Jean-Baptiste Moliere - L'Avare

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" ACTE PREMIER, SCÈNE I. – VALÈRE, ÉLISE
VALÈRE
Eh quoi ! charmante Élise, vous devenez mélancolique, après les obligeantes assurances que vous avez eu la bonté de me donner de votre foi ! Je vous vois soupirer, hélas ! au milieu de ma joie ! Est-ce du regret, dites-moi, de m'avoir fait heureux ? et vous repentez-vous de cet engagement où mes feux ont pu vous contraindre ?
ÉLISE
Non, Valère, je ne puis pas me repentir de tout ce que je fais pour vous. Je m'y sens entraîner par une trop douce puissance, et je n'ai pas même la force de souhaiter que les choses ne fussent pas. Mais, à vous dire vrai, le succès me donne de l'inquiétude ; et je crains fort de vous aimer un peu plus que je ne devrois.
VALÈRE
Eh ! que pouvez-vous craindre, Élise, dans les bontés que vous avez pour moi ?
ÉLISE
Hélas ! cent choses à la fois : l'emportement d'un père, les reproches d'une famille, les censures du monde ; mais, plus que tout, Valère, le changement de votre cœur, et cette froideur criminelle dont ceux de votre sexe payent le plus souvent les témoignages trop ardents d'une innocente amour.
VALÈRE
Ah ! ne me faites pas ce tort, de juger de moi par les autres ! Soupçonnez-moi de tout, Élise, plutôt que de manquer à ce que je vous dois. Je vous aime trop pour cela, et mon amour pour vous durera autant que ma vie."

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Hors d’ici tout à l’heure, et qu’on ne réplique pas ! Allons, que l’on détale de chez moi, maître juré filou, vrai gibier de potence !

LA FLÈCHE, à part.

Je n’ai jamais rien vu de si méchant que ce maudit vieillard ; et je pense, sauf correction, qu’il a le diable au corps.

HARPAGON

Tu murmures entre tes dents ?

LA FLÈCHE

Pourquoi me chassez-vous ?

HARPAGON

C’est bien à toi, pendard, à me demander des raisons ? Sors vite, que je ne t’assomme !

LA FLÈCHE

Q’est-ce que je vous ai fait ?

HARPAGON

Tu m’as fait que je veux que tu sortes.

LA FLÈCHE

Mon maître, votre fils, m’a donné ordre de l’attendre.

HARPAGON

Va-t’en l’attendre dans la rue, et ne sois point dans ma maison, planté tout droit comme un piquet, à observer ce qui se passe, et faire ton profit de tout. Je ne veux point avoir sans cesse devant moi un espion de mes affaires, un traître dont les yeux maudits assiègent toutes mes actions, dévorent ce que je possède, et furètent de tous côtés pour voir s’il n’y a rien à voler.

LA FLÈCHE

Comment diantre voulez-vous qu’on fasse pour vous voler ? Êtes-vous un homme volable, quand vous renfermez toutes choses, et faites sentinelle jour et nuit ?

HARPAGON

Je veux renfermer ce que bon me semble, et faire sentinelle comme il me plaît. Ne voilà pas de mes mouchards, qui prennent garde à ce qu’on fait ? (Bas, à part.) Je tremble qu’il n’ait soupçonné quelque chose de mon argent. (Haut.) Ne serois-tu point un homme à faire courir le bruit que j’ai chez moi de l’argent caché ?

LA FLÈCHE

Vous avez de l’argent caché ?

HARPAGON

Non, coquin, je ne dis pas cela. (Bas.) J’enrage ! (Haut.) Je demande si, malicieusement, tu n’irois point faire courir le bruit que j’en ai.

LA FLÈCHE

Eh ! que nous importe que vous en ayez, ou que vous n’en ayez pas, si c’est pour nous la même chose ?

HARPAGON, levant la main pour donner un soufflet à la Flèche.

Tu fais le raisonneur ! Je te baillerai de ce raisonnement-ci par les oreilles ! Sors d’ici, encore une fois.

LA FLÈCHE

Eh bien, je sors.

HARPAGON

Attends : ne m’emportes-tu rien ?

LA FLÈCHE

Que vous emporterois-je ?

HARPAGON

Viens, viens çà, que je voie. Montre-moi tes mains.

LA FLÈCHE

Les voilà.

HARPAGON

Les autres.

LA FLÈCHE

Les autres ?

HARPAGON

Oui.

LA FLÈCHE

Les voilà.

HARPAGON, montrant les hauts-de-chausses de la Flèche.

N’as-tu rien mis ici dedans ?

LA FLÈCHE

Voyez vous-même.

HARPAGON, tâtant le bas des chausses de la Flèche.

Ces grands hauts-de-chausses sont propres à devenir les recéleurs des choses qu’on dérobe ; et je voudrois qu’on en eût fait pendre quelqu’un.

LA FLÈCHE, à part.

Ah ! qu’un homme comme cela mériteroit bien ce qu’il craint et que j’aurois de joie à le voler !

HARPAGON

Heu ?

LA FLÈCHE

Quoi ?

HARPAGON

Qu’est-ce que tu parles de voler ?

