Edmond About - Le nez d’un notaire

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Le nez d’un notaire: краткое содержание, описание и аннотация

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C’est une bien terrible aventure que va vivre Alfred L’Ambert: perdre son nez pour les beaux yeux d’une demoiselle. Ne pouvant se résoudre à voir Victorine Tompain, courtisée par Ayvaz-Bey, le jeune notaire frappe son rival au nez. Le Turc, atteint au plus profond de son amour propre, n’a plus désormais qu’une seule idée: couper le nez de maître L’Ambert durant le duel qui aura lieu le lendemain matin, à dix heures, au petit village de Parthenay… Et ce qui devait arriver arriva, Alfred L’Ambert perdit son nez et pour toujours. Il était prêt à tout pour retrouver un nez digne de ce nom, à tout sauf à souffrir. Aussi eut-il une idée lumineuse…

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Un coup de sonnette appelle les fées au théâtre; la foule des abonnés les poursuit jusqu’à l’entrée de la scène, les retient et les accapare derrière les portants de coulisses. Vertueux abonné qui brave la chute des décors, les taches d’huile des quinquets et les miasmes les plus divers pour le plaisir d’entendre une petite voix légèrement enrouée murmurer ces mots charmants:

– Cré nom! j’ai-t-il mal aux pieds!

La toile se lève, et les quatre-vingts reines d’une heure s’ébattent joyeusement sous les lorgnettes d’un public enflammé. Il n’y en a pas une qui ne voie ou ne devine dans la salle deux, trois, dix adorateurs connus ou inconnus. Quelle fête pour elles jusqu’à la chute du rideau! Elles sont jolies, parées, lorgnées, admirées, et elles n’ont rien à craindre de la critique ni des sifflets.

Minuit sonne: tout change comme dans les féeries. Cendrillon remonte avec sa mère ou sa sœur aînée vers les sommets économiques de Batignolles ou de Montmartre. Elle boite un tantinet, pauvre petite! Et elle éclabousse ses bas gris. La bonne et sage mère de famille, qui a placé toutes ses espérances sur la tête de cette enfant, rabâche, chemin faisant, quelques leçons de sagesse:

– Marchez droit dans la vie, ô ma fille, et ne vous laissez jamais choir! Ou, si le destin veut absolument qu’un tel malheur vous arrive, ayez soin de tomber sur un lit en bois de rose!

Ces conseils de l’expérience ne sont pas toujours suivis. Le cœur parle quelquefois. On a vu des danseuses épouser des danseurs. On a vu des petites filles, jolies comme la Vénus anadyomène, économiser cent mille francs de bijoux pour conduire à l’autel un employé à deux mille francs. D’autres abandonnent au hasard le soin de leur avenir, et font le désespoir de leur famille. Celle-ci attend le 10 avril pour disposer de son cœur, parce qu’elle s’est juré à elle-même de rester sage jusqu’à dix-sept ans. Celle-là trouve un protecteur à son goût et n’ose le dire: elle craint la vengeance d’un conseiller référendaire qui a promis de la tuer et de se suicider ensuite si elle aimait un autre que lui. Il plaisantait, comme vous pensez bien; mais on prend les paroles au sérieux dans ce petit monde. Qu’elles sont naïves et ignorantes de tout! On a entendu deux grandes filles de seize ans se disputer sur la noblesse de leur origine et le rang de leurs familles:

– Voyez un peu cette demoiselle! disait la plus grande. Les boucles d’oreilles de sa mère sont en argent, et celles de mon père sont en or!

Maître Alfred L’Ambert, après avoir longtemps voltigé de la brune à la blonde, avait fini par s’éprendre d’une jolie brunette aux yeux bleus. Mademoiselle Victorine Tompain était sage, comme on l’est généralement à l’Opéra, jusqu’à ce qu’on ne le soit plus. Bien élevée d’ailleurs, et incapable de prendre une résolution extrême sans consulter ses parents. Depuis tantôt six mois, elle se voyait serrée d’assez près par le beau notaire et par Ayvaz-Bey, ce gros Turc de vingt-cinq ans que l’on désignait par le sobriquet de Tranquille . L’un et l’autre lui avaient tenu des discours sérieux, où il était question de son avenir. La respectable madame Tompain maintenait sa fille dans un sage milieu, en attendant qu’un des deux rivaux se décidât à lui parler affaires. Le Turc était un bon garçon, honnête, posé et timide. Il parla cependant et fut écouté.

