Constantin-François Volney - Voyage en Égypte et en Syrie - Tome 2

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Voyage en Égypte et en Syrie - Tome 2: краткое содержание, описание и аннотация

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Telle fut la fin tragique d’un homme digne, à bien des égards, d’un meilleur sort. Depuis long-temps la Syrie n’a point vu de commandants montrer un aussi grand caractère. Dans les affaires militaires, personne n’avait plus de courage, d’activité, de sang-froid, de ressources. Dans les affaires politiques, sa franchise n’était pas altérée même par son ambition. Il n’aimait que les moyens hardis et découverts; il préférait les dangers des combats aux ruses des intrigues. Ce ne fut que depuis qu’il eut prit Ybrahim pour ministre, que l’on vit dans sa conduite une duplicité que ce chrétien appelait prudence. L’opinion de sa justice avait établi dans ses états une sécurité inconnue en Turkie; elle n’était point troublée par la diversité des religions; il avait pour cet article la tolérance, ou, si l’on veut, l’indifférence des Arabes-Bedouins. Il avait aussi conservé leur simplicité, leurs préjugés, leurs goûts. Sa table ne différait pas de celle d’un riche fermier; le luxe de ses vêtements ne s’étendait pas au delà de quelques pelisses, et jamais il ne porta de bijoux. Toute sa dépense consistait en juments de race, et il en a payé quelques-unes jusqu’à 20,000 livres. Il aimait aussi beaucoup les femmes; mais en même temps il était si jaloux de la décence des mœurs, qu’il avait décerné peine de mort contre toute personne surprise en délit de galanterie, et contre quiconque insulterait une femme; enfin, il avait saisi un milieu difficile à tenir, entre la prodigalité et l’avarice; et il était tout à la fois généreux et économe. Comment avec de si grandes qualités n’a-t-il pas plus étendu ou affermi sa puissance? C’est ce que la connaissance détaillée de son administration rendrait facile à expliquer; mais il suffira d’en indiquer trois causes principales.

1º Cette administration manquait d’ordre intérieur et de principes: par cette raison, les améliorations ne se firent que lentement et confusément.

2º Les concessions qu’il fit de bonne heure à ses enfants, introduisirent une foule de désordres qui arrêtèrent les progrès des cultures, énervèrent les finances, divisèrent les forces et préparèrent sa ruine.

3º Enfin une dernière cause, plus active que les autres, fut l’avarice d’Ybrahim Sabbâr. Cet homme, abusant de la confiance de son maître et de la faiblesse qu’amenait l’âge, aliéna de lui, par son esprit de rapine, et ses enfants, et ses serviteurs, et ses alliés. Ses concussions même pesèrent assez sur le peuple dans les derniers temps, pour lui rendre indifférent de rentrer sous le joug des Turks. Sa passion pour l’argent était si sordide, qu’au milieu des trésors qu’il entassait, il ne vivait que de fromage et d’olives; et pour épargner encore davantage, il s’arrêtait souvent à la boutique des marchands les plus pauvres, et partageait leur frugal repas. Jamais il ne portait que des habits sales et déchirés. A voir ce petit homme maigre et borgne, on l’eût plutôt pris pour un mendiant que pour le ministre d’un état considérable. Le succès de ces viles pratiques fut d’entasser environ vingt millions de France, dont les Turks ont profité. A peine sut-on dans Acre la mort de Dâher , que l’indignation publique éclatant contre Ybrahim, on le saisit et on le livra au capitan pacha. Nulle proie ne pouvait lui être plus agréable. La réputation des trésors de cet homme était répandue dans toute la Turkie; elle avait contribué à animer le ressentiment de Mohammad-bek; elle était le principal motif des démarches du capitan. Il ne vit pas plus tôt son prisonnier, qu’il se hâta d’en exiger la déclaration du lieu et de la quantité des sommes qu’il recélait. Ybrahim se montra ferme à en nier l’existence. Le pacha employa en vain les caresses, puis les menaces puis les tortures: tout fut inutile; ce ne fut que par d’autres renseignements, qu’il parvint à découvrir chez les pères de Terre-Sainte, et chez deux négociants français, plusieurs caisses, si grandes et si chargées d’or, qu’il fallut huit hommes pour porter la principale. Parmi cet or, on trouva aussi divers bijoux, tels que des perles, des diamants, et entre autres, le kandjar d’Ali-bek, dont la poignée était estimée plus de 200,000 livres. Tout cela fut transporté à Constantinople avec Ybrahim, que l’on chargea de chaînes. Les Turks, féroces et insatiables, espérant toujours découvrir de nouvelles sommes, lui firent souffrir les tortures les plus cruelles pour en obtenir l’aveu; mais on assure qu’il maintint constamment la fermeté de son caractère, et qu’il périt avec un courage qui méritait une meilleure cause. Après la mort de Dâher , le capitan pacha établit Djezzâr pacha d’Acre et de Saide, et lui confia le soin d’achever la ruine des rebelles. Fidèle à ses instructions, Djezzâr les attaqua par la ruse et par la force, et réussit au point d’amener Otmân , Seïd et Ahmad à se rendre en ses mains. Ali seul résista; et c’était lui qu’on désirait davantage. L’année suivante (1776), Hasan revint; et de concert avec Djezzâr, il assiégea Ali dans Daîr-Hanna , lieu fort, à une journée d’Acre; mais il leur échappa. Pour terminer leurs inquiétudes, ils employèrent un moyen digne de leur caractère. Ils apostèrent des Barbaresques, qui, prétextant d’avoir été congédiés de Damas, vinrent dans le canton où Ali se tenait campé. Après avoir raconté leur histoire à ses gens, ils lui demandèrent l’hospitalité. Ali, à titre d’Arabe et d’homme qui n’avait jamais connu la lâcheté, les accueillit; mais ces misérables fondant sur lui pendant la nuit, le massacrèrent, et vinrent demander leur récompense, sans cependant avoir pu s’emparer de sa tête. Le capitan se voyant délivré d’Ali, fit égorger ses frères, Seïd, Ahmad et leurs enfants. Le seul Otmân fut conservé en faveur de son rare talent pour la poésie, et on l’emmena à Constantinople. Le Barbaresque Degnizlé, que l’on renvoya de cette capitale à Gaze avec le titre de gouverneur, périt en route avec soupçon de poison. L’émir Yousef effrayé, fit sa paix avec Djezzâr; et depuis ce moment la Galilée, rentrée aux mains des Turks, n’a conservé de la puissance de Dâher qu’un inutile souvenir.

