Эжен Сю - Les mystères du peuple, Tome III

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Les deux voleurs crucifiés, on redressa leurs croix, sur lesquelles ils se tordaient en gémissant, elles furent enfoncées en terre et affermies au moyen de pierres et de pieux.

–Allons, Nazaréen, – dit l'un des bourreaux à Jésus en s'approchant de lui, tenant d'une main son lourd marteau, de l'autre plusieurs grands clous, – allons, es-tu prêt? Va-t-il falloir user de violence envers toi comme envers tes deux compagnons?

–De quoi se plaignent-ils? – répondit l'autre bourreau; – l'on est pourtant si à l'aise sur une croix… les bras étendus, comme un homme qui se détire après un long sommeil!..

Jésus ne répondit pas; il se dépouilla de ses vêtements, se plaça lui-même sur l'instrument de son supplice, étendit ses bras en croix, et tourna vers le ciel ses yeux noyés de larmes…

Geneviève vit alors les deux bourreaux s'agenouiller de chaque côté du jeune maître de Nazareth, et saisir leurs longs clous, leurs lourds marteaux… L'esclave ferma les yeux… mais elle entendit les coups sourds des marteaux faisant pénétrer les clous dans la chair vive, tandis que les deux voleurs crucifiés continuaient de pousser des hurlements de douleur… Le bruit des coups de marteau cessa; Geneviève ouvrit les yeux… La croix à laquelle on avait attaché le jeune maître de Nazareth venait d'être dressée et placée au milieu de celles des deux autres crucifiés.

Jésus, le front couronné d'épines, ses longs cheveux blonds collés à ses tempes par une sueur mêlée de sang, la figure livide et empreinte d'une douleur effrayante, les lèvres bleuâtres, semblait au moment d'expirer; tout le poids de son corps pesant sur ses deux mains clouées à la croix, ainsi que ses pieds, et d'où le sang ruisselait, ses bras se raidissaient par de violents mouvements convulsifs, tandis que ses genoux à demi fléchis s'entre-choquaient de temps à autre.

Alors Geneviève entendit la voix déjà presque agonisante des deux voleurs qui, s'adressant à Jésus, lui disaient:

–Maudit sois-tu… Nazaréen! maudit sois-tu, toi, qui nous disais que les premiers seraient les derniers… et les derniers les premiers!.. nous voici crucifiés… que peux-tu faire pour nous?

–Maudit sois-tu, toi, qui promettais la consolation aux affligés! – reprit l'autre voleur… – nous voici crucifiés, où est notre consolation?

–Maudit sois-tu… toi qui nous disais que ceux-là seuls qui sont malades ont besoin de médecin!.. nous voici malades… où est le médecin?

-Maudit sois-tu… toi qui nous disais que le bon pasteur abandonne son troupeau pour chercher une seule brebis égarée!.. nous sommes égarés, et toi, le bon pasteur, tu nous laisses aux mains des bouchers 43 43 «Et les deux voleurs crucifiés auprès de Jésus l'accablaient de railleries et de reproches.» ( Évangile selon saint Matthieu , ch. XXVII, v. 46.) !

Et ces misérables ne furent pas les seuls à insulter l'agonie de Jésus; car, chose horrible, à laquelle Geneviève, à l'heure où elle écrit ceci, peut à peine croire, le docteur Baruch, le banquier Jonas et Caïphe le prince des prêtres, se joignirent aux deux voleurs pour railler et outrager le jeune maître de Nazareth au moment où il allait rendre l'âme 44 44 «Les princes des prêtres, les docteurs de la loi et les sénateurs se moquaient de Jésus sur la croix en disant: Il a sauvé les autres et il ne peut pas se sauver lui-même.» Etc. ( Évangile selon saint Matthieu , ch. XXVII, v. 40, 42.) .

–Oh! Jésus de Nazareth! Jésus le messie! Jésus le prophète! Jésus le sauveur du monde! – disait Caïphe en raillant, – comment n'as-tu pas prophétisé ton sort?.. Pourquoi ne commences-tu pas par te sauver toi-même, toi qui devais sauver le monde?

