Victor Hugo - Les Contemplations

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Les 11 000 vers des Contemplations furent écrits dès 1834, mais surtout pendant l'exil à Jersey, puis à Guernesey, en particulier à partir de 1853 alors que Hugo composait les Châtiments. Mettant fin au silence lyrique qu'il observait depuis les Rayons et les Ombres (1840), le recueil, sommet de sa production poétique, somme de sa vie, de sa sensibilité et de sa pensée, se présente comme «les Mémoires d'une âme» (Préface). Si «une destinée est écrite là jour à jour», le recueil s'érige aussi en expression d'une expérience, celle d'un homme qui se veut comme les autres: «Quand je vous parle de moi, je vous parle de vous.»

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Quand, du monstre matière ouvrant toutes les serres,
Faisant évanouir en splendeurs les misères,
Changeant l’absinthe en miel,
Inondant de beauté la nuit diminuée,
Ainsi que le soleil tire à lui la nuée
Et l’emplit d’arcs-en-ciel,

Dieu, de son regard fixe attirant les ténèbres,
Voyant vers lui, du fond des cloaques funèbres
Où le mal le pria,
Monter l’énormité, bégayant des louanges,
Fera rentrer, parmi les univers archanges,
L’univers paria!

On verra palpiter les fanges éclairées,
Et briller les laideurs les plus désespérées
Au faîte le plus haut,
L’araignée éclatante au seuil des bleus pilastres,
Luire, et se redresser, portant des épis d’astres,
La paille du cachot!

La clarté montera dans tout comme une sève;
On verra rayonner au front du bœuf qui rêve
Le céleste croissant;
Le charnier chantera dans l’horreur qui l’encombre,
Et sur tous les fumiers apparaîtra dans l’ombre
Un Job resplendissant!

Ô disparition de l’antique anathème!
La profondeur disant à la hauteur: Je t’aime!
Ô retour du banni!
Quel éblouissement au fond des cieux sublimes!
Quel surcroît de clarté que l’ombre des abîmes
S’écriant: Sois béni!

On verra le troupeau des hydres formidables
Sortir, monter du fond des brumes insondables
Et se transfigurer;
Des étoiles éclore aux trous noirs de leurs crânes,
Dieu juste! et, par degrés devenant diaphanes,
Les monstres s’azurer!

Ils viendront, sans pouvoir ni parler ni répondre,
Éperdus! on verra des auréoles fondre
Les cornes de leur front;
Ils tiendront dans leur griffe, au milieu des cieux calmes,
Des rayons frissonnants semblables à des palmes;
Les gueules baiseront!

Ils viendront! ils viendront, tremblants, brisés d’extase,
Chacun d’eux débordant de sanglots comme un vase,
Mais pourtant sans effroi;
On leur tendra les bras de la haute demeure,
Et Jésus, se penchant sur Bélial qui pleure,
Lui dira: C’est donc toi!

Et vers Dieu par la main il conduira ce frère!
Et, quand ils seront près des degrés de lumière
Par nous seuls aperçus,
Tous deux seront si beaux, que Dieu dont l’œil flamboie
Ne pourra distinguer, père ébloui de joie,
Bélial de Jésus!

Tout sera dit. Le mal expirera, les larmes
Tariront; plus de fers, plus de deuils, plus d’alarmes;
L’affreux gouffre inclément
Cessera d’être sourd, et bégaiera: Qu’entends-je?
Les douleurs finiront dans toute l’ombre: un ange
Criera: Commencement!

Jersey, 1855.

FIN

À celle qui est restée en France

I

Mets-toi sur ton séant, lève tes yeux, dérange
Ce drap glacé qui fait des plis sur ton front d’ange,
Ouvre tes mains, et prends ce livre: il est à toi.

