Эжен Сю - Les mystères du peuple, Tome I

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Les mystères du peuple, Tome I: краткое содержание, описание и аннотация

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Il est impossible de rendre l'expression de surprise, d'ivresse, qui se peignit sur les traits de Georges à ces paroles du marchand; il restait muet et comme frappé de stupeur.

– Ah ça! monsieur Georges, – reprit M. Lebrenn en souriant, – qu'y a-t-il de si extraordinaire, de si incroyable dans ce que je vous dis là? Durant trois mois vous avez travaillé dans ma boutique; je savais déjà que pour assurer l'existence de votre grand-père vous vous étiez fait soldat. Votre grade de sous-officier et deux blessures prouvaient que vous aviez servi avec honneur. Pendant votre séjour chez moi, j'ai pu, et j'ai l'œil assez pénétrant, apprécier tout ce que vous valiez comme cœur, intelligence et habileté dans votre état. Enchanté de nos relations, je vous ai engagé à revenir souvent me voir. Votre réserve, à ce sujet, est une nouvelle preuve de votre délicatesse. Par-dessus tout cela, ma fille vous aime, vous l'aimez. Vous avez vingt-sept ans, elle en a dix-huit. Elle est charmante, vous êtes beau garçon. Vous êtes pauvre, j'ai de l'aisance pour deux. Vous êtes ouvrier, mon père l'était. De quoi diable vous étonnez-vous si fort? Ne dirait-on pas d'un conte de fées?

Ces bienveillantes paroles ne mirent pas terme à la stupeur de Georges, qui se croyait réellement en plein conte de fées, ainsi que l'avait dit le marchand; aussi, les yeux humides, le cœur palpitant, le jeune homme ne put que balbutier:

– Ah! monsieur… pardonnez à mon trouble… mais j'éprouve un tel étourdissement de bonheur en vous entendant dire… que vous consentez à mon mariage…

– Un instant! – reprit vivement M. Lebrenn, – un instant! Remarquez que, malgré ma bonne opinion de vous, j'ai dit nous serions décidés à vous prendre pour gendre… Ceci est conditionnel… et les conditions, les voici: la première, que vous n'auriez pas à vous reprocher la séduction indigne… dont on vous accusait…

– Monsieur, ne vous ai-je pas juré?..

– Parfaitement; je vous crois. Je ne rappelle cette première condition que pour mémoire… quant à la seconde… car il y en a deux.

– Et cette condition, qu'elle est-elle, – monsieur? demanda Georges avec une anxiété inexprimable et commençant à craindre de s'être abandonné à une folle espérance.

– Écoutez-moi, monsieur Georges. Nous avons peu parlé politique ensemble; du temps que vous travailliez chez moi, nos entretiens roulaient sur tout, sur l'histoire de nos pères. Cependant je vous sais des opinions très-avancées… Tranchons, le mot, vous êtes républicain socialiste…

– Je vous ai entendu dire, monsieur, que toute opinion sincère était honorable…

– Je ne me dédis pas. Je ne vous blâme pas; mais entre le désir de faire prévaloir pacifiquement son opinion et le projet de la faire triompher par la force, par les armes… il y a un abîme, n'est-ce pas, monsieur Georges?

– Oui, monsieur, – répondit le jeune homme en regardant le marchand avec un mélange de surprise et d'inquiétude.

– Or, ce n'est jamais individuellement que l'on tente une démonstration armée, n'est-ce pas, monsieur Georges?

– Monsieur, – répondit le jeune homme avec embarras, – je ne sais…

– Si, vous devez savoir qu'ordinairement l'on s'associe à des frères de son opinion; en un mot, on s'affilie à une société secrète … et le jour de la lutte… on descend courageusement dans la rue, n'est-ce pas, monsieur Georges?

– Je sais, monsieur, que la révolution de 1830 s'est faite ainsi, – répondit Georges, dont le cœur se serrait de plus en plus.