LA FLÈCHE

Je vous dis que vous fouilliez bien partout, pour voir si je vous ai volé.

HARPAGON

C’est ce que je veux faire. (Harpagon fouille dans les poches de la Flèche.)

LA FLÈCHE, à part.

La peste soit de l’avarice et des avaricieux.

HARPAGON

Comment ? que dis-tu ?

LA FLÈCHE

Ce que je dis ?

HARPAGON

Oui ; qu’est-ce que tu dis d’avarice et d’avaricieux ?

LA FLÈCHE

Je dis que la peste soit de l’avarice et des avaricieux.

HARPAGON

De qui veux-tu parler ?

LA FLÈCHE

Des avaricieux.

HARPAGON

Et qui sont-ils, ces avaricieux ?

LA FLÈCHE

Des vilains et des ladres.

HARPAGON

Mais qui est-ce que tu entends par là ?

LA FLÈCHE

De quoi vous mettez-vous en peine ?

HARPAGON

Je me mets en peine de ce qu’il faut.

LA FLÈCHE

Est-ce que vous croyez que je veux parler de vous ?

HARPAGON

Je crois ce que je crois ; mais je veux que tu me dises à qui tu parles quand tu dis cela.

LA FLÈCHE

Je parle... je parle à mon bonnet.

HARPAGON

Et moi, je pourrois bien parler à ta barrette 1.

1

La barrette était une espèce de bonnet à l’usage des laquais et des paysans de quelques provinces. Il ne se dit plus que du bonnet carré rouge des cardinaux.

LA FLÈCHE

M’empêcherez-vous de maudire les avaricieux ?

HARPAGON

Non ; mais je t’empêcherai de jaser et d’être insolent. Tais-toi !

LA FLÈCHE

Je ne nomme personne.

HARPAGON

Je te rosserai si tu parles.

LA FLÈCHE

Qui se sent morveux, qu’il se mouche.

HARPAGON

Te tairas-tu ?

LA FLÈCHE

Oui, malgré moi.

HARPAGON

Ah ! ah !

LA FLÈCHE, montrant â Harpagon une poche de son justaucorps.

Tenez, voilà encore une poche : êtes-vous satisfait ?

HARPAGON

Allons, rends-le-moi sans te fouiller.

LA FLÈCHE

Quoi ?

HARPAGON

Ce que tu m’as pris.

LA FLÈCHE

Je ne vous ai rien pris du tout.

HARPAGON

Assurément ?

LA FLÈCHE

Assurément.

HARPAGON

Adieu. Va-t’en à tous les diables !

LA FLÈCHE, à part.

Me voilà fort bien congédié.

HARPAGON

Je te le mets sur ta conscience, au moins.

SCÈNE IV. — HARPAGON, seul.

Voilà un pendard de valet qui m’incommode fort ; et je ne me plais point à voir ce chien de boiteux-là. Certes, ce n’est pas une petite peine que de garder chez soi une grande somme d’argent ; et bien heureux qui a tout son fait bien placé, et ne conserve seulement que ce qu’il faut pour sa dépense ! On n’est pas peu embarrassé à inventer, dans toute une maison, une cache fidèle ; car, pour moi, les coffres-forts me sont suspects, et je ne veux jamais m’y fier. Je les tiens justement une franche amorce à voleurs ; et c’est toujours la première chose que l’on va attaquer.

SCÈNE V. — HARPAGON, ÉLISE et CLÉANTE, parlant ensemble, et restant dans le fond du théâtre.

HARPAGON, se croyant seul.

Cependant je ne sais si j’aurai bien fait d’avoir enterré dans mon jardin dix mille écus qu’on me rendit hier. Dix mille éçus en or chez soi est une somme assez... (A part, apercevant Élise et Clêante.) O ciel ! je me serai trahi moi-même ! la chaleur m’aura emporté, et je crois que j’ai parlé haut en raisonnant tout seul. (A Clêante et à Élise.) Qu’est-ce ?

CLÉANTE

Rien, mon père.

HARPAGON

Y a-t-il longtemps que vous êtes là ?

ÉLISE

Nous ne venons que d’arriver.

HARPAGON

Vous avez entendu...

CLÉANTE

Quoi, mon père ?

HARPAGON

Là...

ÉLISE

Quoi ?

HARPAGON

Ce que je viens de dire ?

CLÉANTE

Non.

HARPAGON

Si fait, si fait.

ÉLISE

Pardonnez-moi.

HARPAGON

Je vois bien que vous en avez ouï quelques mots. C’est que je m’entretenois en moi-même de la peine qu’il y a aujourd’hui à trouver de l’argent, et je disois qu’il est bien heureux qui peut avoir dix mille écus chez soi.

CLÉANTE

Nous feignions 1à vous aborder, de peur de vous interrompre.

1

Feindre dans le sens d’ hésiter .

HARPAGON

Je suis bien aise de vous dire cela, afin que vous n’alliez pas prendre les choses de travers, et vous imaginer que je dise que c’est moi qui ai dix mille écus.

CLÉANTE

Nous n’entrons point dans vos affaires.

HARPAGON

Plût à Dieu que je les eusse, dix mille écus !

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