Ce livre où vit mon âme, espoir, deuil, rêve, effroi,
Ce livre qui contient le spectre de ma vie,
Mes angoisses, mon aube, hélas! de pleurs suivie,
L’ombre et son ouragan, la rose et son pistil,
Ce livre azuré, triste, orageux, d’où sort-il?
D’où sort le blême éclair qui déchire la brume?
Depuis quatre ans, j’habite un tourbillon d’écume;
Ce livre en a jailli. Dieu dictait, j’écrivais;
Car je suis paille au vent: Va! dit l’esprit. Je vais.
Et, quand j’eus terminé ces pages, quand ce livre
Se mit à palpiter, à respirer, à vivre,
Une église des champs que le lierre verdit,
Dont la tour sonne l’heure à mon néant, m’a dit:
Ton cantique est fini; donne-le-moi, poëte.
Je le réclame, a dit la forêt inquiète;
Et le doux pré fleuri m’a dit: Donne-le-moi.
La mer, en le voyant frémir, m’a dit: Pourquoi
Ne pas me le jeter, puisque c’est une voile!
C’est à moi qu’appartient cet hymne, a dit l’étoile.
Donne-le-nous, songeur, ont crié les grands vents.
Et les oiseaux m’ont dit: Vas-tu pas aux vivants
Offrir ce livre, éclos si loin de leurs querelles?
Laisse-nous l’emporter dans nos nids sur nos ailes!
Mais le vent n’aura point mon livre, ô cieux profonds!
Ni la sauvage mer, livrée aux noirs typhons,
Ouvrant et refermant ses flots, âpres embûches;
Ni la verte forêt qu’emplit un bruit de ruches,
Ni l’église où le temps fait tourner son compas;
Le pré ne l’aura pas, l’astre ne l’aura pas,
L’oiseau ne l’aura pas, qu’il soit aigle ou colombe,
Les nids ne l’auront pas; je le donne à la tombe.

II

Autrefois, quand septembre en larmes revenait,
Je partais, je quittais tout ce qui me connaît,
Je m’évadais; Paris s’effaçait; rien, personne!
J’allais, je n’étais plus qu’une ombre qui frissonne,
Je fuyais, seul, sans voir, sans penser, sans parler,
Sachant bien que j’irais où je devais aller;
Hélas! je n’aurais pu même dire: Je souffre!
Et, comme subissant l’attraction d’un gouffre,
Que le chemin fût beau, pluvieux, froid, mauvais,
J’ignorais, je marchais devant moi, j’arrivais.
Ô souvenirs! ô forme horrible des collines!
Et, pendant que la mère et la sœur, orphelines,
Pleuraient dans la maison, je cherchais le lieu noir
Avec l’avidité morne du désespoir;
Puis j’allais au champ triste à côté de l’église;
Tête nue, à pas lents, les cheveux dans la bise,
L’œil aux cieux, j’approchais; l’accablement soutient;
Les arbres murmuraient: C’est le père qui vient!
Les ronces écartaient leurs branches desséchées;
Je marchais à travers les humbles croix penchées,
Disant je ne sais quels doux et funèbres mots;
Et je m’agenouillais au milieu des rameaux
Sur la pierre qu’on voit blanche dans la verdure.
Pourquoi donc dormais-tu d’une façon si dure,
Que tu n’entendais pas lorsque je t’appelais?

Et les pêcheurs passaient en traînant leurs filets,
Et disaient: Qu’est-ce donc que cet homme qui songe?
Et le jour, et le soir, et l’ombre qui s’allonge,
Et Vénus, qui pour moi jadis étincela,
Tout avait disparu que j’étais encor là.
J’étais là, suppliant celui qui nous exauce;
J’adorais, je laissais tomber sur cette fosse,
Hélas! où j’avais vu s’évanouir mes cieux,
Tout mon cœur goutte à goutte en pleurs silencieux;
J’effeuillais de la sauge et de la clématite;
Je me la rappelais quand elle était petite,
Quand elle m’apportait des lys et des jasmins,
Ou quand elle prenait ma plume dans ses mains,
Gaie, et riant d’avoir de l’encre à ses doigts roses;
Je respirais les fleurs sur cette cendre écloses,
Je fixais mon regard sur ces froids gazon verts,
Et par moments, ô Dieu, je voyais, à travers
La pierre du tombeau, comme une lueur d’âme!

Oui, jadis, quand cette heure en deuil qui me réclame
Tintait dans le ciel triste et dans mon cœur saignant,
Rien ne me retenait, et j’allais; maintenant,
Hélas!… – Ô fleuve! ô bois! vallons dont je fus l’hôte,
Elle sait, n’est-ce pas? que ce n’est pas ma faute
Si, depuis ces quatre ans, pauvre cœur sans flambeau,
Je ne suis pas allé prier sur son tombeau!

III

Ainsi, ce noir chemin que je faisais, ce marbre
Que je contemplais, pâle, adossé contre un arbre,
Ce tombeau sur lequel mes pieds pouvaient marcher,
La nuit, que je voyais lentement approcher,
Ces ifs, ce crépuscule avec ce cimetière,
Ces sanglots, qui du moins tombaient sur cette pierre,
Ô mon Dieu, tout cela, c’était donc du bonheur!

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