Constantin-François Volney - Voyage en Égypte et en Syrie - Tome 2

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Voyage en Égypte et en Syrie - Tome 2: краткое содержание, описание и аннотация

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Dans la plupart des pachalics, le pacha est, selon la valeur de son titre, vice-roi et fermier-général du pays. Dans celui d’Alep, ce second emploi lui manque. La Porte l’a confié à un mehassel ou collecteur , avec qui elle compte immédiatement. Elle ne lui donne de bail que pour l’année seulement. Le prix actuel de la ferme est de 800 bourses, qui font un million de notre monnaie; mais il faut y joindre un prix de babouche 10 10 Pantoufles turkes. ou pot-de-vin , de 80 à 100,000 francs, dont on achète la faveur du vizir et des gens en crédit. Moyennant ces deux sommes, le fermier est substitué à tous les droits du gouvernement, qui sont, 1º les douanes ou droits d’entrée et de sortie sur les marchandises venant de l’Europe, de l’Inde ou de Constantinople, et sur celles que le pays rend en échange; 2º les droits de passage sur les troupeaux que les Turkmans et les Kourdes amènent chaque année de l’ Arménie et du Diarbekr , pour vendre en Syrie; 3º le cinquième de la saline de Djeboul ; enfin le miri ou impôt établi sur les terres. Ces objets réunis peuvent rendre 15 à 1,600,000 fr.

Le pacha, privé de cette régie lucrative, reçoit un traitement fixe de 80,000 piastres (c’est-à-dire de 200,000 livres) seulement. L’on a de tout temps reconnu ce fonds insuffisant à ses dépenses; car outre les troupes qu’il doit entretenir, et les réparations des chemins et des forteresses qui sont à sa charge, il est obligé de faire de grands présents aux ministres, pour obtenir ou garder sa place; mais la Porte fait entrer en compte les contributions qu’il tirera des Kourdes et des Turkmans, les avanies qu’il fera aux villages et aux particuliers; et les pachas ne restent pas en arrière de leurs intentions. Abdi , pacha, qui commandait il y a 12 ou 13 ans, enleva dans 15 mois plus de 4,000,000 de livres, en rançonnant tous les corps de métiers, jusqu’aux nettoyeurs de pipes. Récemment un autre du même nom vient de se faire chasser pour les mêmes extorsions. Le divan récompensa le premier d’un commandement d’armée contre les Russes; mais si celui-ci est resté pauvre, il sera étranglé comme concussionnaire. Telle est la marche ordinaire des affaires.

Selon un usage général, la commission du pacha n’est que pour 3 mois; mais souvent on le proroge jusqu’à 6 mois, et même un an. Il est chargé de maintenir les sujets dans l’obéissance, et de veiller à la sûreté du pays contre tout ennemi domestique ou étranger. Pour cet effet, il entretient cinq à six cents cavaliers, et à peu près autant de gens de pied. En outre, il a le droit de disposer des janissaires, qui sont une espèce de milice nationale classée. Comme nous retrouverons le même état militaire dans toute la Syrie, il est à propos de dire deux mots de sa constitution.

Les janissaires dont je viens de parler, sont, dans chaque pachalic, un certain nombre d’hommes classés, qui doivent se tenir prêts à marcher toutes les fois qu’on les appelle. Comme il y a des priviléges et des exemptions attachés à ce titre, il y a concurrence à l’obtenir. Jadis cette troupe était astreinte à une discipline et à des exercices réglés; mais depuis 60 à 80 ans, l’état militaire est tombé dans une telle décadence, qu’il ne reste aucune trace de l’ancien ordre. Ces prétendus soldats ne sont plus que des artisans et des paysans aussi ignorans que les autres, mais beaucoup moins dociles. Lorsqu’un pacha commet des abus d’autorité, ils sont toujours les premiers à lever l’étendard de la sédition. Récemment ils ont déposé et chassé d’Alep Abdi pacha, et il a fallu que la Porte en envoyât un autre. Elle s’en venge en faisant étrangler les plus mutins des opposans; mais à la première occasion, les janissaires se font d’autres chefs, et les affaires suivent toujours la même route. Les pachas se voyant contrariés par cette milice nationale, ont eu recours à l’expédient usité en pareil cas; ils ont pris pour soldats des étrangers, qui n’ont dans le pays ni famille ni amis. Ces soldats sont de deux espèces, cavaliers et piétons.

