Friedrich Schiller - Histoire de la Guerre de Trente Ans

Здесь есть возможность читать онлайн «Friedrich Schiller - Histoire de la Guerre de Trente Ans» — ознакомительный отрывок электронной книги совершенно бесплатно, а после прочтения отрывка купить полную версию. В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Жанр: literature_18, foreign_antique, foreign_prose, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Histoire de la Guerre de Trente Ans: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Histoire de la Guerre de Trente Ans»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Histoire de la Guerre de Trente Ans — читать онлайн ознакомительный отрывок

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Histoire de la Guerre de Trente Ans», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Cependant le concile général, auquel on s'était référé dans le traité de paix, s'était tenu dans la ville de Trente, mais, comme on l'avait prévu, sans pouvoir réconcilier les deux partis qui se combattaient, sans leur avoir fait faire un seul pas vers cette réconciliation, enfin sans que les protestants y eussent seulement envoyé des députés. Ils étaient désormais solennellement condamnés par l'Église, dont le concile se déclarait le représentant. Pouvaient-ils trouver une garantie suffisante contre l'anathème dans un traité profane, et, de plus, imposé par la force des armes, un traité appuyé sur une condition qui semblait mise à néant par le décret du concile? L'apparence du droit ne manquait donc plus aux catholiques, s'ils se sentaient d'ailleurs assez forts pour enfreindre la paix de religion, et les protestants n'étaient plus protégés que par le respect qu'inspirerait leur propre force.

D'autres causes s'ajoutèrent à celles-là, pour augmenter la défiance. L'Espagne, sur qui s'appuyait l'Allemagne catholique, faisait alors aux Pays-Bas une violente guerre, qui avait amené aux frontières de l'Allemagne l'élite des forces espagnoles. Comme elles seraient bien vite au cœur de l'Empire, si un coup décisif les y rendait nécessaires! L'Allemagne était alors comme une place de recrutement pour presque toutes les puissances européennes. La guerre de religion y avait amassé des soldats que la paix laissait sans pain. Il était facile, à tant de princes, indépendants les uns des autres, de réunir des troupes, qu'ils louaient ensuite à des puissances étrangères, soit par l'appât du gain, soit par esprit de parti. Philippe II attaqua les Pays-Bas avec des troupes allemandes, et ils se défendirent avec des troupes allemandes. En Allemagne, des levées de ce genre alarmaient toujours un des deux partis: elles pouvaient tendre à son oppression. Un envoyé qui parcourait le pays, un légat extraordinaire du pape, une conférence de princes, enfin toute nouveauté, était nécessairement une menace pour les uns ou pour les autres. Ainsi vécut l'Allemagne pendant un demi-siècle, toujours la main sur l'épée: le moindre bruit de feuille effrayait.

Ferdinand I er, roi de Hongrie, et son excellent fils, Maximilien II, tinrent, durant cette époque difficile, les rênes de l'Empire. Avec un cœur plein de droiture, avec une patience vraiment héroïque, Ferdinand avait ménagé la paix d'Augsbourg et prodigué inutilement sa peine pour réunir les deux Églises dans le concile de Trente. Abandonné par son neveu, Philippe d'Espagne, pressé à la fois en Hongrie et en Transylvanie par les armes victorieuses des Turcs, comment cet empereur aurait-il pu songer à violer la paix de religion et à détruire lui-même son laborieux ouvrage? Les faibles ressources de ses domaines épuisés ne pouvaient suffire aux frais considérables de cette guerre des Turcs, toujours renaissante: il fallait recourir à l'assistance de l'Empire, dont la paix de religion tenait seule encore réunis en un même corps les membres divisés. L'état des finances de Ferdinand lui rendait les protestants aussi nécessaires que les catholiques, et lui imposait, par conséquent, l'obligation de traiter les uns et les autres avec une égale justice: au milieu de leurs prétentions si contraires, c'était un véritable travail de géant. Aussi le succès fut loin de répondre à ses vœux; et sa condescendance envers les protestants ne servit qu'à réserver pour ses petits-fils la guerre, qui n'affligea pas ses derniers regards. La fortune ne fut pas beaucoup plus favorable à son fils Maximilien, que la contrainte des circonstances et sa vie trop courte empêchèrent seules peut-être d'élever la nouvelle religion sur le trône impérial. La nécessité avait appris au père à ménager les protestants; la nécessité et la justice dictèrent au fils la même conduite. Il en coûta cher au petit-fils de n'avoir ni écouté la justice ni cédé à la nécessité.

