Эжен Сю - Les mystères du peuple, Tome III

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Dès que ces Romains eurent entendu le nom de Jésus de Nazareth, et qu'ils le virent amené par l'un de leurs officiers dans la cour du prétoire, tous abandonnèrent leurs jeux et accoururent autour de lui.

Geneviève pressentit, en remarquant l'air railleur et endurci de cette soldatesque, que le fils de Marie allait subir de nouveaux outrages. L'esclave se souvint d'avoir lu dans les récits laissés par les aïeux de son mari, Fergan, les horreurs commises par les soldats de César, le fléau des Gaules, elle ne doutait pas que ceux-là dont le jeune maître était entouré ne fussent aussi cruels que ceux des temps passés.

Il y avait au milieu de la cour du prétoire un banc de pierre où ces Romains firent d'abord asseoir Jésus, toujours garrotté; puis, s'approchant de lui, ils commencèrent à le railler et à l'injurier:

–Le voilà donc, ce fameux prophète! – dit l'un d'eux. – Le voilà donc, celui qui annonce que le temps viendra où l'épée se changera en serpe, et où il n'y aura plus de guerre! plus de bataille!

–Plus de guerre! Par le vaillant dieu Mars, plus de guerre! – s'écrièrent d'autres soldais avec indignation. – Ah! ce sont là tes prophéties, prophète de malheur!

–Plus de guerre! c'est-à-dire plus de clairons, plus d'enseignes flottantes, plus de brillantes cuirasses, plus de casques à aigrettes, qui attirent les regards des femmes!

–Plus de guerre! c'est-à-dire plus de conquêtes!

–Quoi! ne pouvoir plus essuyer nos bottines ferrées sur la tête des peuples conquis!

–Ne plus boire leur vin en courtisant leurs filles comme ici, comme en Gaule, comme dans la Grande-Bretagne, comme en Espagne, comme dans tout l'univers, enfin!

–Plus de guerre! Par Hercule! et que deviendraient donc les forts et les vaillants, Nazaréen maudit? ils iraient, selon toi, depuis l'aube jusqu'à la nuit, labourer la terre ou tisser la toile comme de lâches esclaves, au lieu de partager leur temps entre la bataille, la paresse, la taverne et l'amour?

–Toi, qui te fais appeler le fils de Dieu, – dit un de ces Romains en menaçant du poing le jeune maître: – tu es donc le fils du dieu la Peur , lâche que tu es!

–Toi, qui te fais appeler le roi des Juifs, tu veux donc être acclamé le roi de tous les poltrons de l'univers?

–Camarades! – s'écria l'un des soldats en éclatant de rire, – puisqu'il est roi des poltrons, il faut le couronner.

Cette proposition fut accueillie avec une joie insultante, plusieurs voix s'écrièrent aussitôt:

–Oui, oui, puisqu'il est roi, il faut le revêtir de la pourpre impériale.

–Il faut lui mettre le sceptre à la main, alors nous le glorifierons, nous l'honorerons à l'instar de notre auguste empereur Tibère.

Et pendant que leurs compagnons continuaient d'entourer et d'injurier le jeune maître de Nazareth, insouciant de ces outrages, plusieurs soldats s'éloignèrent; l'un alla prendre le manteau rouge d'un cavalier; l'autre la canne d'un centurion, un troisième, avisant dans un coin de la cour un tas de broussailles destinées à être brûlées, y choisit quelques brins d'une plante épineuse, et se mit à en tresser une couronne. Alors plusieurs voix s'écrièrent:

–Maintenant, il faut procéder au couronnement du roi des Juifs.

–Oui, couronnons le roi des lâches!

–Le fils de Dieu!

–Le fils du dieu la Peur !

–Compagnons, il faut que ce couronnement se fasse avec pompe, comme s'il s'agissait d'un vrai César.

–Moi, je suis le porte-couronne.

–Moi, le porte-sceptre.

–Moi, le porte-manteau impérial.

Et au milieu des huées, des railleries grossières, ces Romains formèrent une espèce de cortége dérisoire: le porte-couronne s'avançait le premier, tenant la couronne d'épines d'un air solennel, et suivi d'un certain nombre de soldats; venait ensuite le porte-sceptre; puis d'autres soldats; puis enfin celui qui tenait le manteau; et tous chantaient en choeur:

–Salut au roi des Juifs!

