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Michel de Montaigne: Les Essais – Livre I

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Michel de Montaigne Les Essais – Livre I

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"Lecteur, je suis moi-même la matière de mon livre": c'est ce surprenant aveu de subjectivité qui ouvre l'un des textes les plus modernes de la littérature française, quoique l'un des plus anciens. À la mort de son ami La Boétie, Montaigne décide en effet de prendre la plume pour perpétuer leurs discussions si fécondes. Sur ce mode autobiographique, tous les sujets seront abordés, de l'amitié à l'éducation, de la philosophie à la lecture, de la religion à la mort des hommes. En s'observant lui-même, Montaigne fait ainsi le tour de l'homme, proposant une réflexion essentielle sur sa place dans le monde et sur le champ d'action de la pensée humaine. Au siècle de Rabelais, des poètes de la Pléiade et de l'humanisme européen, l'oeuvre de Montaigne reste une météorite inclassable, entre écriture personnelle et monument philosophique. Oeuvre d'un homme engagé dans son temps, les Essais allaient fonder toute une tradition d'écriture à la française, de Pascal à Malraux, de Rousseau à Camus.

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Le peuple disoit en ma jeunesse, qu'un Roy de noz voysins, ayant receu de Dieu une bastonade, jura de s'en venger: ordonnant que de dix ans on ne le priast, ny parlast de luy, ny autant qu'il estoit en son auctorité, qu'on ne creust en luy. Par où on vouloit peindre non tant la sottise, que la gloire naturelle à la nation, dequoy estoit le compte. Ce sont vices tousjours conjoincts: mais telles actions tiennent, à la verité, un peu plus encore d'outrecuidance, que de bestise.

Augustus Cesar ayant esté battu de la tempeste sur mer, se print à deffier le Dieu Neptunus, et en la pompe des jeux Circenses fit oster son image du reng où elle estoit parmy les autres dieux, pour se venger de luy. Enquoy il est encore moins excusable, que les precedens, et moins qu'il ne fut depuis, lors qu'ayant perdu une bataille sous Quintilius Varus en Allemaigne, il alloit de colere et de desespoir, choquant sa teste contre la muraille, en s'escriant, Varus rens moy mes soldats: car ceux la surpassent toute follie, d'autant que l'impieté y est joincte, qui s'en adressent à Dieu mesmes, ou à la fortune, comme si elle avoit des oreilles subjectes à nostre batterie. A l'exemple des Thraces, qui, quand il tonne ou esclaire, se mettent à tirer contre le ciel d'une vengeance Titanienne, pour renger Dieu à raison, à coups de fleche. Or, comme dit cet ancien Poëte chez Plutarque,

Point ne se faut courroucer aux affaires.

Il ne leur chaut de toutes nos choleres.

Mais nous ne dirons jamais assez d'injures au desreglement de nostre esprit.

CHAPITRE V Si le chef d'une place assiegee, doit sortir pour parlementer

LUCIUS MARCIUS Legat des Romains, en la guerre contre Perseus, Roy de Macedoine, voulant gaigner le temps qu'il luy falloit encore à mettre en point son armee, sema des entregets d'accord, desquels le Roy endormy accorda trefve pour quelques jours fournissant par ce moyen son ennemy d'opportunité et loisir pour s'armer: d'où le Roy encourut sa derniere ruine. Si est-ce, que les vieux du Senat, memoratifs des moeurs de leurs peres, accuserent cette prattique, comme ennemie de leur stile ancien: qui fut, disoient-ils, combattre de vertu, non de finesse, ny par surprinses et rencontres de nuict, ny par fuittes apostees, et recharges inopinees: n'entreprenans guerre, qu'apres l'avoir denoncee, et souvent apres avoir assigné l'heure et lieu de la bataille. De cette conscience ils renvoierent à Pyrrhus son traistre Medecin, et aux Phalisques leur desloyal maistre d'escole. C'estoient les formes vrayement Romaines, non de la Grecque subtilité et astuce Punique, ou le vaincre par force est moins glorieux que par fraude. Le tromper peut servir pour le coup: mais celuy seul se tient pour surmonté, qui scait l'avoir esté ny par ruse, ny de sort, mais par vaillance, de troupe à troupe, en une franche et juste guerre. Il appert bien par ce langage de ces bonnes gents, qu'ils n'avoient encore receu cette belle sentence:

dolusan virtus quis in hoste requirat?

Les Achaïens, dit Polybe, detestoient toute voye de tromperie en leurs guerres, n'estimants victoire, sinon où les courages des ennemis sont abbatus. Eam vir sanctus et sapiens sciet veram esse victoriam, quæ salva fide, et integra dignitate parabitur , dit un autre:

Vos ne velit, an me regnare hera: quidve ferat fors

Virtute experiamur.

Au Royaume de Ternate, parmy ces nations que si à pleine bouche nous appelons Barbares, la coustume porte, qu'ils n'entreprennent guerre sans l'avoir denoncee: y adjoustans ample declaration des moiens qu'ils ont à y emploier, quels, combien d'hommes, quelles munitions, quelles armes, offensives et defensives. Mais aussi cela faict, ils se donnent loy de se servir à leur guerre, sans reproche, de tout ce qui aide à vaincre.

