William Shakespeare - Beaucoup De Bruit Pour Rien

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URSULE. – Quel était votre motif? Ce gentilhomme ne mérite-t-il pas bien une couche aussi fortunée que celle qui peut échoir à Béatrice?

HÉRO. – Ô dieu d’amour! je sais bien qu’il mérite tout ce qu’on peut accorder à un homme; mais la nature n’a jamais fait un cœur de femme d’une trempe plus orgueilleuse que celui de Béatrice. La morgue et le dédain étincellent dans ses yeux, qui méprisent tout ce qu’ils regardent: et son esprit s’estime si haut, que tout le reste lui semble faible. Elle ne peut aimer ni recevoir aucun sentiment, aucune idée d’affection, tant elle est idolâtre d’elle-même!

URSULE. – Oui, je le crois, et par conséquent il ne serait certainement pas à propos de lui faire connaître l’amour de Bénédick, de peur qu’elle ne s’en fît un jeu.

HÉRO. – Oh! vous avez bien raison. Je n’ai encore jamais vu un homme quelque sage, quelque noble, quelque jeune et quelque doué des traits les plus heureux qu’il pût être, qu’elle ne prit à l’envers. Est-il beau de visage, elle vous jure que ce gentilhomme mériterait d’être sa sœur. Est-il brun, c’est la nature qui, voulant dessiner un bouffon [23], a fait une grosse tache. S’il est grand, c’est une lance mal terminée; petit, c’est une agate grossièrement taillée [24]; aime-t-il à parler, bon, c’est une girouette qui tourne à tous les vents; est-il taciturne, c’est un bloc que rien ne peut émouvoir. Ainsi, elle tourne chaque homme du mauvais côté; elle ne rend jamais à la franchise et à la vertu ce qui est dû au mérite et à la simplicité.

URSULE. – Certes, certes, cette causticité n’est pas louable!

HÉRO. – Non sans doute, on ne peut applaudir à cette humeur bizarre de Béatrice, qui fronde tous les usages. Mais qui osera le lui dire? Si je parle, ses brocards iront frapper les nues; oh! elle me ferait perdre la tête à force de rire; elle m’accablerait de son esprit. Laissons donc Bénédick, comme un feu couvert, se consumer de soupirs et s’user intérieurement. C’est une mort plus douce que de mourir sous les traits de la raillerie; ce qui est aussi cruel que de mourir à force d’être chatouillé.

URSULE. – Cependant parlez-en à Béatrice; voyez ce qu’elle dira.

HÉRO. – Non, j’aimerais mieux aller trouver Bénédick et lui conseiller de combattre sa passion; et vraiment je trouverai quelque médisance honnête pour en noircir ma cousine: on ne sait pas combien un trait malin peut empoisonner l’amour.

URSULE. – Ah! ne faites pas tant de tort à votre cousine. Avec l’esprit vif et juste qu’on lui attribue, elle ne peut être assez dénuée de véritable jugement pour rebuter un homme aussi rare que le seigneur Bénédick.

HÉRO. – C’est le seul cavalier d’Italie: toujours à l’exception de mon cher Claudio.

URSULE. – De grâce, ne m’en veuillez pas, madame, si je dis ce que je pense. Pour la tournure, les manières, la conversation et la valeur, le seigneur Bénédick marche le premier dans l’opinion de toute l’Italie.

HÉRO. – Il jouit en effet d’une excellente renommée.

URSULE. – Ses qualités la méritèrent avant de l’obtenir. – Quand vous marie-t-on, madame?

HÉRO. – Que sais-je? – Un de ces jours… – Demain. – Viens, rentrons, je veux te montrer quelques parures; te consulter sur celle qui me siéra le mieux demain.

URSULE, bas. – Elle est prise; je vous en réponds, madame, nous la tenons.

HÉRO, bas. – Si nous avons réussi, il faut convenir que l’amour dépend du hasard. Cupidon tue les uns avec des flèches, il prend les autres au trébuchet.

(Elles sortent.)

(Béatrice s’avance.)

