André Gide - André Gide - Oeuvres majeures

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André Gide est un des plus grands auteurs français et lauréat du prix Nobel de littérature. Cette collection comporte:
Romans et Nouvelles:
Les Cahiers d'André Walter
Le Voyage d'Urien
Paludes
Le Prométhée mal enchaîné
L'Immoraliste
Le Retour de l'enfant prodigue
La Porte étroite
Isabelle
Les Caves du Vatican
La Symphonie Pastorale
Les Faux-monnayeurs
L'École des femmes
Robert
Geneviève
Ouvres Poétiques et Lyriques:
Les Poésies d'André Walter
Les Nourritures terrestres
Les Nouvelles nourritures
Écrits de Voyage:
Amyntas
Voyage au Congo
Le Retour de Tchad
Retour de l'U. R. S. S.
Retouches â mon retour de l'U. R. S. S.
Essais Littéraires:
Prétextes; Réflexions sur quelques points de littérature et de morale
Nouveaux Prétextes
Le Journal des Faux-monnayeurs
Dostoïevski (Articles et Causeries)
Notes sur Chopin
Ouvres Autobiographiques:
Si le Grain ne Meurt
Journal 1939–1949

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§ Je me souviens aussi quand on rentrait la nuit de chez Ar***, après le parler franc et les rires, et les plaisanteries fatiguées qu'ils criaient dans la rue déserte. – « Viens-tu ? disaient-ils, on va s'amuser ! » – Je les quittais ; je regagnais tout seul ma chambre ; puis, au piano, je jouais bien avant dans la nuit, bercé d'une langueur songeuse ; et longtemps encore, avant de m'endormir, la tête appuyée au chevet de mon lit, assoupi à demi de lassitude ou de tristesse, je pleure – non pas des regrets... mais j'aurais voulu savoir ce qu'ils disent.

§ Chasteté !

... Et pour cela l'âpre jouissance dans la douleur : Surgit dulce aliquid ...

J'ai fait mon voyage en Auvergne, seul, à pied, et par unique désir d'une mortification poursuivie, – pour maîtriser l'inquiétude d'une puberté vagabonde. – Les longues marches au soleil, à la pluie, dans la poussière des routes ; l'esprit inerte, le corps tranquille : la chair contente – et la nuit, le sommeil tout de suite, brutal et sans rêve.

Et, le matin, partir encore ; poursuivre le repos de soi dans une fatigue épuisante.

§ Quand la première fois je suis parti pour voir la Chartreuse, la grande, – j'ai longtemps erré, tout auprès, sur la route de Saint-Laurent à Saint-Pierre ; je regardais sans cesse le repli de vallée où je la savais enfoncée, invisible, et le chemin pour y mener – mais je ne m'en suis pas approché, par crainte de déflorer peut-être un rêve si longtemps choyé. Le soir j'ai redescendu la route ; je suis reparti, délicieusement triste, rêveur plus que jamais.

Oh ! l'émotion, quand on n'a plus qu'à toucher – et qu'on passe...

Juif-Errant !

– « Allons – viens ! disais-tu ; il faut quitter tout cela ! »

A R*** la veille du départ, au soir, j'étais monté sur la colline. J'allais quitter tout cela et je regardais dans la vallée de Thônes, devant moi, la route inconnue, s'enfuyant au loin, et que j'aurais pu prendre – plus loin ! Plus loin c'étaient de nouveaux ruisseaux, des montagnes, des neiges aperçues, des forêts, des villages ; et leurs noms, je me les redisais pour ma tristesse plus amère : Sallanches, la Giettaz ; – Bluffy, le nom de fiord, frileux, boréal, bleu de brumes... et puis je suis parti sans plus rien voir ; laissant derrière moi, comme une traînée de tendresse.

Oh ! que l'amertume est douce du regret des choses que l'on n'a pas connues ! –

Comme la nuit est calme ; on croirait qu'elle prie.

J'ai sommeil ; – à tes pieds couché, sur tes genoux, oh ! je voudrais poser ma tête.

... Ces chères mains qui furent miennes... O ces mains, ces mains vénérées... Leur ombre fraîche sur mes yeux... Leur silence sur mes pensées ...

m'endormir ; – les plis épais de ta robe.

Rêver – oublier qu'on est seul...

... Emmanuèle.

Lundi 22.

Pour Allain, – parallélisme des passions.

Les émotions sont perpétuellement dans une réciproque dépendance, elles évoluent parallèlement : amour pieux, amour pour Elle qui souvent tous deux se confondent ; tout au moins est-il entre eux une corrélation constante – ainsi que pour la ferveur des pensées, de l'étude, – et, qui plus est, pour l'ardeur de la chair insoumise ; peut-être même tout dépend de cette dernière ; puis elle-même dépend des printemps, et que sais-je ?

