Eugène Sue - Les Mystères De Paris Tome II

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Voici un roman mythique, presque à l'égal du Comte de Monte-Cristo ou des Trois mousquetaires, un grand roman d'aventures, foisonnant, qui nous décrit un Paris mystérieux et inconnu, dévoilé dans ses recoins les plus secrets, un Paris exotique où les apaches de Paris remplacent ceux de l'Amérique.
Errant dans les rues sombres et dangereuses de la Cité, déguisé en ouvrier, le prince Rodolphe de Gérolstein sauve une jeune prostituée, Fleur-de-Marie, dite la Goualeuse, des brutalités d'un ouvrier, le Chourineur. Sans rancune contre son vainqueur, le Chourineur entraîne Rodolphe et Fleur-de-Marie dans un tripot, Au Lapin Blanc. Là, le Chourineur et Fleur-de-Marie content leur triste histoire à Rodolphe. Tous deux, livrés dès l'enfance à l'abandon et à la misère la plus atroce, malgré de bons instincts, sont tombés dans la dégradation: le meurtre pour le Chourineur, dans un moment de violence incontrôlée, la prostitution pour Fleur-de-Marie. Rodolphe se fait leur protecteur et entreprend de les régénérer en les arrachant à l'enfer du vice et de la misère où ils sont plongés…

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– Mais vos robes, vos chaussures, ce joli bonnet?

– Mes bonnets, je n’en mets que quand je sors, et ça ne me ruine pas, car je les monte moi-même; chez moi je me contente de mes cheveux… Quant à mes robes, à mes bottines… est-ce que le Temple n’est pas là?

– Ah! oui… ce bienheureux Temple… Eh bien! vous trouvez là…

– Des robes excellentes et très-jolies. Figurez-vous que les grandes dames ont l’habitude de donner leurs vieilles robes à leurs femmes de chambre. Quand je dis vieilles… c’est-à-dire qu’elles les ont portées un mois ou deux en voiture… et les femmes de chambre vont les vendre au Temple… pour presque rien… Ainsi, tenez, j’ai là une robe de très-beau mérinos raisin de Corinthe que j’ai eue pour quinze francs; elle en avait peut-être coûté soixante, elle avait été à peine portée, je l’ai arrangée à ma taille… et j’espère qu’elle me fait honneur.

– C’est vous qui lui faites honneur, ma voisine… Mais, avec la ressource du Temple, je commence à comprendre que vous puissiez suffire à votre entretien avec cent francs par an.

– N’est-ce pas? On a là des robes d’été charmantes pour cinq ou six francs, des brodequins comme ceux que je porte, presque neufs, pour deux ou trois francs. Tenez, ne dirait-on pas qu’ils ont été faits pour moi? dit Rigolette, qui s’arrêta et montra le bout de son joli pied, véritablement très-bien chaussé.

– Le pied est charmant, c’est vrai; mais vous devez difficilement lui trouver des chaussures… Après ça vous me direz sans doute qu’on vend au Temple des souliers d’enfants…

– Vous êtes un flatteur, mon voisin; mais avouez qu’une petite fille toute seule, et bien rangée, peut vivre avec trente sous par jour! Il faut dire aussi que les quatre cent cinquante francs que j’ai emportés de la prison m’ont joliment aidée pour m’établir… Une fois qu’on m’a vue dans mes meubles, ça a inspiré de la confiance, et on m’a donné de l’ouvrage chez moi; mais il a fallu attendre longtemps avant d’en trouver; heureusement j’avais gardé de quoi vivre trois mois sans compter sur mon travail.

– Avec votre petit air étourdi, savez-vous que vous avez beaucoup d’ordre et de raison, ma voisine?

– Dame! quand on est toute seule au monde et qu’on ne veut avoir d’obligation à personne, faut bien s’arranger et faire son nid, comme on dit.

– Et votre nid est charmant.

– N’est-ce pas? Car enfin je ne me refuse rien; j’ai même un loyer au-dessus de mon état; j’ai des oiseaux; l’été, toujours au moins deux pots de fleurs sur ma cheminée, sans compter les caisses de ma fenêtre et celle de ma cage; et, pourtant, comme je vous le disais, j’avais déjà trois francs dix sous dans ma tirelire, afin de pouvoir un jour parvenir à une garniture de cheminée.

– Et que sont devenues ces économies?

– Mon Dieu, dans les derniers temps, j’ai vu ces pauvres Morel si malheureux, si malheureux, que j’ai dit: il n’y a pas de bon sens d’avoir trois bêtes de pièces de vingt sous à paresser dans une tirelire, quand d’honnêtes gens meurent de faim à côté de vous!… Alors j’ai prêté mes trois francs aux Morel. Quand je dis prêté… c’était pour ne pas les humilier, car je les leur aurais donnés de bon cœur.

– Vous entendez bien, ma voisine, que, puisque les voilà à leur aise, ils vous les rembourseront.

– C’est vrai, ça ne sera pas de refus… ça sera toujours un commencement pour acheter une garniture de cheminée… C’est mon rêve!

– Et puis, enfin, il faut toujours songer un peu à l’avenir.

– À l’avenir?

– Si vous tombiez malade, par exemple…

– Moi… malade?

Et Rigolette de rire aux éclats.

De rire si fort qu’un gros homme qui marchait devant elle, portant un chien sous son bras, se retourna tout interloqué, croyant qu’il s’agissait de lui.

Rigolette, sans discontinuer de rire, lui fit une demi-révérence accompagnée d’une petite mine si espiègle que Rodolphe ne put s’empêcher de partager l’hilarité de sa compagne.

Le gros homme continua son chemin en grommelant.

– Êtes-vous folle!… allez, ma voisine! dit Rodolphe en reprenant son sérieux.

