Honoré Balzac - Honoré de Balzac - Illusions perdues

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Honoré de Balzac: Illusions perdues: краткое содержание, описание и аннотация

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" Illusions perdues " est un roman d'Honoré de Balzac publié entre 1837 et 1843. Inspiré à Balzac par son expérience dans l'imprimerie, Illusions perdues raconte l'échec de Lucien de Rubempré, jeune provincial épris de gloire littéraire. En contrepoint au parcours malheureux de ce " grand homme de province ", alternativement héros et antihéros plein de faiblesses, l'histoire évoque les modèles de vertu que sont la famille de Lucien et le Cénacle, cercle intellectuel de " vrais grands hommes ".

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- Puisque ses vers (en province on prononce verse ) sont imprimés, nous pouvons les lire nous-mêmes, dit Astolphe.

Cette stupidité compliqua la question jusqu'à ce que Sixte du Châtelet eût daigné dire à cette ignorante assemblée que l'annonce n'était pas une précaution oratoire, et que ces belles poésies appartenaient à un frère royaliste du révolutionnaire Marie-Joseph Chénier. La société d'Angoulême, à l'exception de l'Evêque, de madame de Rastignac et de ses deux filles, que cette grande poésie avait saisis, se crut mystifiée et s'offensa de cette supercherie. Un sourd murmure s'éleva ; mais Lucien ne l'entendit pas. Isolé de ce monde odieux par l'enivrement que produisait une mélodie intérieure, il s'efforçait de la répéter, et voyait les figures comme à travers un nuage. Il lut la sombre élégie sur le suicide, celle dans le goût ancien où respire une mélancolie sublime ; puis celle où est ce vers :

Tes vers sont doux, j'aime à les répéter.

Enfin, il termina par la suave idylle intitulée Néère .

Plongée dans une délicieuse rêverie, une main dans ses boucles, qu'elle avait défrisées sans s'en apercevoir, l'autre pendant, les yeux distraits, seule au milieu de son salon, madame de Bargeton se sentait pour la première fois de sa vie transportée dans la sphère qui lui était propre. Jugez combien elle fut désagréablement distraite par Amélie, qui s'était chargée de lui exprimer les vœux publics.

- Naïs, nous étions venues pour entendre les poésies de monsieur Chardon, et vous nous donnez des vers ( verse ) imprimés. Quoique ces morceaux soient fort jolis, par patriotisme ces dames aimeraient mieux le vin du cru.

- Ne trouvez-vous pas que la langue française se prête peu à la poésie ? dit Astolphe au Directeur des Contributions. Je trouve la prose de Cicéron mille fois plus poétique.

- La vraie poésie française est la poésie légère, la chanson, répondit du Châtelet.

- La chanson prouve que notre langue est très-musicale, dit Adrien.

- Je voudrais bien connaître les vers ( verse ) qui ont causé la perte de Naïs, dit Zéphirine ; mais d'après la manière dont elle accueille la demande d'Amélie, elle n'est pas disposée à nous en donner un échantillon.

- Elle se doit à elle-même de les lui faire dire, répondit Francis, car le génie de ce petit bonhomme est sa justification.

- Vous qui avez été dans la diplomatie, obtenez-nous cela, dit Amélie à monsieur du Châtelet.

- Rien de plus aisé, dit le baron.

L'ancien Secrétaire des Commandements, habitué à ces petits manéges, alla trouver l'Evêque et sut le mettre en avant. Priée par monseigneur, Naïs fut obligée de demander à Lucien quelque morceau qu'il sût par cœur. Le prompt succès du baron dans cette négociation lui valut un langoureux sourire d'Amélie.

- Décidément ce baron est bien spirituel, dit-elle à Lolotte.

Lolotte se souvenait du propos aigre-doux d'Amélie sur les femmes qui faisaient elles-mêmes leurs robes.

- Depuis quand reconnaissez-vous les barons de l'Empire ? lui répondit-elle en souriant.

Lucien avait essayé de déifier sa maîtresse dans une ode qui lui était adressée sous un titre inventé par tous les jeunes gens au sortir du collége. Cette ode, si complaisamment caressée, embellie de tout l'amour qu'il se sentait au cœur, lui parut la seule œuvre capable de lutter avec la poésie de Chénier. Il regarda d'un air passablement fat madame de Bargeton, en disant : A ELLE ! Puis il se posa fièrement pour dérouler cette pièce ambitieuse, car son amour-propre d'auteur se sentit à l'aise derrière la jupe de madame de Bargeton.