Philosophie de la raison, – il faut pourtant bien la connaître – mais, après, l'ignorer sciemment ou bien l'oublier, à l'instant même de l'émotion présente : – Laisser à la raison ce qui n'est que de la raison.

§ Donc, pour Allain, l'évolution des passions doit être si savamment ordonnée qu'elles se révèlent l'une à l'autre et s'éclairent réciproquement comme par un mutuel reflet.

Ne pas écrire une page de ci, une page de ça, mais synthétiser de telle sorte que... un fragment révèle l'ensemble... qu'il suffise d'une page détachée pour réédifier... etc. (Cuvier).

Au moins j'aimerais savoir si la chair excite l'esprit ou si c'est l'esprit qui déprave – et pour lutter enfin, auquel des deux il faut d'abord se prendre.

Puis, ce que j'écris pour Allain, il faut aussi que je me le dise – mon amour pour toi croîtra parmi les prières dévotes : les âmes pieuses sont les âmes aimantes.

La religion est de l'amour.

La connaissance intuitive est la seule nécessaire. Par delà les phénomènes aux pluralités contingentes, contempler les vérités ineffables. – La raison devient inutile ; il faut la répudier pour qu'elle ne vienne pas, fallacieuse, devant nos yeux hallucinés, lever ses arguments troubles. Les sciences sont dangereuses, car elles exaltent la raison : après, elle parle haut et se veut autoritaire ; les lectures l'enorgueillissent... et de quoi ? Quand l'esprit lit, le cœur sommeille, – et sa ferveur tiédit sous les poussières érudites.

Donc, ne plus lire, sinon beaucoup la Bible, – et relire doucement quelque sage classique.

Jeudi.

῾Ιερουσαλήμ, ῾Ιερουσαλήμ – ποσάκις ἠθέλησα έπισυναγαγεῖν τὰ τέκνα σου, ὅν τρόπον ὄρνις ἐπισυνάγει τὰ νοσσία έαυτῆς ὑπὸ τὰς πτέρυγας ; καὶ οὐκ ἠθελήσατε. Mat., XXIII, 37.

Le souvenir des communions d'autrefois :

« Je ne sais pas – je ne sais rien. – Tu m'as demandé : je suis venu.

Je ne te connais pas ; je ne sais pas qui tu es ni même si tu es ; mais je suis venu à toi, pour que ton divin cœur ne se dolente pas à cause de moi, si parfois tu étais et que tu me désires. »

Et encore :

« Si je t'avais connu ; Seigneur, je t'aurais aimé de toute mon âme. – Et je t'aime encore, quoique ne te connaissant pas ; je t'aime même si tu n'es pas ; car tout au moins dans ma pensée tu existes, et ma pensée devant moi projette ton image que mes adorations environnent. – Si je t'avais connu, Seigneur, je t'aurais bien aimé. »

Sophistique du cœur pour se persuader de croire quand on ne peut pas autrement. – La vraie foi ne se sait pas méritoire – elle croit que c'est tout simple de croire.

§ Il faut que la volonté se tue elle-même, s'annihile volontairement. La vertu réside en la lutte seule et seulement dans l'effort pour vaincre. Les premières ferveurs ne sont pas méritoires, je le comprends bien maintenant ; tant que la raison n'a pas parlé, il n'y a pas de luttes pour croire. Il suffit d'aimer : l'on adore.

O les premières ferveurs, à l'heure où la puberté grise ! l'extase, – je le sais bien qu'elle est souvent sensuelle ; eux aussi le savent, et pour cela les cierges et l'encens et les orgues. Car il est souvent presque lâche, leur abandon voluptueux dans les bras du divin Crucifié.

Le culte austère, les chapelles inhospitalières m'ont gardé de ces fausses prières.

Je n'ai pas adoré d'images.

Dimanche.

Quia absurdum.

Ne jugez point .

Et non plus soi-même que les autres.

– Non plus les choses que les êtres.

LA VIE SPONTANÉE

LA CONNAISSANCE INTUITIVE

LA FOI.

Lundi 29.

« De la musique avant toute chose... De la musique encore et toujours... »

Elle occupe la rêverie et la promène et la balance. – La raison s'endort, le cœur veille – et l'âme ? – l'âme frissonne tout entière.

Voilà ce qu'il faut : engourdir la raison et que la sensibilité s'exalte.

Pourtant, pour que la volonté demeure attentive et que l'effort toujours subsiste, ce sera l'étude encore. – Les gammes sont trop espiègles – mais les arpèges envolés et les syncopes haletantes, mais les accords rompus, les cadences, scandent la pensée commencée et la rythment et la conduisent. – L'étude plutôt que la mélodie vague et complaisante où les nerfs s'alanguissent ou s'exaspèrent.

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