– C’est votre faute aussi…

– Ma faute?

– Oui, vous me dites des bêtises…

– Parce que je vous dis que vous pourriez tomber malade?

– Malade, moi?

Et de rire encore.

– Pourquoi pas?

– Est-ce que j’ai l’air de ça?

– Jamais je n’ai vu figure plus rose et plus fraîche.

– Eh bien! alors… pourquoi voulez-vous que je tombe malade?

– Comment?

– À dix-huit ans, avec la vie que je mène… est-ce que c’est possible? Je me lève à cinq heures, hiver comme été; je me couche à dix ou onze; je mange à ma faim, qui n’est pas grande, c’est vrai; je ne souffre pas du froid, je travaille toute la journée, je chante comme une alouette, je dors comme une marmotte, j’ai le cœur libre, joyeux, content; je suis sûre de ne jamais manquer d’ouvrage, à propos de quoi voulez-vous que je sois malade?… ce serait par trop drôle aussi…

Et de rire encore.

Rodolphe, frappé de cette aveugle et bienheureuse confiance dans l’avenir, se reprocha d’avoir risqué de l’ébranler… Il songeait avec une sorte d’effroi qu’une maladie d’un mois pouvait ruiner cette riante et paisible existence.

Cette foi profonde de Rigolette dans son courage et dans ses dix-huit ans… ses seuls biens… semblait à Rodolphe respectable et sainte…

De la part de la jeune fille…, ce n’était plus de l’insouciance, de l’imprévoyance; c’était une créance instinctive à la commisération et à la justice divines, qui ne pouvaient abandonner une créature laborieuse et bonne, une pauvre fille dont le seul tort était de compter sur la jeunesse et sur la santé qu’elle tenait de Dieu…

Au printemps, quand d’une aile agile les oiseaux du ciel, joyeux et chantants, effleurent les luzernes roses, ou fendent l’air tiède et azuré, s’inquiètent-ils du sombre hiver?

– Ainsi, dit Rodolphe à la grisette, vous n’ambitionnez rien?

– Rien…

– Absolument rien?…

– Non… C’est-à-dire, entendons-nous, ma garniture de cheminée… et je l’aurai… je ne sais pas quand… mais j’ai mis dans ma tête de l’avoir, et ce sera; je prendrai plutôt sur mes nuits…

– Et sauf cette garniture?…

– Je n’ambitionne rien… seulement depuis aujourd’hui.

– Pourquoi cela?

– Parce qu’avant-hier encore j’ambitionnais un voisin qui me plût… afin de faire avec lui, comme j’ai toujours fait, bon ménage… afin de lui rendre de petits services pour qu’il m’en rende à son tour.

– C’est déjà convenu, ma voisine; vous soignerez mon linge, et je cirerai votre chambre… sans compter que vous m’éveillerez de bonne heure, en frappant à ma cloison.

– Et vous croyez que ce sera tout?

– Qu’y a-t-il encore?

– Ah bien! vous n’êtes pas au bout. Est-ce qu’il ne faudra pas que le dimanche vous me meniez promener aux barrières ou sur les boulevards? Je n’ai que ce jour-là de récréation…

– C’est ça, l’été nous irons à la campagne.

– Non, je déteste la campagne; je n’aime que Paris. Pourtant, dans le temps, par complaisance, j’ai fait quelques parties à Saint-Germain avec une de mes camarades de prison, qu’on appelait la Goualeuse, parce qu’elle chantait toujours; une bien bonne petite fille!

– Et qu’est-elle devenue?

– Je ne sais pas; elle dépensait son argent de prison sans avoir l’air de s’amuser beaucoup; elle était toujours triste, mais douce et charitable… Quand nous sortions ensemble, je n’avais pas encore d’ouvrage; quand j’en ai eu, je n’ai pas bougé de chez moi; je lui ai donné mon adresse, elle n’est pas venue me voir; sans doute elle est occupée de son côté… C’est pour vous dire, mon voisin, que j’aimais Paris plus que tout. Aussi, quand vous le pourrez, le dimanche, vous me mènerez dîner chez le traiteur, quelquefois au spectacle… sinon, si vous n’avez pas d’argent, vous me mènerez voir les boutiques dans les beaux passages, ça m’amuse presque autant. Mais soyez tranquille, dans nos petites parties fines, je vous ferai honneur… Vous verrez comme je serai gentille avec ma jolie robe de levantine gros bleu, que je ne mets que le dimanche! Elle me va comme un amour; j’ai avec ça un petit bonnet garni de dentelles, avec des nœuds orange, qui ne font pas trop mal sur mes cheveux noirs, des bottines de satin turc que j’ai fait faire pour moi… un charmant châle de bourre de soie façon cachemire. Allez, allez, mon voisin, on se retournera plus d’une fois pour nous voir passer. Les hommes diront: «Mais c’est qu’elle est gentille, cette petite, parole d’honneur!» Et les femmes diront de leur côté: «Mais c’est qu’il a une très-jolie tournure, ce grand jeune homme mince… son air est très-distingué… et ses petites moustaches brimes lui vont très-bien…» Et je serai de l’avis de ces dames, car j’adore les moustaches… Malheureusement M. Germain n’en portait pas à cause de son bureau. M. Cabrion en avait, mais elles étaient rouges comme sa grande barbe, et je n’aime pas les grandes barbes; et puis il faisait par trop le gamin dans les rues, et tourmentait trop ce pauvre M. Pipelet. Par exemple, M. Giraudeau (mon voisin d’avant M. Cabrion) avait une très-bonne tenue, mais il était louche. Dans les commencements, ça me gênait beaucoup, parce qu’il avait toujours l’air de regarder quelqu’un à côté de moi, et, sans y penser, je me retournais pour voir qui.

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