André Gide - André Gide - Oeuvres majeures

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André Gide est un des plus grands auteurs français et lauréat du prix Nobel de littérature. Cette collection comporte:
Romans et Nouvelles:
Les Cahiers d'André Walter
Le Voyage d'Urien
Paludes
Le Prométhée mal enchaîné
L'Immoraliste
Le Retour de l'enfant prodigue
La Porte étroite
Isabelle
Les Caves du Vatican
La Symphonie Pastorale
Les Faux-monnayeurs
L'École des femmes
Robert
Geneviève
Ouvres Poétiques et Lyriques:
Les Poésies d'André Walter
Les Nourritures terrestres
Les Nouvelles nourritures
Écrits de Voyage:
Amyntas
Voyage au Congo
Le Retour de Tchad
Retour de l'U. R. S. S.
Retouches â mon retour de l'U. R. S. S.
Essais Littéraires:
Prétextes; Réflexions sur quelques points de littérature et de morale
Nouveaux Prétextes
Le Journal des Faux-monnayeurs
Dostoïevski (Articles et Causeries)
Notes sur Chopin
Ouvres Autobiographiques:
Si le Grain ne Meurt
Journal 1939–1949

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Toi. tu restais les yeux baissés ; moi, je tentais de repousser, mais vainement, ta main obstinément caressante.

Et cela était si étrangement doux que je m'en suis éveillé, comme d'un cauchemar. »

Ici s'arrêtent les pages écrites. – Puis c'est ma mère malade. Tous deux au chevet de son lit nous la bercions de tendresse. Je lui mouillais le front, et toi. tu lui donnais à boire. Tous deux nous nous perdions en une commune prière ; tout le reste était oublié. Nos âmes, sans plus rien en elles que de la pitié, sans plus de désirs que celui du devoir, se rejoignaient au-dessus de la mort approchante, sans une joie profane, sans même s'étonner qu'il soit donc enfin là ce bonheur de l'étreinte qu'elles avaient tant souhaité ; – et comme sans se voir, éblouies toutes deux par les clartés de la vertu contemplée, nos âmes y tendaient d'un radieux essor. – Tout le reste était oublié, tant notre pensée était haute. – Le soir, tu mis ta main dans la mienne, pour prier ; puis, comme ma mère s'endormait doucement, tu laissas ta main, l'oubliant, à regarder la chère morte s'endormir. Nous sommes restés longtemps ainsi.

Cette nuit de veille ; tous deux dans cette chambre, où la mourante sommeillait ; proches mais sans nous voir ; – c'est le suprême période ; l'âme évolue. Sans parler, comme assoupis, nous pensions ; – quelles pensées !

La vertu, que d'abord je cherchais pour toi, m'éblouissait maintenant et m'attirait pour elle-même...

Les limites du réel se perdaient ; – je vivais un rêve.

Le lendemain, ma mère m'a parlé ; j'ai déjà raconté ces paroles... mais le sacrifice était déjà fait dans mon cœur...

... Puis ma mère les a fiancés ; je sais que je les ai vus tous les deux, Emmanuèle et T*** au pied du lit, les mains jointes, et que ma mère les bénissait ; – mais de tout le reste je ne me souviens plus ; – la douleur, trop forte, m'apparaissait irréelle ; je croyais la rêver ; – elle n'avait même plus d'amertume.

– Et ce qui reste maintenant, c'est de la joie.

28 juin.

Quelque soir, revenant en arrière, je redirai les mots de deuil... – mais aujourd'hui le ciel luit trop gaiement, trop d'oiseaux chantent. J'ai du printemps plein la tête, et de fraîches chansons où ton nom tout tendrement vient à la rime et s'allitère avec des noms de fleurs ; c'est une douce mélodie : un chant de flûte – on croirait des oiseaux qui gazouillent – et des bruits d'ailes sous les feuilles, dans l'ombre claire – ô les flûtes ! – les hautbois qui s'envolent. –

Par dessus le deuil et la mort, l'amour plane.

– Et les alléluias de victoire couvriront le chant des pleureuses.

Mère chérie, bénie sois-tu ! par dessus ton lit d'agonie, nos âmes se sont retrouvées.

Tu n'as pu séparer que nos corps, puis tous trois nous sommes reposés en la sérénité de la vertu suivie ; mais, par une volonté plus haute et cachée, l'âpre vertu d'abord et qui semblait séparatrice, s'est faite toute glorieuse pour consommer le chaste désir de nos âmes.

C'est en obéissant que je l'ai rencontrée, – malgré nous, et parce que cela devait être.

Puis je suis parti. – Sitôt le temps de deuil fini, on célébrait leur mariage... leur mariage ? ., . et moi je suis parti...

