André Gide - André Gide - Oeuvres majeures

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André Gide est un des plus grands auteurs français et lauréat du prix Nobel de littérature. Cette collection comporte:
Romans et Nouvelles:
Les Cahiers d'André Walter
Le Voyage d'Urien
Paludes
Le Prométhée mal enchaîné
L'Immoraliste
Le Retour de l'enfant prodigue
La Porte étroite
Isabelle
Les Caves du Vatican
La Symphonie Pastorale
Les Faux-monnayeurs
L'École des femmes
Robert
Geneviève
Ouvres Poétiques et Lyriques:
Les Poésies d'André Walter
Les Nourritures terrestres
Les Nouvelles nourritures
Écrits de Voyage:
Amyntas
Voyage au Congo
Le Retour de Tchad
Retour de l'U. R. S. S.
Retouches â mon retour de l'U. R. S. S.
Essais Littéraires:
Prétextes; Réflexions sur quelques points de littérature et de morale
Nouveaux Prétextes
Le Journal des Faux-monnayeurs
Dostoïevski (Articles et Causeries)
Notes sur Chopin
Ouvres Autobiographiques:
Si le Grain ne Meurt
Journal 1939–1949

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— Si, si!

— Puis ses affaires l'appelèrent en Amérique. Je ne l'ai plus revu.

"A Bucharest, les salons de ma mère s'ouvraient à la société la plus brillante, et, autant que j'en puis juger de souvenir, la plus mêlée; mais dans l'intimité fréquentaient surtout, alors, mon oncle le prince Wladimir Bielkowski et Ardengo Baldi que je ne sais pourquoi je n'appelai jamais mon oncle. Les intérêts de la Russie (j'allais dire de la Pologne) et de l'Italie les retinrent à Bucharest trois ou quatre ans. Chacun des deux m'apprit sa langue; c'est-à-dire l'italien et le polonais, car pour le russe, si je le lis et le comprends sans trop de peine, je ne l'ai jamais parlé couramment. A cause de la société que recevait ma mère, et où j'étais choyé, il ne se passait point de jour que je n'eusse l'occasion d'exercer ainsi quatre ou cinq langues, qu'à l'âge de treize ans déjà je parlais sans accent aucun, à peu près indifféremment; mais le français pourtant de préférence, parce que c'était la langue de mon père et que ma mère avait tenu à ce que je l'apprisse d'abord.

"Bielkowski s'occupait beaucoup de moi, comme tous ceux qui voulaient plaire à ma mère; c'est à moi qu'il semblait que l'on fît la cour; mais ce qu'il en faisait, lui, c'était, je crois, sans calcul, car il cédait toujours à sa pente, qu'il avait prompte et de plus d'un côté. Il s'occupait de moi, même en dehors de ce qu'en connaissait ma mère: et je ne laissais pas d'être flatté de l'attachement particulier qu'il me montrait. Cet homme bizarre transforma du jour au lendemain notre existence un peu rassise en une sorte de fête éperdue. Non, il ne suffit pas de dire qu'il s'abandonnait à sa pente: il s'y précipitait, s'y ruait; il apportait à son plaisir une espèce de frénésie.

"Il nous emmena trois étés dans une villa, ou plutôt un château, sur le versant hongrois des Karpathes, près d'Eperjès, où nous allions fréquemment en voiture. Mais plus souvent encore nous montions à cheval; et rien n'amusait plus ma mère que de parcourir à l'aventure la campagne et la forêt des environs, qui sont fort belles. Le poney que m'avait donné Wladimir fut pendant plus d'un an ce que j'aimai le plus au monde.

"Au second été, Ardengo Baldi vint nous rejoindre; c'est alors qu'il m'apprit les échecs. Rompu par Heldenbruck aux calculs de tête, je pris assez vite l'habitude de jouer sans regarder l'échiquier.

"Baldi faisait avec Bielkowski bon ménage. Le soir, dans une tour solitaire, noyés dans le silence du parc et de la forêt, tous quatre nous prolongions assez tard les veillées à battre et rebattre les cartes; car, bien que je ne fusse encore qu'un enfant — j'avais treize ans — Baldi m'avait, par horreur du "mort", appris le whist et à tricher.

"Jongleur, escamoteur, prestidigitateur, acrobate; les premiers temps que celui-vint chez nous, mon imagination sortait à peine du long jeûne à quoi l'avait soumise Heldenbruck; j'étais affamé de merveilles, crédule et de tendre curiosité. Plus tard Baldi m'instruisit de ses tours; mais de pénétrer leur secret ne put effacer la première impression du mystère lorsque, le premier soir, je le vis tout tranquillement allumer à l'ongle de son petit doigt sa cigarette, puis, comme il venait de perdre au jeu, extraire de mon oreille et de mon nez autant de roubles qu'il fallut, ce qui me terrifia littéralement, mais amusa beaucoup la galerie, car il disait, toujours de ce même air tranquille: "Heureusement que cet enfant est une mine inépuisable!"

