Jack London - La Peste écarlate

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En 2073, le monde est revenu à l'état de nature sauvage, à la suite d'un étrange fléau en 2013 qui a ravagé la planète et qui a provoqué une mort presque immédiate de ses habitants. Cette peste écarlate, ainsi nommée car elle provoquait une coloration rouge de la peau, a totalement bouleversé l'ordre naturel et a quasiment rayé l'homme de la surface du globe. Seuls quelques individus, mystérieusement épargnés, ont survécu à la pandémie et ont réussi à recréer une forme de société, sans passé et sans culture. Un vieillard, interrogé par ses petits-enfants (Edwin, Bec-De-Lièvre, Hou-Hou), tente de faire comprendre l'ancien monde à des êtres incapables de se figurer celui-ci. Représentant d'une forme d'intellectualité désormais incongrue, ayant sombré lui-même dans une demi-sénilité, l'ex-professeur James Howard Smith évoque un monde englouti, sa miraculeuse survie, l'effroi de la solitude jusqu'à sa rencontre avec la tribu des Chauffeurs, la difficile soumission à des êtres dépourvus de toute intelligence et régnant désormais en brutes.
" La peste écarlate " de Jack London est un récit apocalyptique. Une terrible pandémie a détruit le monde des Hommes. Après des siècles de progrès, la civilisation s'éteint brutalement. La nature a repris ses droits. Les Hommes ont perdus leur savoir. Mais il demeure un espoir…

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Ici l’ancêtre laissa tomber sur sa peau de bique, toute galeuse, un regard de dégoût.

— Tels n’étaient point nos vêtements. Même nos travailleurs-esclaves en portaient de meilleurs. Et nos soins corporels étaient grands. Nous nous lavions la figure et les mains plusieurs fois par jour. Hein ? qu’en dites-vous, vous autres, qui ne vous lavez jamais, sinon quand vous tombez dans l’eau ou quand vous vous exercez à nager ?

— Toi non plus, tu ne te laves jamais ! riposta Hou-Hou.

— Je le sais, je le sais bien. Je suis aujourd’hui un vieux dégoûtant. Mais les temps sont changés. Personne ne se lave maintenant. On n’en a plus les moyens. Voici soixante ans que je n’ai vu un morceau de savon. Vous ne savez pas ce que c’est que du savon ? Je ne perdrai pas mon temps à vous l’apprendre, puisque c’est l’histoire de la Mort Écarlate que je suis en train de vous raconter… Vous connaissez ce qu’est une maladie. Autrefois on disait une « infection ». Il était admis que les maladies provenaient de germes malfaisants. J’ai dit « germe ». Retenez bien ce mot. Un germe est quelque chose de tout petit. De plus petit encore que les tiques qui s’accrochent, au printemps, au poil des chiens et à leur chair, lorsqu’ils courent dans la forêt. Oui, un germe est beaucoup plus petit, si petit qu’on ne peut le voir.

Hou-Hou s’esclaffa :

— Tu es drôle, grand-père, tu nous parles de choses que l’on ne peut pas voir. Mais alors comment sait-on qu’elles existent ? Ça n’a pas de bon sens.

— Bien, très bien ! Hou-Hou, excellente question que la tienne, Apprends donc que pour voir ces choses, et bien d’autres encore, nous possédions des instruments appelés « microscopes ». Microscopes, entends-tu bien ?… Microscopes et « ultramicroscopes ». Grâce à ces instruments que nous approchions de nos yeux, les objets nous apparaissaient plus grands qu’ils ne sont en réalité. Et nous percevions ainsi ceux même dont nous ignorions l’existence. Les meilleurs de ces ultramicroscopes grossissaient un germe quarante mille fois. Quarante mille, c’est-à-dire quarante coquilles de moules, qui représentent elles-mêmes mille doigts… Puis, à l’aide d’un second instrument que nous appelions le cinématographe, oui « ci-né-ma-to-gra-phe », ces germes, déjà grossis quarante mille fois, nous apparaissaient grandis des milliers et des milliers de fois encore. Prenez un grain de sable, mes enfants ! Partagez-le en dix. Puis prenez un de ces dix morceaux et brisez-le encore en dix. Puis un de ces dix partagés derechef en dix. Puis de ces dix en dix toujours. Continuez ainsi toute la journée et peut-être au coucher du soleil, aurez-vous atteint à la petitesse d’un de ces germes.

Les jeunes garçons paraissaient incrédules. Bec-de-Lièvre poussait des reniflements moqueurs et Hou-Hou ricanait sous cape. Edwin les fit taire et le vieux reprit :

— La tique des bois suce le sang des chiens. Mais le germe, grâce à sa petitesse extrême, pénètre discrètement dans le sang du corps et s’y multiplie à l’infini. Dans le corps d’un seul homme, il y avait, en ce temps-là, un milliard de germes. Un milliard… une carapace de crabes, s’il vous plaît ! Ces germes nous les appelions des microbes. Des « microbes ». Parfaitement. Et quand un homme en avait un milliard dans le sang, on disait qu’il était « infecté », qu’il était malade, si vous préférez. Ces microbes étaient de plusieurs espèces. Celles-ci étaient innombrables comme les grains de sable de ce rivage. Nous ne les connaissions pas toutes. Nous savions très peu de choses de ce monde invisible. Nous connaissions bien le bacillus antrhacis et encore le micrococcus , le bacterium termo et le bacterium lactis . C’est celui-ci, soit dit en passant, qui continue à faire tourner le lait de chèvre, pour en faire du fromage. Tu me suis bien, Bec-de-Lièvre. Que dirai-je des schizomicètes , dont la famille n’en finit pas ? J’en passe et des meilleurs…

Ici le vieillard se noya dans une longue dissertation sur les germes et sur leur nature. Il se servait de mots d’une telle longueur et de phrases si compliquées que les gamins se regardèrent en faisant la grimace et que, reportant leurs yeux sur l’immense océan, ils laissèrent l’ex-professeur Smith pérorer tout à son aise.

