William Shakespeare - Beaucoup De Bruit Pour Rien

Здесь есть возможность читать онлайн «William Shakespeare - Beaucoup De Bruit Pour Rien» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Жанр: Драматургия, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Beaucoup De Bruit Pour Rien: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Beaucoup De Bruit Pour Rien»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Beaucoup De Bruit Pour Rien — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Beaucoup De Bruit Pour Rien», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

DON PÈDRE. – Elle a raison; s’il la voyait jamais lui offrir son amour, je ne répondrais pas qu’elle n’en fût dédaignée; car, comme vous le savez tous, il est disposé au dédain.

CLAUDIO. – Il est bien fait de sa personne.

DON PÈDRE. – Et doué d’une physionomie heureuse, on ne peut le nier.

CLAUDIO. – Devant Dieu et dans ma conscience, je le trouve très-raisonnable.

DON PÈDRE. – À vrai dire, il laisse échapper quelques étincelles qui ressemblent bien à de l’esprit.

LÉONATO. – Et je le tiens pour vaillant.

DON PÈDRE. – Comme Hector, je vous assure. Et dans la conduite d’une querelle on peut dire qu’il est sage; car il l’évite avec une grande prudence, ou s’il la soutient, c’est avec une frayeur vraiment chrétienne.

LÉONATO. – S’il craint Dieu, il doit nécessairement tenir à la paix; et s’il est forcé d’y renoncer, il doit entrer dans une querelle avec crainte et tremblement.

DON PÈDRE. – Ainsi en use-t-il. Car il a la crainte de Dieu, quoiqu’il n’y paraisse pas grâce aux plaisanteries un peu fortes qu’il sait faire. Eh bien! j’en suis fâché pour votre nièce. – Irons-nous chercher Bénédick et lui parler de son amour?

CLAUDIO. – Ne lui en parlez pas, seigneur. Que les bons conseils détruisent son amour.

LÉONATO. – Non, cela est impossible, elle aurait plutôt le cœur brisé.

DON PÈDRE. – Eh bien! votre fille nous en apprendra davantage; que cela se refroidisse en attendant. J’aime Bénédick; je souhaiterais que, portant sur lui-même un œil modeste, il vît combien il est indigne d’une si excellente personne.

LÉONATO. – Vous plaît-il de rentrer, seigneur? Le souper est prêt.

CLAUDIO, à part. – Si, après cela, il ne se passionne pas pour elle, je ne me fierai jamais à mes espérances.

DON PÈDRE, à voix basse. – Qu’on tende le même filet à Béatrice. Votre fille doit s’en charger avec la suivante. L’amusant sera lorsqu’ils croiront chacun à la passion de l’autre, et que cependant il n’en sera rien; voilà la scène que je voudrais voir et qui se passera en pantomime. Envoyons Béatrice l’appeler pour le dîner.

(Don Pèdre s’en va avec Claudio et Léonato.)

(Bénédick sort du bois et s’avance.)

BÉNÉDICK. – Ce ne peut être un tour; leur conférence avait un ton sérieux. – La vérité du fait, ils la tiennent d’Héro. – Ils ont l’air de plaindre la demoiselle. – Il paraît que sa passion est au comble. – M’aimer! – Il faudra bien y répondre. – J’ai entendu à quel point on me blâme. On dit que je me comporterai fièrement si j’entrevois que l’amour vienne d’elle. – Ils disent aussi qu’elle mourra plutôt que de donner un signe de tendresse. – Je n’ai jamais pensé à me marier. – Je ne dois point montrer d’orgueil. – Heureux ceux qui entendent les reproches qu’on leur fait et en profitent pour se corriger! – Ils disent que la dame est belle: c’est une vérité. De cela j’en puis répondre. – Et vertueuse, rien de plus sûr; je ne saurais le contester. – Et sensée, – excepté dans son affection pour moi. – De bonne foi, cela ne fait pas l’éloge de son jugement, et pourtant ce n’est pas une preuve de folie; car je serai horriblement amoureux d’elle. – Il se pourra qu’on me lance sur le corps quelques sarcasmes, quelques mauvais quolibets, parce qu’on m’a toujours entendu déblatérer contre le mariage. Mais les goûts ne changent-ils jamais? Tel aime dans sa jeunesse un mets qu’il ne peut souffrir dans sa vieillesse. Des sentences, des sornettes, et ces boulettes de papier que l’esprit décoche, empêcheront-elles de suivre le chemin qui tente? – Non, non, il faut que le monde soit peuplé. Quand je disais que je mourrais garçon, je ne pensais pas devoir vivre jusqu’à ce que je fusse marié. – Voilà Béatrice qui vient ici. – Par ce beau jour, c’est une charmante personne! – Je découvre en elle quelques symptômes d’amour.

