Émile Zola - Pot-Bouille

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" Rue Neuve-Saint-Augustin, un embarras de voitures arrêta le fiacre chargé de trois malles, qui amenait Octave de la gare de Lyon. Le jeune homme baissa la glace d'une portière, malgré le froid déjà vif de cette sombre après-midi de novembre. Il restait surpris de la brusque tombée du jour, dans ce quartier aux rues étranglées, toutes grouillantes de foule. Les jurons des cochers tapant sur les chevaux qui s'ébrouaient, les coudoiements sans fin des trottoirs, la file pressée des boutiques débordantes de commis et de clients, l'étourdissaient ; car, s'il avait rêvé Paris plus propre, il ne l'espérait pas d'un commerce aussi âpre, il le sentait publiquement ouvert aux appétits des gaillards solides. "
Le héros est Octave Mouret. Il a 22 ans, est d'aspect très soigné. Il est logé par les Campardon, ménage à trois provençal composé du mari, de la femme et de la cousine Gasparine. Il devient rapidement l'ennemi de Gasparine, " l'autre madame Campardon ". Arrivant de Plassans, pour avoir une situation dans le haut commerce, il a déjà des rentes et de l'argent à placer. Campardon lui trouve rapidement un emploi chez les Hédouin, qui dirigent Au Bonheur des Dames, un petit magasin qui n'a alors pas vraiment pignon sur rue.
Le mot " pot-bouille " désignait au XIXe siècle, en langage familier, la cuisine ordinaire des ménages, en gros synonyme de popote. Mais il n'est pas question de cuisine, sinon au sens figuré : Zola veut en effet montrer l'envers du décor d'un grand immeuble parisien où, derrière un luxe de façade, vivent des familles bourgeoises dont le comportement quotidien est aussi peu ragoûtant qu'un médiocre brouet, un pot-bouille.

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– Porte donc cette tasse à M. Vabre, qui attend depuis une heure, dit-elle très haut, gracieusement.

Puis, de nouveau à l’oreille, avec son regard de bataille :

– Sois aimable, ou tu auras affaire à moi !

Berthe, un moment décontenancée, se remit tout de suite. Souvent, ça changeait ainsi trois fois dans une soirée. Elle porta la tasse de thé à Auguste, avec le sourire qu’elle avait commencé pour Octave ; elle fut aimable, parla des soies de Lyon, se posa comme une personne avenante, qui serait très bien derrière un comptoir. Les mains d’Auguste tremblaient un peu, et il était rouge, souffrant beaucoup de la tête, cette nuit-là.

Par politesse, quelques personnes retournèrent s’asseoir un instant dans le salon. On avait mangé, on partait. Quand on chercha Verdier, il s’en était allé déjà ; et des jeunes filles, pleines d’humeur, n’emportèrent que l’image effacée de son dos. Campardon, sans attendre Octave, se retira avec le docteur, qu’il retint encore sur le palier, pour lui demander s’il n’y avait vraiment plus d’espoir. Pendant le thé, une des lampes s’était éteinte, répandant une odeur d’huile rance, et l’autre lampe, dont la mèche charbonnait, éclairait la pièce d’une lueur si lugubre, que les Vabre eux-mêmes se levèrent, malgré les amabilités dont Mme Josserand les accablait. Octave les avait devancés dans l’antichambre, où il eut une surprise : tout d’un coup, Trublot, qui prenait son chapeau, disparut. Il ne pouvait avoir filé que par le couloir de la cuisine.

– Eh bien ! où est-il donc ? il passe par l’escalier de service ! murmura le jeune homme.

Mais il n’approfondit pas l’incident. Valérie était là, qui cherchait un fichu de crêpe de Chine. Les deux frères, Théophile et Auguste, sans s’occuper d’elle, descendaient. Alors, ayant trouvé le fichu, le jeune homme le lui donna, de l’air ravi dont il servait les jolies clientes, au Bonheur des dames . Elle le regarda, et il fut persuadé qu’en se fixant sur les siens, ses yeux avaient jeté des flammes.

– Vous êtes trop aimable, monsieur, dit-elle simplement.

Mme Juzeur, qui partait la dernière, les enveloppa tous deux d’un sourire tendre et discret. Et, lorsque Octave, très échauffé, eut regagné sa chambre froide, il se contempla un instant dans la glace : ma foi ! il risquerait le coup !

Cependant, à travers l’appartement désert, Mme Josserand se promenait, muette, comme emportée par un vent d’orage. Elle avait fermé violemment le piano, éteint la dernière lampe ; puis, passant dans la salle à manger, elle s’était mise à souffler les bougies, d’une haleine si forte, que la suspension en tremblait. La vue de la table dévastée, avec sa débandade d’assiettes et de tasses vides, l’enragea davantage ; et elle tourna autour, en jetant des regards terribles sur sa fille Hortense, qui, tranquillement assise, achevait la tête brûlée de la brioche.

– Tu te fais encore de la bile, maman, dit cette dernière. Ça ne marche donc pas ?... Moi, je suis contente. Il lui achète des chemises pour qu’elle s’en aille.

La mère haussa les épaules.

– Hein ? tu dis que ça ne prouve rien. C’est bon, mène ta barque comme je mène la mienne... Eh bien ! en voilà une brioche qui peut se flatter d’être mauvaise ! Il ne faut pas qu’ils soient dégoûtés, pour engloutir des saletés pareilles.

