André Gide - Oeuvres complètes de André Gide - Romans

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Oeuvres complètes de André Gide: Romans: краткое содержание, описание и аннотация

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Cette collection comprend l'intégrale des romans d'André Gide.
Table des Matières:
Les Cahiers d'André Walter
Le Voyage d'Urien
Paludes
Le Prométhée mal enchaîné
L'Immoraliste
Le Retour de l'enfant prodigue
La Porte étroite
Isabelle
Les Caves du Vatican
La Symphonie Pastorale
Les Faux-monnayeurs
L'École des femmes
Robert
Geneviève

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... Puis soudain un brutal réveil, comme d'un rêve : c'est un chariot indistinct sur la route et qu'on heurte, – des bruits de voix, des bruits de chaîne, sans rien voir, – des aboiements – une faible lumière qui dessine les vitres d'une ferme voisine, soupçonnée. Tous deux un peu tremblants, nous serrions plus près encore, confiés l'un dans l'autre.

Songeant aux chariots lourds et noirs qui, la nuit Passant devant le seuil des fermes avec bruit, Font aboyer les chiens dans l'ombre...

Pendant notre sommeil, on avait allumé les lanternes. Nous regardions, amusés, la masse obscure des buissons dépassés surgir de l'ombre : nous cherchions des formes connues qui nous disent si la route était encore longue. – Puis des bruits de pas : un passant attardé, brusquement éclairé dans une saccade de lumière ; – et dans les raies de la lumière projetée, fuyantes en avant de nous sur la route, l'ombre des papillons de nuit qui s'en venaient heurter aux vitres des lanternes. – Je me souviens, quand nous traversions les champs vides, de l'air plus tiède qui soufflait sur nos fronts comme une douce caresse, avec le parfum des terres humides labourées. Nous écoutions chanter les grenouilles...

– Puis enfin l'arrivée, les rires de nouveau, le foyer, la lampe et le thé qui réchauffe ; – mais tous deux nous gardions dans l'âme le souvenir d'une intimité plus secrète.

Pas le paysage lui-même : l'émotion par lui causée. – Le coucher des soleils disparus ; l'apaisement des soirs emplit encore mon âme. O la paix des rayons sur la plaine !

Sitôt après le repas, nous courions vers l'étang ; il s'irisait au reflet des nuages.

(Juin 86.

« C'est une poésie exquise. Tout s'apaise ; le vent se calme, et l'étang assoupi n'a bientôt presque plus de rides. C'est l'heure où les bœufs viennent boire ; leurs pieds agitent l'eau qui se moire autour d'eux ; un enfant les conduit. – Le soleil s'est couché ; plus de couleurs, rien que des teintes, des reflets d'or que l'eau renvoie aux choses et qui les enveloppent toutes. Déjà une rive est dans l'ombre, incertaine, mystérieuse. La nuit monte dans la vallée. – et bientôt tout s'endort au chant nocturne des grenouilles. »

A L* M***, te souviens-tu, à la nuit tombante, nous allions jusqu'aux menhirs. Les moissonneurs attardés s'en revenaient sur leurs charrettes pleines, et leurs chants alternés se répondaient puis se perdaient en s'éloignant. Les grillons bruissaient dans les blés. – Nous regardions longtemps l'ombre s'étendre sur la mer violette et du fond des vallées monter comme une autre marée peu à peu noyant toutes formes. Un à un dans le lointain des côtes, les phares s'allumaient, et dans le ciel, plus claires, une à une, les lointaines étoiles. Vénus luisait étincelante ; nous rentrions doucement, les yeux caressés de sa lumière amie...

... Et la nuit descendait sur notre âme ravie .

Le matin tu vaquais aux soins du ménage ; je voyais ton tablier clair circuler dans les longs couloirs ; je t'attendais sur l'escalier, aux portes de la cuisine ; j'aimais t'aider et te voir diligente ; nous montions dans la lingerie si grande – et parfois, tandis que tu rangeais le linge, je t'y poursuivais d'une lecture commencée.

Je t'appelais alors « Marthe », parce que tu t'agitais pour bien des choses.

Mais, le soir, c'était « Marie » de nouveau ; ton âme après les soins du jour redevenait contemplative.

... On t'avait fait habiter la chambre de Lucie. Il semblait que la chère morte ne l'eût pas quittée tout entière. Quand tu vins, les choses d'elle autrefois parurent la reconnaître et revivre. Je revoyais tout : et la table et les livres, – l'obscur des grands rideaux sur le lit et la chaise où je venais lire, – le vase avec les fleurs que je t'avais cueillies... Au milieu de tout cela, tu vivais d'une vie comme passée déjà et ancienne : sa mémoire partout éparse autour de toi te faisait plus pensive. Le soir, je retrouvais son profil disparu dans l'ombre de ta tête penchée, – ta voix, quand tu parlais, me faisait souvenir. Et bientôt votre mémoire à toutes deux se confondait indécise.