BÉATRICE. – Quel feu [25]je sens dans mes oreilles! Serait-ce vrai? Me vois-je donc ainsi condamnée pour mes dédains et mon orgueil? Adieu dédains, adieu mon orgueil de jeune fille, vous ne traînez à votre suite aucune gloire. Et toi, Bénédick, persévère, je veux te récompenser; je laisserai mon cœur sauvage s’apprivoiser sous ta main amoureuse. Si tu m’aimes, ma tendresse t’inspirera le désir de resserrer nos amours d’un saint nœud; car on dit que tu as beaucoup de mérite, je le crois sur de meilleures preuves que le témoignage d’autrui.

SCÈNE II

Appartement dans la maison de Léonato.

don Pèdre, Claudio, Bénédick et Léonato entrent.

DON PÈDRE. – Je n’attends plus que la consommation de votre mariage, et je prends ensuite la route de l’Aragon.

CLAUDIO. – Seigneur, je vous suivrai jusque-là, si vous daignez me le permettre.

DON PÈDRE. – Non, ce serait bien grande honte au début de votre mariage que de montrer à une enfant son habit neuf en lui défendant de le porter. Je ne veux prendre cette liberté qu’avec Bénédick, dont je réclame la compagnie. Depuis la plante des pieds jusqu’au sommet de la tête, il est tout enjouement. Il a deux ou trois fois brisé la corde de l’Amour, et le petit fripon n’ose plus s’attaquer à lui. Son cœur est vide comme une cloche, dont sa langue est le battant [26]; car ce que son cœur pense, sa langue le raconte.

BÉNÉDICK. – Messieurs, je ne suis plus ce que j’étais.

LÉONATO. – C’est ce que je disais; vous me paraissez plus sérieux.

CLAUDIO. – Je crois qu’il est amoureux.

DON PÈDRE. – Au diable le novice! Il n’y a pas en lui une goutte d’honnête sang qui soit susceptible d’être honnêtement touchée par l’amour. S’il est triste, c’est qu’il manque d’argent.

BÉNÉDICK. – J’ai mal aux dents.

DON PÈDRE. – Arrachez votre dent.

BÉNÉDICK. – Qu’elle aille se faire pendre.

CLAUDIO. – Pendez-la d’abord, et arrachez-la ensuite [27].

DON PÈDRE. – Quoi! soupirer ainsi pour un mal de dents?

LÉONATO. – Qui n’est qu’une humeur ou un ver.

BÉNÉDICK. – Soit. Tout le monde peut maîtriser le mal, excepté celui qui souffre.

CLAUDIO. – Je répète qu’il est amoureux.

DON PÈDRE. – Il n’y a en lui aucune apparence de caprice [28], à moins que ce soit le caprice qu’il a pour les costumes étrangers; comme d’être aujourd’hui un Hollandais, et un Français demain, ou de se montrer à la fois dans le costume de deux pays, Allemand depuis la ceinture jusqu’en bas par de grands pantalons, et Espagnol depuis la hanche jusqu’en haut par le pourpoint; à part son caprice pour cette folie, et il paraît qu’il a ce caprice-là, certainement il n’est pas assez fou pour avoir le caprice que vous voudriez lui attribuer.

CLAUDIO. – S’il n’est pas amoureux de quelque femme, il ne faut plus croire aux anciens signes. Il brosse son chapeau tous les matins; qu’est-ce que cela annonce?

DON PÈDRE. – Quelqu’un l’a-t-il vu chez le barbier?

CLAUDIO. – Non, mais on a vu le garçon du barbier chez lui, et l’ancien ornement de son menton sert déjà à remplir des balles de paume.

LÉONATO. – En effet, il semble plus jeune qu’il n’était avant la perte de sa barbe.

DON PÈDRE. – Comment! il se parfume à la civette. Pourriez-vous deviner son secret par l’odorat?

CLAUDIO. – C’est comme si on disait que le pauvre jeune homme est amoureux.

DON PÈDRE. Ce qu’il y a de plus frappant, c’est sa mélancolie.

CLAUDIO. – A-t-il jamais eu l’habitude de se laver le visage?

DON PÈDRE. – Oui; ou de se farder? Ceci me fait comprendre ce que vous dites de lui.

CLAUDIO. – Et son esprit plaisant! ce n’est plus aujourd’hui qu’une corde de luth qui ne résonne plus que sous les touches.

DON PÈDRE. – Voilà en effet des témoignages accablants contre lui. – Concluons, concluons, il est amoureux.

CLAUDIO. – Ah! mais je connais celle qui l’aime.

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