Constantin-François Volney - Voyage en Égypte et en Syrie - Tome 2
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Cette facilité d’être vue de loin, attire à Alep des oiseaux de mer qui y donnent un spectacle assez singulier: si l’on monte après dîner sur les terrasses des maisons, et que l’on y fasse le geste de jeter du pain en l’air, bientôt l’on se trouve assailli d’oiseaux, quoique d’abord l’on n’en pût voir aucun; mais ils planaient dans le ciel, d’où ils descendent tout à coup pour saisir à la volée les morceaux de pain que l’on s’amuse à leur lancer.
Après Alep, il faut distinguer Antioche, appelée par les Arabes Antakié . Cette ville, jadis célèbre par le luxe de ses habitants, n’est plus qu’un bourg ruiné, dont les maisons de boue et de chaume, les rues étroites et fangeuses, offrent le spectacle de la misère et du désordre. Ces maisons sont placées sur la rive méridionale de l’Oronte, au bout d’un vieux pont qui se ruine: elles sont couvertes au sud par une montagne sur laquelle grimpe une muraille qui fut l’enceinte des Croisés. L’espace entre la ville actuelle et cette montagne, peut avoir deux cents toises; il est occupé par des jardins et des décombres qui n’ont rien d’intéressant.
Malgré la rudesse de ses habitants, Antioche était plus propre qu’Alep à servir d’entrepôt aux Européens. En dégorgeant l’embouchure de l’ Oronte , qui se trouve six lieues plus bas, l’on eût pu remonter cette rivière avec des bateaux à la traîne, mais non avec des voiles, comme l’a prétendu Pocoke: son cours est trop rapide. Les naturels, qui ne connaissent point le nom d’ Oronte , l’appellent, à raison de sa rapidité, El à âsi 13 13 C’est le terme que les géographes grecs ont rendu par Axios .
, c’est-à-dire le rebelle . Sa largeur à Antioche est d’environ 40 pas; 7 lieues plus haut, il passe par un lac très-riche en poissons, et surtout en anguilles. Chaque année on en sale une grande quantité, qui cependant ne suffit point aux carêmes multipliés des Grecs. Du reste, il n’est plus question à Antioche, ni du bois de Daphné , ni des scènes voluptueuses dont il était le théâtre.
La plaine d’Antioche, quoique formée d’un sol excellent, est inerte et abandonnée aux Turkmans; mais les montagnes qui bordent l’Oronte, surtout en face de Serkin , sont couvertes de plantations de figuiers, d’oliviers, de vignes et de mûriers, qui, par un cas rare en Turkie, sont alignées en quinconces , et forment un tableau digne de nos plus belles provinces.
Le roi macédonien Seleucus Nicanor , qui fonda Antioche, avait aussi bâti à l’embouchure de l’Oronte, sur la rive du nord, une ville très-forte qui portait son nom. Aujourd’hui il n’y reste pas une habitation: seulement l’on y voit des décombres et des travaux dans le rocher adjacent, qui prouvent que ce lieu fut jadis très-soigné. L’on aperçoit aussi dans la mer des traces de deux jetées, qui dessinent un ancien port désormais comblé. Les gens du pays y viennent faire la pêche, et appellent ce lieu Souaîdié . De là, en remontant au nord, le rivage de la mer est serré par une chaîne de hautes montagnes que les anciens géographes désignent sous le nom de Rhosus : ce nom, qui a dû être emprunté du syriaque, subsiste encore dans celui de Râs-el-Kansir , ou cap du Sanglier , qui forme l’angle de ce rivage.
Le golfe, qui s’enfonce dans le nord-est, n’est remarquable que par la ville d’ Alexandrette ou Skandaroun , dont il porte le nom. Cette ville, située au bord de la mer, n’est, à proprement parler, qu’un hameau sans murailles, peuplé de plus de tombeaux que de maisons, et qui ne doit sa faible existence qu’à la rade qu’il commande. Cette rade est la seule de toute la Syrie dont le fond tienne solidement l’ancre des vaisseaux, sans couper les câbles: d’ailleurs elle a une foule d’inconvénients si graves, qu’il faut être bien maîtrisé par la nécessité, pour ne pas en abandonner l’usage.
1º Elle est infectée pendant l’hiver d’un vent local, appelé par nos marins le Raguier , qui, tombant comme un torrent des sommets neigeux des montagnes, chasse les vaisseaux sur leur ancre pendant des lieues entières.
2º Lorsque les neiges ont commencé de couvrir la chaîne qui enceint le golfe, il en émane des vents opiniâtres, qui en repoussent pendant des trois et quatre mois, sans que l’on puisse y pénétrer.