À la fin, Edwin lui tira le bras et suggéra :

— Et la Mort Écarlate, grand-père ?

L’ancêtre sursauta et, de sa chaire de l’Université de Berkeley, où il s’imaginait pontifier encore, devant un tout autre auditoire, il revint brusquement à la réalité de sa situation présente.

— Oui, oui, Edwin, dit-il, j’avais oublié. Parfois la mémoire du passé remonte en moi, si puissamment, que je me prends à oublier que je suis un très vieil homme sale, vêtu d’une peau de bique, errant avec mes petits-fils sauvages, eux-mêmes bergers dans un monde primitif et solitaire. « Le travail de l’homme est éphémère et s’évanouit comme l’écume de la mer … » Ainsi s’est évanouie notre grandiose et colossale civilisation. Et je suis aujourd’hui l’ancêtre, je suis un vieillard très las, j’appartiens à la tribu actuelle des Santa-Rosa. C’est dans cette tribu que je me suis marié. Mes fils et mes filles se sont mariés à leur tour, soit dans la Tribu des Chauffeurs, soit dans celle des Sacramentos, ou dans celle encore des Palo-Altos. Toi, Bec-de-Lièvre, tu appartiens aux Chauffeurs. Toi, Edwin, aux Sacramentos. Toi, Hou-Hou, aux Palo-Altos. Et vous êtes tous trois mes petits-fils… Mais je voulais vous parler de la Mort Écarlate. Où en étais-je donc de mon récit ?

— Tu nous parlais des germes, répondit vivement Edwin, de ces toutes petites choses que l’on ne peut voir et qui rendent les hommes malades.

— Oui, c’est bien là que j’en étais. Aux premiers âges du monde, lorsqu’il y avait très peu d’hommes sur la terre, il n’existait que peu de ces germes et, par suite, peu de maladies. Mais, à mesure que les hommes devenaient plus nombreux et se rassemblaient dans les grandes villes, pour y vivre tous ensemble, pressés et serrés, de nouvelles espèces de germes pénétraient dans leur corps, et des maladies inconnues apparurent, qui étaient de plus en plus terribles. C’est ainsi que, bien avant mon temps, à l’époque que l’on nomme le moyen âge, il y eut la Peste Noire qui balaya l’Europe. Puis vint la Tuberculose, la Peste Bubonique. En Afrique, il y eut la Maladie du Sommeil. Les bactériologistes s’attaquaient à toutes ces maladies et les détruisaient. Comme vous, enfants, vous éloignez les loups de vos chèvres ou écrasez les moustiques qui s’abattent sur vous. Les bactériologistes…

— Comment dis-tu, grand-pères ?… interrompit Edwin.

— « Bac-té-rio-lo-gis-tes »… Ta tâche, Edwin, est de garder les chèvres. Tu les surveilles tout le jour et tu connais beaucoup de choses les concernant. Un bac-té-rio-lo-giste est celui qui surveille les germes, les étudie et, quand il le faut, se bat avec eux et les détruit, comme tu fais des loups. Mais, pas plus que toi, il ne réussissent toujours. C’est ainsi qu’il y avait un mal affreux, appelé la « Lèpre ». Un siècle — cent ans — avant ma naissance, les bactériologistes ont découvert le germe de la Lèpre. Ils le connaissaient tout à fait bien. Ils l’ont dessiné, et j’ai vu ces dessins. Ils n’ont pas trouvé pourtant le moyen de le tuer. En 1894, survint la Peste Pantoblast. Elle éclata dans un pays nommé le Brésil, et fit périr des milliers de gens. Les bactériologistes en découvrirent le germe, réussirent à le tuer, et la Peste Pantoblast n’alla pas plus loin. Ils fabriquèrent ce qu’on appelait un « sérum », un liquide qu’ils introduisaient dans le corps humain et qui détruisait le germe du pantoblast, sans tuer l’homme. En 1947, ç’avait été un mal étrange, qui s’attaquait aux enfants âgés de dix mois et au-dessous, et qui les rendait incapables de mouvoir leurs mains ni leurs pieds, de manger et de faire quoique ce fût. Les bactériologistes furent onze ans avant de trouver ce germe bizarre, de le pouvoir tuer et de sauver les bébés. En dépit de ces maladies et de leurs ravages, le monde continuait à croître, et toujours davantage les hommes se massaient dans les grandes villes. Dès 1929, un illustre savant, nommé Soldervetzsky, avait annoncé qu’une grande maladie, mille fois plus mortelle que toutes celles qui l’avaient précédée, arriverait un jour, qui tuerait les hommes par milliers et par milliards. Car la fécondité des alliances, ainsi disait-il, est sans fin…

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