Johann Wolfgang von Goethe - Les Souffrances du jeune Werther (En lettres d'ancre)

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Les Souffrances du jeune Werther (En lettres d'ancre): краткое содержание, описание и аннотация

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Werther est un jeune homme qui s'installe à W (Wetzlar) pour peut-être faire carrière. Là, il se promène dans la nature pour la dessiner, car il se croit artiste. Un jour, il est invité à un bal au cours duquel il rencontre une jeune femme prénommée Charlotte (Lotte), fille d'un bailli, qui depuis la mort de sa mère, s'occupe de ses frères et de ses sœurs. Werther sait depuis le début que Charlotte est fiancée à Albert. Cependant, Werther tombe immédiatement amoureux de la jeune fille qui partage avec lui les goûts de sa génération, en particulier pour la poésie enthousiaste et sensible de Klopstock. Werther rencontre Albert et lui reconnaît de nombreuses qualités : il s'enfuit pour tenter d'oublier Charlotte.
Les Souffrances du jeune Werther est le premier roman de Goethe, et apporta à son auteur dès sa sortie une richesse et une notoriété considérables, en Allemagne d'abord puis dans toute l'Europe, notamment parce qu'il met en scène le suicide de son héros. Aucun autre livre de Goethe ne fut autant lu par ses contemporains : le succès qui en résulta suffit à lui conférer une gloire annonçant les chefs-d'œuvre à venir.

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12 mai.

Je ne sais si des génies trompeurs errent dans cette contrée, ou si le prestige vient d’un délire céleste qui s’est emparé de mon cœur ; mais tout ce qui m’environne a un air de paradis. À l’entrée du bourg est une fontaine, une fontaine où je suis enchaîné par un charme, comme Mélusine et ses sœurs. Au bas d’une petite colline se présente une grotte ; on descend vingt marches, et l’on voit l’eau la plus pure filtrer à travers le marbre. Le petit mur qui forme l’enceinte, les grands arbres qui la couvrent de leur ombre, la fraîcheur du lieu, tout cela vous captive, et en même temps vous cause un certain frémissement. Il ne se passe point de jour que je ne me repose là pendant une heure. Les jeunes filles de la ville viennent y puiser de l’eau, occupation paisible et utile, que ne dédaignaient pas jadis les filles mêmes des rois. Quand je suis assis là, la vie patriarcale se retrace vivement à ma mémoire. Je pense comment c’était au bord des fontaines que les jeunes gens faisaient connaissance et qu’on arrangeait les mariages, et que toujours autour des puits et des sources erraient des génies bienfaisants. Oh ! jamais il ne s’est rafraîchi au bord d’une fontaine, après une route pénible, sous un soleil ardent, celui qui ne sent pas cela comme je le sens !

13 mai.

Tu me demandes si tu dois m’envoyer mes livres ?… Au nom du ciel ! mon ami, ne les laisse pas approcher de moi ! Je ne veux plus être guidé, excité, enflammé ; ce cœur fermente assez de lui-même : j’ai bien plutôt besoin d’un chant qui me berce, et de ceux-là, j’en ai trouvé en abondance dans mon Homère. Combien de fois n’ai-je pas à endormir mon sang qui bouillonne ! car tu n’as rien vu de si inégal, de si inquiet que mon cœur. Ai-je besoin de te le dire, à toi qui as souffert si souvent de me voir passer de la tristesse à une joie extravagante, de la douce mélancolie à une passion furieuse ? Aussi je traite mon cœur comme un petit enfant malade. Ne le dis à personne ; il y a des gens qui m’en feraient un crime.

15 mai.

Les bonnes gens du hameau me connaissent déjà ; ils m’aiment beaucoup, surtout les enfants. Il y a peu de jours encore, quand je m’approchais d’eux, et que d’un ton amical je leur adressais quelque question, ils s’imaginaient que je voulais me moquer d’eux, et me quittaient brusquement. Je ne m’en offensai point ; mais je sentis plus vivement la vérité d’une observation que j’avais déjà faite. Les hommes d’un certain rang se tiennent toujours à une froide distance de leurs inférieurs, comme s’ils craignaient de perdre beaucoup en se laissant approcher, et il se trouve des étourdis et des mauvais plaisants qui n’ont l’air de descendre jusqu’au pauvre peuple qu’afin de le blesser encore davantage.

Je sais bien que nous ne sommes pas tous égaux, que nous ne pouvons l’être ; mais je soutiens que celui qui se croit obligé de se tenir éloigné de ce qu’on nomme le peuple, pour s’en faire respecter, ne vaut pas mieux que le poltron qui, de peur de succomber, se cache devant son ennemi.

Dernièrement je me rendis à la fontaine, j’y trouvai une jeune servante qui avait posé sa cruche sur la dernière marche de l’escalier, elle cherchait des yeux une compagne qui l’aidât à mettre le vase sur sa tête. Je descendis, et la regardai. « Voulez-vous que je vous aide, mademoiselle ? » lui dis-je. Elle devint rouge comme le feu. « Oh ! monsieur, répondit-elle… — Allons, sans façon… » Elle arrangea son coussinet, et j’y posai la cruche. Elle me remercia, et partit aussitôt.

17 mai.