– Certainement, – reprit M. Lebrenn, – certainement, elle s'est faite ainsi, et d'autres encore se feront probablement ainsi. Cependant, comme les révolutions, les insurrections, ne réussissent pas toujours, comme ceux qui jouent ce jeu-là y jouent leur tête, vous concevrez, monsieur Georges, que ma femme et moi nous serions peu disposés à donner notre fille à un homme qui ne s'appartient plus, qui, d'un moment à l'autre, peut prendre les armes pour marcher avec la société secrète dont il fait partie, et risquer ainsi sa vie en homme d'honneur et de conviction. C'est très-beau, très-héroïque, je le confesse. L'inconvénient est que la chambre des pairs, appréciant mal ce genre d'héroïsme, envoie au mont Saint-Michel les conspirateurs, à moins qu'elle ne leur fasse couper la tête. Or, je vous le demande en bonne conscience, monsieur Georges, ne serait-ce pas triste, pour une jeune femme, d'être exposée un jour ou l'autre à avoir un mari sans tête ou prisonnier à perpétuité?

Georges, abattu, consterné, était devenu pâle. Il dit à M. Lebrenn d'une voix oppressée:

– Monsieur… deux mots…

– Permettez, dans l'instant j'ai fini, – reprit le marchand, et il ajouta d'une voix grave, presque solennelle:

– Monsieur Georges, j'ai une foi aveugle dans votre parole, je vous l'ai prouvé; jurez-moi que vous n'appartenez à aucune société secrète, je vous crois, et vous devenez mon gendre… ou plutôt mon fils, – ajouta M. Lebrenn en tendant la main à Georges; – car depuis que je vous ai connu… apprécié… j'ai toujours éprouvé pour vous, je vous le répète, autant d'intérêt que de sympathie…

Les louanges du marchand, sa cordialité, rendaient encore plus douloureux le coup dont les espérances de Georges venaient d'être frappées. Lui, si courageux, si énergique, il se sentit faiblir, cacha sa figure dans ses mains, et ne put retenir ses larmes.

M. Lebrenn l'observait avec commisération; il lui dit d'une voix émue:

– J'attends votre serment, monsieur Georges.

Le jeune homme détourna la tête pour essuyer ses pleurs, se leva et dit au marchand:

– Je ne puis, monsieur, faire le serment que vous me demandez.

– Ainsi… votre mariage avec ma fille…

– Je dois y renoncer, monsieur, – répondit Georges d'une voix étouffée.

– Ainsi donc… monsieur Georges, – reprit le marchand, – vous en convenez? vous appartenez à une société secrète?

Le silence du jeune homme fut sa seule réponse.

– Allons, – dit le marchand avec un soupir de regret. Et il se leva. – Tout est fini… Heureusement ma fille a du courage…

– J'en aurai aussi, monsieur…

– Monsieur Georges, – reprit M. Lebrenn en tendant la main au jeune homme, – vous êtes homme d'honneur. Je n'ai pas besoin de vous demander le silence sur cet entretien. Vous le voyez, je ressentais pour vous les meilleures dispositions. Ce n'est pas ma faute si mes projets… je dirai plus… mes désirs… mes vifs désirs… rencontrent un obstacle insurmontable.

– Jamais, monsieur, je n'oublierai la preuve d'estime dont vous venez de m'honorer. Vous agissez avec la sagesse, avec la prudence d'un père… Je ne puis… quoi que j'aie à en souffrir, qu'accepter avec respect votre décision. J'aurais dû même, je le reconnais, aller au devant de votre question à ce sujet… vous dire loyalement l'engagement sacré qui me liait à mon parti. Sans doute… je vous aurais fait cet aveu… lorsque, revenu de mon enivrement, j'aurais réfléchi aux devoirs que m'imposait ce bonheur inespéré… cette union… Mais pardon, monsieur, – ajouta Georges avec des larmes dans la voix, – pardon, je n'ai plus le droit de parler de ce beau rêve… Mais ce dont je me souviendrai toujours avec orgueil, c'est que vous m'avez dit: Vous pouvez être mon fils.

– Bien, monsieur Georges… je n'attendais pas moins de vous, – reprit M. Lebrenn en se dirigeant vers la porte.

Et tendant la main au jeune homme, il ajouta d'une voix émue:

– Encore adieu.

– Adieu, monsieur… – dit Georges en prenant la main que lui tendait le marchand. Mais soudain celui-ci, par une brusque étreinte, attira le jeune homme contre sa poitrine en lui disant d'une voix émue et les yeux humides:

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