(Béatrice parait.)

BÉATRICE. – Contre mon gré, l’on me députe pour vous prier de venir dîner.

BÉNÉDICK. – Belle Béatrice, je vous remercie de la peine que vous avez prise.

BÉATRICE. – Je n’ai pas pris plus de peine pour gagner ce remerciement, que vous n’en venez de prendre pour me remercier. – S’il y avait eu quelque peine pour moi, je ne serais point venue.

BÉNÉDICK. – Vous preniez donc quelque plaisir à ce message?

BÉATRICE. – Oui, le plaisir que vous prendriez à égorger un oiseau avec la pointe d’un couteau, – Vous n’avez point d’appétit, seigneur? Portez-vous bien.

(Elle s’en va.)

BÉNÉDICK. – Ah! « Contre mon gré, l’on me députe pour vous prier de venir dîner .» Ces mots sont à double entente, « Je n’ai pas pris plus de peine pour gagner ce remerciement, que vous n’en venez de prendre pour me remercier .» C’est comme si elle disait: « Toutes les peines que je prends pour vous sont aussi faciles que des remerciements .» – Si je n’ai pitié d’elle, je suis un misérable; si je ne l’aime pas, je suis un juif. – Je vais aller me procurer son portrait.

(Il sort.)

FIN DU SECOND ACTE.

ACTE TROISIÈME

SCÈNE I

Le jardin de Léonato.

Entrent Héro, Marguerite, Ursule.

HÉRO. – Bonne Marguerite, cours au salon; tu y trouveras ma cousine Béatrice, devisant avec le prince et Claudio. Glisse-lui à l’oreille qu’Ursule et moi nous nous promenons dans le verger, que tout notre entretien roule sur elle. Dis-lui que tu nous as entendues en passant. Engage-la à se glisser dans ce berceau épais, dont l’entrée est défendue au soleil par les chèvrefeuilles qu’il a fait pousser, – tels que des favoris qui, élevés par des princes, opposent leur orgueil au pouvoir qui les a agrandis; – elle s’y cachera pour écouter notre entretien. Voilà ton rôle: acquitte-t’en bien, et laisse-nous seules.

MARGUERITE. – Je vous garantis que je vous l’enverrai dans un moment.

(Marguerite sort.)

HÉRO. – Maintenant, Ursule. Lorsque Béatrice sera arrivée, en allant et venant dans cette allée, il faut que tous nos discours roulent sur Bénédick. Dès que j’aurai prononcé son nom, ton rôle sera de le louer plus qu’aucun homme ne le mérita jamais; le mien de t’apprendre comment Bénédick est malade d’amour pour Béatrice. C’est ainsi qu’est faite la flèche adroite du petit Cupidon, qui blesse par un ouï-dire. (Béatrice entre par derrière.) Mais commence, car, vois-tu, voilà Béatrice qui, comme un vanneau, se glisse tout près de terre pour surprendre nos paroles.

URSULE. – Le plus grand plaisir de la pêche est de voir le poisson fendre de ses nageoires dorées l’onde argentée, et dévorer avidement le perfide hameçon. Jetons ainsi l’amorce à Béatrice; la voilà déjà tapie sous ce toit d’aubépine. Ne craignez rien pour ma part du dialogue.

HÉRO. – Allons donc plus près d’elle, afin que son oreille ne perde rien du doux et perfide leurre que nous lui préparons. (Elles s’avancent vers le berceau.) Non, non, Ursule: franchement elle est trop dédaigneuse; je sais qu’elle est farouche et sauvage comme le faucon du rocher.

URSULE. – Mais êtes-vous certaine que Bénédick soit si amoureux de Béatrice?

HÉRO. – C’est ce que disent le prince et le seigneur auquel je viens d’être fiancée.

URSULE. – Vous auraient-ils chargée, madame, d’en informer votre cousine?

HÉRO. – Ils me conjuraient de l’en instruire. Moi, je les exhortais, s’ils aimaient Bénédick, à l’engager à lutter contre son affection, sans jamais la laisser voir à Béatrice.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Beaucoup De Bruit Pour Rien»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Beaucoup De Bruit Pour Rien» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «Beaucoup De Bruit Pour Rien»

Обсуждение, отзывы о книге «Beaucoup De Bruit Pour Rien» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x