–Tu te dis le fils de Dieu, ô Nazaréen le divin! – ajoutait le banquier Jonas; – nous croirons à ta céleste puissance si tu descends de ta croix… Nous ne te demandons que ce petit prodige!.. Voyons, fils de Dieu… descends! descends donc! Quoi! tu préfères rester cloué sur cette poutre, comme un oiseau de nuit à la porte d'une grange?.. Libre à toi… on pourra t'appeler Jésus le crucifié… mais jamais Jésus le fils de Dieu…

–Tu te montrais si confiant dans le Seigneur! – ajouta le docteur Baruch; – appelle-le donc à ton secours! S'il te protége, si tu es véritablement son fils, que ne tonne-t-il contre nous, tes meurtriers? Que ne change-t-il cette croix en un buisson de roses, d'où tu t'élancerais radieux vers le ciel?

Les huées, les railleries des soldats romains accompagnaient ces lâches outrages des pharisiens; soudain Geneviève vit Jésus se raidir de tous ses membres, faire un dernier effort pour lever vers le ciel sa tête appesantie… Une dernière lueur illumina son céleste regard, un sourire navrant contracta ses lèvres, et il murmura d'une voix éteinte:

–«Seigneur!.. Seigneur! ayez pitié de moi!»

Puis sa tête retomba sur sa poitrine… l'ami des pauvres et des affligés avait cessé de vivre!

Geneviève s'agenouilla et fondit en larmes. À ce moment elle entendit une voix s'écrier derrière elle:

–La voici, l'esclave fugitive! Oh! j'étais certain de la retrouver sur les traces de ce maudit Nazaréen, dont on vient enfin de faire bonne justice. Saisissez-la! liez-lui les mains derrière le dos; oh! cette fois, ma vengeance sera terrible.

Geneviève se retourna et vit son maître, le seigneur Grémion.

–Maintenant, – dit Geneviève, – je peux mourir… puisqu'il est mort, celui-là qui avait promis aux esclaves de briser leurs fers.......

Geneviève, quoiqu'elle ait eu à endurer les plus cruels traitements de la part de son maître, Geneviève n'est pas morte, puisqu'elle a écrit ce récit pour son mari Fergan.

Après avoir ainsi raconté ce qu'elle a su et ce qu'elle a vu de la vie et de la mort du jeune maître de Nazareth, elle croirait téméraire d'oser parler de ce qui lui est arrivé à elle-même, depuis le triste jour où elle a vu expirer sur la croix l'ami des pauvres et des affligés; Geneviève dira seulement que, prenant exemple sur la résignation de Jésus, elle endura patiemment les cruautés du seigneur Grémion, par attachement pour sa maîtresse Aurélie, souffrant tout afin de ne pas la quitter; aussi, elle est restée l'esclave de la femme de Grémion, pendant les deux ans qu'elle a demeuré en Judée.

Grâce à l'ingratitude humaine, six mois après la mort du pauvre jeune homme de Nazareth, son souvenir était effacé de la mémoire des hommes 45 45 L'arrêt qui avait frappé le maître porta d'abord un grand découragement chez la plupart de ses disciples; les troupes nombreuses, et en apparence si dévouées, qu'on avait vues de tous côtés accourir à sa voix, s'étaient dispersées; elles avaient cru à la formation extérieure et soudaine du royaume de Dieu, d'un nouvel état de société qui, selon la parole du Fils de Marie, aurait porté les derniers à la première place ; mais le cours naturel des choses renversait encore leurs espérances et leur faisait confondre le nouveau Christ avec tous les autres messies dont les promesses et les efforts étaient restés sans résultat mémorable. L'émotion produite par la mort de Jésus n'avait laissé dans le pays presque aucune trace; elle s'était perdue dans une foule d'autres émotions. (Salvador, Jésus-Christ et sa Doctrine , v. 2, p. 212.) . Quelques-uns de ses disciples seulement conservèrent pieusement sa souvenance; aussi, bien souvent Geneviève se disait en soupirant:

–Pauvre jeune maître, de Nazareth! lorsqu'il annonçait qu'un jour les fers des esclaves seraient brisés, il écoutait le voeu de son âme angélique; mais l'avenir devait démentir cette généreuse espérance.

En effet, lorsque, après deux années passées en Judée avec sa maîtresse Aurélie, Geneviève revint dans les Gaules, elle y retrouva l'esclavage, aussi affreux, plus affreux peut-être que par le passé.

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