Ils étaient confiants en nous et nous l'étions l'un dans l'autre ; nos chambres étaient voisines. – Te souviens-tu de ce beau soir où je suis venu te retrouver après que nous les avions quittés pour dormir ?

(Août 87.)

« Tout dort autour de nous et par la fenêtre grande ouverte aux étoiles, dans le repos de cette nuit d'été, nous viennent bien parfois quelques chants tristes d'oiseau nocturne ou le frémissement des feuilles mouillées quand un souffle les agite, si doucement qu'on croit un murmure d'amour.

Nous sommes seuls tous deux dans ta chambre, éperdus de tendresse et de fièvre. Dans la caresse de l'air, l'odeur des foins, des tilleuls, des roses ; dans le mystère de l'heure, dans le calme de la nuit, quelque chose d'ineffable fait que les larmes coulent et que l'âme veut s'échapper du corps, s'évanouir dans un baiser.

L'un contre l'autre, si près qu'un même frisson nous enveloppe, chanter la nuit de mai avec des mots extraordinaires, puis, quand toute parole s'est tue, rester longtemps, croyant cette nuit infinie, les yeux fixés sur une même étoile, laissant sur nos joues approchées nos larmes se mêler, et se confondre nos âmes en un immatériel baiser. »

Plus tôt levés que les autres, nous courions vite au bois, quand le temps était clair. Il frissonnait sous la rosée fraîche. L'herbe étincelait aux rayons obliques ; dans la vallée que des brumes encore faisaient plus profonde et comme irréelle, c'était un ravissement. Tout s'éveillait, chantait aux heures nouvelles : l'âme adorait confusément.

Excités peu à peu par l'ivresse de ces choses, nous voulûmes voir le lever des soleils ; c'était folie, car les jours étaient longs. Je venais le matin, dès l'aube, frapper doucement à ta porte ; ton sommeil était léger ; tu te levais, t'apprêtais hâtive. Mais la maison dormait encore, toutes les portes étaient closes ; nous ne pouvions sortir. – Alors, dans ta chambre, la fenêtre ouverte à la fraîcheur limpide, transis un peu quoique l'un près de l'autre serrés, nous regardions longuement pâlir les dernières étoiles et se colorer les brumes. Puis, quand les teintes s'étaient faites lumières, leur empourprement accompli, aux premiers rayons, nous retournions dormir, étourdis d'un vertige de joie, la tête un peu lassée, vide et comme sonore des chansons matinales.

Mardi.

Multiplier les émotions. Ne pas s'enfermer en sa seule vie, en son seul corps ; faire son âme hôtesse de plusieurs. Savoir qu'elle frémisse aux émotions d'autrui comme aux siennes ; elle oubliera ses douleurs propres en cessant de se contempler seule. La vie du dehors n'est pas assez violente ; de plus âpres frémissements sont dans les enthousiasmes intimes. Que l'admiration la soulève ; plus altière elle sera et plus les vibrations larges. Les chimères plutôt que les réalités ; les imaginations des poètes font mieux saillir la vérité idéale, cachée derrière l'apparence des choses.

Que jamais l'âme ne retombe inactive ; il la faut repaître d'enthousiasmes.

(1887.)

« Plan de conduite.

Liberté : la raison la nie. – Quand même elle ne serait pas, encore faudrait-il y croire.

Les influences certes nous modèlent : il les faut donc discerner.

Que la volonté partout domine : se faire tel que l'on se veut. Choisissons les influences.

Que tout me soit une éducation. »

(3 juin 87.)

« Je voudrais parler de bien des choses ; mais toutes se pressent ensemble. Je voulais fixer un peu ma symbolique qui se dessine ;... puis cette vision dans Notre-Dame, à travers les grilles du maître-autel, d'enfants de chœur en surplis blancs, à la lueur des lampes : tous chantaient, des chants clairs ; l'impression de chœur d'anges ; – une chute en mineur obstinément répétée, inattendue toujours, montait jusqu'à la voûte... – et je voulais parler aussi, ... mais ma pensée ondule incertaine, bercée sur les sonorités récentes d'un quatuor entendu. – J'écris parce que la poésie déborde de mon âme, – et les mots n'en sauraient rien dire : l'émotion plane sur la pensée ; – l'harmonie seule...

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