Tout le monde apprit bientôt ce petit événement, excepté maître L’Ambert, qui enterrait un oncle dans le Poitou. Lorsqu’il revint à l’Opéra, mademoiselle Victorine Tompain avait un bracelet de brillants, des dormeuses de brillants et un cœur de brillants pendu au cou comme un lustre. Le notaire était myope; je crois vous l’avoir dit dès le début. Il ne vit rien de ce qu’il aurait dû voir, pas même les sourires malins qui le saluèrent à sa rentrée. Il tournoya, habilla et brilla comme à son ordinaire, attendant avec impatience la fin du ballet et la sortie des enfants. Ses calculs étaient faits: l’avenir de mademoiselle Victorine se trouvait assuré, grâce à cet excellent oncle de Poitiers qui était mort juste à point.

Ce qu’on appelle à Paris le passage de l’Opéra est un réseau de galeries larges ou étroites, éclairées ou obscures, de niveaux forts divers qui relient le boulevard, la rue Lepeletier, la rue Drouot et la rue Rossini. Un long couloir, découvert dans sa plus grande partie, s’étend de la rue Drouot à la rue Lepeletier, perpendiculairement aux galeries du Baromètre et de l’Horloge. C’est dans sa partie la plus basse, à deux pas de la rue Drouot, que s’ouvre la porte secrète du théâtre, l’entrée nocturne des artistes. Tous les deux jours, à minuit, un flot de 300 à 400 personnes s’écoule tumultueusement sous les yeux du digne papa Monge, concierge de ce paradis. Machinistes, comparses, marcheuses, choristes, danseurs et danseuses, ténors et soprani, auteurs, compositeurs, administrateurs, abonnés, se ruent pêle-mêle. Les uns descendent vers la rue Drouot, les autres remontent l’escalier qui conduit par une galerie découverte à la rue Lepeletier.

Vers le milieu du passage découvert, au bout de la galerie du Baromètre, Alfred L’Ambert fumait un cigare et attendait. À dix pas plus loin, un petit homme rond, coiffé du tarbouch écarlate, aspirait par bouffées égales la fumée d’une cigarette de tabac turc, plus grosse que le petit doigt. Vingt autres flâneurs intéressés piétinaient ou attendaient autour d’eux, chacun pour soi, sans nul souci du voisin. Et les chanteurs traversaient en fredonnant, et les sylphes mâles, traînant un peu la savate, passaient en boitant, et, de minute en minute, une ombre féminine enveloppée de noir, de gris ou de marron, glissait entre les rares becs de gaz, méconnaissable à tous les yeux, excepté aux yeux de l’amour.

On se rencontre, on s’aborde, on s’enfuit, sans prendre congé de la compagnie. Halte-là! voici un bruit étrange et un tumulte inusité. Deux ombres légères ont passé, deux hommes ont couru, deux flammes de cigare se sont rapprochées; on a entendu des éclats de voix et comme le bruit d’une rapide querelle. Les promeneurs se sont amassés sur un point; mais ils n’ont plus trouvé personne. Et maître Alfred L’Ambert redescend tout seul vers sa voiture, qui l’attendait au boulevard. Il hausse les épaules et regarde machinalement cette carte de visite tachée d’une large goutte de sang:

AYVAZ-BEY

Secrétaire de l’ambassade ottomane,

Rue de Grenelle Saint-Germain, 100.

Écoutez ce qu’il dit entre ses dents, le beau notaire de la rue de Verneuil:

– La sotte affaire! Du diable si je savais qu’elle eût donné des droits à cet animal de Turc!… car c’est bien lui… Aussi pourquoi n’avais-je pas mis mes lunettes?… Il paraît que je lui ai donné un coup de poing sur le nez? Oui, sa carte est tachée et mes gants le sont aussi. Me voilà un Turc sur les bras par une simple maladresse; car je ne lui en veux pas, à ce garçon… La petite m’est fort indifférente, après tout… Il l’a, qu’il la garde! Deux honnêtes gens ne vont pas s’égorger pour mademoiselle Victorine Tompain… C’est ce maudit coup de poing qui gâte tout…

Voilà ce qu’il disait entre ses dents, ses trente-deux dents, plus blanches et plus aiguës que celles d’un jeune loup. Il renvoya son cocher à la maison et se dirigea à pied, au petit pas, vers le cercle des Chemins de fer. Là, il trouva deux amis et leur conta son aventure. Le vieux marquis de Villemaurin, ancien capitaine de la garde royale, et le jeune Henri Steimbourg, agent de change, jugèrent unanimement que le coup de poing gâtait tout.

II – La chasse au chat

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