Jack London - La Peste écarlate

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En 2073, le monde est revenu à l'état de nature sauvage, à la suite d'un étrange fléau en 2013 qui a ravagé la planète et qui a provoqué une mort presque immédiate de ses habitants. Cette peste écarlate, ainsi nommée car elle provoquait une coloration rouge de la peau, a totalement bouleversé l'ordre naturel et a quasiment rayé l'homme de la surface du globe. Seuls quelques individus, mystérieusement épargnés, ont survécu à la pandémie et ont réussi à recréer une forme de société, sans passé et sans culture. Un vieillard, interrogé par ses petits-enfants (Edwin, Bec-De-Lièvre, Hou-Hou), tente de faire comprendre l'ancien monde à des êtres incapables de se figurer celui-ci. Représentant d'une forme d'intellectualité désormais incongrue, ayant sombré lui-même dans une demi-sénilité, l'ex-professeur James Howard Smith évoque un monde englouti, sa miraculeuse survie, l'effroi de la solitude jusqu'à sa rencontre avec la tribu des Chauffeurs, la difficile soumission à des êtres dépourvus de toute intelligence et régnant désormais en brutes.
" La peste écarlate " de Jack London est un récit apocalyptique. Une terrible pandémie a détruit le monde des Hommes. Après des siècles de progrès, la civilisation s'éteint brutalement. La nature a repris ses droits. Les Hommes ont perdus leur savoir. Mais il demeure un espoir…

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— Il y a seulement vingt ou trente ans, on me demandait souvent de conter mon histoire. Aujourd’hui, la jeunesse se désintéresse de plus en plus du passé…

— Tâche seulement, observa Bec-de-Lièvre, de parler clairement, si tu veux que nous te comprenions. Pas de phrases compliquées et de de mots savants !

Edwin poussa du coude Bec-de-Lièvre.

— Voyons, tais-toi, dit-il. Sinon grand-père va se fâcher. Il ne parlera pas et nous ne saurons rien. Ce n’est pas de sa faute s’il s’exprime mal.

Le vieux, en effet, était prêt déjà à s’irriter et à entreprendre un grand discours, tant sur le manque de respect des enfants actuels que sur le triste sort de l’humanité, retournée à la barbarie des premiers âges du monde.

— Vas-y, grand-père… insinua Hou-Hou, d’un ton conciliant.

Le vieux se décida.

— En ce temps-là, dit-il, le monde était très peuplé. Rien qu’à San Francisco, on comptait quatre millions d’habitants…

— Un million, qu’est-ce que c’est ? interrompit Edwin.

Le vieux le regarda de côté et expliqua, avec bonté :

— Tu ne sais pas compter plus loin que dix, je ne l’ignore pas. Mais je vais te faire comprendre. Lève en l’air tes deux mains. Sur les deux, tu as, en tout, dix doigts. Bon. Je ramasse maintenant ce grain de sable. Tends la main, Hou-Hou.

Il laissa tomber le grain de sable dans la paume de Hou-Hou et poursuivit :

— Ce grain de sable représente les dix doigts d’Edwin. J’y ajoute un autre grain. Voilà dix autres doigts en plus. Et j’ajoute encore un troisième, un quatrième, un cinquième grain, et ainsi de suite jusqu’à dix. Cela fait dix fois dix doigts d’Edwin. C’est ce que j’appelle une centaine. Tous trois, rappelez-vous bien ce mot : une centaine. Je prends maintenant ce petit caillou et je le mets dans la main de Bec-de-Lièvre. Il représente dix grains de sable ou dix dizaines de doigts, c’est-à-dire cent doigts. Je mets dix cailloux. Ils représentent mille doigts. Je continue et prends une coquille de moule, qui représente dix cailloux, c’est-à-dire cent grains de sable ou mille doigts…

Laborieusement, de la sorte, l’ancêtre, par répétitions successives, réussit tant bien que mal à édifier dans l’esprit des jeunes garçons une conception approximative des nombres. À mesure que les chiffres montaient, il mettait dans les mains des enfants des objets différents, qui les symbolisaient. Quand il en fut aux millions, il les figura par les dents arrachées aux squelettes. Puis il multiplia les dents par des carapaces de crabes, pour exprimer les milliards. Il s’arrêta là, car ses auditeurs donnaient manifestement des signes de fatigue.

Il reprit :

— Il y avait donc quatre millions d’hommes à San Francisco. Soit quatre dents…

Le regard des jeunes garçons se porta des dents aux cailloux, puis des cailloux aux grains de sable, et des grains de sable aux doigts levés d’Edwin. Après quoi, ils parcoururent en sens inverse la série ascendante des symboles, en s’efforçant de concevoir les sommes inouïes qu’ils représentaient.

— Quatre millions d’hommes, cela faisait un nombre considérable, hasarda enfin Edwin.

— Tu y es, mon enfant ! approuva le vieux. Tu peux faire encore une autre comparaison avec les grains de sable de ce rivage. Suppose que chacun de ces grains était un homme, une femme, ou un enfant. Voilà ! Ces quatre millions d’hommes vivaient à San Francisco, qui était une grande ville, sur cette même baie où nous sommes. Et les habitants s’étendaient au delà de la ville, sur tout le contour de la baie et au bord de la mer, et dans les terres, parmi plaines et collines. Cela faisait au total sept millions d’habitants. Sept dents !

