Les Français de Barcelone
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Ce maintien n’empêche pas que les relations entre le Consulat et les autorités catalanes ou espagnoles se tendent. Ceci s’explique par le fait que la fonction de consul est en train d’être mise sous tutelle directe de la monarchie française. Autrement dit, le consul n’est plus un représentant des marchands mais un agent de l’État français en terre étrangère (Boulanger, 2017). Cette situation déplaît fortement aux autorités espagnoles car les consuls servent de plus en plus à couvrir les activités commerciales illégales des Français. Cette ingérence de la monarchie française dans les affaires du Consulat a d’importantes conséquences pour les marchands français de la ville : le roi de France leur retire le droit de nommer eux-mêmes leur représentant en 1670. Les marchands obtiennent, malgré tout, que le roi nomme un des leurs et non un étranger à ce poste.
En plaçant le consul de Barcelone sous son autorité directe, le roi de France cherche à rapprocher les Français de la ville sous son autorité au détriment du roi d’Espagne. Pour justifier cette décision, il est mis en avant que le droit du sang l’emporte sur le droit de la terre. En somme, qu’un Français, même vivant en Espagne, reste sous l’autorité d’un Français et ne peut être jugé que par un Français. Une position juridique que l’Espagne n’accepte pas (Sempéré, 2017). Cela conduit à de nombreux conflits dans les villes marchandes. Par exemple, en 1656, le consul de Barcelone veut empêcher les députés catalans d’aller sur un navire français amarré au port et dans sa maison, ce qui lui est refusé. Après un long bras de fer, la France recule sur la question. Elle ne délaisse pas pour autant la fonction de consul. Au contraire, elle continue à vouloir en faire un instrument d’influence extérieure. Ses tâches, champs d’action et l’administration qui l’entoure sont définis avec l’ Ordonnance de la Marine d’août 1681 . C’est ainsi qu’en sa qualité de consul de Barcelone, Laurent Soleil, marchand de la ville, en poste de 1674 à 1705, reçoit le titre de consul de Catalogne. Son autorité ne se limite donc plus aux seuls Français de Barcelone mais à l’ensemble des Français de Catalogne. Il devient consul général et tous les consuls des villes secondaires sont nommés directement par lui comme à Tortosa, Tarragone ou Mataró. Il reçoit la mission de rapporter aux autorités les injustices dont sont victimes les Français de toutes ces zones. Il doit aussi négocier les taxes perçues par les autorités espagnoles sur les marchandises des navires français ( droit de lleuda ). Mais le rôle de Laurent Soleil a probablement été déterminant sur un autre aspect car c’est à cette époque que Barcelone redevient provisoirement française en 1697. En effet, Louis XIV (anciennement Louis II pour les Catalans) ordonne l’invasion de la ville, ce que réussit M. Vendôme qui prend dès lors le titre de vice-roi de Catalogne et prête serment de respecter les lois catalanes. Son mandat n’en reste pas moins court puisque Barcelone est rendue aussitôt à l’Espagne. Des retournements de situation qui ne doivent pas être faciles à gérer pour Laurent Soleil, en poste tout au long de la période.
Les premières années du XVIIIe siècle sont marquées par la Guerre de Succession (1700-1715) au cours de laquelle la France est, cette fois-ci, dans le camp opposé à la Catalogne. Elle appuie la candidature d’un Bourbon, membre de la famille de Louis XIV, à la couronne d’Espagne alors que la Catalogne, après avoir prêté serment à Philippe V, défend la candidature de l’archiduc Charles d’Habsbourg, défenseur des libertés régionales. Le conflit a plusieurs conséquences sur la communauté française de la ville.
Premièrement, la Fraternité-Confrérie se voit retirer en 1706 sa propriété et le droit de participer au défilé de la Semaine Sainte au bénéfice de la corporation des fabricants d’espadrilles. Les Français alors affrontent une vague de francophobie qui met en péril leurs biens et leurs vies (Moreu-Rey, 1948).
