Эжен Сю - Les mystères du peuple, Tome I
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– C'est la chance de la guerre, monsieur… puisse-t-elle vous épargner!
– Dire d'avance à ma fille que je consens à son mariage avec vous, et que vous l'aimez, ce serait doubler ses regrets si vous succombez.
– C'est juste, monsieur.
– Je vous demande donc, Georges, d'attendre l'issue de la crise pour tout dire à ma fille… Si je suis tué, ma femme saura mes derniers désirs; ils sont que vous épousiez Velléda.
– Monsieur, – reprit Georges d'une voix profondément émue, – ce que je ressens à cette heure ne peut s'exprimer… je ne peux vous dire que ces mots: Oui, je serai digne de votre fille… oui, je serai digne de vous… la grandeur de la reconnaissance ne m'effraye pas… mon cœur et ma vie y suffiront, croyez-le, monsieur.
– Et je vous crois, mon brave Georges, – dit le marchand en serrant affectueusement les mains du jeune homme dans les siennes. – Un mot encore! Vous avez des armes?
– J'ai une carabine cachée ici, et cinquante cartouches que j'ai fabriquées cette nuit.
– Si l'affaire s'engage ce soir, et c'est infaillible, nous barricaderons la rue à la hauteur de ma maison. Le poste est excellent; nous possédons plusieurs dépôts d'armes et de poudre; je suis allé ce matin visiter des munitions que l'on croyait éventées par les limiers de police, il n'en était rien. Au premier mouvement, revenez ici chez vous, Georges, je vous ferai prévenir, et mordieu! ferme aux barricades! Dites-moi. Votre grand-père est discret?
– Je réponds de lui comme de moi, monsieur.
– Il est là dans sa chambre?
– Oui, monsieur.
– Eh bien, laissez-moi lui causer une bonne joie.
Et M. Lebrenn entra dans la chambre du vieillard, toujours occupé à fumer sa pipe en pacha , comme il disait.
– Bon père, – lui dit le marchand de toile, – votre petit-fils est un si bon et si généreux cœur, que je lui donne ma fille, dont il est amoureux fou… Je vous demande seulement le secret pour quelques jours, après quoi vous aurez le droit d'espérer de vous voir arrière-grand-père, et moi, grand-père… Georges vous expliquera la chose. Adieu, bon père… Et vous, Georges, à tantôt.
Et laissant Georges avec le vieillard, M. Lebrenn se dirigea vers la demeure de M. le comte de Plouernel, colonel de dragons, qui attendait le marchand de toile avant midi pour s'entendre avec lui au sujet d'une grosse fourniture.
CHAPITRE IV
Comment le colonel de Plouernel déjeunait tête à tête avec une jolie fille qui improvisait toutes sortes de couplets sur l'air de la Rifla . – De l'émotion peu dévotieuse causée à cette jeune fille par l'arrivée d'un cardinal.
M. Gonthran Néroweg, comte de Plouernel , occupait un charmant petit hôtel de la rue de Paradis-Poissonnière, bâti par son grand-père. À l'élégance un peu rococo de cette habitation, on devinait qu'elle avait dû être construite au milieu du dernier siècle, et avait servi de petite maison . Le quartier des poissonniers , comme on disait du temps de la régence, très-désert à cette époque, était ainsi parfaitement approprié à ces mystérieuses retraites, vouées au culte de la Vénus aphrodite.
M. de Plouernel déjeunait tête à tête avec une fort jolie fille de vingt ans, brune, vive et rieuse: on l'avait surnommée Pradeline , parce que dans les soupers, dont elle était l'âme et souvent la reine, elle improvisait sur tout sujet des chansons que n'eût sans doute pas avouées le célèbre improvisateur dont elle portait le nom féminisé, mais qui du moins ne manquaient ni d'à-propos ni de gaieté.
