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Michel de Montaigne: Les Essais – Livre I

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Michel de Montaigne Les Essais – Livre I

Les Essais – Livre I: краткое содержание, описание и аннотация

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"Lecteur, je suis moi-même la matière de mon livre": c'est ce surprenant aveu de subjectivité qui ouvre l'un des textes les plus modernes de la littérature française, quoique l'un des plus anciens. À la mort de son ami La Boétie, Montaigne décide en effet de prendre la plume pour perpétuer leurs discussions si fécondes. Sur ce mode autobiographique, tous les sujets seront abordés, de l'amitié à l'éducation, de la philosophie à la lecture, de la religion à la mort des hommes. En s'observant lui-même, Montaigne fait ainsi le tour de l'homme, proposant une réflexion essentielle sur sa place dans le monde et sur le champ d'action de la pensée humaine. Au siècle de Rabelais, des poètes de la Pléiade et de l'humanisme européen, l'oeuvre de Montaigne reste une météorite inclassable, entre écriture personnelle et monument philosophique. Oeuvre d'un homme engagé dans son temps, les Essais allaient fonder toute une tradition d'écriture à la française, de Pascal à Malraux, de Rousseau à Camus.

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Ce conte me despleut, qu'un grand me fit d'un mien allié, homme assez cogneu et en paix et en guerre. C'est que mourant bien vieil en sa cour, tourmenté de douleurs extremes de la pierre, il amusa toutes ses heures dernieres avec un soing vehement, à disposer l'honneur et la ceremonie de son enterrement: et somma toute la noblesse qui le visitoit, de luy donner parolle d'assister à son convoy. A ce Prince mesme, qui le vid sur ces derniers traits, il fit une instante supplication que sa maison fust commandee de s'y trouver; employant plusieurs exemples et raisons, à prouver que c'estoit chose qui appartenoit à un homme de sa sorte: et sembla expirer content ayant retiré cette promesse, et ordonné à son gré la distribution, et ordre de sa montre. Je n'ay guere veu de vanité si perseverante.

Cette autre curiosité contraire, en laquelle je n'ay point aussi faute d'exemple domestique, me semble germaine à ceste-cy: d'aller se soignant et passionnant à ce dernier poinct, à regler son convoy, à quelque particuliere et inusitee parsimonie, à un serviteur et une lanterne. Je voy louer cett'humeur, et l'ordonnance de Marcus Æmylius Lepidus, qui deffendit à ses heritiers d'employer pour luy les ceremonies qu'on avoit accoustumé en telles choses. Est-ce encore temperance et frugalité, d'eviter la despence et la volupté, desquelles l'usage et la cognoissance nous est imperceptible? Voila une aisee reformation et de peu de coust. S'il estoit besoin d'en ordonner, je seroy d'advis, qu'en celle là, comme en toutes actions de la vie, chascun en rapportast la regle, au degré de sa fortune. Et le Philosophe Lycon prescrit sagement à ses amis, de mettre son corps où ils adviseront pour le mieux: et quant aux funerailles, de les faire ny superflues ny mechaniques. Je lairrois purement la coustume ordonner de cette ceremonie, et m'en remettray à la discretion des premiers à qui je tomberay en charge. Totus hic locus est contemnendus in nobis, non negligendus in nostris . Et est sainctement dict à un sainct: Curatio funeris, conditio sepulturæ, pompa exequiarum, magis sunt vivorum solatia, quàm subsidia mortuorum . Pourtant Socrates à Criton, qui sur l'heure de sa fin luy demande, comment il veut estre enterré: Comme vous voudrez, respond-il. Si j'avois à m'en empescher plus avant, je trouverois plus galand, d'imiter ceux qui entreprennent vivans et respirans, jouyr de l'ordre et honneur de leur sepulture: et qui se plaisent de voir en marbre leur morte contenance. Heureux qui sachent resjouyr et gratifier leur sens par l'insensibilité, et vivre de leur mort!

