Louis Pauwels - L'homme éternel
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L'archéologie officielle a fait de grands progrès en Crète et des découvertes toutes récentes en Turquie. Enfourchons ces certitudes, et, de temps en temps, piquons la bête avec quelques-unes de nos chères questions saugrenues. Mais sont-elles si saugrenues que cela ? Elles atteindront peut-être un jour, lorsque quelques idées, quelques hypothèses, flottant dans nos bouquins hirsutes, auront engendré des vocations, à la dignité d'une méthode.
Il y a, par exemple, une idée, dans nos bagages, qui mérite, nous semble-t-il, quelque considération. Elle pourrait bien servir à une plus juste compréhension du passé, et même du présent. Voyez comment nous en usons dans les prochains chapitres, à propos du mythe de Dédale et des raffinements dans les cités du Çatal hüyük récemment déterrées. Cette idée est celle-ci : chaque fois que des signes de technique très évoluée apparaissent dans les temps très anciens, il y a stupeur. Il y a même de la gêne. C'est, pense-t-on, difficilement admissible, étant donné la science présumée de l'époque, infantile et fausse. Seule une connaissance juste des lois permet l'application de celles-ci. Autrement dit, une civilisation n'est technique que dans la mesure où elle est scientifique. Notre idée rejette ce principe. Elle rejette donc la stupeur et la gêne en présence des traces de technique. Elle libère l'esprit du principe tabou qui l'empêche d'aller flairer de telles pistes. Nous pensons en effet qu'il n'y a pas toujours et nécessairement rapport entre réalisation technique et connaissance générale dans une civilisation donnée. Pas même dans la nôtre. Cette manière de voir est, certes, déconcertante. Elle nous paraît cependant conforme au réel. Elle est, à proprement parler, de l'ordre de la découverte, et cette découverte peut servir à une meilleure appréhension de notre temps et des temps engloutis.
Toute notre culture scolaire, qui fut organisée et mise en forme par des philosophes, des esprits littéraires, des pédagogues, tend à nous persuader que la technique est un sous-produit de la science. Le savant découvre les principes et le technicien se sert de ceux-ci pour des réalisations pratiques. Selon ce schéma conventionnel, le progrès aurait à sa source des généralistes comme Euclide, Descartes, Newton, Fresnel, Maxwell, Planck, Einstein. Et le rôle des esprits du type Archimède, Roger Bacon, Galilée, Marconi, Edison, se trouverait confiné à celui des déductions tirées de la connaissance fondamentale des lois de l'univers. On commencerait par la compréhension ; on continuerait par l'action. Mais un tel schéma, sur lequel repose toute la réflexion contemporaine, et donc aussi toute notre façon de considérer le passé, ne correspond pas à la réalité. La plupart des grandes constructions du génie scientifique n'ont généralement abouti à aucune transformation du milieu matériel dans lequel nous vivons, ni contribué à aucun progrès de la civilisation matérielle ou à la mainmise de l'homme sur la nature. En revanche, la majorité des étapes du progrès technique ayant abouti à notre maîtrise actuelle des phénomènes naturels résulte d'interventions sans aucune portée philosophique, réalisées le plus souvent par des hommes sans véritable culture scientifique, et qui ont fait de grandes choses, non parce qu'ils étaient savants, mais parce qu'ils ne l'étaient pas assez pour savoir qu'elles étaient impossibles. L'aristocratique scientisme qui préside au schéma conventionnel ne correspond en rien à la réalité dynamique.
L'homme, souvent, fait , avant de connaître les lois susceptibles d'expliquer correctement les résultats qu'il a obtenus. Et qu'il attribue ces résultats aux dieux n'implique pas que ce qu'il fait soit mythique. Les hauts fourneaux fonctionnaient bien avant la naissance de la chimie industrielle. On plongeait jadis une lame portée au rouge dans le corps d'un prisonnier sacrifié. Les vertus viriles de la victime, croyait-on, trempaient l'acier. C'était l'azote organique qui produisait cet effet. Procédé à référence magique, mais technique correcte. Quand Faust refuse au Verbe, puis à la Pensée, la priorité, et se décide à écrire : « Au commencement était l'action », son aventure commence, les « esprits dans le corridor » s'agitent, et entre Méphisto, déguisé en étudiant…
Ainsi, déguisés en grands prêtres, des hommes de civilisations disparues, avec un esprit irrationnel et une vision de l'univers aberrante, ont pu réaliser des prouesses techniques qui découragent notre compréhension et affolent nos estimations. La réponse n'est ni dans le refus de considérer ni dans la mystique du paradis perdu, des dieux présents au commencement et des atlantes à la connaissance absolue. Et si même on se laisse aller à supposer (supposition licite, à notre point de vue) des visites de « Grands Galactiques » dans la nuit des temps, ceux-ci n'ont sans doute pas transmis une science intraduisible, mais des procédés, des trucs, des tours de main, qui ont connu des sorts divers, à travers des flots d'oubli, d'ignorance, d'indifférence au savoir.
Et jetons encore une fois un coup d'œil sur notre propre temps. Quelle place étroite pour la passion du savoir ! Quelle étendue pour l'envie et le besoin du savoir-faire ! Combien d'années, de siècles sans doute, notre monde technique poursuivrait sa montée, même si toute notre science s'arrêtait demain au point atteint ! Même dans l'oubli des principes généraux.
La science est intervenue très tardivement dans la technique, et non sans rencontrer de résistance, car les impatiences du faire supportent mal les embarras du savoir . Bien entendu, la connaissance des lois de la nature permet d'agir sur la nature. La science a donc délégué, du côté des praticiens, des ingénieurs scientifiquement instruits. Mais l'action sur la nature montre parfois que cette connaissance est fausse, ou insuffisante, ou, plus simplement, indifférente. L'inventeur n'appartient pas au monde des lois, mais des actes. Il n'est pas un esprit éclairé. Il est un esprit incendié par la volonté de puissance immédiate. Son feu intérieur le pousse à réussir à l'écart de ce que la science considère comme réalisable ou non.
Le professeur Simon Newcomb, à la fin du XIXe siècle, démontre mathématiquement que le vol d'un objet plus lourd que l'air est une chimère. Deux réparateurs de bicyclettes, les frères Wright, construisent un avion. Au début du XXe, Hertz est persuadé que ses ondes ne peuvent servir à transmettre un message sur longue distance. Un Italien débrouillard et sans diplômes, Marconi, établit les premières liaisons, sans fil. Nous confondons les réalisations de ce type d'esprit particulier, tantôt dans le courant tantôt à contre-courant de la connaissance, avec la science. Et, dans notre époque présente, à peine l'élan faustien a-t-il été revivifié par la science pure, qu'il submerge celle-ci, la roule et l'asphyxie dans ses vagues. Le « grand savant », image qui a brillé un siècle, est une image qui devient déjà floue. Le grand savant appartient à une espèce qui s'est très vite raréfiée. Emporté par la vague, ou plus bêtement dévoré par les devoirs administratifs, ce type d'homme, qui a fait un choix quasi religieux en faveur de l'esprit pur, justement fier de son savoir, préoccupé d'idées générales, soucieux des conséquences de son travail, entre en désuétude. Il est d'ailleurs très significatif que se substitue aujourd'hui au mot « savant » le mot « chercheur ». Ce n'est pas un effet de la modestie. C'est que le « chercheur » est déjà d'une autre race, plus étroitement spécialisée et orientée tout entière vers le savoir-faire.
Nous voyons homogénéité du savoir et du faire, de la science et de la technique, alors qu'il y a coexistence, superposition et parfois antinomie.
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