Эжен Сю - Les mystères du peuple, Tome III

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Les Romains, exaspérés par la céleste patience de Jésus, ne savaient qu'imaginer pour la vaincre… Les injures, les menaces ne pouvant l'ébranler, un des soldats lui arracha des mains le cep de vigne qu'il continuait de tenir machinalement et le lui brisa sur la tête 35 35 Évangile selon saint Matthieu , ch. XXVII, v. 30, 31 et suivants. , en s'écriant:

–Tu donneras peut-être signe de vie, statue de chair et d'os!

Mais Jésus ayant d'abord courbé sous le coup sa tête endolorie, la releva en jetant un regard de pardon sur celui qui venait de le frapper.

Sans doute cette ineffable douceur intimida ou embarrassa ces barbares, car l'un d'eux, détachant son écharpe, banda les yeux du jeune maître de Nazareth 36 36 Évangile selon saint Luc , ch. XXIII, v. 33. , en lui disant:

–Ô grand roi! tes respectueux sujets ne sont pas dignes de supporter tes regards!

Lorsque Jésus eut ainsi les yeux bandés, une idée d'une lâcheté féroce vint à l'esprit de ces Romains; l'un d'eux s'approcha de la victime, lui donna un soufflet, et lui dit en éclatant de rire:

-O grand prophète! devine le nom de celui qui t'a frappé 37 37 Évangile selon saint Luc , ch. XXIII, v. 31. ! Alors un horrible jeu commença…

Ces hommes robustes et armés vinrent tour à tour, riant aux éclats, souffleter ce jeune homme garrotté, brisé par tant de tortures, lui disant chaque fois qu'ils le frappaient à la figure:

–Devineras-tu cette fois qui t'a frappé?

Jésus (et ce furent les seules paroles que Geneviève lui entendit prononcer durant ce long martyre), Jésus dit d'une voix miséricordieuse, en levant vers le ciel sa tête toujours couverte d'un bandeau:

«-Seigneur, mon Dieu! pardonnez-leur… ils ne savent ce qu'ils font 38 38 Évangile selon saint Luc , ch. XXIII, v. 32.

Telle fut l'unique et tendre plainte que fit entendre la victime, et ce n'était pas même une plainte… c'était une prière qu'il adressait aux dieux, implorant leur pardon pour ses tourmenteurs…

Les Romains, loin d'être apaisés par cette divine mansuétude, redoublèrent de violences et d'outrages…

Des infâmes crachèrent au visage de Jésus… 39 39 Évangile selon saint Luc , ch. XXIII, v. 35.

Geneviève n'aurait pu supporter plus longtemps la vue de ces monstruosités si les dieux n'y eussent mis un terme; elle entendit dans la rue un grand tumulte, et vit arriver le docteur Baruch, le banquier Jonas et Caïphe, prince des prêtres. Deux hommes de leur suite portaient une lourde croix de bois, un peu plus haute que la grandeur d'un homme. À la vue de cet instrument de supplice, les personnes arrêtées au dehors de la porte du prétoire, et parmi lesquelles se trouvait Geneviève, crièrent d'une voix triomphante:

–Enfin, voici la croix!.. voici la croix!

–Une croix toute neuve et digne d'un roi!

–Et comme roi… le Nazaréen ne dira pas qu'on le traite en mendiant…

Lorsque les Romains entendirent annoncer qu'on apportait la croix, ils parurent contrariés de ce que leur victime allait leur échapper. Jésus, au contraire, à ces mots: – Voici la croix!.. voici la croix! – se leva avec une sorte d'allégement, espérant sans doute sortir bientôt de ce monde-ci… Des soldats lui débandèrent les yeux, lui ôtèrent le manteau rouge, lui laissant seulement la couronne d'épines sur la tête; de sorte qu'il resta demi-nu; on le conduisit ainsi jusqu'à la porte du prétoire, où se tenaient les hommes qui venaient d'apporter la croix.