A peu, que je n'entre en haine irreconciliable contre toute domination populaire: quoy qu'elle me semble la plus naturelle et equitable: quand il me souvient de cette inhumaine injustice du peuple Athenien: de faire mourir sans remission, et sans les vouloir seulement ouïr en leurs defenses, ces braves capitaines, venants de gaigner contre les Lacedemoniens la bataille navalle pres les Isles Arginenses: la plus contestee, la plus forte bataille, que les Grecs aient onques donnee en mer de leurs forces: par ce qu'apres la victoire, ils avoient suivy les occasions que la loy de la guerre leur presentoit, plustost que de s'arrester à recueillir et inhumer leurs morts. Et rend cette execution plus odieuse, le faict de Diomedon. Cettuy cy est l'un des condamnez, homme de notable vertu, et militaire et politique: lequel se tirant avant pour parler, apres avoir ouy l'arrest de leur condemnation, et trouvant seulement lors temps de paisible audience, au lieu de s'en servir au bien de sa cause, et à descouvrir l'evidente iniquité d'une si cruelle conclusion, ne representa qu'un soin de la conservation de ses juges: priant les Dieux de tourner ce jugement à leur bien, et à fin que, par faute de rendre les voeux que luy et ses compagnons avoient voué, en recognoissance d'une si illustre fortune, ils n'attirassent l'ire des Dieux sur eux: les advertissant quels voeux c'estoient. Et sans dire autre chose, et sans marchander, s'achemina de ce pas courageusement au supplice. La fortune quelques annees apres les punit de mesme pain souppe. Car Chabrias capitaine general de leur armee de mer, ayant eu le dessus du combat contre Pollis Admiral de Sparte, en l'isle de Naxe, perdit le fruict tout net et content de sa victoire, tres-important à leurs affaires, pour n'encourir le malheur de cet exemple, et pour ne perdre peu de corps morts de ses amis, qui flottoyent en mer; laissa voguer en sauveté un monde d'ennemis vivants, qui depuis leur feirent bien acheter cette importune superstition.

Quoeris, quo jaceas, post obitum, loco?

Quo non nata jacent.

Cet autre redonne le sentiment du repos, à un corps sans ame,

Neque sepulcrum, quo recipiat, habeat portum corporis:

Ubi, remissa humana vita, corpus requiescat à malis.

Tout ainsi que nature nous faict voir, que plusieurs choses mortes ont encore des relations occultes à la vie. Le vin s'altere aux caves, selon aucunes mutations des saisons de sa vigne. Et la chair de venaison change d'estat aux saloirs et de goust, selon les loix de la chair vive, à ce qu'on dit.

CHAPITRE IV Comme l'ame descharge ses passions sur des objects faux, quand les vrais luy defaillent

UN gentilhomme des nostres merveilleusement subject à la goutte, estant pressé par les medecins de laisser du tout l'usage des viandes salees, avoit accoustumé de respondre plaisamment, que sur les efforts et tourments du mal, il vouloit avoir à qui s'en prendre; et que s'escriant et maudissant tantost le cervelat, tantost la langue de boeuf et le jambon, il s'en sentoit d'autant allegé. Mais en bon escient, comme le bras estant haussé pour frapper, il nous deult si le coup ne rencontre, et qu'il aille au vent: aussi que pour rendre une veuë plaisante, il ne faut pas qu'elle soit perduë et escartee dans le vague de l'air, ains qu'elle ayt butte pour la soustenir à raisonnable distance,

Ventus ut amittit vires, nisi robore densæ

Occurrant silvæ spatio diffusus inani,

de mesme il semble que l'ame esbranlee et esmeuë se perde en soy-mesme, si on ne luy donne prinse: et faut tousjours luy fournir d'object où elle s'abutte et agisse. Plutarque dit à propos de ceux qui s'affectionnent aux guenons et petits chiens, que la partie amoureuse qui est en nous, à faute de prise legitime, plustost que de demeurer en vain, s'en forge ainsin une faulce et frivole. Et nous voyons que l'ame en ses passions se pipe plustost elle mesme, se dressant un faux subject et fantastique, voire contre sa propre creance, que de n'agir contre quelque chose.

Ainsin emporte les bestes leur rage à s'attaquer à la pierre et au fer, qui les a blessees: et à se venger à belles dents sur soy-mesmes du mal qu'elles sentent,

Pannonis haud aliter post ictum sævior ursa

Cui jaculum parva Lybis amentavit habena,

Se rotat in vulnus, telùmque irata receptum

Impetit, Et secum fugientem circuit hastam.

Quelles causes n'inventons nous des malheurs qui nous adviennent? à quoy ne nous prenons nous à tort ou à droit, pour avoir ou nous escrimer? Ce ne sont pas ces tresses blondes, que tu deschires, ny la blancheur de cette poictrine, que despitée tu bats si cruellement, qui ont perdu d'un malheureux plomb ce frere bien aymé: prens t'en ailleurs. Livius parlant de l'armee Romaine en Espaigne, apres la perte des deux freres ses grands Capitaines, Flere omnes repente, et offensare capita . C'est un usage commun. Et le Philosophe Bion, de ce Roy, qui de dueil s'arrachoit le poil, fut plaisant, Cetuy-cy pense-il que la pelade soulage le dueil? Qui n'a veu mascher et engloutir les cartes, se gorger d'une bale de dez, pour avoir ou se venger de la perte de son argent? Xerxes foita la mer, et escrivit un cartel de deffi au mont Athos: et Cyrus amusa toute une armee plusieurs jours à se venger de la riviere de Gyndus, pour la peur qu'il avoit eu en la passant: et Caligula ruina une tresbelle maison, pour le plaisir que sa mere y avoit eu.

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