Ernest Renan - Vie De Jésus
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Sa fille Salomé, née de son premier mariage, et comme elle ambitieuse et dissolue, entra dans ses desseins. Cette année (probablement l'an 30), Antipas se trouva, le jour anniversaire de sa naissance, à Machéro. Hérode le Grand avait fait construire dans l'intérieur de la forteresse un palais magnifique [554], où le tétrarque résidait fréquemment. Il y donna un grand festin, durant lequel Salomé exécuta une de ces danses de caractère qu'on ne considère pas en Syrie comme messéantes à une personne distinguée. Antipas charmé ayant demandé à la danseuse ce qu'elle désirait, celle-ci répondit, à l'instigation de sa mère: «La tête de Jean sur ce plateau [555].» Antipas fut mécontent; mais il ne voulut pas refuser. Un garde prit le plateau, alla couper la tête du prisonnier, et l'apporta [556].
Les disciples du baptiste obtinrent son corps et le mirent dans un tombeau. Le peuple fut très-mécontent. Six ans après, Hâreth ayant attaqué Antipas, pour reprendre Machéro et venger le déshonneur de sa fille, Antipas fut complétement battu, et l'on regarda généralement sa défaite comme une punition du meurtre de Jean [557].
La nouvelle de cette mort fut portée à Jésus par des disciples mêmes du baptiste [558]. La dernière démarche que Jean avait faite auprès de Jésus avait achevé d'établir entre les deux écoles des liens étroits. Jésus, craignant de la part d'Antipas un surcroît de mauvais vouloir, prit quelques précautions et se retira au désert [559]. Beaucoup de monde l'y suivit. Grâce à une extrême frugalité, la troupe sainte y vécut; on crut naturellement voir en cela un miracle [560]. A partir de ce moment, Jésus ne parla plus de Jean qu'avec un redoublement d'admiration. Il déclarait sans hésiter [561]qu'il était plus qu'un prophète, que la Loi et les prophètes anciens n'avaient eu de force que jusqu'à lui [562], qu'il les avait abrogés, mais que le royaume du ciel l'abrogerait à son tour. Enfin, il lui prêtait dans l'économie du mystère chrétien une place à part, qui faisait de lui le trait d'union entre le vieux Testament et l'avènement du règne nouveau.
Le prophète Malachie, dont l'opinion en ceci fut vivement relevée [563], avait annoncé avec beaucoup de force un précurseur du Messie, qui devait préparer les hommes au renouvellement final, un messager qui viendrait aplanir les voies devant l'élu de Dieu. Ce messager n'était autre que le prophète Élie, lequel, selon une croyance fort répandue, allait bientôt descendre du ciel, où il avait été enlevé, pour disposer les hommes par la pénitence au grand avènement et réconcilier Dieu avec son peuple [564]. Quelquefois, à Élie on associait, soit le patriarche Hénoch, auquel, depuis un ou deux siècles, on s'était pris à attribuer une haute sainteté [565], soit Jérémie [566], qu'on envisageait comme une sorte de génie protecteur du peuple, toujours occupé à prier pour lui devant le trône de Dieu [567]. Cette idée de deux anciens prophètes devant ressusciter pour servir de précurseurs au Messie se retrouve d'une manière si frappante dans la doctrine des Parsis qu'on est très-porté à croire qu'elle venait de ce côté [568]. Quoi qu'il en soit, elle faisait, à l'époque de Jésus, partie intégrante des théories juives sur le Messie. Il était admis que l'apparition de «deux témoins fidèles,» vêtus d'habits de pénitence, serait le préambule du grand drame qui allait se dérouler, à la stupéfaction de l'univers [569].
On comprend qu'avec ces idées, Jésus et ses disciples ne pouvaient hésiter sur la mission de Jean-Baptiste. Quand les scribes leur faisaient cette objection qu'il ne pouvait encore être question du Messie, puisque Élie n'était pas venu [570], ils répondaient qu'Élie était venu, que Jean était Élie ressuscité [571]. Par son genre de vie, par son opposition aux pouvoirs politiques établis, Jean rappelait en effet cette figure étrange de la vieille histoire d'Israël [572]. Jésus ne tarissait pas sur les mérites et l'excellence de son précurseur. Il disait que parmi les enfants des hommes il n'en, était pas né de plus grand. Il blâmait énergiquement les pharisiens et les docteurs de ne pas avoir accepté son baptême, et de ne pas s'être convertis à sa voix [573].