M. de Plouernel, ayant entendu parler de Pradeline , l'avait invitée à souper la veille avec lui et quelques amis. Après le souper, prolongé jusqu'à trois heures du matin, l'hospitalité était de droit; ensuite de l'hospitalité, le déjeuner allait de soi-même: aussi les deux convives étaient attablés dans un petit boudoir Louis XV attenant à sa chambre à coucher; un bon feu flambait dans la cheminée de marbre chantournée; d'épais rideaux de damas bleu tendre, semés de roses, atténuaient l'éclat du jour; des fleurs garnissaient de grands vases de porcelaine. L'atmosphère était tiède et parfumée. Les vins étaient fins, les mets recherchés. Pradeline et M. de Plouernel y faisaient honneur.
Le colonel était un homme de trente-huit ans environ, d'une taille élevée, svelte et robuste à la fois; ses traits, un peu fatigués, mais d'une sorte de beauté fière, offraient le type de la race germanique ou franque , dont Tacite et César ont tant de fois dessiné les traits caractéristiques: cheveux d'un blond pâle, longues moustaches rousses, yeux gris clairs, nez en bec d'aigle.
M. de Plouernel, vêtu d'une robe de chambre magnifique, paraissait non moins gai que la jeune fille.
– Allons, Pradeline, – dit-il en lui versant un glorieux verre de vieux vin de Bourgogne, – à la santé de ton amant!
– Quelle bêtise! est-ce que j'ai un amant?
– Tu as raison. À la santé de tes amants!
– Tu n'es donc pas jaloux, mon cher?
– Et toi?
À cette question, Pradeline vida lestement son rouge bord ; puis, faisant tinter son verre avec le bout de la lame de son couteau, elle répondit à la question de M. de Plouernel en improvisant sur l'air alors si en vogue de la Rifla :
À la fidélité
Je joue un pied de nez,
Quand un amant me plaît,
Ah! mais, c'est bientôt fait.
La rifla, fla, fla, fla, la rifla, etc., etc.
– Bravo, ma chère! – s'écria le colonel en riant aux éclats.
Et faisant chorus avec Pradeline, il chanta en frappant aussi son verre de la pointe de son couteau:
Quand un amant me plaît,
Ah! mais, c'est bientôt fait.
La rifla, fla, fla, fla, la rifla, etc., etc.
– Eh bien, petite, – reprit-il après ce refrain, – puisque tu n'es pas jalouse, donne-moi un conseil…
– Voyons!
– Un conseil d'amie.
– Pardieu!
– Je suis amoureux… mais amoureux fou.
– Ah bah!
– C'est comme ça. S'il s'agissait d'une femme du monde, je ne te demanderais pas conseil, et…
– Tu dis une femme du…?
– Du monde.
– Ah ça! est-ce que je ne suis pas femme? et au monde? et du monde?
– Et pour tout le monde, n'est-ce pas, ma chère?
– Naturellement, puisque je suis ici; ce qui est peu flatteur pour toi, mon cher, et encore moins flatteur pour moi. Mais c'est égal; continue, et ne sois plus grossier… si tu peux.
– Ah! c'est curieux! cette petite me donne des leçons de savoir vivre!
– Tu me demandes des conseils, je peux bien te donner des leçons. Voyons, achève.
– Figure-toi que je suis amoureux d'une boutiquière, c'est-à-dire que son père et sa mère tiennent une boutique.
– Bien.
– Tu dois connaître ce monde-là, toi, ses mœurs, ses habitudes: quels moyens me conseilles-tu d'employer pour réussir?
– Fais-toi aimer.
– C'est trop long… Quand j'ai un violent caprice, il m'est impossible d'attendre.
– Vraiment!.. C'est étonnant, mon cher, comme tu m'intéresses. Mais voyons. Cette boutiquière, d'abord, est-elle bien pauvre? est-elle bien misérable? a-t-elle bien faim?
– Comment! a-t-elle faim? que diable veux-tu dire?
– Colonel, je ne peux pas nier tes agréments… tu es beau, tu es spirituel, tu es charmant, tu es séduisant, tu es adorable, tu es délicieux…
– De l'ironie!
– Ah! par exemple! est-ce que j'oserais?.. Tu es donc délicieux! Mais pour que la pauvre fille pût te bien apprécier, il faudrait qu'elle mourût de faim. Tu n'as pas d'idée comme la faim… aide à trouver les gens délicieux.
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