Constantin-François Volney - Voyage en Égypte et en Syrie - Tome 2
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Après ces premiers soins, Dâher s’occupa de donner au pays une amélioration qui devait tourner au profit de sa propre puissance. Les Arabes de Saqr, de Muzainé et d’autres tribus circonvoisines avaient fait déserter les paysans par leurs courses et leurs pillages: il songea à les réprimer; et employant tantôt les prières ou les menaces, tantôt les présents ou les armes, il parvint à rétablir la sûreté dans la campagne. L’on put semer, sans voir son blé dévoré par les chevaux; l’on recueillit, sans voir enlever son grain par les brigands. La bonté du terrain attira des cultivateurs; mais l’opinion de la sécurité, ce bien si précieux à qui a connu les alarmes, fit encore plus. Elle se répandit dans toute la Syrie; et les cultivateurs musulmans et chrétiens, partout vexés et dépouillés, se réfugièrent en foule chez Dâher , où ils trouvaient la tolérance religieuse et civile. Cypre même désolée par les vexations de son gouverneur, par la révolte qui en avait été la suite, et par les atrocités dont Kîor pacha 4 4 ’Quand Kîor pacha vint en Cypre, il prit nombre de rebelles, et les fit précipiter du haut des murs sur des crampons de fer où ils restaient accrochés jusqu’à ce qu’ils expirassent dans les tourments qu’on peut imaginer.
l’expiait; Cypre vit déserter une colonie de Grecs à qui Dâher donna, sous les murs d’ Acre , des terrains dont ils firent des jardins passables. Des Européens qui trouvèrent un débit de leurs marchandises, et les denrées pour leurs retraits, accoururent faire des établissements; les terres se défrichèrent; les eaux prirent un écoulement; l’air se purifia, et le pays devint salubre et même agréable.
D’autre part, Dâher renouvelait ses alliances avec les grandes tribus du désert, chez lesquelles il avait marié ses enfants. Il y voyait plus d’un avantage; car d’abord il s’assurait, en cas de disgrâce, un refuge inviolable. En second lieu, il contenait, par ce moyen, le pacha de Damas, et il se procurait des chevaux de race, dont il eut toujours la passion au plus haut point. Il caressait donc les chaiks d’ Anazé , de Sardié , de Saqr , etc. C’est alors qu’on vit pour la première fois dans Acre ces petits hommes secs et brûles, extraordinaires même aux Syriens. Il leur donnait des armes et des vêtements: pour la première fois aussi le désert vit ses habitants porter des culottes, et au lieu d’arcs et d’arquebuses à mèche, prendre des fusils et des pistolets.
Depuis quelques années, les Motouâlis inquiétaient les pachas de Saide et de Damas, en pillant leurs terres et en refusant le tribut. Dâher , concevant le parti qu’il pouvait tirer de ces alliés, intervint d’abord comme médiateur dans les démêlés: puis, pour accommoder les parties, il offrit d’être caution des Motouâlis , et de payer leur tribut. Les pachas qui assuraient leur fonds, acceptèrent, et Dâher ne crut pas faire un marché de dupe, en s’assurant l’amitié d’un peuple qui pouvait mettre dix mille cavaliers sur pied.
Cependant ce chaik ne jouissait pas tranquillement du fruit de ses travaux. Pendant qu’il avait à redouter au dehors les attaques d’un suzerain jaloux, son pouvoir était ébranlé à l’intérieur par des ennemis domestiques, presque aussi dangereux. Suivant la mauvaise coutume des Orientaux, il avait donné à ses enfants des gouvernements, et les avait placés loin de lui dans des contrées qui fournissaient à leur entretien. De cet arrangement il résulta que ces chaiks se voyant enfants d’un grand prince, voulurent tenir un état proportionné: les dépenses excédèrent les revenus. Eux et leurs agents vexèrent les sujets: ceux-ci se plaignirent à Dâher , qui gronda; les flatteurs envenimèrent les deux partis. L’on se brouilla, et la guerre éclata entre le père et les enfants. Souvent les frères se brouillaient entre eux: autre sujet de guerre. D’ailleurs le chaik devenait vieux; et ses enfants, qui calculaient d’après un terme ordinaire, voulaient anticiper sa succession. Il devait laisser un héritier principal de ses titres et de sa puissance: chacun briguait la préférence, et ces brigues étaient un sujet de jalousie et de dissension. Par une politique rétrécie, Dâher favorisait la discorde: elle pouvait avoir l’avantage de tenir ses milices en haleine, et de les aguerrir; mais outre que ce moyen causait mille désordres, il eut encore l’inconvénient d’entraîner une dissipation de finances qui força de recourir aux expédients: il fallut augmenter les douanes; le commerce surchargé se ralentit. Enfin ces guerres civiles portaient aux récoltes une atteinte toujours sensible dans un état aussi borné.