De nouveau, les yeux des jeunes garçons coururent sur les dents, sur les cailloux, sur les grains de sable et sur les doigts levés.

— Le monde tout entier fourmillait d’hommes. Le grand recensement de l’an 2010 avait donné huit milliards pour la population de l’univers. Huit milliards ou huit coquilles de crabes… Ce temps ne ressemblait guère à celui où nous vivons. L’humanité était étonnamment experte à se procurer de la nourriture. Et plus elle avait à manger, plus elle croissait en nombre. Si bien que huit milliards d’hommes vivaient sur la terre quand la Mort Écarlate commença ses ravages. J’étais, à ce moment, un jeune homme. J’avais vingt-sept ans. J’habitais Berkeley, qui est sur la baie de San Francisco, du côté qui fait face à la ville. Tu te souviens, Edwin, de ces grandes maisons de pierre que nous avons rencontrées un jour, dans cette direction… Par là… Voilà où j’habitais, dans une de ces maisons de pierre. J’étais professeur de littérature anglaise.

Une forte partie de ce discours dépassait l’entendement des gamins. Mais ils s’efforçaient à saisir, de leur mieux, quoique obscurément, ce récit du passé.

— Qu’est-ce que tu faisais, dans ces maisons ? questionna Bec-de-Lièvre.

— Ton père, tu t’en souviens, t’a appris un jour à nager…

Bec-de-Lièvre fit un signe affirmatif.

— Eh ! bien, à l’Université de Californie (c’est ainsi que s’appelaient ces maisons), on apprenait aux jeunes gens et aux jeunes filles toutes sortes de choses. On leur apprenait à penser et à s’instruire l’esprit. Tout comme je viens de vous enseigner, à l’aide du sable, des cailloux, des dents et des coquilles, à calculer combien d’habitants vivaient alors sur la terre. Il y avait beaucoup à enseigner. Les jeunes gens étaient appelés des « étudiants ». Il y avait de vastes salles, où moi et les autres professeurs, nous leur faisions la leçon. Je parlais, à la fois, à quarante ou cinquante auditeurs, tout comme je vous parle aujourd’hui, à vous trois. Je leur parlais des livres écrits par les hommes qui avaient vécu avant eux ; parfois aussi de ceux écrits à cette époque même.

— Et c’est là tout ce que tu faisais ? interrogea Hou-Hou. Parler, parler, parler, et rien d’autre. Qui donc chassait pour la viande ? Qui tirait le lait des chèvres ? Qui pêchait le poisson ?

— Bravo, Hou-Hou ! La question que tu me poses est tout à fait sensée. Eh bien, la nourriture, comme je te l’ai déjà dit, était pourtant très abondante. Car nous étions des hommes très sages. Quelques-uns s’occupaient spécialement de cette nourriture et les autres, pendant ce temps, vaquaient à d’autres occupations. Moi, je parlais, je parlais constamment. Et, en échange, on me donnait mon manger. Un manger copieux et délicat. Oh ! oui, délicat ! Jamais, depuis soixante ans, je n’en ai goûté de semblable, et sûrement je n’en goûterai jamais plus. J’ai souvent songé que l’œuvre la plus magnifique de notre ancienne civilisation était cette abondance de nourriture, sa variété infinie et son raffinement incroyable. Oh ! mes enfants ! La vie, oui, valait alors la peine d’être vécue, quand nous avions de si bonnes choses à manger !

Les gamins continuaient à écouter attentivement. Et tout ce qu’ils ne comprenaient pas ils le mettaient au compte du radotage sénile du vieillard.

— Nous appelions, en théorie, ceux qui produisaient la nourriture des hommes libres. Il n’en était rien et leur liberté n’était qu’un mot. La classe dirigeante possédait la terre et les machines. C’est pour elle que peinaient les producteurs, et du fruit de leur travail nous leur laissions juste assez pour qu’ils puissent travailler et produire toujours davantage.

— Quand j’ai été chercher de la nourriture dans la forêt, déclara Bec-de-Lièvre, si quelqu’un prétendait me l’enlever et se l’approprier, je le tuerais !

Le vieux éclata de rire,

— Mais puisque la terre, la forêt, les machines, tout nous appartenait, à nous qui étions la classe dirigeante, comment le travailleur aurait-il pu refuser de produire pour nous ? Il serait lui-même mort de faim. Voilà pourquoi il préférait besogner, assurer notre manger, nous faire nos vêtements et nous fournir mille et une coquilles de moules, Hou-Hou ! mille délices et plaisantes satisfactions. Ha ! ha ! ha ! Or donc, en ce temps, j’étais le professeur Smith – James Howard Smith. Mon cours était très fréquenté. Ce qui veut dire que beaucoup de jeunes gens, beaucoup de jeunes filles aimaient à m’entendre parler des livres écrits par d’autres hommes. J’étais très heureux. Ma nourriture était excellente. J’avais les mains douces, car elles ne se livraient à aucun dur travail. Mon corps était propre et bien entretenu, et mes habits on ne peut plus souples et agréables à porter.

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