Louis Pauwels - L'homme éternel
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C'est à eux, en effet, et aux Mongols que l'on doit la ferrure, l'attelage rationnel du cheval par collier rembourré, le feutre et même, indirectement, l'imprimerie !
Pour l'imprimerie, les faits, longs et compliqués, peuvent être résumés de la façon suivante : les Chinois inventent au début de notre ère l'art de la gravure sur bois ; les Mongols envahissent la Chine et l'Inde ; dans ce dernier pays, ils apprennent… le jeu de cartes, distraction favorite du soldat désœuvré. Pour renouveler leurs jeux de cartes usés aux veillées de garnison, ils utilisent la technique chinoise de la gravure, qu'ils répandent ensuite jusqu'aux portes de l'Europe. Les moines occidentaux s'emparent de l'invention pour fabriquer, non plus des jeux de cartes, mais des images pieuses. Un Hollandais a l'idée de séparer en deux objets différents la gravure représentant l'image et celle qui porte la légende, de façon à combiner entre elles plusieurs images et plusieurs légendes en pratiquant une permutation. Puis, toujours en Hollande et en Allemagne du Nord, d'autres inventeurs séparent les lettres entre elles. Et enfin Gutenberg met au point les divers dispositifs encore employés maintenant, la presse, l'encre au noir animal, l'alliage métallique des lettres. En ne retenant que ces deux inventions : l'attelage moderne du cheval et (indirectement) l'imprimerie, on est obligé de reconnaître que l'apport des Mongols à l'Occident a plus contribué à transformer celui-ci que toute l'admirable science grecque, du moins jusqu'à la Renaissance. Or, l'arrière-plan scientifique de l'imprimerie et de l'attelage à collier est rigoureusement nul. Du temps de la grandeur de Rome, les oies dont les éleveurs de Grande-Bretagne s'étaient fait une spécialité, étaient exportées jusqu'en Italie par troupeaux marchant à pattes sous la conduite de vingt intermédiaires et traversant la Gaule de Calais aux Alpes en un mois environ. Avec l'apparition du cheval de trait, le même commerce put se faire sous la forme de pâtés et de confits transportés en partie par péniches remontant et descendant les fleuves, et en partie par lourds chariots jouant le même rôle économique que nos chemins de fer actuels. Le cheval de trait, en généralisant la traction de lourds chargements sur les fleuves lents de l'Allemagne et des Flandres, ouvrit si bien ces pays à la civilisation que leur rôle égale bientôt celui de l'Europe méditerranéenne et finit même par l'éclipser. C'est en partie aux Mongols que la civilisation dut finalement de conquérir le Nord de l'Europe. Qui s'en souvient encore, et quelle place occupent les Mongols dans l'histoire officielle du progrès ?
Une fois l'idée dégagée, les exemples sont innombrables. Ainsi, aucun lien ne rattache les abstracteurs de la science hellénistique du IIe siècle avant J.-C. des ingénieurs d'Alexandrie qui, dans le même temps, font, entre autres découvertes, celle du moteur à réaction, la fameuse « boule de Héron » dont Jean-Jacques Rousseau tirait encore, vingt siècles plus tard, un succès de curiosité.
L'histoire de l'invention est démesurée l'histoire de la science est étroite. La science est fleuve. C'est l'invention qui est océan. La science est conquête et défi de l'esprit. L'invention est toute la nature même en remuement dans l'homme. La science est distance prise par rapport au possible. L'invention est victoire aveugle sur l'impossible. En ce sens, elle est magie. Mais nous sommes à ce point aliénés par l'idéologie que nous croyons sincèrement que la nature est muette si l'on n'a pas sur elle nos idées d'aujourd'hui. Ainsi notre culture nous sépare-t-elle de la réalité dynamique des mondes disparus, comme nos idées modernes sur l'homme nous séparent des profondeurs et des étendues de la nature de l'homme des régions obscures où le génie de la création passe le génie de la réflexion, où le faire , indifférent au savoir , le devance.