Maximilien laissa six enfants mâles: l'aîné, l'archiduc Rodolphe, hérita seul de ses États et monta sur le trône impérial; ses frères ne reçurent que de faibles apanages. Une ligne collatérale, continuée par leur oncle, Charles de Styrie, possédait quelques annexes de territoires, qui furent réunies à la succession dès le règne de Ferdinand II, son fils. Ainsi, ces pays exceptés, la vaste puissance de la maison d'Autriche se trouvait maintenant réunie tout entière dans une seule main; mais malheureusement cette main était faible.

Rodolphe II n'était pas sans vertus, qui certainement lui auraient gagné l'amour des hommes, si son lot eût été la condition privée. Son caractère était doux; il aimait la paix; il cultivait les sciences, surtout l'astronomie, l'histoire naturelle, la chimie et l'étude des antiquités, avec une ardeur passionnée, mais qui lui fit négliger les affaires publiques, quand la situation inquiétante de l'État réclamait la plus sérieuse attention, et qui l'entraîna dans des prodigalités funestes, alors que ses finances épuisées rendaient nécessaire la plus rigoureuse économie. Son goût pour l'astronomie s'égara en rêveries astrologiques, auxquelles s'abandonne si aisément un esprit craintif et mélancolique, comme était le sien. Ce caractère et une jeunesse passée en Espagne ouvrirent son oreille aux inspirations de cette cour et aux mauvais conseils des jésuites, qui finirent par le gouverner absolument. Entraîné par des fantaisies d'amateur si peu dignes de son haut rang, effrayé par des prédictions ridicules, il se déroba, selon la coutume espagnole, aux yeux de ses sujets, pour s'enfouir au milieu de ses antiquités et de ses pierres gemmes, et s'enfermer dans son laboratoire ou dans ses écuries, tandis que la discorde la plus menaçante dénouait tous les liens du corps germanique, et que la flamme de la révolte commençait déjà à battre les marches de son trône. L'approche de sa personne était interdite à tous, sans exception. Il laissait en suspens les plus pressantes affaires. La perspective de la riche succession d'Espagne s'évanouit, parce qu'il ne sut se résoudre à épouser l'infante Isabelle. L'Empire était menacé de la plus épouvantable anarchie, parce que son chef, quoique sans héritier, ne pouvait se déterminer à faire élire un roi des Romains. Les états d'Autriche lui refusèrent l'obéissance; la Hongrie et la Transylvanie se détachèrent de sa souveraineté, et la Bohême ne tarda pas à suivre leur exemple. Les successeurs de ce Charles-Quint, si redouté, couraient le danger d'être dépouillés d'une partie de leurs possessions par les Turcs, d'une autre par les protestants, et de succomber, sans espoir de salut, sous une ligue puissante de princes, qu'un grand monarque formait contre eux en Europe. Dans l'intérieur de l'Allemagne, il arriva ce qu'on avait toujours vu arriver quand le trône était vacant ou que l'empereur manquait des qualités impériales. Les membres de l'Empire, lésés ou abandonnés par leur chef suprême, cherchent leur secours en eux-mêmes, et il faut que des alliances suppléent à l'autorité qu'ils ne trouvent pas dans l'empereur. L'Allemagne se partage en deux unions , qui s'observent mutuellement les armes à la main. Rodolphe, adversaire méprisé de l'une, protecteur impuissant de l'autre, reste oisif et inutile entre elles, également incapable de disperser ses ennemis et de dominer ses partisans. Que pouvait attendre, en effet, l'empire germanique d'un prince qui n'était pas même capable de défendre contre un ennemi intérieur ses États héréditaires? Pour prévenir la ruine complète de la maison d'Autriche, sa propre famille se réunit contre lui, et une faction puissante se jette dans les bras de son frère. Chassé de tous ses domaines, il n'a plus à perdre que la couronne impériale, et la mort vient à propos lui sauver cette dernière ignominie.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Histoire de la Guerre de Trente Ans»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Histoire de la Guerre de Trente Ans» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «Histoire de la Guerre de Trente Ans»

Обсуждение, отзывы о книге «Histoire de la Guerre de Trente Ans» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x