3º La route d’Alexandrette à Alep par la plaine est infestée de voleurs kourdes, qui sont cantonnés dans les rochers voisins 14 14 Le local qu’ils occupent répond exactement au château de Gyndarus , qui, dès le temps de Strabon, était un repaire de voleurs.
, et qui dépouillent à main armée les plus fortes caravanes.
4º Enfin une raison supérieure à toutes les autres, est l’insalubrité de l’air d’Alexandrette, portée à un point extraordinaire. On peut assurer qu’elle moissonnait chaque année le tiers des équipages qui y estivent : l’on y a vu quelquefois des vaisseaux complètement démontés en deux mois de séjour. La saison de l’épidémie est surtout depuis mai jusqu’à la fin de septembre: sa nature est une fièvre intermittente du plus fâcheux caractère; elle est accompagnée d’obstructions au foie, qui se terminent par l’hydropisie. Les villes de Tripoli , d’ Acre et de Larneca en Cypre, y sont aussi sujettes, quoiqu’à un moindre degré. Dans tous ces endroits, les mêmes circonstances locales décèlent un même principe de cette contagion; partout ce sont des marais voisins, des eaux croupissantes, et par conséquent des vapeurs et des exhalaisons méphitiques auxquelles on doit en rapporter la cause; pour en compléter l’indication, l’épidémie n’a point lieu dans les années où il n’a pas plu. Malheureusement Alexandrette est condamnée, par son local, à n’en être jamais bien exempte. En effet, la plaine où est située cette ville est d’un niveau si bas et si égal 15 15 Cette plaine, qui règne au pied des montagnes sur une largeur d’une lieue, a été formée des terres que les torrents et les pluies ont arrachées par le laps des temps à ces mêmes montagnes.
, que les ruisseaux n’y ont point de cours, et ne peuvent arriver jusqu’à la mer. Lorsque les pluies d’hiver les gonflent, la mer, grossie de son côté par les tempêtes, les empêche de se dégorger: de là leurs eaux, forcées de se répandre sur la plaine, y forment des lacs. L’été vient; l’eau se corrompt par la chaleur, et il s’en élève des vapeurs corrompues comme leur source. Elles ne peuvent se dissiper, parce que les montagnes qui ceignent le golfe comme un rempart, s’y opposent, et que l’embouchure est ouverte à l’ouest, la plus malsaine des expositions, quand elle répond à la mer. Les travaux à faire seraient immenses, insuffisans, et ils sont impossibles avec un gouvernement comme la Porte. Il y a quelques années que les négociants d’ Alep , dégoûtés par tant d’inconvénients, voulurent abandonner Alexandrette, et porter leur entrepôt à Lataqîé . Ils proposèrent au pacha de Tripoli de rétablir le port à leurs frais, s’il voulait leur accorder une franchise de tous droits pendant dix ans. Pour l’y engager, leur envoyé fit beaucoup valoir l’avantage qui en résulterait pour tout le pays par la suite du temps: Hé que m’importe la suite du temps? répondit le pacha. J’étais hier à Marach, je serai peut-être demain à Djeddâ; pourquoi me priverais-je du présent qui est certain, pour un avenir sans espérance? Il a donc fallu que les facteurs francs restassent à Skandaroun . Ils sont au nombre de trois; savoir, deux pour les Français, et un pour les Anglais et les Vénitiens. La seule curiosité dont ils puissent régaler les étrangers, consiste en six ou sept mausolées de marbre venus d’Angleterre, où on lit: Ici repose un tel, enlevé à la fleur de son âge par les effets funestes d’un air contagieux . Ce spectacle est d’autant plus affligeant, que l’air languissant, le teint jaune, les yeux cernés et le ventre hydropique de ceux qui le montrent, font craindre pour eux le même sort. Il est vrai qu’ils ont la ressource du village de Baïlan , dont l’air pur et les eaux vives rétablissent les malades. Ce village, situé dans les montagnes à trois lieues d’Alexandrette, sur la route d’Alep, a l’aspect le plus pittoresque. Il est assis parmi des précipices, dans une vallée étroite et profonde, d’où l’on voit le golfe comme par un tuyau. Les maisons appuyées sur les pentes rapides des deux montagnes, sont disposées de manière que la terrasse des unes sert de rue et de cour aux autres. En hiver, il se forme de tous côtés des cascades, dont le bruit étourdit, et dont la violence arrache quelquefois des roches et précipite des maisons. Cette saison y est très-froide; mais l’été y est charmant. Les habitants, qui ne parlent que le turk, vivent du produit de leurs chèvres, de leurs buffles, et de quelques jardins qu’ils cultivent. L’aga, depuis quelques années, s’est emparé de la douane d’Alexandrette, et vit presque indépendant du pacha d’Alep: l’empire est plein de semblables rebelles, qui souvent meurent tranquilles possesseurs de leurs usurpations.
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