André Gide - André Gide - Oeuvres majeures

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André Gide est un des plus grands auteurs français et lauréat du prix Nobel de littérature. Cette collection comporte:
Romans et Nouvelles:
Les Cahiers d'André Walter
Le Voyage d'Urien
Paludes
Le Prométhée mal enchaîné
L'Immoraliste
Le Retour de l'enfant prodigue
La Porte étroite
Isabelle
Les Caves du Vatican
La Symphonie Pastorale
Les Faux-monnayeurs
L'École des femmes
Robert
Geneviève
Ouvres Poétiques et Lyriques:
Les Poésies d'André Walter
Les Nourritures terrestres
Les Nouvelles nourritures
Écrits de Voyage:
Amyntas
Voyage au Congo
Le Retour de Tchad
Retour de l'U. R. S. S.
Retouches â mon retour de l'U. R. S. S.
Essais Littéraires:
Prétextes; Réflexions sur quelques points de littérature et de morale
Nouveaux Prétextes
Le Journal des Faux-monnayeurs
Dostoïevski (Articles et Causeries)
Notes sur Chopin
Ouvres Autobiographiques:
Si le Grain ne Meurt
Journal 1939–1949

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A présent qu'il était de mèche, Amédée souriait à son tour.

— _Ma vieille_... Voyons; qu'est-ce qu'on va lui dire à cette chère vieille? plaisantait l'abbé, hésitant du bout du crayon: — Ah!: _Je t'amène un vieux rigolo._ (Si! si! laissez: je sais le ton qu'il faut!) _Sors une bouteille ou deux de falerne, que demain nous viendrons siffler avec toi. On rira._ — Tenez: signez aussi.

— Je ferais peut-être mieux de ne pas mettre mon vrai nom.

— Vous, cela n'a pas d'importance, reprit Protos qui, à côté du nom d'Amédée Fleurissoire, écrivit: _Cave._

— Oh! très habile!

— Quoi? cela vous étonne que je signe de ce nom-là: Cave? Vous n'avez que celle du Vatican dans la tête. Apprenez ceci, mon bon monsieur Fleurissoire: _Cave_ est un mot latin qui veut dire aussi: PRENDS GARDE!

Le tout était dit sur un ton si supérieur et si bizarre que le pauvre Amédée sentit un frisson lui descendre le long du dos. Cela ne dura qu'un instant; l'abbé Cave avait déjà repris son ton affable, et, tendant à Fleurissoire l'enveloppe où il venait d'inscrire l'adresse apocryphe du cardinal:

— Voudrez-vous la mettre à la poste vous-même: c'est plus prudent: les lettres des curés sont ouvertes. Et maintenant, séparons-nous; il ne faut pas qu'on nous voie davantage ensemble. Convenons de nous retrouver demain matin dans le train pour Naples de sept heures trente. Troisième classe, n'est-ce pas. Naturellement je ne serai pas dans ce costume (y songez-vous!). Vous me retrouverez en simple campagnard calabrais. (C'est à cause de mes cheveux que je voudrais bien n'être pas forcé de couper.) Adieu! adieu!

Il s'éloignait en faisant avec la main de petits signes.

— Que béni soit le ciel qui m'a fait rencontrer ce digne abbé! murmurait en s'en retournant Fleurissoire. Qu'eussé-je fait sans lui?

Et Protos, en s'en allant, murmurait:

— On t'en donnera, du cardinal!... C'est que, tout seul, il était fichu d'aller trouver _le vrai!_

V

Fleurissoire se plaignant d'une grande fatigue, Carola cette nuit l'avait laissé dormir, malgré l'intérêt qu'elle lui portait et la tendresse apitoyée dont aussitôt elle s'était éprise lorsqu'il lui eut avoué son peu d'expérience en matière d'amour; dormir du moins autant que le lui permettait l'insupportable démangeaison, tout le long du corps, d'une grande quantité de morsures, tant de puces que de moustiques:

— Tu as tort de gratter comme ça! lui dit-elle le lendemain matin. Tu irrites. Oh! ce qu'il est enflammé, celui-ci! et elle touchait le bouton du menton. Puis, tandis qu'il s'apprêtait à partir: — Tiens! garde ça en souvenir de moi; et elle ajustait aux manchettes du _pèlerin_ ces bijoux saugrenus que Protos se fâchait de voir sur elle. Amédée promit de revenir le soir même, ou au plus tard le lendemain.

— Tu me jures de ne pas lui faire de mal, répétait Carola, un instant après à Protos qui, tout costumé déjà, passait par la porte secrète; et, comme il s'était mis en retard, ayant attendu pour paraître que Fleurissoire soit parti, il dut se faire conduire à la gare en voiture.