D’autre part, le divan de Constantinople ne voyait pas sans chagrin les accroissements de Dâher ; et les intentions que ce chaik laissait percer, excitaient encore plus ses alarmes. Elles prirent une nouvelle force par une demande qu’il forma. Jusqu’alors il n’avait tenu ses domaines qu’à titre de fermier, et par bail annuel. Sa vanité s’ennuya de cette formule: il avait les réalités de la puissance, il voulut en avoir les titres: il les crut peut-être nécessaires pour en imposer davantage à ses enfants et à ses sujets. Il sollicita donc vers 1768, pour lui et pour son successeur, une investiture durable de son gouvernement, et demanda d’être proclamé chaik d’Acre, prince des princes, commandant de Nazareth, de Tabarié, de Safad, et chaik de toute la Galilée . La Port accorda tout à la crainte et à l’argent; mais cette fumée de vanité éveilla de plus en plus sa jalousie et son animosité.
Elle avait d’ailleurs des griefs trop répétés; et quoique Dâher les palliât, ils avaient toujours l’effet d’entretenir la haine et le désir de la vengeance. Telle fut l’aventure du célèbre pillage de la caravane de la Mekke en 1757. Soixante mille pèlerins dépouillés et dispersés dans le désert, un grand nombre détruits par le fer ou par la faim, des femmes réduites en esclavage, un butin de la plus grande richesse, et surtout la violation sacrilége d’un acte de religion; tout cela fit dans l’empire une sensation dont on se souvient encore. Les Arabes spoliateurs étaient alliés de Dâher ; il les reçut à Acre , et leur permit d’y vendre leur butin. La Porte lui en fit des reproches amers; mais il tâcha de se disculper et de l’apaiser, en envoyant le pavillon blanc du prophète.
Telle fut encore l’affaire des corsaires maltais. Depuis quelques années ils infestaient les côtes de Syrie; et, sous le mensonge d’un pavillon neutre, ils étaient reçus dans la rade d’ Acre : ils y déposaient leur butin, et y vendaient les prises faites sur les Turks. Quand ces abus se divulguèrent, les musulmans crièrent au sacrilége. La Porte informée tonna. Dâher protesta ignorance du fait; et pour prouver qu’il ne favorisait point un commerce aussi honteux à l’état et à la religion, il arma deux galiotes, et les mit en mer avec l’ordre apparent de chasser les Maltais. Mais le fait est que ces galiotes ne firent point d’hostilités contre les Maltais, et servirent au contraire à communiquer en mer avec eux, loin des témoins. Dâher fit plus: il prétexta que la rade de Haîfa était sans protection, que l’ennemi pouvait s’y loger malgré lui; et il demanda que la Porte bâtît un fort, et le munît aux frais du Sultan; l’on remplit sa demande; et quelque temps après, il fit décider que le fort était inutile; il le rasa, et en transporta les canons de bronze à Acre .
Ces faits entretenaient l’aigreur et les alarmes de la Porte. Si l’âge de Dâher la rassurait, l’esprit remuant de ses enfants, et les talents militaires d’ Ali , l’aîné d’entre eux, l’inquiétaient; elle craignait de voir se perpétuer, s’agrandir même, une puissance indépendante. Mais constante dans son plan ordinaire, elle n’éclatait point, elle agissait en dessous; elle envoyait des capidjis; elle stimulait les brouilleries domestiques, et opposait des agens capables du moins d’arrêter les progrès qu’elle redoutait.
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