Le génie humain : si nous lions à cette expression le pouvoir d'être cause, nous l'associons à une faculté de la liberté. En ce sens, c'est une expression, et une conception modernes. Les Anciens voyaient le génie dans les dieux, ou le souvenir des grands ancêtres en action dans l'homme. Et considérant que la plupart de nos réalisations, sinon toutes, ont été opérées par la nature à travers les espèces vivantes, nous dirons : le génie de la nature dans l'homme a pu se déployer maintes fois, de diverses manières, au long des dizaines de millénaires engloutis. « Nous avons en nous le centre de la nature, dit Paracelse. Nous sommes tous en création. Nous sommes terre arable. » La puissance créative à l'état brut, ce qui remue la matière, ce qui modèle la vie, a pu jardiner de maintes façons cette terre arable. L'âge de l'homme recule sans cesse. Sans cesse, les fouilles nous révèlent l'existence de civilisations d'une énigmatique subtilité, dans un passé que nous imaginions encore hier peuplé d'abrutis velus, tapant des pierres les unes contre les autres dans l'obscurité ruisselante des cavernes. Si les découvertes, comme le pensait Marx, se font au moment où l'humanité en éprouve le besoin, quel est donc le besoin qui correspond à ces exhumations accélérées ? Celui, peut-être, de sentir que nous ne sommes pas seuls, isolés dans une aventure de conquête de la nature et de notre propre machine humaine, que cette aventure a pu se dérouler plusieurs fois, à des degrés divers de compréhension fondamentale, de réussites et de risques, d'extension dans l'espace et le temps. Celui, peut-être aussi, d'aborder à un humanisme utile au futur, auquel nous n'accéderons que par une réhumanisation des temps enfouis dans une conception générale de l'éternité de l'homme.
II. LES DOUZE VILLES DE ÇATAL HÜYÜK
La première date de neuf mille ans. – Robes, bijoux et miroirs. – Les fresques et le symbole de la main. – Encore une fois : où est l'écriture ? – Les sanctuaires de la Déesse-Mère. – Ces fourchettes qui viennent de si loin nous piquer l'esprit. – Les techniciens de l'obsidienne et le mythe de Prométhée. – Traces évidentes d'agriculture. – Questions sur l'Arche. – Les descendants de qui ?
Nous avons évoqué dans ce livre bien des merveilles conjecturales. S'il est meilleur encore de s'émerveiller sans conjectures, voici une civilisation qui fait rêver et dont l'existence est aujourd'hui avérée. Quatre de ses centres sont désormais identifiés. Le plus célèbre de ceux-ci se nomme Çatal hüyük. On en doit l'exhumation à James Mellaart.
La découverte fortuite d'un objet en obsidienne, au Sud de la Turquie, intrigua Mellaart. Il pensa que sa trouvaille provenait peut-être d'un atelier insoupçonné, aux abords d'un des volcans de l'Anatolie centrale. La perspective de déterminer l'origine de tant d'armes, d'outils, d'ustensiles de la même matière, exhumés dans de nombreux pays où il n'existait manifestement pas d'obsidienne, ne pouvait manquer de séduire un archéologue. La localisation d'un tel centre prouverait qu'il s'opérait déjà des échanges entre l'Asie antérieure, la Mésopotamie, le plateau iranien et probablement diverses contrées occidentales dès le néolithique. Le jeune savant inventoria donc la région de Konya. À cinquante kilomètres de la ville, à quatre-vingts du volcan Hassan Dagh, deux « tells » ou tépés se dressaient dans la plaine. Les résultats dépassèrent de loin les espérances de Mellaart.
Il découvrit douze villes superposées et dont la plus ancienne remontait à sept mille ans avant J.-C., donc à neuf mille ans. Sauf la dernière en date, ces villes avaient sans doute été successivement détruites par le feu et rebâties. Sans même faire appel au symbolisme, il vient naturellement à l'esprit que cette superposition de villes présente une analogie avec notre civilisation, laquelle pourrait bien être également bâtie sur un amoncellement de civilisations disparues.
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