En ce moment, Naïs laissa échapper son secret aux yeux des femmes. Malgré l'habitude qu'elle avait de dominer ce monde de toute la hauteur de son intelligence, elle ne put s'empêcher de trembler pour Lucien. Sa contenance fut gênée, ses regards demandèrent en quelque sorte l'indulgence ; puis elle fut obligée de rester les yeux baissés, et de cacher son contentement à mesure que se déployèrent les strophes suivantes.

A ELLE.

Du sein de ces torrents de gloire et de lumière,

Où, sur des sistres d'or, les anges attentifs,

Aux pieds de Jéhova redisent la prière

De nos astres plaintifs ;

Souvent un chérubin à chevelure blonde,

Voilant l'éclat de Dieu sur son front arrêté,

Laisse aux parvis des cieux son plumage argenté,

Et descend sur le monde.

Il a compris de Dieu le bienfaisant regard :

Du génie aux abois il endort la souffrance ;

Jeune fille adorée, il berce le vieillard

Dans les fleurs de l'enfance ;

Il inscrit des méchants les tardifs repentirs ;

A la mère inquiète, il dit en rêve : Espère !

Et, le cœur plein de joie, il compte les soupirs

Qu'on donne à la misère.

De ces beaux messagers un seul est parmi nous,

Que la terre amoureuse arrête dans sa route ;

Mais il pleure, et poursuit d'un regard triste et doux

La paternelle voûte.

Ce n'est point de son front l'éclatante blancheur

Qui m'a dit le secret de sa noble origine,

Ni l'éclair de ses yeux, ni la féconde ardeur

De sa vertu divine.

Mais par tant de lueur mon amour ébloui

A tenté de s'unir à sa sainte nature,

Et du terrible archange il a heurté sur lui

L'impénétrable armure.

Ah ! gardez, gardez bien de lui laisser revoir

Le brillant séraphin qui vers les cieux revole ;

Trop tôt il en saurait la magique parole

Qui se chante le soir !

Vous les verriez alors, des nuits perçant les voiles,

Comme un point de l'aurore, atteindre les étoiles

Par un vol fraternel ;

Et le marin qui veille, attendant un présage,

De leurs pieds lumineux montrerait le passage,

Comme un phare éternel.

- Comprenez-vous ce calembour ? dit Amélie à monsieur du Châtelet en lui adressant un regard de coquetterie.

- C'est des vers comme nous en avons tous plus ou moins fait au sortir du collége, répondit le baron d'un air ennuyé pour obéir à son rôle de jugeur que rien n'étonnait. Autrefois nous donnions dans les brumes ossianiques. C'était des Malvina, des Fingal, des apparitions nuageuses, des guerriers qui sortaient de leurs tombes avec des étoiles au-dessus de leurs têtes. Aujourd'hui, cette friperie poétique est remplacée par Jéhova, par les sistres, par les anges, par les plumes des séraphins, par toute la garde-robe du paradis remise à neuf avec les mots immense, infini, solitude, intelligence. C'est des lacs, des paroles de Dieu, une espèce de panthéisme christianisé, enrichi de rimes rares, péniblement cherchées, comme émeraude et fraude, aïeul et glaïeul, etc. Enfin, nous avons changé de latitude : au lieu d'être au nord, nous sommes dans l'orient ; mais les ténèbres y sont tout aussi épaisses.

- Si l'ode est obscure, dit Zéphirine, la déclaration me semble très-claire.

- Et l'armure de l'archange est une robe de mousseline assez légère, dit Francis.

Quoique la politesse voulût que l'on trouvât ostensiblement l'ode ravissante à cause de madame de Bargeton, les femmes, furieuses de ne pas avoir de poète à leur service pour les traiter d'anges, se levèrent comme ennuyées, en murmurant d'un air glacial : très-bien, joli, parfait .

- Si vous m'aimez, vous ne complimenterez ni l'auteur ni son ange, dit Lolotte à son cher Adrien d'un air despotique auquel il dut obéir.

- Après tout, c'est des phrases, dit Zéphirine à Francis, et l'amour est une poésie en action.

- Vous avez dit là, Zizine, une chose que je pensais, mais que je n'aurais pas aussi finement exprimée, repartit Stanislas en s'épluchant de la tête aux pieds par un regard caressant.

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