Les cavaliers, les seuls que l’on répute gens de guerre, s’appellent à ce titre Daoulé ou Deleti , et encore Delibaches et Laouend , dont nous avons fait Leventi . Leurs armes sont le sabre court, le pistolet, le fusil et la lance. Leur coiffure est un long cylindre de feutre noir, sans bords, élevé de 9 à 10 pouces, très-incommode, en ce qu’il n’ombrage point les yeux, et qu’il tombe aisément de dessus ces têtes rasées. Leurs selles sont formées à la manière anglaise, et d’un cuir tendu sur un châssis de bois; elles sont rases, mais elles n’en sont pas moins incommodes, en ce qu’elles écartent le cavalier, au point de lui ôter l’usage des aides; pour le reste de l’équipage et du vêtement, ces cavaliers ressemblent aux Mamlouks, à cela près qu’ils sont moins bien tenus. Avec leurs habits déchirés, leurs armes rouillées, et leurs chevaux de toute taille et de toute couleur, on les prendrait plutôt pour des bandits que pour des soldats. La plupart ont commencé par le premier métier, et n’ont pas changé en prenant le second. Presque tous les cavaliers en Syrie sont des Turkmans , des Kourdes ou des Caramanes , qui, après avoir fait le métier de voleurs dans leur pays, viennent chercher auprès des pachas un asile et du service. Dans tout l’empire, ces troupes sont ainsi formées de brigands qui passent d’un lieu à l’autre. Faute de discipline, ils gardent partout leurs premières mœurs, et sont le fléau des campagnes qu’ils dévastent, et des paysans qu’ils pillent souvent à force ouverte.

Les gens de pied sont une troupe encore inférieure en tout genre. Jadis on les tirait des habitants même du pays par des enrôlements forcés; mais depuis 50 à 60 ans, les paysans des royaumes de Tunis, d’Alger et de Maroc, se sont avisés de venir chercher en Égypte et en Syrie une considération qui leur est refusée dans leur patrie. Eux seuls, sous le nom de Magarbé , c’est-à-dire, hommes du couchant , composent l’infanterie des pachas; en sorte qu’il arrive, par un échange bizarre, que la milice des Barbaresques est formée de Turks, et la milice des Turks formée de Barbaresques. L’on ne peut être plus leste que ces piétons; car tout leur équipage et leur bagage se bornent à un fusil rouillé, un grand couteau, un sac de cuir, une chemise de coton, un caleçon, une toque rouge, et quelquefois des pantoufles. Chaque mois ils reçoivent une paye de 5 piastres (12 liv. 10 s.), sur laquelle ils sont obligés de s’entretenir d’armes et de vêtements. Ils sont d’ailleurs nourris aux dépens du pacha; ce qui ne laisse pas de former un traitement assez avantageux; la paye est double pour les cavaliers, à qui l’on fournit en outre le cheval et sa ration, qui est d’une mesure de paille hachée, et d’une mesure d’orge, que j’ai trouvée de six pouces et demi de diamètre intérieur, sur quatre pouces et demi de profondeur, valant environ sept livres deux ou trois onces d’orge. Ces troupes sont divisées à l’ancienne manière tartare, par bairâqs ou drapeaux ; chaque drapeau est compté pour dix hommes, mais rarement s’en trouve-t-il six effectifs; la raison en est que les agas ou commandants de drapeau étant chargés du paiement des soldats, en entretiennent le moins qu’ils peuvent, afin de profiter des payes vides. Les agas supérieurs tolèrent ces abus, parce qu’ils en partagent les fruits; enfin les pachas eux-mêmes entrent en connivence, et pour se dispenser de payer les soldes entières, ils ferment les yeux sur les pillages et l’indiscipline de leurs troupes.

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