Les disciples de Jésus furent fidèles à ces principes du maître. Le respect de Jean fut une tradition constante dans la première génération chrétienne [574]. On le supposa parent de Jésus [575]. Pour fonder la mission de celui-ci sur un témoignage admis de tous, on raconta que Jean, dès la première vue de Jésus, le proclama Messie; qu'il se reconnut son inférieur, indigne de délier les cordons de ses souliers; qu'il se refusa d'abord à le baptiser et soutint que c'était lui qui devait l'être par Jésus [576]. C'étaient là des exagérations, que réfutait suffisamment la forme dubitative du dernier message de Jean [577]. Mais, en un sens plus général, Jean resta dans la légende chrétienne ce qu'il fut en réalité, l'austère préparateur, le triste prédicateur de pénitence avant les joies de l'arrivée de l'époux, le prophète qui annonce le royaume de Dieu et meurt avant de le voir. Géant des origines chrétiennes, ce mangeur de sauterelles et de miel sauvage, cet âpre redresseur de torts, fut l'absinthe qui prépara les lèvres à la douceur du royaume de Dieu. Le décollé d'Hérodiade ouvrit l'ère des martyrs chrétiens; il fut le premier témoin de la conscience nouvelle. Les mondains, qui reconnurent en lui leur véritable ennemi, ne purent permettre qu'il vécût; son cadavre mutilé, étendu sur le seuil du christianisme, traça la voie sanglante où tant d'autres devaient passer après lui.
L'école de Jean ne mourut pas avec son fondateur. Elle vécut quelque temps, distincte de celle de Jésus, et d'abord en bonne intelligence avec elle. Plusieurs années après la mort des deux maîtres, on se faisait encore baptiser du baptême de Jean. Certaines personnes étaient à la fois des deux écoles; par exemple, le célèbre Apollos, le rival de saint Paul (vers l'an 50), et un bon nombre de chrétiens d'Éphèse [578]. Josèphe se mit (l'an 53) à l'école d'un ascète nommé Banou [579], qui offre avec Jean-Baptiste la plus grande ressemblance, et qui était peut-être de son école. Ce Banou [580]vivait dans le désert, vêtu de feuilles d'arbres; il ne se nourrissait que de plantes ou de fruits sauvages, et prenait fréquemment pendant le jour et pendant la nuit des baptêmes d'eau froide pour se purifier. Jacques, celui qu'on appelait le «frère du Seigneur» (il y a peut-être ici quelque confusion d'homonymes), observait un ascétisme analogue [581]. Plus tard, vers l'an 80, le baptisme fut en lutte avec le christianisme, surtout en Asie-Mineure. Jean l'Évangéliste paraît le combattre d'une façon détournée [582]. Un des poèmes sibyllins [583]semble provenir de cette école. Quant aux sectes d'Hémérobaptistes, de Baptistes, d'Elchasaïtes (Sabiens, Mogtasila des écrivains arabes [584]), qui remplissent au second siècle la Syrie, la Palestine, la Babylonie, et dont les restes subsistent encore de nos jours chez les Mendaïtes, dits «chrétiens de Saint-Jean,» elles ont la même origine que le mouvement de Jean-Baptiste, plutôt qu'elles ne sont la descendance authentique de Jean. La vraie école de celui-ci, à demi fondue avec le christianisme, passa à l'état de petite hérésie chrétienne et s'éteignit obscurément. Jean avait bien vu de quel côté était l'avenir. S'il eût cédé à une rivalité mesquine, il serait aujourd'hui oublié dans la foule des sectaires de son temps. Par l'abnégation, il est arrivé à la gloire et à une position unique dans le panthéon religieux de l'humanité.
CHAPITRE XIII. PREMIÈRES TENTATIVES S UR JÉRUSALEM.
Jésus, presque tous les ans, allait à Jérusalem pour la fête de Pâques. Le détail de chacun de ces voyages est peu connu; car les synoptiques n'en parlent pas [585], et les notes du quatrième évangile sont ici très-confuses [586]. C'est, à ce qu'il semble, l'an 31, et certainement après la mort de Jean, qu'eut lieu le plus important des séjours de Jésus dans la capitale. Plusieurs des disciples le suivaient. Quoique Jésus attachât dès lors peu de valeur au pèlerinage, il s'y prêtait pour ne pas blesser l'opinion juive, avec laquelle il n'avait pas encore rompu. Ces voyages, d'ailleurs, étaient essentiels à son dessein; car il sentait déjà que, pour jouer un rôle de premier ordre, il fallait sortir de Galilée, et attaquer le judaïsme dans sa place forte, qui était Jérusalem.
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