William Shakespeare - Beaucoup De Bruit Pour Rien

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Devant la maison de Léonato.

Entrent Léonato et Antonio.

ANTONIO. – Si vous continuez, vous vous tuerez, et il n’est pas sage de servir ainsi le chagrin contre vous-même.

LÉONATO. – De grâce, cessez vos conseils, qui tombent dans mon oreille avec aussi peu de fruit que l’eau dans un crible. Ne me donnez plus d’avis, je ne veux écouter d’autre consolateur qu’un homme dont les malheurs égalent les miens. Amenez-moi un père qui ait autant aimé son enfant, et dont la joie qu’il goûtait en elle ait été anéantie comme la mienne, et dites-lui de me parler de patience. Mesurez la profondeur et l’étendue de sa douleur sur la mienne. Que ses regrets répondent à mes regrets, et que sa douleur soit en tout semblable à la mienne, trait pour trait dans la même forme et dans tous les rapports. Si un tel père veut sourire et se caresser la barbe en s’écriant, chagrin, loin de moi! et faire hum! lorsqu’il devrait gémir; raccommoder son affliction par des adages, et enivrer son infortune avec des buveurs nocturnes; amenez-le moi, et j’apprendrai de lui la patience: mais il n’y a point d’homme semblable. Les hommes, mon frère, peuvent bien donner des conseils et des consolations à la douleur qu’ils ne ressentent point eux-mêmes; mais une fois qu’ils l’ont goûtée, ceux qui prétendaient fournir un remède de maximes à la rage, enchaîner le délire forcené avec un réseau de soie, charmer les mots par les sons, et l’agonie avec des paroles, sont les premiers à changer leurs conseils en fureur. Non, non, c’est le métier de tous les hommes de parler de patience à ceux qui se tordent sous le poids de la douleur: mais il n’est pas au pouvoir de la vertu de l’homme de conserver tant de morale, lorsqu’il supporte lui-même la même souffrance. Ne me donnez donc point de conseils; mes maux crient plus haut que vos maximes.

ANTONIO. – Il s’ensuit que les hommes ne diffèrent en rien des enfants.

LÉONATO. – Je t’en prie, tais-toi; je suis de chair et de sang. Il n’y a jamais eu de philosophe qui pût endurer le mal de dents avec patience; cependant ils ont écrit dans le style des dieux et nargué le sort et la douleur.

ANTONIO. – Du moins ne tournez pas contre vous seul tout le chagrin; faites souffrir aussi ceux qui vous offensent.

LÉONATO. – En ceci vous parlez raison; oui, je le ferai. Mon âme me dit qu’Héro est calomniée; Claudio l’apprendra, le prince aussi, et tous ceux qui la déshonorent.

(Don Pèdre et Claudio entrent.)

ANTONIO. – Voici le prince et Claudio qui s’avancent à grands pas.

DON PÈDRE. – Bonsoir, bonsoir!

CLAUDIO. – Salut à vous deux.

LÉONATO. – Seigneurs, écoutez-moi…

DON PÈDRE. – Léonato, nous sommes un peu pressés.

LÉONATO. – Un peu pressés, seigneurs? – Soit, adieu. Seigneurs, vous êtes donc pressés maintenant? Soit; peu importe!

DON PÈDRE. – Ne vous fâchez point contre nous, bon vieillard.

ANTONIO. – S’il pouvait, se fâchant, se faire justice à lui-même, quelques-uns de nous mordraient la poussière.

CLAUDIO. – Qui donc l’offense?

LÉONATO. – Toi, toi, tu m’offenses, toi, homme dissimulé. Va, ne porte point la main à ton épée; je ne te crains pas.

CLAUDIO. – Sur ma parole, je maudirais ma main, si elle donnait un pareil sujet de crainte à votre vieillesse. En vérité, ma main ne voulait rien à mon épée.

LÉONATO. – Fi donc! fi donc! Jeune homme, ne te moque pas et ne plaisante pas de moi! Je ne parle pas en radoteur ou en fou; et je ne me couvre point du privilège de l’âge, pour me vanter des exploits que j’ai faits étant jeune, ou de ceux que je ferais, si je n’étais pas vieux. Retiens, Claudio, ce que je te dis en face; tu as si cruellement outragé mon innocente fille et moi, que je suis forcé de déposer ma gravité et d’en venir, sous ces cheveux blancs et brisé par de longs jours, à te demander la satisfaction qu’un homme doit à un autre. Je te dis que tu as calomnié ma fille innocente, que ta calomnie lui a percé le cœur, et qu’elle est gisante, ensevelie avec ses ancêtres dans une tombe, hélas! où le déshonneur ne dormit jamais, avant celui dont ta lâche perfidie a souillé ma fille.

