Jack London - La Peste écarlate

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La Peste écarlate: краткое содержание, описание и аннотация

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En 2073, le monde est revenu à l'état de nature sauvage, à la suite d'un étrange fléau en 2013 qui a ravagé la planète et qui a provoqué une mort presque immédiate de ses habitants. Cette peste écarlate, ainsi nommée car elle provoquait une coloration rouge de la peau, a totalement bouleversé l'ordre naturel et a quasiment rayé l'homme de la surface du globe. Seuls quelques individus, mystérieusement épargnés, ont survécu à la pandémie et ont réussi à recréer une forme de société, sans passé et sans culture. Un vieillard, interrogé par ses petits-enfants (Edwin, Bec-De-Lièvre, Hou-Hou), tente de faire comprendre l'ancien monde à des êtres incapables de se figurer celui-ci. Représentant d'une forme d'intellectualité désormais incongrue, ayant sombré lui-même dans une demi-sénilité, l'ex-professeur James Howard Smith évoque un monde englouti, sa miraculeuse survie, l'effroi de la solitude jusqu'à sa rencontre avec la tribu des Chauffeurs, la difficile soumission à des êtres dépourvus de toute intelligence et régnant désormais en brutes.
" La peste écarlate " de Jack London est un récit apocalyptique. Une terrible pandémie a détruit le monde des Hommes. Après des siècles de progrès, la civilisation s'éteint brutalement. La nature a repris ses droits. Les Hommes ont perdus leur savoir. Mais il demeure un espoir…

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Quelques chèvres broutaient, parmi ces dunes, une herbe rare, gardées par un autre jeune garçon, vêtu de peaux de bêtes, et par un chien, qui n’était plus qu’une faible réminiscence du chien et semblait bien plutôt un loup. Au premier plan s’élevait la fumée d’un feu, que surveillait un troisième garçon, non moins hirsute d’aspect que les deux autres. Autour de lui se tenaient accroupis plusieurs chiens-loups, pareils à celui qui gardait les chèvres.

À une centaine de yards[2] de la côte, on voyait un groupe de rochers déchiquetés et au grondement des vagues qui les battaient se mêlait une sorte d’aboiement profond. C’était le mugissement d’énormes lions marins, qui s’y traînaient, les uns pour s’y étendre au soleil, les autres pour se battre entre eux.

Le vieillard se dirigea vers le feu, en accélérant le pas et en reniflant l’air avidement.

— Des moules ! s’exclama-t-il, extasié, de sa petite voix chevrotante, quand il fut arrivé. Des moules ! Et qu’est-ceci, Hou-Hou ? N’est-ce pas un crabe ? Mon Dieu ! mes enfants, comme vous êtes bons pour votre grand-père !

Hou-Hou, qui semblait être à peu près du même âge qu’Edwin, répondit, avec une grimace qui voulait être un sourire :

— Mange, grand-père, tout ce que tu veux. Les moules ou les crabes. Il y en a quatre.

L’enthousiasme paralytique du vieillard faisait peine à voir. Il s’assit sur le sable, aussi rapidement que le lui permirent ses membres raides, et tira des charbons ardents une grosse moule de rocher. La chaleur avait écarté les deux coquilles et la chair de la moule apparaissait, de couleur saumon et cuite à point.

Entre le pouce et l’index, avec une hâte fébrile, le vieillard se saisit de ce succulent morceau et le porta vivement à sa bouche. Mais la moule était brûlante et, l’instant d’après, il la recrachait violemment, en poussant des hurlements de douleur. Des larmes se prirent à couler le long de ses joues.

Les jeunes garçons étaient de vrais petits sauvages, et sauvage était leur cruelle gaîté. Ils éclatèrent de rire devant la déconvenue cuisante du vieillard, qu’ils trouvèrent fort divertissante. Hou-Hou en faisait en l’air d’interminables cabrioles, tandis qu’Edwin se roulait, en pouffant, sur le sol. Attiré par le bruit, le petit chevrier accourut et partagea bientôt leur hilarité.

— Fais-les refroidir, Edwin… Fais-les refroidir… supplia le vieillard, dans sa souffrance, et sans même essuyer les larmes qui continuaient à ruisseler de ses yeux. Fais aussi refroidir un crabe, Edwin… Tu sais comme ton grand-père aime les crabes.

Un grand grésillement s’éleva du feu, qui faisait s’ouvrir et éclater, dans une vapeur humide, toutes les coquilles des moules. Ces mollusques étaient, pour la plupart, de forte taille et mesuraient de trois à six pouces de long. Les gamins les tirèrent hors du feu, à l’aide de petits bâtons, et les alignèrent sur une vieille souche de bois flotté, pour qu’ils y refroidissent.

Le vieux gémissait :

— De mon temps, on ne se moquait pas ainsi des anciens… on les respectait…

Les jeunes garçons ne prêtèrent nulle attention aux plaintes et aux récriminations de l’ancêtre. Mais le vieux, cette fois, fut plus prudent et ne se brûla point la bouche. Tous s’étaient mis à manger, en faisant grand bruit avec leur langue et en claquant des lèvres.

