Honoré Balzac - Honoré de Balzac - Illusions perdues

Здесь есть возможность читать онлайн «Honoré Balzac - Honoré de Balzac - Illusions perdues» — ознакомительный отрывок электронной книги совершенно бесплатно, а после прочтения отрывка купить полную версию. В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Жанр: unrecognised, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Honoré de Balzac: Illusions perdues: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Honoré de Balzac: Illusions perdues»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

" Illusions perdues " est un roman d'Honoré de Balzac publié entre 1837 et 1843. Inspiré à Balzac par son expérience dans l'imprimerie, Illusions perdues raconte l'échec de Lucien de Rubempré, jeune provincial épris de gloire littéraire. En contrepoint au parcours malheureux de ce " grand homme de province ", alternativement héros et antihéros plein de faiblesses, l'histoire évoque les modèles de vertu que sont la famille de Lucien et le Cénacle, cercle intellectuel de " vrais grands hommes ".

Honoré de Balzac: Illusions perdues — читать онлайн ознакомительный отрывок

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Honoré de Balzac: Illusions perdues», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

- La belle soirée ! dit-elle en cherchant un sujet de conversation, l'air est à la fois tiède et frais, les fleurs embaument, le ciel est magnifique.

- Tout parle au cœur, répondit David en essayant d'arriver à son amour par analogie. Il y a pour les gens aimants un plaisir infini à trouver dans les accidents d'un paysage, dans la transparence de l'air, dans les parfums de la terre, la poésie qu'ils ont dans l'âme. La nature parle pour eux.

Et elle leur délie aussi la langue, dit Eve en riant. Vous étiez bien silencieux en traversant l'Houmeau. Savez-vous que j'étais embarrassée…

- Je vous trouvais si belle que j'étais saisi, répondit naïvement David.

- Je suis donc moins belle en ce moment ? lui demanda-t-elle.

- Non ; mais je suis si heureux de me promener seul avec vous, que…

Il s'arrêta tout interdit et regarda les collines par où descend la route de Saintes.

- Si vous trouvez quelque plaisir à cette promenade, j'en suis ravie, car je me crois obligée à vous donner une soirée en échange de celle que vous m'avez sacrifiée. Eu refusant d'aller chez madame de Bargeton, vous avez été tout aussi généreux que l'était Lucien en risquant de la fâcher par sa demande.

- Non pas généreux, mais sage, répondit David. Puisque nous sommes seuls sous le ciel, sans autres témoins que les roseaux et les buissons qui bordent la Charente, permettez-moi, chère Eve, de vous exprimer quelques-unes des inquiétudes que me cause la marche actuelle de Lucien. Après ce que je viens de lui dire, mes craintes vous paraîtront, je l'espère, un raffinement d'amitié. Vous et votre mère, vous avez tout fait pour le mettre au-dessus de sa position ; mais en excitant son ambition, ne l'avez-vous pas imprudemment voué à de grandes souffrances ? Comment se soutiendra-t-il dans le monde où le portent ses goûts ? Je le connais ! il est de nature à aimer les récoltes sans le travail. Les devoirs de société lui dévoreront son temps, et le temps est le seul capital des gens qui n'ont que leur intelligence pour fortune ; il aime à briller, le monde irritera ses désirs qu'aucune somme ne pourra satisfaire, il dépensera de l'argent et n'en gagnera pas ; enfin, vous l'avez habitué à se croire grand, mais avant de reconnaître une supériorité quelconque, le monde demande d'éclatants succès. Or, les succès littéraires ne se conquièrent [Coquille du Furne : conquèrent.] que dans la solitude et par d'obstinés travaux. Que donnera madame de Bargeton à votre frère en retour de tant de journées passées à ses pieds ? Lucien est trop fier pour accepter ses secours, et nous le savons encore trop pauvre pour continuer à voir sa société, qui est doublement ruineuse. Tôt ou tard cette femme abandonnera notre cher frère après lui avoir fait perdre le goût du travail, après avoir développé chez lui le goût du luxe, le mépris de notre vie sobre, l'amour des jouissances, son penchant à l'oisiveté, cette débauche des âmes poétiques. Oui, je tremble que cette grande dame ne s'amuse de Lucien comme d'un jouet : ou elle l'aime sincèrement et lui fera tout oublier, ou elle ne l'aime pas et le rendra malheureux, car il en est fou.

- Vous me glacez le cœur, dit Eve en s'arrêtant au barrage de la Charente. Mais, tant que ma mère aura la force de faire son pénible métier et tant que je vivrai, les produits de notre travail suffiront peut-être aux dépenses de Lucien, et lui permettront d'attendre le moment où sa fortune commencera. Je ne manquerai jamais de courage, car l'idée de travailler pour une personne aimée, dit Eve en s'animant, ôte au travail toute son amertume et ses ennuis. Je suis heureuse en songeant pour qui je me donne tant de peine, si toutefois c'est de la peine. Oui, ne craignez rien, nous gagnerons assez d'argent pour que Lucien puisse aller dans le beau monde. Là est sa fortune.