Deuxièmement, le consul des Français, qui avait jusque-là une mission de représentation, se retrouve peu à peu obligé d’agir en tant que diplomate. Or, la Généralité, alliée à toutes les autres institutions catalanes, est devenue une interlocutrice à part entière et quelle que soit l’issue du conflit, les intérêts français de la ville doivent aller dans le même sens que les intérêts du royaume. En 1713, en plein milieu du siège de la ville par ses propres forces, Louis XIV décide de changer les règles de nomination du consul. Plus question de le choisir parmi les marchands de la ville mais parmi des fonctionnaires royaux français, plus habitués à la diplomatie. Le Consulat passe sous gestion directe de la France enterrant l’autonomie des consuls. Cette rupture est malgré tout acceptée par la Généralité alors qu’elle ne contrôle plus que Barcelone, recroquevillée derrière ses murs. C’est au même moment, durant le siège de la ville, pour des raisons qui mériteraient d’être éclaircies, que Laurent Soleil – qui n’était plus consul depuis quelques années déjà – voit tous ses biens confisqués et meurt en prison « mutilé de coups [...], dans des douleurs d’esprit et de corps » laissant derrière lui neuf enfants, tous encore mineurs.
Troisièmement, la signature du Traité d’Utrecht entraîne la création de deux catégories de Français pour les villes comme Cadix ou Barcelone : les Français de passage, sous la protection du consul disposent du statut de transeúntes et les résidents du statut de domiciliado , vivant sans la protection de leur pavillon.
Enfin, l’arrivée de fonctionnaires royaux entraîne une professionnalisation du Consulat. Jean-Philippe Monclus, marchand et consul, est donc remplacé par Simon Dupin, pur produit de l’administration française ayant travaillé comme chancelier et vice-consul au Levant. C’est lui qui met sur pied la première administration permanente du Consulat en y nommant un chancelier, des notaires et des greffiers. Toutefois, le consul Simon Dupin se distingue pour une autre raison ; il ne cesse de vouloir faire valoir son autorité sur tous les Français, quel que soit leur statut, selon le principe de sang. Il demande à être exempt de taxes sur les combustibles et d’être présent lors des visites des officiels de la Généralité aux commerçants français de la ville. Rien de cela ne lui est accordé. Mais c’est surtout à cause du conflit des armoiries qu’il se fait connaître. Officier royal français, il décide d’afficher les armoiries de son pays sur la porte de sa maison ; ce qui est perçu comme une provocation car il n’est pas diplomate. En 1716, il est accusé par les autorités d’avoir menti aux Français de la ville sur les relations avec l’Espagne. Il finira par être suspendu et remplacé par Alphonse-François Moy, chevalier et militaire de carrière (A.C.A.).
La victoire du camp français en 1714 à l’issue de cette deuxième et longue guerre civile est suivie de l’application d’une politique centralisatrice autoritaire (Floristán, 2011). La Catalogne défaite voit ses institutions supprimées suite au Décret de Nueva Planta . Barcelone est alors transformée en place forte. Le quartier de la Ribera dans lequel vivaient de nombreux Français en 1637 est détruit pour y bâtir une citadelle militaire : la Ciutadella. Son objectif est de dominer la ville et de réprimer toute nouvelle rébellion. Pour permettre son édification, près de 20 % de la population de Barcelone est déplacée et parmi eux, probablement des Français. Cependant, les déplacés n’ont pas le droit à une indemnisation pour « motifs de conquête » et doivent se reloger à leurs propres frais (Brotons i Segarra, 2015). Malgré tout, l’arrivée au pouvoir de Philippe V crée pour les Français de la ville un contexte plus favorable. En effet, nombreux sont ceux venus avec celui-ci depuis la France et qui investissent des postes administratifs (comme les offices de Directeur général de l’approvisionnement du royaume de Sicile ou Commissaire de la chaux de la Ciutadella). Ceci favorise la Fraternité-Confrérie qui obtient en 1716 le droit de récupérer ses biens confisqués durant la Guerre de Succession ainsi que sa réintégration à la procession de la Semaine Sainte. En 1728, le consul obtient l’exemption du droit de fondeo ; c’est-à-dire de ne pas appliquer aux vaisseaux français l’obligation d’être inspectés par les autorités espagnoles lors d’une épidémie de peste. Malheureusement, ce contexte favorable est perturbé par une succession de rebondissements. D’abord, les Barcelonais voient leur procession de la Semaine Sainte régulièrement suspendue par décret entre 1770 et 1789. De fait, les Français de la ville ne peuvent donc pas la faire. De même, les caprices du consul Aubert animent cycliquement la vie de la communauté française. Par exemple, en 1776, il décide de ne pas présider la cérémonie du Jeudi Saint car trop de « domestiques et passe-volants » à son goût. En 1783, il décide de rétablir un ancien impôt, nommé droit de chapelle , que les consuls avaient le droit de lever sur leurs ressortissants, afin de le dédier au paiement de ses dettes, de ses loyers et de ses domestiques (A.C.A.).
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