"Les soirs qu'il se trouvait seul avec ma mère et moi, il inventait toujours quelque jeu nouveau, quelque surprise ou quelque farce; il singeait tous nos familiers, grimaçait, se départait de toute ressemblance avec lui-même, imitait toutes les voix, les cris d'animaux, les bruits d'instruments, tirait de lui des sons bizarres, chantait en s'accompagnant sur la guzla, dansait, cabriolait, marchait sur les mains, bondissait par-dessus tables ou chaises, et, déchaussé, jonglait avec les pieds, à la manière japonaise, faisant pirouetter le paravent ou le guéridon du salon sur la pointe de son orteil; il jonglait avec les mains mieux encore; d'un papier chiffonné, déchiré, faisait éclore maints papillons blancs que je pourchassais de mon souffle et qu'il maintenait suspendus en l'air au-dessus des battements d'un éventail. Ainsi les objets près de lui perdaient poids et réalité, présence même, ou bien prenaient une signification nouvelle, inattendue, baroque, distante de toute utilité: "Il y a bien peu de choses avec quoi il ne soit pas amusant de jongler", disait-il. Avec cela si drôle que je pâmais de rire et que ma mère s'écriait: "Arrêtez-vous, Baldi! Cadio ne pourra plus dormir." Et le fait est que mes nerfs étaient solides pour résister à de pareilles excitations.

"J'ai beaucoup profité de cet enseignement; à Baldi même, sur plus d'un tour, au bout de quelques mois, j'aurais rendu des points, et même...

— Je vois, mon enfant, que vous avez reçu une éducation très soignée, interrompit à ce moment Julius.

Lafcadio se mit à rire, extrêmement amusé par l'air consterné du romancier.

— Oh! rien de tout cela ne pénétra bien avant; n'ayez crainte! Mais il était temps, n'est-ce pas, que l'oncle Faby arrivât. C'est lui qui vint près de ma mère lorsque Bielkowski et Baldi furent appelés à de nouveaux postes.

— Faby? c'est lui dont j'ai vu l'écriture sur la première page de votre carnet?

— Oui. Fabian Taylor, lord Gravensdale. Il nous emmena, ma mère et moi, dans une villa qu'il avait louée près de Duino, sur l'Adriatique, où je me suis beaucoup fortifié. La côte en cet endroit formait une presqu'île rocheuse que la propriété occupait toute. Là, sous les pins, parmi les roches, au fond des criques, ou dans la mer nageant et pagayant, je vivais en sauvage tout le jour. C'est de cette époque que date la photographie que vous avez vue; que j'ai brûlée aussi.

— Il me semble, dit Julius, que, pour la circonstance, vous auriez bien pu vous présenter plus décemment.

— Précisément, je ne le pouvais pas, reprit en riant Lafcadio; sous prétexte de me bronzer, Faby gardait sous clef tous mes costumes, mon linge même...

— Et Madame votre mère, que disait-elle?

— Elle s'en amusait beaucoup; elle disait que si nos invités se scandalisaient, ils n'avaient qu'à partir; mais cela n'empêchait de rester aucun de ceux que nous recevions.

— Pendant tout ce temps-là, votre instruction, mon pauvre enfant!...

— Oui, j'apprenais si facilement que ma mère jusqu'alors l'avait un peu négligée; j'avais seize ans bientôt; ma mère sembla s'en apercevoir brusquement et, après un merveilleux voyage en Algérie que je fis avec l'oncle Faby (ce fut là, je crois, le meilleur temps de ma vie), je fus envoyé à Paris et confié à une espèce de geôlier imperméable, qui s'occupa de mes études.

— Après cette excessive liberté, je comprends en effet que ce temps de contrainte ait pu vous paraître un peu dur.

— Je ne l'aurais jamais supporté, sans Protos. Il vivait à la même pension que moi; pour apprendre le français, disait-on; mais il le parlait à merveille, et je n'ai jamais compris ce qu'il faisait là; non plus que ce que j'y faisais moi-même. Je languissais; je n'avais pas précisément de l'amitié pour Protos, mais je me tournais vers lui comme s'il avait dû m'apporter la délivrance. Passablement plus âgé que moi, il paraissait encore plus que son âge, sans plus rien d'enfantin dans la démarche ni dans les goûts. Ses traits étaient extraordinairement expressifs, quand il voulait, et pouvaient exprimer n'importe quoi; mais, au repos, il prenait l'air d'un imbécile. Un jour que je l'en plaisantais, il me répondit que, dans ce monde, il importait de n'avoir pas trop l'air de ce qu'on était.

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