Le docteur Baruch, le banquier Jonas et le prince des prêtres, Caïphe, dans leur haine toujours inassouvie, échangeaient des regards triomphants, en se montrant le jeune maître de Nazareth, pâle, sanglant et dont les forces semblaient être à bout. Ces pharisiens impitoyables ne purent résister au cruel plaisir d'outrager encore la victime, le banquier Jonas lui dit:

–Tu vois, audacieux insolent, à quoi mènent les injures contre les riches; tu ne les railles plus à cette heure? tu ne les compares plus à des chameaux incapables de passer par le trou d'une aiguille! C'est grand dommage que l'envie de plaisanter te soit passée!

–Es-tu satisfait, à cette heure, – ajouta le docteur Baruch, – d'avoir traité les docteurs de la loi de fourbes et d'hypocrites, aimant à avoir la première place aux festins?.. Ils ne te disputeront pas du moins ta place sur la croix.

–Et les prêtres! – ajouta le seigneur Caïphe, – c'étaient aussi des fourbes qui dévoraient les maisons des veuves, sous prétexte de longues prières… des hommes endurcis, moins pitoyables que les païens samaritains… des stupides à l'esprit assez étroit pour observer pieusement le sabbat… des orgueilleux qui faisaient devant eux sonner les trompettes pour annoncer leurs aumônes!.. Tu te croyais bien fort, tu faisais l'audacieux… à la tête de ta bande de gueux, de scélérats et de prostituées que tu recrutais dans les tavernes, où tu passais tes jours et tes nuits! Où sont-ils à cette heure tes partisans? Appelle-les donc! qu'ils viennent te délivrer!

La foule n'avait pas la haine aussi patiente que les pharisiens, qui se plaisaient à torturer lentement leur victime; aussi l'on entendit bientôt crier avec fureur:

–À mort… le Nazaréen! à mort!

–Hâtons-nous!.. Est-ce qu'on voudrait lui faire grâce en retardant ainsi son supplice?

–Il n'expirera pas tout de suite… on aura encore le temps de lui parler lorsqu'il sera cloué sur la croix.

–Oui, hâtons-nous!.. sa bande de scélérats, un moment effrayée, pourrait tenter de venir l'enlever…

–À quoi bon d'ailleurs lui adresser la parole? on voit bien qu'il ne veut pas répondre.

–À mort! à mort!

–Et il faut qu'il porte lui-même sa croix jusqu'au lieu du supplice…

La proposition de cette nouvelle barbarie fut accueillie par les applaudissements de tous. On fit sortir Jésus de la cour du prétoire, et l'on plaça la croix sur l'une de ses épaules saignantes… La douleur fut si aiguë, le poids de la croix si lourd, que le malheureux fléchit d'abord les genoux et faillit tomber à terre; mais trouvant de nouvelles forces dans son courage et sa résignation, il parut se raidir contre la souffrance, et, courbé sous le fardeau, il commença de cheminer péniblement. La foule et l'escorte de soldats romains criaient en le suivant:

–Place! place au triomphe du roi des Juifs!..

Le triste cortége se mit en marche pour le lieu du supplice, situé en dehors de la porte Judiciaire, quitta le riche quartier du Temple, et poursuivit sa route à travers une partie de la ville beaucoup moins riche et très-populeuse; aussi, à mesure que l'escorte pénétrait dans le quartier des pauvres gens, Jésus recevait du moins quelques marques d'intérêt de leur part.

Geneviève vit grand nombre de femmes, debout au seuil de leur porte, gémir sur le sort du jeune maître de Nazareth; elles se ressouvenaient qu'il était l'ami des pauvres mères et des enfants; aussi, beaucoup de ces innocents envoyèrent en pleurant des baisers à ce bon Jésus , dont ils savaient par coeur les simples et touchantes paraboles.

Mais, hélas! presque à chaque pas, vaincu par la douleur, écrasé sous le poids qu'il portait, le fils de Marie s'arrêtait en trébuchant… enfin, les forces lui manquant tout à fait, il tomba sur les genoux, puis sur les mains, et son front heurta la terre.

Geneviève le crut mort ou expirant; elle ne put retenir un cri de douleur et d'effroi; mais il n'était pas mort… Son martyre et son agonie devaient se prolonger encore; les soldats romains qui le suivaient, ainsi que les pharisiens, lui crièrent:

–Debout! debout, fainéant! tu feins de tomber pour ne pas porter ta croix jusqu'au bout!..

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