Le troisième gamin, qui s’appelait Bec-de-Lièvre et avait envie de rire encore un peu, déposa sournoisement une pincée de sable sur une des moules, qu’il tendit ensuite au vieillard. Celui-ci, l’ayant portée à sa bouche, le sable écorcha ses gencives et ses muqueuses, et il en fit une horrible grimace.

Le rire alors reprit, tumultueux. Le vieux ne se rendait pas compte que c’était un mauvais tour qu’on lui avait joué. Il bredouillait lamentablement et crachait à force, jusqu’à ce qu’Edwin, pris de pitié, lui tendît une gourde d’eau fraîche, dont il se rinça la bouche.

— Voyons, Hou-Hou, où sont les crabes ? demanda Edwin, Grand-père, aujourd’hui, est en appétit…

En entendant parler de crabes, les yeux du vieux s’éclairèrent de gourmandise, et Hou-Hou lui en tendit un, qui était fort gros. La carapace était au complet avec toutes ses pattes, mais elle était vide. De ses mains tremblantes, avec de petits cris d’impatience, le vieillard brisa une des pattes et n’y trouva rien que du néant.

Il gémit :

— Un crabe, Hou-Hou ! donne-moi un vrai crabe…

Hou-Hou répondit :

— On s’est moqué de toi, grand-père. Il n’y a pas de crabe. Je n’en ai pas trouvé un seul.

Le désappointement se peignit sur le visage ridé de l’ancêtre et il se reprit à pleurer abondamment, tandis que les gamins ne se tenaient pas de joie.

Subrepticement, Hou-Hou remplaça la carcasse vide, que le vieux avait déposée par terre devant lui, par un crabe plein, dont il avait fait craquer pattes et carapace, et dont la chair blanche émettait un fumet délicieux. Les narines du vieillard en furent divinement chatouillées et il abaissa son regard, tout étonné.

Sa maussade humeur se mua instantanément en gaîté. Il renifla, renifla, puis, avec un ronron de béatitude, il commença à manger. Et, tout en mâchant des gencives, il marmottait un mot qui n’avait aucun sens pour ses auditeurs :

— Mayonnaise… Mayonnaise…

Il fit claquer sa langue et continua :

— De la mayonnaise ! Voilà qui serait bon… Et dire que voici plus de soixante ans qu’on n’en a vue ! Deux générations ont grandi sans connaître son merveilleux parfum. Dans tous les restaurants, autrefois, on en servait avec le crabe !

Quand il fut rassasié, le vieux soupira, s’essuya les mains sur ses cuisses nues, et son regard se perdit sur la mer. Puis, dans le bien-être d’un estomac bien garni, il se mit à fouiller au tréfonds de sa mémoire.

— Savez-vous, mes enfants, savez-vous bien que j’ai vu ce rivage grouillant de vie ? Hommes, femmes et enfants, s’y pressaient tous les dimanches. Il n’y avait pas d’ours pour les dévorer, mais là-haut, sur la falaise, un magnifique restaurant, où l’on pouvait trouver tout ce qu’on désirait manger. Quatre millions d’hommes vivaient alors à San Francisco. Et maintenant, dans toute cette contrée, il n’en reste pas quarante au total. La mer aussi était pleine de bateaux, de bateaux qui passaient et repassaient la Porte d’Or[3]. Et il y avait dans l’air quantité de dirigeables et d’avions. Ils pouvaient franchir une distance de deux cents milles à l’heure[4].

« Oui, c’était la vitesse minima qu’exigeaient les contrats de la Compagnie Aérienne qui assurait le service postal entre New-York et San Francisco. Il y avait un homme, un Français, qui avait offert la vitesse de trois cents milles. Hum ! hum ! Ceci avait paru beaucoup, et trop risqué, aux gens rétrogrades. N’importe, le Français tenait le bon bout et il aurait mené son affaire à bien, n’eût été la Grande Peste. Au temps où j’étais enfant, il existait encore des gens qui se souvenaient d’avoir vu les premiers aéroplanes. Moi, j’ai vu les derniers. Il y a de cela soixante ans…

Les gamins l’écoutaient monologuer, d’un air distrait. Ils ne comprenaient pas les trois quarts des choses dont il parlait, et ils étaient las de l’entendre ainsi rabâcher. D’autant qu’au cours de ses rêveries à haute voix, il employait un anglais plus pur, qui n’avait qu’un lointain rapport avec le jargon grossier dont ils se servaient et dont il usait vis-à-vis d’eux.

Il continua :

— Les crabes, par contre, en ce temps-là, étaient plus rares, car on les pêchait partout, et c’était un mets très apprécié. La pêche en était autorisée un mois seulement, chaque année. Aujourd’hui, on peut les capturer d’un bout de l’an à l’autre bout. Cela, jadis, aurait paru merveilleux !

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