Louise Fusil - Souvenirs d'une actrice (1/3)

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Souvenirs d'une actrice (1/3): краткое содержание, описание и аннотация

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Depuis 1789, la société de Julie se composait en grande partie de ceux que l'on a depuis nommés les Girondins , dénomination que l'on donnait non-seulement aux députés de la Gironde, mais à tous les hommes d'esprit qui étaient d'une opinion modérée. Vergniaud, Louvet, Roger-Ducos, Roland, Condorcet, etc., se rencontraient chez Julie, ainsi que beaucoup de gens de lettres et de savants, Millin, Lenoir que l'on nommait alors le beau Lenoir , le poète Lebrun, Ducis, Legouvé, Bitaubé, Marie-Joseph Chénier, Lemercier, Giry-Dupré, Saint-Albin, Souques, Riouffe, Champfort et beaucoup d'artistes, David, Garat et autres dont il sera question dans le cours de ces Souvenirs.

Cette société avait beaucoup contribué à mettre le talent de Talma dans un jour favorable. Sans cela, il eût peut être été long-temps à percer, Chénier, Ducis, Lemercier et Legouvé sont ceux qui ont le plus particulièrement travaillé à ouvrir devant Talma la brillante carrière qu'il a parcourue; mais avant eux, David, car c'est d'après les conseils de ce célèbre peintre, que Talma a été le premier à s'affranchir de l'usage ridicule de la poudre, des hanches, des chapeaux à plumes, et de mille autres absurdités adoptées par ses prédécesseurs. Il fut secondé par les antiquaires et les savants. Ses propres recherches sur les Grecs, les Romains et les monuments du moyen-âge, le mirent à même de se créer une garde-robe remarquable par son exactitude. Ses cuirasses, ses casques, ses armes étaient du plus grand prix. Julie ne croyait pouvoir faire un meilleur usage de sa fortune, qu'en secondant son mari dans tout ce qui pouvait contribuer à le faire paraître avec avantage. La grande galerie de sa maison n'était meublée que de yatagans turcs, de flèches indiennes, de casques gaulois, de poignards grecs; ces trophées d'armes étaient tous suspendus aux murailles.

Peu de femmes possédaient à un aussi haut degré que madame Talma, un style aimable et exempt de prétention. Elle donnait du charme au plus petit billet. L'on aurait pu la comparer à madame de Sévigné, écrivant dans notre siècle. Mais une de ses qualités les plus précieuses, c'était son âme ardente pour ses amis. Elle s'exposait, pour eux, dans un temps où les vertus étaient des crimes. Combien de fois ne l'a-t-on pas vue, elle si indolente pour son propre compte, courir tout Paris pour servir des proscrits? Elle était souvent fort mal accueillie dans les bureaux, car les amis d'hier n'étaient quelquefois plus ceux d'aujourd'hui; mais elle ne se rebutait pas, et sa persévérance finissait par obtenir ce qu'elle avait sollicité. Enfin, c'était un de ces êtres trop rares sur la terre, et dont il faut honorer la mémoire, lorsqu'on a eu le bonheur de les y rencontrer[6].

III

Le comte Jean Dubarry et le comte Guillaume Dubarry. – Madame Diot et madame Lemoine-Dubarry. – Leur entrevue avec le comte Guillaume. – La famille des Dubarry à Toulouse. – Leur train de vie. – Anecdotes.

Madame Lemoine-Dubarry est, avec Julie Talma, la personne avec laquelle mes relations ont été le plus intimes. Je dois donner aussi quelques, détails sur cette dame et sa famille.

Lorsque le comte Jean Dubarry, que l'on appelait le Roué , eut rêvé sa fortune et celle de sa famille en faisant épouser à son frère la maîtresse de Louis XV, il le fit venir d'une petite ville du Languedoc où il végétait ainsi que mademoiselle Chon, leur soeur. Toute la parenté accourut à Toulouse, et chacun prit une part plus ou moins grande à cette fortune inespérée. Le comte d'Argicourt fut le seul qui ne voulut rien lui devoir, aussi l'appelait-on dans sa famille le comte d'Argent-court . Il resta simple officier et n'en fut que plus estimé.