CHAPITRE II

Distribution de la Syrie par pachalics, selon l’administration turke

Après que le sultan Sélim I erse fut emparé de la Syrie sur les Mamlouks, il y établit, comme dans le reste de l’empire, des vice-rois ou pachas 9 9 Le terme turk pacha est formé des deux mots persans pa-châh , qui signifient littéralement vice-roi . , revêtus d’un pouvoir illimité et absolu. Pour s’assurer de leur soumission et faciliter leur régie, il divisa le pays en cinq gouvernements ou pachalics , dont la distribution subsiste encore. Ces pachalics sont celui d’ Alep , celui de Tripoli , celui de Saide , récemment transféré à Acre , celui de Damas , et enfin celui de la Palestine, dont le siége a été tantôt à Gaze et tantôt à Jérusalem. Depuis Sélim, les débornements de ces pachalics ont souvent varié; mais la consistance générale s’est maintenue à peu près la même. Il convient de prendre des notions un peu détaillées des objets les plus intéressants de leur état actuel, tels que les revenus, les productions, les forces et les lieux remarquables.

CHAPITRE III

Pachalic d’Alep

LE pachalic d’ Alep comprend le terrain qui s’étend de l’Euphrate à la Méditerranée, entre deux lignes tirées, l’une de Skandaroun à Bir , par les montagnes, l’autre de Bèles à la mer, par Marra et le pont de Chogr . Cet espace est en grande partie formé de deux plaines; l’une, celle d’Antioche, à l’ouest, et l’autre, celle d’Alep, à l’est: le nord et le rivage de la mer sont occupés par d’assez hautes montagnes, que les anciens ont désignées sous les noms d’ Amanus et de Rhosus . En général, le sol de ce gouvernement est gras et argileux. Les herbes hautes et vigoureuses qui croissent partout après les pluies, en attestent la fécondité; mais elle y est presque sans fruit. La majeure partie des terres est en friche; à peine trouve-t-on des cultures aux environs des villes et des villages. Les produits principaux sont le froment, l’orge et le coton, qui appartiennent spécialement au pays plat. Dans les montagnes l’on préfère la vigne, les mûriers, les olives et les figues. Les coteaux maritimes sont consacrés aux tabacs à pipe, et le territoire d’Alep aux pistaches. Il ne faut pas compter les pâturages, qui sont abandonnés aux hordes errantes des Turkmans et des Kourdes.

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