–Salut au Messie!

–Salut au fils de Dieu!

–Salut au César des poltrons, salut!

Jésus, assis sur son banc, regardait les préparatifs de cette cérémonie insultante avec une inaltérable placidité; le porte-couronne, s'étant approché le premier, leva la tresse épineuse au-dessus de la tête du jeune homme de Nazareth, et lui dit:

-Je le couronne, ô roi 34 34 Pour toute cette scène où le burlesque le dispute à l'horrible, voir: Évangile selon saint Matthieu , ch. XXVII, v. 28, 29, 30, etc., etc. !

Et le Romain enfonça si brutalement cette couronne sur la tête de Jésus, que les épines lui déchirèrent le front; de grosses gouttes de sang coulèrent comme des larmes sanglantes sur le pâle visage de la victime; mais, sauf le premier tressaillement involontaire causé par la douleur, les traits du jeune maître reprirent leur mansuétude ordinaire et ne trahirent ni ressentiment ni courroux.

–Et moi, je te revêts de la pourpre impériale, ô roi! – ajouta un autre Romain pendant qu'un de ses compagnons arrachait la tunique que l'on avait rejetée sur le dos de Jésus. Sans doute la laine de ce vêtement s'était déjà collée à la chair vive, car, au moment où il fut violemment arraché des épaules de Jésus, il poussa un grand cri de douleur, mais ce fut tout, il se laissa patiemment revêtir du manteau rouge.

–Maintenant, prends ton sceptre, ô grand roi! – ajouta un autre soldat en s'agenouillant devant le jeune maître et lui mettant dans la main le cep de vigne du centurion; puis tous, avec de grands éclats de rire, répétèrent:

–Salut, ô roi des Juifs, salut!

Un grand nombre d'entre eux s'agenouillèrent même devant lui par dérision en répétant:

–Salut! ô grand roi!

Jésus garda dans sa main ce sceptre dérisoire et ne prononça pas un mot; cette résignation inaltérable, cette douceur angélique frappèrent tellement les Romains, qu'ils restèrent d'abord stupéfaits; puis, leur colère s'exaltant en raison de la patience du jeune maître de Nazareth, ils s'irritèrent à l'envi, s'écriant:

–Ce n'est pas un homme, c'est une statue.

–Tout le sang qu'il avait dans les veines est sorti sous les baguettes du bourreau.

–Le lâche! il n'ose pas seulement se plaindre.

–Lâche? – dit un vétéran, d'un air pensif, après avoir longtemps contemplé Jésus, quoiqu'il eût été d'abord l'un de ses tourmenteurs acharnés. – Non, celui-là n'est pas un lâche! non, pour endurer patiemment tout ce que nous lui faisons souffrir, il faut plus de courage que pour se jeter, tête baissée, l'épée à la main, sur l'ennemi… Non, – répéta-t-il en se retirant à l'écart, – non, cet homme-là n'est pas un lâche!

Et Geneviève crut voir une larme tomber sur les moustaches grises du vieux soldat.

Mais les autres Romains se moquèrent de l'attendrissement de leur compagnon, et s'écrièrent:

–Il ne voit pas que ce Nazaréen feint la résignation pour nous apitoyer.

–C'est vrai! il est au dedans rage et haine, tandis qu'au dehors il se montre bénin et pâtissant.

–C'est un tigre honteux qui se revêt d'une peau d'agneau…

À ces paroles insensées, Jésus se contenta de sourire tristement en secouant la tête; ce mouvement fit pleuvoir autour de lui une rosée de sang, car les blessures faites à son front par les épines saignaient toujours…

À la vue du sang de ce juste, Geneviève ne put s'empêcher de murmurer tout bas le refrain du chant des Enfants du Gui cité dans les écrits des aïeux de son mari:

« Coule, coule, sang du captif! – Tombe, tombe, rosée sanglante! – Germe, grandis, moisson vengeresse!.. »

–Oh! – se disait Geneviève, – le sang de cet innocent, de ce martyr, si indignement abandonné par ses amis, par ce peuple de pauvres et d'opprimés qu'il chérissait… ce sang retombera sur eux et sur leurs enfants… Mais qu'il féconde aussi la sanglante moisson de la vengeance!

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