J’ai fait des connaissances de tout genre, mais je n’ai pas encore trouvé de société. Je ne sais ce que je puis avoir d’attrayant aux yeux des hommes ; ils me recherchent, ils s’attachent à moi, et j’éprouve toujours de la peine quand notre chemin nous fait aller ensemble, ne fût-ce que pour quelques instants. Si tu me demandes comment sont les gens de ce pays-ci, je te répondrai : Comme partout. L’espèce humaine est singulièrement uniforme. La plupart travaillent une grande partie du temps pour vivre, et le peu qui leur en reste de libre leur est tellement à charge, qu’ils cherchent tous les moyens possibles de s’en débarrasser. Ô destinée de l’homme !

Après tout, ce sont de bonnes gens. Quand je m’oublie quelquefois à jouir avec eux des plaisirs qui restent encore aux hommes, comme de s’amuser à causer avec cordialité autour d’une table bien servie, d’arranger une partie de promenade en voiture, ou un petit bal sans apprêts, tout cela produit sur moi le meilleur effet. Mais il ne faut pas qu’il me souvienne alors qu’il y a en moi d’autres facultés qui se rouillent faute d’être employées, et que je dois cacher avec soin. Cette idée serre le cœur. — Et cependant n’être pas compris, c’est le sort de certains hommes.

Ah ! pourquoi l’amie de ma jeunesse n’est-elle plus, et pourquoi l’ai-je connue ! Je me dirais : Tu es un fou ; tu cherches ce qui ne se trouve point ici-bas… Mais je l’ai possédée, cette amie ; j’ai senti ce cœur, cette grande âme, en présence de laquelle je croyais être plus que je n’étais, parce que j’étais tout ce que je pouvais être. Grand Dieu ! une seule faculté de mon âme restait-elle alors inactive ? Ne pouvais-je pas devant elle développer en entier cette puissance admirable avec laquelle mon cœur embrasse la nature ? Notre commerce était un échange continuel des mouvements les plus profonds du cœur, des traits les plus vifs de l’esprit. Avec elle, tout, jusqu’à la plaisanterie mordante, était empreint de génie. Et maintenant… Hélas ! les années qu’elle avait de plus que moi l’ont précipitée avant moi dans la tombe. Jamais je ne l’oublierai ; jamais je n’oublierai sa fermeté d’âme et sa divine indulgence.

Je rencontrai, il y a quelques jours, le jeune V… Il a l’air franc et ouvert ; sa physionomie est fort heureuse ; il sort de l’université ; il ne se croit pas précisément un génie, mais il est au moins bien persuadé qu’il en sait plus qu’un autre. On voit en effet qu’il a travaillé ; en un mot, il possède un certain fonds de connaissances. Comme il avait appris que je dessine et que je sais le grec (deux phénomènes dans ce pays), il s’est attaché à mes pas. Il m’étala tout son savoir depuis Batteux jusqu’à Wood, depuis de Piles jusqu’à Winckelmann ; il m’assura qu’il avait lu en entier le premier volume de la théorie de Sulzer, et qu’il possédait un manuscrit de Heyne sur l’étude de l’antique. Je l’ai laissé dire.

Encore un bien brave homme dont j’ai fait la connaissance, c’est le bailli du prince, personnage franc et loyal. On dit que c’est un plaisir de le voir au milieu de ses enfants : il en a neuf ; on fait grand bruit de sa fille aînée. Il m’a invité à l’aller voir ; j’irai au premier jour. Il habite à une lieue et demie d’ici, dans un pavillon de chasse du prince ; il obtint la permission de s’y retirer après la mort de sa femme, le séjour de la ville et de sa maison lui étant devenu trop pénible.

Du reste, j’ai trouvé sur mon chemin plusieurs caricatures originales. Tout en elles est insupportable, surtout leurs marques d’amitié.

Adieu. Cette lettre te plaira ; elle est toute historique.

22 mai.

La vie humaine est un songe ; d’autres l’ont dit avant moi, mais cette idée me suit partout, quand je considère les bornes étroites dans lesquelles sont circonscrites les facultés de l’homme, son activité et son intelligence , quand je vois que nous épuisons toutes nos forces à satisfaire des besoins, et que ces besoins ne tendent qu’à prolonger notre misérable existence ; que notre tranquillité sur bien des questions n’est qu’une résignation fondée sur des revers, semblable à celle de prisonniers qui auraient couvert de peintures variées et de riantes perspectives les murs de leur cachot, tout cela, mon ami, me rend muet. Je rentre en moi-même, et j’y trouve un monde, mais plutôt en pressentiments et en sombres désirs qu’en réalité et en action, et alors tout vacille devant moi, et je souris, et je m’enfonce plus avant dans l’univers, en rêvant toujours. Que chez les enfants tout soit irréflexion, c’est ce que tous les pédagogues ne cessent de répéter ; mais que les hommes faits soient de grands enfants qui se traînent en chancelant sur ce globe, sans savoir non plus d’où ils viennent et où ils vont ; qu’ils n’aient point de but plus certain dans leurs actions, et qu’on les gouverne de même avec du biscuit, des gâteaux et des verges, c’est ce que personne ne voudra croire ; et, à mon avis, il n’est point de vérité plus palpable.

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