Je suis parti, je me suis enfermé dans cette solitude, car je ne connais plus personne... selon la chair, comme dit l'apôtre.

Et je vais écrire mon livre.

Te voilà si changée, mon âme !

Tu pleurais tantôt ; tu souris maintenant.

Ne te regarde pas – n'explique rien – laisse que le sentiment domine ; – et puis – va de l'avant. Toutes choses sont faites nouvelles...

J'ai dit à mon âme :

Qu'as-tu donc à sourire ? Ta solitude est désespérée. Voici, l'ancienne amie est maintenant pour toi comme si elle n'était plus. Il te faudrait même quitter ces songeries adultères.

Pleure plutôt ; ils sont partis, tous les aimés, et t'ont laissée seule ; pleure ; tes amours sont passées. Il est fini le temps d'aimer...

– « Crois-tu ? » m'a répondu mon âme, et souriait toujours, se redisant :

Par dessus le deuil et la mort, l'amour plane. Les grands chagrins sont assoupis et les pleureuses se sont tues.Chante, mon âme, aux nouvelles aurores.

Tous les espoirs ont refleuri.

LE CAHIER NOIR

Table des matières

Ainsi, dès maintenant, nous ne connaissons plus personneselon la chair.

II Cor., V, 16.

Pro remedio animae meae ...

Par-dessus les temps, les espaces, je t'adresse ces paroles rêveuses, pour que l'écho lointain t'en parvienne. Le savais-tu, Emmanuèle, le savais-tu que nous nous aimions ? – Ton amour a pris toute mon âme ; vers toi maintenant elle répand son parfum. – Je te rends maintenant ce que tu m'as donné : ta musique et ta poésie. Mon âme chante ; écoute-la : elle dit les choses passées – les choses anciennes, pour que tu saches enfin quel était notre amour vivace ; et, pour que lui aussi ne passe, je jette au vent de l'esprit ces pages folles écrites ; elles consommeront le chaste désir de nos âmes et chanteront la symphonie de leurs éternelles fiançailles.

1 erjuillet 89.

Étrange : – se mettre enfin à l'œuvre depuis deux ans rêvée.

Vendredi 5.

J'ai commencé un nouveau cahier que je veux réserver au livre ; j'en ai écrit hier le plan et jeté les principales lignes. Pourtant, j'ai laissé les conclusions vagues et flottantes, voulant m'imposer une déduction non prévenue et découvrir peu à peu, au fil de l'évolution patiemment découlée, – d'autant plus ne vois-je pas très bien jusqu'où je pourrai pousser le drame, ni comment l'arrêter, ni pourquoi.

Ici commencent les premières notes prises par André Walter pour la composition de son roman Allain. Nous avons cru devoir les publier afin de laisser le manuscrit dans son intégrité, mais comme elles n'ont qu'un rapport éloigné avec la suite du journal, nous les avons séparées du texte. – P.C.

§ Deux acteurs : l'Ange et la Bête, adversaires – l'âme et la chair.

Le matérialisme n'est point, non plus que l'idéalisme (littérairement parlant). Ce qu'il y a, c'est la lutte des deux. Le réalisme veut le conflit des deux essences : voilà ce qu'il faut montrer.

§ Non point une vérité de réalisme, contingente fatalement ; mais une vérité théorique, absolue (du moins humainement).

§ Idéale, oui ! comme définit Taine : idéale, c'est-à-dire d'où l'Idée apparaisse toute pure. Il faut la faire saillir de l'œuvre. C'est une démonstration.

Donc les lignes simples, – l'ordonnance schématique. Réduire tout à L'ESSENTIEL. L'action déterminée, rigoureuse. Le personnel simplifié jusqu'à un seul. – Et comme le drame est intime, rien n'en apparaît au dehors, pas un fait, pas une image, sinon peut-être symbolique : la vie phénoménale absente, – seuls les noumènes ; – donc plus de pittoresque et le décor indifférent ; n'importe quand et n'importe où ; hors du temps et de l'espace.

UN personnage seulement, et encore un quelconque, ou plutôt son cerveau, n'est que le lieu commun où le drame se livre, le champ clos où les adversaires s'assaillent. Ces adversaires, ce ne sont pas même deux passions rivales – mais deux entités (?) seulement : L'AME et la CHAIR ; – et leur conflit résultant d'une passion unique, d'un seul désir : faire l'ange ; découlant comme une déduction nécessaire, comme une conclusion des prémisses une fois posées.

§ Les prémisses :

Corps et âme : c'est l'Homme même. L'âme tend à monter – le corps pèse. Voilà tout.

§ L'ordonnance de Spinoza pour l' Éthique, la transposer dans le Roman ; les lignes géométriques. Un roman c'est un théorème.

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