M. Josserand, que les soirées de sa femme brisaient, se délassait sur une chaise ; mais il eut peur d’une rencontre, il craignit que Mme Josserand ne l’emportât dans sa course furieuse ; et il se rapprocha de Bachelard et de Gueulin, attablés en face d’Hortense. L’oncle, à son réveil, avait découvert un flacon de rhum. Il le vidait, en revenant aux vingt francs, avec amertume.

– Ce n’est pas pour l’argent, répétait-il à son neveu, c’est pour la manière... Tu sais comment je suis avec les femmes : je leur donnerais ma chemise, mais je ne veux pas qu’elles demandent... Dès qu’elles demandent, ça me vexe, je ne leur fiche pas un radis.

Et, comme sa sœur allait lui rappeler ses promesses :

– Tais-toi, Éléonore ! Je sais ce que je dois faire pour la petite... Mais, vois-tu, les femmes qui demandent, c’est plus fort que moi. Je n’ai jamais pu en garder une, n’est-ce pas ? Gueulin... Et puis, vraiment, on montre si peu d’égards ! Léon n’a seulement pas daigné me souhaiter ma fête.

Mme Josserand reprit sa marche, les poings crispés. C’était vrai, il y avait encore Léon, qui promettait et qui la lâchait comme les autres. En voilà un qui n’aurait pas sacrifié une soirée pour le mariage de ses sœurs ! Elle venait de découvrir un petit four, tombé derrière un des vases, et elle le serrait dans un tiroir, lorsque Berthe qui était allée délivrer Saturnin, le ramena. Elle l’apaisait, tandis que, hagard, les yeux méfiants, il fouillait les coins, avec la fièvre d’un chien longtemps enfermé.

– Est-il bête ! disait Berthe, il croit qu’on vient de me marier. Et il cherche le mari ! Va, mon pauvre Saturnin, tu peux chercher... Puisque je te dis que c’est raté ! Tu sais bien que ça rate toujours.

Alors, Mme Josserand éclata.

– Ah ! je vous jure que ça ne ratera pas cette fois, quand je devrais moi-même l’attacher par la patte ! Il y en a un qui va payer pour les autres... Oui, oui, monsieur Josserand, vous avez beau me dévisager, avec l’air de ne pas comprendre : la noce se fera, et sans vous, si ça vous déplaît... Entends-tu, Berthe, tu n’as qu’à le ramasser, celui-là !

Saturnin paraissait ne pas entendre. Il regardait sous la table. La jeune fille le montra d’un signe ; mais Mme Josserand eut un geste, comme pour déclarer qu’on le ferait disparaître. Et Berthe murmura :

– C’est donc monsieur Vabre, décidément ? Oh ! ça m’est égal... Dire pourtant qu’on ne m’a pas gardé un sandwich !

IV

Dès le lendemain, Octave s’occupa de Valérie. Il guetta ses habitudes, sut l’heure où il courait la chance de la rencontrer dans l’escalier ; et il s’arrangeait pour monter souvent à sa chambre, profitant du déjeuner qu’il venait prendre chez les Campardon, s’échappant s’il le fallait du Bonheur des dames , sous un prétexte. Bientôt, il remarqua que, tous les jours, vers deux heures, la jeune femme, qui conduisait son enfant au jardin des Tuileries, passait par la rue Gaillon. Alors, il se planta sur la porte du magasin, il l’attendit, la salua d’un de ses galants sourires de beau commis. À chacune de leurs rencontres, Valérie répondait poliment de la tête, sans jamais s’arrêter ; mais il voyait son regard noir brûler de passion, il trouvait des encouragements dans son teint ravagé et dans le balancement souple de sa taille.

Son plan était déjà fait, un plan hardi de séducteur habitué à mener cavalièrement la vertu des demoiselles de magasin. Il s’agissait simplement d’attirer Valérie dans sa chambre, au quatrième ; l’escalier restait désert et solennel, personne ne les découvrirait là-haut ; et il s’égayait, à l’idée des recommandations morales de l’architecte, car ce n’était pas amener des femmes, que d’en prendre une dans la maison. Pourtant, une chose inquiétait Octave. La cuisine des Pichon se trouvait séparée de leur salle à manger par le couloir, ce qui les forçait de laisser souvent leur porte ouverte. Dès neuf heures, le mari partait à son bureau, pour ne rentrer que vers cinq heures ; et, les jours pairs de la semaine, il allait encore tenir des livres, après son dîner, de huit heures à minuit. D’ailleurs, aussitôt qu’elle entendait le pas d’Octave, la jeune femme poussait la porte, très réservée, presque sauvage. Il ne l’apercevait que de dos et comme fuyante, avec ses cheveux pâles, serrés en un mince chignon. Par cet entrebâillement discret, il avait seulement surpris jusque-là des coins d’intérieur, des meubles tristes et propres, des linges d’une blancheur éteinte sous le jour gris d’une fenêtre qu’il ne pouvait voir, l’angle d’un lit d’enfant au fond d’une seconde chambre, toute une solitude monotone de femme tournant du matin au soir dans les mêmes soins d’un ménage d’employé. Jamais un bruit, du reste ; l’enfant semblait muet et las comme la mère ; à peine entendait-on parfois le murmure léger d’une romance, que celle-ci fredonnait pendant des heures, d’une voix mourante. Mais Octave n’en était pas moins furieux contre cette pimbêche, ainsi qu’il la nommait. Elle l’espionnait peut-être. En tout cas, jamais Valérie ne pourrait monter, si la porte des Pichon s’ouvrait ainsi continuellement.

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