André Gide - André Gide - Oeuvres majeures

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André Gide est un des plus grands auteurs français et lauréat du prix Nobel de littérature. Cette collection comporte:
Romans et Nouvelles:
Les Cahiers d'André Walter
Le Voyage d'Urien
Paludes
Le Prométhée mal enchaîné
L'Immoraliste
Le Retour de l'enfant prodigue
La Porte étroite
Isabelle
Les Caves du Vatican
La Symphonie Pastorale
Les Faux-monnayeurs
L'École des femmes
Robert
Geneviève
Ouvres Poétiques et Lyriques:
Les Poésies d'André Walter
Les Nourritures terrestres
Les Nouvelles nourritures
Écrits de Voyage:
Amyntas
Voyage au Congo
Le Retour de Tchad
Retour de l'U. R. S. S.
Retouches â mon retour de l'U. R. S. S.
Essais Littéraires:
Prétextes; Réflexions sur quelques points de littérature et de morale
Nouveaux Prétextes
Le Journal des Faux-monnayeurs
Dostoïevski (Articles et Causeries)
Notes sur Chopin
Ouvres Autobiographiques:
Si le Grain ne Meurt
Journal 1939–1949

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— Quoi! je ne suis pas seul! Quoi! vous aussi vous le cherchez!

Ainsi disant, il cacha son visage dans ses mains où ses sanglots, trop longtemps contenus, éclatèrent. Puis, tout à coup, se ressaisissant:

— Imprudent! imprudent! cache tes larmes! étouffe tes soupirs!... Et saisissant Amédée par les bras: — Ne restons pas ici, Monsieur, l'on nous observe. Déjà l'émotion dont je n'ai pu me défendre est remarquée.

Amédée à présent emboîtait le pas, stupéfait.

— Mais comment; — put-il enfin trouver à dire — mais comment avez-vous pu deviner pourquoi je suis ici?

— Veuille le ciel n'avoir permis qu'à moi de le surprendre; mais votre inquiétude, mais les tristes regards avec lesquels vous inspectiez ces lieux, pouvaient-ils échapper à celui qui depuis trois semaines les hante le jour et la nuit? Hélas, Monsieur! aussitôt que je vous ai vu, je ne sais quel pressentiment, quel avertissement d'en haut, m'a fait reconnaître pour soeur de la mienne votre... Attention! quelqu'un vient. Pour l'amour du ciel, feignez une grande insouciance.

Un porteur de légumes avançait sur le quai en sens inverse. Aussitôt, comme semblant poursuivre une phrase, sans changer de ton, mais sur un temps plus animé:

- Voilà pourquoi ces _Virginias_, si appréciés de certains fumeurs, ne s'allument jamais qu'à la flamme d'une bougie, après qu'on a retiré de leur intérieur cette fine paille qui a pour but de réserver à travers le cigare un petit conduit par où puisse circuler la fumée. Un _Virginia_ qui ne tire pas bien n'est bon qu'à jeter. J'ai vu des fumeurs délicats en allumer, Monsieur, jusqu'à six avant d'en trouver un à leur convenance...

Et dès que l'autre fut dépassé:

— Avez-vous vu comme il nous regardait? Il fallait à tout prix donner le change.

— Quoi! s'écria Fleurissoire ahuri, se pourrait-il que ce vulgaire maraîcher soit un de ceux, lui aussi, dont nous devions nous défier?

— Monsieur, je ne le saurais affirmer; mais je le suppose. Les alentours de ce château sont particulièrement surveillés; des agents d'une police spéciale sans cesse y rôdent. Pour ne point éveiller les soupçons, ils se présentent sous les revêtements les plus divers. Ces gens sont si habiles, si habiles! et nous si crédules, si naturellement confiants! Mais si je vous disais, Monsieur, que j'ai failli tout compromettre en ne me méfiant pas d'un facchino sans apparence, à qui j'ai simplement, le soir de mon arrivée, laissé porter mon modeste bagage, de la gare au logement où je suis descendu. Il parlait français, et bien que je parle l'italien couramment depuis mon enfance... vous auriez éprouvé sans doute vous-même cette émotion, contre laquelle je n'ai pas su me défendre, en entendant sur terre étrangère parler ma langue maternelle... Eh bien, ce facchino...

— Il en était?

— Il en était. J'ai pu, à peu près, m'en convaincre. Heureusement, je n'avais que très peu parlé.

— Vous me faites trembler dit Fleurissoire; moi aussi, le soir de mon arrivée, c'est-à-dire hier soir, je suis tombé entre les mains d'un guide à qui j'ai confié ma valise et qui parlait français.

— Juste ciel! fit le curé plein d'épouvante; avait-il nom peut-être: Baptistin?

— Baptistin: c'est lui! gémit Amédée qui sentit ses genoux fléchir.

— Malheureux: que lui avez-vous dit? — Le curé lui pressait le bras.

— Rien dont il me souvienne.

— Cherchez; cherchez! Rappelez-vous, au nom du ciel!...

— Non vraiment, balbutiait Amédée terrifié; je ne crois pas lui avoir rien dit.