- Là est aussi sa perte, reprit David. Ecoutez-moi, chère Eve. La lente exécution des œuvres du génie exige une fortune considérable tout venue ou le sublime cynisme d'une vie pauvre. Croyez-moi ? Lucien a une si grande horreur des privations de la misère, il a si complaisamment savouré l'arôme des festins, la fumée des succès, son amour-propre a si bien grandi dans le boudoir de madame de Bargeton, qu'il tentera tout plutôt que de déchoir ; et les produits de votre travail ne seront jamais en rapport avec ses besoins.

- Vous n'êtes donc qu'un faux ami ! s'écria Eve désespérée. Autrement vous ne nous décourageriez pas ainsi.

- Eve ! Eve ! répondit David, je voudrais être le frère de Lucien. Vous seule pouvez me donner ce titre, qui lui permettrait de tout accepter de moi, qui me donnerait le droit de me dévouer à lui avec le saint amour que vous mettez à vos sacrifices, mais en y portant le discernement du calculateur. Eve, chère enfant aimée, faites que Lucien ait un trésor où il puisse puiser sans honte ? La bourse d'un frère ne sera-t-elle pas comme la sienne ? Si vous saviez toutes les réflexions que m'a suggérées la position nouvelle de Lucien ! S'il veut aller chez madame de Bargeton, il ne doit plus être mon prote, il ne doit plus loger à l'Houmeau, vous ne devez plus rester ouvrière, votre mère ne doit plus faire son métier. Si vous consentiez à devenir ma femme, tout s'aplanirait : Lucien pourrait demeurer au second chez moi pendant que je lui bâtirais un appartement au-dessus de l'appentis au fond de la cour, à moins que mon père ne veuille élever un second étage. Nous lui arrangerions ainsi une vie sans soucis, une vie indépendante. Mon désir de soutenir Lucien me donnera pour faire fortune un courage que je n'aurais pas s'il ne s'agissait que de moi ; mais il dépend de vous d'autoriser mon dévouement. Peut-être un jour ira-t-il à Paris, le seul théâtre où il puisse se produire, et où ses talents seront appréciés et rétribués. La vie de Paris est chère, et nous ne serons pas trop de trois pour l'y entretenir. D'ailleurs, à vous comme à votre mère, ne faudra-t-il pas un appui ? Chère Eve, épousez-moi par amour pour Lucien. Plus tard vous m'aimerez peut-être en voyant les efforts que je ferai pour le servir et pour vous rendre heureuse. Nous sommes tous deux également modestes dans nos goûts, il nous faudra peu de chose ; le bonheur de Lucien sera notre grande affaire, et son cœur sera le trésor où nous mettrons fortune, sentiments, sensations, tout !

- Les convenances nous séparent, dit Eve émue en voyant combien ce grand amour se faisait petit. Vous êtes riche et je suis pauvre. Il faut aimer beaucoup pour passer par-dessus une semblable difficulté.

- Vous ne m'aimez donc pas assez encore ? s'écria David atterré.

- Mais votre père s'opposerait peut-être…

- Bien, bien, répondit David, s'il n'y a que mon père à consulter, vous serez ma femme. Eve, ma chère Eve ! vous venez de me rendre la vie bien facile à porter en un moment. J'avais, hélas ! le cœur bien lourd de sentiments que je ne pouvais ni ne savais exprimer. Dites-moi seulement que vous m'aimez un peu, je prendrai le courage nécessaire pour vous parler de tout le reste.

- En vérité, dit-elle, vous me rendez toute honteuse ; mais, puisque nous nous confions nos sentiments, je vous dirai que je n'ai jamais de ma vie pensé à un autre qu'à vous. J'ai vu en vous un de ces hommes auxquels une femme peut se trouver fière d'appartenir, et je n'osais espérer pour moi, pauvre ouvrière sans avenir, une si grande destinée.

- Assez, assez, dit-il en s'asseyant sur la traverse du barrage auprès duquel ils étaient revenus, car ils allaient et venaient comme des fous en parcourant le même espace.

- Qu'avez-vous ? lui dit-elle en exprimant pour la première fois cette inquiétude si gracieuse que les femmes éprouvent pour un être qui leur appartient.

- Rien que de bon, dit-il. En apercevant toute une vie heureuse, l'esprit est comme ébloui, l'âme est accablée. Pourquoi suis-je le plus heureux ? dit-il avec une expression de mélancolie. Mais je le sais.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Honoré de Balzac: Illusions perdues»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Honoré de Balzac: Illusions perdues» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «Honoré de Balzac: Illusions perdues»

Обсуждение, отзывы о книге «Honoré de Balzac: Illusions perdues» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x