CLAUDIO. – Ma perfidie!

LÉONATO. – Ta perfidie, Claudio; je dis, la tienne.

DON PÈDRE. – Vous ne dites pas vrai, vieillard.

LÉONATO. – Seigneur, seigneur, je le prouverai sur son corps s’il ose accepter le défi; en dépit de son adresse à l’escrime, de son agilité, en dépit de sa robuste jeunesse et de la fleur de son printemps.

CLAUDIO. – Retirons-nous; je ne veux rien avoir à faire avec vous.

LÉONATO. – Peux-tu me rebuter ainsi? Tu as tué mon enfant; si tu me tues, mon garçon, tu auras tué un homme.

ANTONIO. – Il en tuera deux de nous, et qui sont vraiment des hommes. Mais n’importe; qu’il en tue d’abord un; qu’il vienne à bout de moi. – Laissez-le me faire raison. – Allons, suis-moi, mon garçon; viens, suis-moi. Monsieur le gamin, je parerai vos bottes avec un fouet; oui, comme je suis gentilhomme, je le ferai.

LÉONATO. – Mon frère!…

ANTONIO. – Soyez tranquille. Dieu sait que j’aimais ma nièce, et elle est morte, – elle est morte de la calomnie de ces traîtres, qui sont aussi hardis à répondre en face à un homme, que je le suis à prendre un serpent par la langue; des enfants, des singes, des vantards, des faquins, des poules mouillées.

LÉONATO. – Mon frère Antonio!…

ANTONIO. – Tenez-vous tranquille. Eh bien, quoi! – Je les connais bien, vous dis-je, et tout ce qu’ils valent, jusqu’à la dernière drachme. Des enfants tapageurs, impertinents, conduits par la mode, qui mentent, cajolent, raillent, corrompent et calomnient, se mettent au rebours du bon sens, affectent un air terrible, débitent une demi-douzaine de mots menaçants pour dire comment ils frapperaient leurs ennemis s’ils osaient, et voilà tout.

LÉONATO. – Mais, Antonio, mon frère…?

ANTONIO. – Allez, cela ne vous regarde pas; ne vous en mêlez pas; laissez-moi faire.

DON PÈDRE. – Messieurs, nous ne provoquerons point votre colère. – Mon cœur est vraiment affligé de la mort de votre fille. Mais, sur mon honneur, on ne l’a accusée de rien qui ne fût vrai, et dont la preuve ne fût évidente.

LÉONATO. – Seigneur, seigneur!

DON PÈDRE. – Je ne veux pas vous écouter.

LÉONATO. – Non? – Venez, mon frère; marchons. – Je veux qu’on m’écoute.

ANTONIO. – Et on vous écoutera; ou il y aura des gens parmi nous qui le payeront cher.

(Léonato et Antonio s’en vont.)

(Entre Bénédick.)

DON PÈDRE. – Voyez, voyez. Voici l’homme que nous allions chercher.

CLAUDIO. – Eh bien! seigneur? Quelles nouvelles?

BÉNÉDICK, au prince. – Salut, seigneur.

DON PÈDRE. – Soyez le bienvenu, Bénédick. Vous êtes presque venu à temps pour séparer des combattants.

CLAUDIO. – Nous avons été sur le point d’avoir le nez arraché par deux vieillards qui n’ont plus de dents.

DON PÈDRE. – Oui, par Léonato et son frère. Qu’en pensez-vous? Si nous en étions venus aux mains, je ne sais pas si nous aurions été trop jeunes pour eux.

BÉNÉDICK. – Il n’y a jamais de vrai courage dans une querelle injuste. Je suis venu vous chercher tous deux.

CLAUDIO. – Nous avons été à droite et à gauche pour vous chercher; car nous sommes atteints d’une profonde mélancolie, et nous serions charmés d’en être délivrés. Voulez-vous employer à cela votre esprit?

BÉNÉDICK. – Mon esprit est dans mon fourreau. Voulez-vous que je le tire?

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