données; ma sensibilité vous en est garant. Je ne suis jamais amie à demi et je le serai toujours véritablement de frère Voltaire. Bien des compliments à M meDenis. Continuez, je vous prie, d'écrire au roi. Wilhelmine.»
Après la bataille de Rosbach, 6 novembre 1757, les affaires du roi de Prusse, quoique toujours en fâcheux état, prirent une meilleure tournure; mais la santé de la margrave avait reçu des atteintes trop profondes pour qu'elle pût se remettre. Cette princesse mourut le 14 octobre 1758.
Frédéric écrivait à Voltaire le 6 novembre de cette année: «Il vous a été facile de juger de ma douleur par la perte que j'ai faite… Si cela eût dépendu de moi, je me serais volontiers dévoué à la mort pour prolonger les jours de celle qui ne voit plus la lumière. N'en perdez jamais la mémoire et rassemblez, je vous prie, toutes vos forces pour élever un monument en son honneur. Vous n'avez qu'à lui rendre justice, et, sans vous écarter de la vérité, vous trouverez la matière la plus ample et la plus belle. Je vous souhaite plus de repos et de bonheur que je n'en ai.»
Le poète satisfit aux désirs du roi comme aux besoins de son cœur et loua la grandeur d'âme et l'intelligence élevée de la princesse dans une ode qui courut l'Europe.
Le prince de Prusse, depuis Frédéric-Guillaume II, s'adresse ainsi à Voltaire le 12 novembre 1770: «Je vous admire, monsieur, depuis que je vous lis… J'ai vu avec un extrême plaisir que la même plume, qui travaille depuis si longtemps à frapper la superstition et à ramener la tolérance, s'occupe aussi à renverser le funeste principe du Système de la Nature … Souffrez, monsieur, que je vous demande pour ma seule instruction, si en avançant en âge vous ne trouvez rien à changer à vos idées sur la nature de l'âme… Je n'aime pas à me perdre dans des raisonnements métaphysiques, mais je voudrais ne pas mourir tout entier et qu'un génie tel que le vôtre ne fût pas anéanti. Je regrette souvent, monsieur, en vous lisant, de n'avoir pas été en âge de profiter des charmes de votre conversation dans le temps que vous étiez ici. Je n'ignore pas combien le feu prince de Prusse, mon frère, vous estimait; je vous prie de croire que j'ai hérité de ses sentiments. J'embrasserai avec plaisir l'occasion de vous en donner des preuves et de vous convaincre, monsieur, combien je suis votre très affectionné ami.»
Le 28 du même mois, Voltaire répond: «Il est vrai qu'on ne sait pas trop bien ce que c'est qu'une âme, on n'en a jamais vu. Tout ce que nous savons, c'est que le maître éternel de la nature nous a donné la faculté de penser et de connaître la vertu. Il n'est pas démontré que cette faculté vive après notre mort, mais le contraire n'est pas démontré non plus. Il se peut sans doute que Dieu ait accordé la pensée à une monade, qu'il fera penser après nous: rien n'est contradictoire dans cette idée. Au milieu de tous les doutes, le plus sage est de ne jamais rien faire contre sa conscience. Avec ce secret, on jouit de la vie et l'on ne craint rien à la mort.
«Il est bien extravagant de définir Dieu, les anges, les esprits, et de savoir précisément pourquoi Dieu a formé le monde, quand on ne sait pas pourquoi on remue son bras à sa volonté. Nous ne savons rien des premiers principes.
»Le système des athées m'a toujours paru extravagant. Spinosa lui-même admettait une intelligence universelle. Il ne s'agit plus que de savoir si cette intelligence a de la justice. Or il me paraît impertinent d'admettre un Dieu injuste. Tout le reste me semble caché dans la nuit. Ce qui est sûr, c'est que l'homme de bien n'a rien à craindre.»
Le prince répond, 10 mars 1771: «Pour avoir l'esprit en repos sur l'avenir, il ne faut qu'être homme de bien. Je le serai toujours: j'en ferai toute ma vie honneur à vos sages exhortations et j'attendrai patiemment que la toile se lève pour voir dans l'éternité. Vous êtes assez heureux, monsieur, pour que je ne puisse vous être bon à rien. S'il se présentait néanmoins quelque occasion de vous faire plaisir, disposez, je vous prie, de votre très affectionné ami.»
À l'exposition universelle de 1867, on fit figurer à Paris le moulage en plâtre du monument élevé à Berlin en l'honneur du grand Frédéric. Je ne veux point ici apprécier cette œuvre au point de vue artistique. Mais je remarquais alors et je crois bon de faire remarquer que sur les bas-reliefs, illustrant les quatre faces du piédestal de cette statue équestre, l'un d'eux représentait Frédéric entouré des savants et des membres de l'Académie dont il était le fondateur. On y voit les figures de Maupertuis, d'Argens, etc., mais on y cherche en vain celle de Voltaire, qui fut cependant le plus illustre membre de cette académie, laquelle a entendu de la bouche du roi philosophe l'éloge du patriarche de Ferney.
Pourquoi cette éclatante omission? pourquoi Voltaire brille-t-il par son absence dans cette réunion?
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