Mademoiselle Chon fut placée auprès de la favorite pour lui servir de guide. Elle avait de l'esprit d'intrigue, des manières distinguées, et ne ressemblait pas en cela au reste de la famille. Elle aurait bien voulu les faire adopter à son élève, du moins en public. Mais ses conseils furent peu suivis en ce point.

Le comte Guillaume, bonhomme tout rond , comme il le disait souvent lui-même[7], avait conservé l'accent du pays dans toute sa pureté. On sait qu'après son mariage il dut quitter Paris. Il eut cependant la liberté d'y revenir au bout de quelques années. Il habitait un fort bel hôtel qu'il avait acheté dans la rue de Bourgogne, recevait beaucoup de monde, car on y faisait bonne chère, et c'était bien le cas de dire:

Et c'est son cuisinier à qui l'on rend visite.

Il ne se doutait guère qu'il avait près de sa maison deux parentes dont il ignorait l'existence. Leur mère avait épousé un comte Dubarry, qui mourut lorsque la cadette de ses filles était encore en bas âge. Cette dame, prévoyant qu'elle ne pourrait les élever avec le peu de bien qui lui restait, se décida à se remarier avec un commerçant nommé M. Lemoine. Ils étaient dans l'aisance, et sa plus jeune fille reçut une éducation distinguée; mais la fortune les trahit de nouveau, ils furent ruinés par une faillite. Le mari survécut peu à ce malheur, et sa femme le suivit de près, laissant leurs enfants sans autre ressource que leur travail; car l'aînée, qui avait fait un assez mauvais mariage, avait perdu son mari par un accident, il fut tué à la chasse.

Ce fut à elle que sa mère mourante légua sa jeune soeur; madame Diot l'aimait comme son enfant. Elles établirent un petit commerce de lingerie; elles n'avaient pas même de magasin, et travaillaient chez elles.

Quoique ces dames vécussent fort retirées, elles apprirent cependant le changement de fortune arrivé dans la famille, et surent que ce grand hôtel qui faisait face à leur humble habitation, appartenait à un comte Dubarry[8].

Madame Diot résolut de le voir, bien qu'elle craignît que cette fortune subite ne l'empêchât de les avouer pour ses parentes, car elle connaissait assez le monde pour savoir que la pauvreté est rarement bien accueillie par la richesse. Argent sèche souvent le coeur . Elle cacha sa démarche à sa jeune soeur, dont le caractère noble et fier se serait révolté à cette pensée. Elle se présenta chez le comte Guillaume et lui demanda un entretien particulier. Madame Diot avait un air ouvert et franc qui prévenait en sa faveur. Après s'être fait connaître, et voyant après un moment de conversation qu'elle avait affaire à un très bon parent, elle réclama son appui et le mit au fait de sa position.

«Ma pauvre soeur, lui dit-elle, que ma mère m'a confiée à son lit de mort, a reçu une éducation qui la met au-dessus de notre humble fortune. Elle a vécu dans l'aisance, et je souffre de la voir maintenant travailler tous les jours, et quelquefois bien avant dans la nuit, pour subvenir à notre existence. Elle me cache sa peine; mais je vois souvent des larmes dans ses yeux et cela m'arrache le coeur. Si l'on pouvait la placer auprès de quelque jeune dame, son charmant caractère, ses manières aimables lui auraient bientôt assuré la bienveillance de ceux près desquels elle vivrait. Ce serait une grande douleur pour moi de me séparer d'elle; mais enfin si c'était pour le bonheur de ma soeur je la supporterais avec courage.» Le comte fut touché de ce dévoûment et se sentit entraîné vers ses pauvres cousines. «Laissez-moi jusqu'à demain, dit-il à madame Diot, je réfléchirai sur le parti le meilleur à prendre. Disposez votre soeur à me recevoir, j'irai vous voir dans la matinée.»

À son retour chez elle, madame Diot ne put contenir sa joie et s'empressa de faire part de son espoir à sa soeur, qui ne vit pas les choses sous le même aspect. «Me séparer de toi, vivre avec des gens que je ne connaîtrais pas, et sous leur dépendance. Il est si rare de trouver des coeurs généreux qui vous comprennent. Ah! j'aime bien mieux mon obscurité, rester auprès de ma soeur et travailler avec elle.»

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