— Qu'aurez-vous laissé voir?

— Non, rien, vraiment, je vous assure. Mais vous faites très bien de m'avertir.

— Dans quel hôtel vous a-t-il emmené?

— Je ne suis pas à l'hôtel; j'ai pris chambre particulière.

— Qu'à cela ne tienne. Enfin où êtes-vous descendu?

— Dans une petite rue que certainement vous ne pouvez pas connaître, bredouilla Fleurissoire extrêmement gêné. — Peu importe: je n'y resterai pas.

— Faites bien attention: si vous partez trop vite, vous aurez l'air de vous défier.

— Oui, peut-être. Vous avez raison: il vaut mieux que je n'en parte pas tout de suite.

— Mais combien je remercie le ciel qui vous a fait arriver à Rome aujourd'hui; un jour plus tard et je vous manquais! Demain, pas plus tard que demain, je dois aller à Naples voir une sainte et importante personne qui, en secret, s'occupe beaucoup de l'affaire.

— Ne serait-ce pas le cardinal San-Felice? demanda Fleurissoire tout tremblant d'émotion.

Le curé stupéfait fit deux pas en arrière:

— Comment le savez-vous? Puis, se rapprochant: — Mais pourquoi m'étonner? Seul à Naples il est dans le secret de ce qui nous occupe.

— Vous... le connaissez bien?

— Si je le connais! Hélas! mon bon Monsieur, c'est à lui que je dois... Mais peu importe. Vous pensiez l'aller voir?

— Sans doute; s'il le faut.

— C'est l'homme le meilleur... D'un geste brusque, il s'essuya le coin de l'oeil. — Naturellement vous savez où l'aller trouver?

— N'importe qui pourra me renseigner, je suppose. A Naples chacun le connaît.

— Certes! Mais vous n'avez pas l'intention, il va sans dire, de mettre tout Naples au courant de votre visite? Il ne se peut faire du reste, que l'on vous ait instruit de sa participation dans... ce que nous savons, et peut-être confié pour lui quelque message, sans vous avoir enseigné du même coup la manière de l'aborder.

— Excusez-moi, dit craintivement Fleurissoire, à qui Arnica n'avait transmis aucune indication de ce genre.

— Quoi! votre intention pouvait-elle être de l'aller trouver tout de go? même à l'archevêché peut-être! — l'abbé se mit à rire — et de vous ouvrir à lui sans détour!

— Je vous avoue que...

— Mais savez-vous bien, Monsieur, reprit l'autre d'un ton sévère, savez-vous bien que vous risquiez de le faire emprisonner à son tour?

Il marquait une contrariété si vive que Fleurissoire n'osait parler.

— Une cause si rare confiée à de tels imprudents! murmurait Protos, qui sortit de sa poche l'extrémité d'un rosaire, puis le rentra, puis se signa fébrilement; puis, se retournant vers son compagnon:

— Mais enfin, Monsieur, qui vous a prié de vous mêler de cette affaire? De qui suivez-vous les instructions?

— Pardonnez-moi, Monsieur l'abbé, dit confusément Fleurissoire, je n'ai reçu d'instruction de personne: je suis une pauvre âme pleine d'angoisse et qui cherche de son côté.

Ces humbles paroles semblèrent désarmer le curé; il tendit la main à Fleurissoire:

— Je vous ai parlé durement... mais c'est que de tels dangers nous entourent! Puis, après une courte hésitation: Tenez! Voulez-vous m'accompagner demain? Nous irons voir ensemble mon ami... et levant les yeux au ciel: Oui, j'ose l'appeler: mon ami, reprit-il d'un ton pénétré. — Arrêtons-nous un instant sur ce banc. Je vais écrire un mot que nous signerons tous les deux, par lequel nous le préviendrons de notre visite. Mis à la poste avant 6 heures (18 heures, comme ils disent ici), il le recevra demain matin et se tiendra prêt à nous accueillir vers midi; même, sans doute, pourrons-nous déjeuner avec lui.

Ils s'assirent. Protos sortit un carnet de sa poche et sur une feuille vierge commença, sous les yeux hagards d'Amédée:

_Ma vieille..._

Puis, amusé de la stupeur de l'autre, il sourit, très calme

— Alors, c'est au cardinal que vous auriez écrit, si on vous avait laissé faire?

Et sur un ton plus amical il voulut bien renseigner Amédée: Une fois par semaine le cardinal San-Felice quittait l'archevêché clandestinement, en costume de simple abbé, devenait le chapelain Bardolotti, se rendait sur les pentes du Vomero et, dans une modeste villa, recevait quelques rares intimes et les lettres secrètes que les initiés lui adressaient sous ce faux nom. Mais même sous ce déguisement vulgaire il ne se sentait pas à l'abri: il n'était pas bien sûr que les lettres qui lui parvenaient par la poste ne fussent pas ouvertes, et suppliait que, dans la lettre, rien de significatif ne fût dit, que, dans le ton de la lettre, rien ne laissât pressentir son éminence, ne respirât, si peu que ce soit, le respect.

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