Sous son nouvel aspect, avec son sayon, ses braies brunes, ses sandales lacées par-dessus ses bas bleus, son brûle-gueule, son chapeau roux à petits bords plats, il faut reconnaître qu'il avait l'air moins d'un curé que d'un parfait brigand des Abruzzes. Fleurissoire qui faisait les cent pas devant le train hésitait à le reconnaître lorsqu'il le vit venir, un doigt sur la lèvre comme saint Pierre martyr, puis passer sans faire mine de le voir et disparaître dans un wagon en tête du train. Mais, au bout d'un instant, il reparut à la portière et, regardant dans la direction d'Amédée, fermant l'oeil à demi, lui fit de la main, subrepticement, signe d'approcher; et comme celui-ci s'apprêtait à monter:

— Veuillez vous assurer qu'il n'y a personne à côté, chuchota l'autre.

Personne; et leur compartiment était à l'extrémité du wagon.

— Je vous suivais de loin dans la rue, reprit Protos, mais je n'ai pas voulu vous aborder, de crainte que l'on ne nous surprît ensemble.

— Comment se fait-il que je ne vous aie pas vu? dit Fleurissoire. Je me suis retourné maintes fois, précisément pour m'assurer que je n'étais pas suivi. Votre conversation d'hier m'a plongé dans de telles alarmes; je vois des espions partout.

— Il y paraît malheureusement beaucoup trop. Croyez-vous qu'il soit naturel de se retourner tous les vingt pas?

— Quoi! vraiment, j'avais l'air...?

— Soupçonneux. Hélas! disons le mot: soupçonneux. C'est l'air compromettant par excellence.

— Et avec cela je n'ai même pas pu découvrir que vous me suiviez!... Par contre, depuis notre conversation, tous les passants que je rencontre, je leur trouve je ne sais quoi de louche dans l'allure. Je m'inquiète s'ils me regardent; et ceux qui ne me regardent pas, on dirait qu'ils font semblant de ne pas me voir. Je ne m'étais point rendu compte jusqu'aujourd'hui combien la présence des gens dans la rue est rarement justifiable. Il n'en est pas quatre sur douze dont l'occupation saute aux yeux. Ah! l'on peut dire que vous m'avez fait réfléchir! Vous savez: pour une âme naturellement crédule comme était la mienne, la défiance n'est pas facile; c'est un apprentissage...

— Bah! vous vous y ferez! et vite; vous verrez; au bout de quelque temps, cela devient une habitude. Hélas! j'ai dû la prendre... l'important est de garder l'air gai. Ah! pour votre gouverne: quand vous craignez d'être suivi, ne vous retournez pas; simplement laissez tomber à terre votre canne, ou votre parapluie, suivant le temps qu'il fait, ou votre mouchoir, et, tout en ramassant l'objet, la tête en bas, regardez entre les jambes, derrière vous, par un mouvement naturel. Je vous conseille de vous exercer. Mais dites-moi comment vous me trouvez dans ce costume? J'ai peur que le curé n'y reparaisse par endroits.

— Rassurez-vous, dit candidement Fleurissoire: personne d'autre que moi, j'en suis sûr, ne reconnaîtrait qui vous êtes. —Puis l'observant bienveillamment, et la tête un peu inclinée: évidemment je retrouve à travers votre déguisement, en y regardant bien, je ne sais quoi d'ecclésiastique, et sous la jovialité de votre ton l'angoisse qui tous deux nous tourmente; mais quel empire il faut que vous ayez sur vous, pour en laisser si peu paraître! Quant à moi, j'ai fort à faire encore, je le vois bien; vos conseils...

— Quels curieux boutons de manchettes vous avez, interrompit Protos, amusé de reconnaître sur Fleurissoire les boutons de Carola.

— C'est un cadeau, dit l'autre en rougissant.

Il faisait une chaleur torride. Protos regardant à la portière:

— Le Monte Cassino, dit-il. Vous distinguez là-haut le couvent célèbre?

— Oui; je l'aperçois, dit Fleurissoire d'un air distrait.

— Vous n'êtes pas, je vois, très sensible aux paysages.

— Mais si, mais si, protesta Fleurissoire, je suis sensible! Mais à quoi voulez-vous que je prenne intérêt tant que durera mon inquiétude? C'est comme à Rome avec les monuments; je n'ai rien vu; je n'ai pu chercher à rien voir.

— Comme je vous comprends! dit Protos. Moi de même, je vous l'ai dit, depuis que je suis à Rome j'ai passé tout mon temps entre le Vatican et le Château Saint-Ange.

— C'est dommage. Mais vous, vous connaissiez Rome déjà.

Ainsi causaient nos voyageurs.

A Caserte ils descendirent, allant chacun de son côté manger un peu de charcuterie et boire.

— De même à Naples, dit Protos, quand nous approcherons de sa villa, nous nous séparerons s'il vous plaît. Vous me suivrez de loin; comme il me faudra quelque temps, surtout s'il n'est point seul, pour lui expliquer qui vous êtes et le but de votre visite, vous n'entrerez qu'un quart d'heure après moi.

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