Les anciens Florentins estoient si esloignés de vouloir gaigner advantage sur leurs ennemis par surprise, qu'ils les advertissoient un mois avant que de mettre leur exercite aux champs, par le continuel son de la cloche qu'ils nommoient, Martinella.

Quant à nous moins superstitieux, qui tenons celuy avoir l'honneur de la guerre, qui en a le profit, et qui apres Lysander, disons que, où la peau du Lyon ne peut suffire, il y faut coudre un lopin de celle du Regnard, les plus ordinaires occasions de surprise se tirent de cette praticque: et n'est heure, disons nous, où un chef doive avoir plus l'oeil au guet, que celle des parlemens et traités d'accord. Et pour cette cause, c'est une regle en la bouche de tous les hommes de guerre de nostre temps, Qu'il ne faut jamais que le gouverneur en une place assiegee sorte luy mesmes pour parlementer. Du temps de nos peres cela fut reproché aux seigneurs de Montmord et de l'Assigni, deffendans Mouson contre le Conte de Nansau. Mais aussi à ce conte, celuy la seroit excusable, qui sortiroit en telle façon, que la seureté et l'advantage demeurast de son costé: Comme fit en la ville de Regge, le Comte Guy de Rangon (s'il en faut croire du Bellay, car Guicciardin dit que ce fut luy mesmes) lors que le Seigneur de l'Escut s'en approcha pour parlementer: car il abandonna de si peu son fort, qu'un trouble s'estant esmeu pendant ce parlement, non seulement Monsieur de l'Escut et sa trouppe, qui estoit approchee avec luy, se trouva le plus foible, de façon qu'Alexandre Trivulce y fut tué, mais luy mesme fut contrainct, pour le plus seur, de suivre le Comte, et se jetter sur sa foy à l'abri des coups dans la ville.

Eumenes en la ville de Nora pressé par Antigonus qui l'assiegeoit, de sortir pour luy parler, alleguant que c'estoit raison qu'il vinst devers luy, attendu qu'il estoit le plus grand et le plus fort: apres avoir faict cette noble responce: Je n'estimeray jamais homme plus grand que moy, tant que j'auray mon espee en ma puissance, n'y consentit, qu'Antigonus ne luy eust donné Ptolomæus son propre nepveu ostage, comme il demandoit.

Si est-ce qu'encores en y a-il, qui se sont tresbien trouvez de sortir sur la parole de l'aissaillant: Tesmoing Henry de Vaux, Chevalier Champenois, lequel estant assiegé dans le Chasteau de Commercy par les Anglois, et Barthelemy de Bonnes, qui commandoit au siege, ayant par dehors faict sapper la plus part du Chasteau, si qu'il ne restoit que le feu pour accabler les assiegez sous les ruines, somma ledit Henry de sortir à parlementer pour son profict, comme il fit luy quatriesme; et son evidente ruyne luy ayant esté montree à l'oeil, il s'en sentit singulierement obligé à l'ennemy: à la discretion duquel, apres qu'il se fut rendu et sa trouppe, le feu estant mis à la mine, les estansons de bois venus à faillir, le Chasteau fut emporté de fons en comble.

Je me fie aysement à la foy d'autruy: mais mal-aysement le feroi-je, lors que je donrois à juger l'avoir plustost faict par desespoir et faute de coeur, que par franchise et fiance de sa loyauté.

CHAPITRE VI L'heure des parlemens dangereuse

TOUTES-FOIS je vis dernierement en mon voysinage de Mussidan, que ceux qui en furent délogez à force par nostre armee, et autres de leur party, crioyent comme de trahison, de ce que pendant les entremises d'accord, et le traicté se continuant encores, on les avoit surpris et mis en pieces. Chose qui eust eu à l'avanture apparence en autre siecle; mais, comme je viens de dire, nos façons sont entierement esloignées de ces regles: et ne se doit attendre fiance des uns aux autres, que le dernier seau d'obligation n'y soit passé: encores y a il lors assés affaire.

Et a tousjours esté conseil hazardeux, de fier à la licence d'une armee victorieuse l'observation de la foy, qu'on a donnee à une ville, qui vient de se rendre par douce et favorable composition, et d'en laisser sur la chaude, l'entree libre aux soldats. L. Æmylius Regillus Preteur Romain, ayant perdu son temps à essayer de prendre la ville de Phocees à force, pour la singuliere proüesse des habitants à se bien defendre, feit pache avec eux, de les recevoir pour amis du peuple Romain, et d'y entrer comme en ville confederee: leur ostant toute crainte d'action hostile. Mais y ayant quand et luy introduict son armee, pour s'y faire voir en plus de pompe, il ne fut en sa puissance, quelque effort qu'il y employast, de tenir la bride à ses gents: et veit devant ses yeux fourrager bonne partie de la ville: les droicts de l'avarice et de la vengeance, suppeditant ceux de son autorité et de la discipline militaire.

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