Н. Долгорукова - Французский с любовью. Тристан и Изольда / Le roman de Tristan et Iseut

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Французский с любовью. Тристан и Изольда / Le roman de Tristan et Iseut: краткое содержание, описание и аннотация

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В книге представлен один из шедевров западноевропейской литературы средних веков – Тристан и Изольда. В основе сюжета – трагическая любовь Изольды, жены корнуоллского короля, к племяннику её мужа Тристану. Эту легенду не раз перелагали французские поэты. Здесь представлен перевод на современный французский язык, выполненный в начале прошлого века известным филологом Жозефом Бедье и считающийся едва ли не самым удачным.
Текст снабжён комментариями, в которых поясняются некоторые лексические и грамматические сложности. В конце книги помещён небольшой французско-русский словарь.
Издание предназначено для Уровня 4, то есть для продолжающих изучение французского языка верхней ступени.

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Les serfs eurent pitié. Ils tinrent conseil et, jugeant que peut-être un tel méfait ne valait point la mort, ils la lièrent à un arbre. Puis ils tuèrent un jeune chien : l’un d’eux lui coupa la langue, la serra dans un pan de sa gonelle [31], et tous deux reparurent ainsi devant Iseut. « A-t-elle parlé ? demanda-t-elle, anxieuse. – Oui, reine, elle a parlé. Elle a dit que vous étiez irritée à cause d’un seul tort : vous aviez déchiré sur la mer une chemise blanche comme neige que vous rapportiez d’Irlande, elle vous a prêté la sienne au soir de vos noces. C’était là, disait-elle, son seul crime. Elle vous a rendu grâce pour tant de bienfaits reçus de vous dès l’enfance, elle a prié Dieu de protéger votre honneur et votre vie. Elle vous mande salut et amour. Reine, voici sa langue que nous vous apportons. – Meurtriers ! cria Iseut, rendez-moi Brangien, ma chère servante ! Ne saviez-vous pas qu’elle était ma seule amie ? Meurtriers, rendez-la moi ! – Reine, on dit justement : « Femme change en peu d’heures ; au même temps, femme rit, pleure, aime, hait ». Nous l’avons tuée, puisque vous l’avez commandé ! – Comment l’aurais-je commandé ? Pour quel méfait ? n’était-ce pas ma chère compagne, la douce, la fidèle, la belle ? Vous le saviez, meurtriers : je l’avais envoyée chercher des herbes salutaires et je vous l’ai confiée, pour que vous la protégiez sur la route. Mais je dirai que vous l’avez tuée et vous serez brûlés sur des charbons. – Reine, sachez donc qu’elle vit et que nous vous la ramènerons saine et sauve ».

Mais elle ne les croyait pas, et comme égarée, tour à tour maudissait les meurtriers et se maudissait elle-même. Elle retint l’un des serfs auprès d’elle, tandis que l’autre se hâtait vers l’arbre où Brangien était attachée : « Belle, Dieu vous a fait merci, et voilà que votre dame vous rappelle ! ».

Quand elle parut devant Iseut, Brangien s’agenouilla, lui demandant de lui pardonner ses torts ; mais la reine était aussi tombée à genoux devant elle, et toutes deux, embrassées, se pâmèrent longuement.

VI

Le grand pin

Ce n’est pas Brangien la fidèle, c’est eux-mêmes que les amants doivent redouter. Mais comment leurs cœurs enivrés seraient-ils vigilants ? L’amour les presse, comme la soif précipite vers la rivière le cerf sur ses fins ; ou tel encore, après un long jeûne, l’épervier soudain lâché fond sur la proie. Hélas ! amour ne se peut celer. Certes, par la prudence de Brangien, nul ne surprit la reine entre les bras de son ami ; mais, à toute heure, en tout lieu, chacun ne voit-il pas comment le désir les agite, les étreint, déborde de tous leurs sens ainsi que le vin nouveau ruisselle de la cuve ?

Déjà les quatre félons de la cour, qui haïssaient Tristan pour sa prouesse, rôdent autour de la reine. Déjà ils connaissent la vérité de ses belles amours. Ils brûlent de convoitise, de haine et de joie. Ils porteront au roi la nouvelle : ils verront la tendresse se muer en fureur ; Tristan, chassé ou livré à la mort, et le tourment de la reine. Ils craignaient pourtant la colère de Tristan ; mais, enfin, leur haine dompta leur terreur ; un jour, les quatre barons appelèrent le roi Marc à parlement, et Andret lui dit : « Beau roi, sans doute ton cœur s’irritera et tous quatre nous en avons grand deuil ; mais nous devons te révéler ce que nous avons surpris. Tu as placé ton cœur en Tristan et Tristan veut te honnir. Vainement nous t’avions averti ; pour l’amour d’un seul homme, tu fais fi de ta parenté et de ta baronnie entière, et tu nous délaisses tous. Sache donc que Tristan aime la reine : c’est vérité prouvée, et déjà l’on en dit mainte parole ».

Le noble roi chancela et répondit : « Lâche ! quelle félonie as-tu pensée ! Certes, j’ai placé mon cœur en Tristan. Au jour où le Morholt vous offrit la bataille, vous baissiez tous la tête, tremblants et pareils à des muets ; mais Tristan l’affronta pour l’honneur de cette terre, et par chacune de ses blessures son âme aurait pu s’envoler. C’est pourquoi vous le haïssez, et c’est pourquoi je l’aime, plus que toi, Andret, plus que vous tous, plus que personne. Mais que prétendez-vous avoir découvert ? qu’avez-vous vu ? qu’avez-vous entendu ? – Rien, en vérité, seigneur, rien que tes yeux ne puissent voir, rien que tes oreilles ne puissent entendre. Regarde, écoute, beau sire ; peut-être il en est temps encore. » Et, s’étant retirés, ils le laissèrent à loisir savourer le poison.

Le roi Marc ne put secouer le maléfice. À son tour, contre son cœur, il épia son neveu, il épia la reine. Mais Brangien s’en aperçut, les avertit, et vainement le roi tenta d’éprouver Iseut par des ruses. Il s’indigna bientôt de ce vil combat, et comprenant qu’il ne pourrait plus chasser le soupçon, il manda Tristan et lui dit : « Tristan, éloigne-toi de ce château ; et quand tu l’auras quitté, ne sois plus si hardi que d’en franchir les fossés ni les lices. Des félons t’accusent d’une grande traîtrise. Ne m’interroge pas : je ne saurais rapporter leurs propos sans nous honnir tous les deux. Ne cherche pas des paroles qui m’apaisent : je le sens, elles resteraient vaines. Pourtant, je ne crois pas les félons : si je les croyais, ne t’aurais-je pas déjà jeté à la mort honteuse ? Mais leurs discours maléfiques ont troublé mon cœur, et seul ton départ le calmera. Pars ; sans doute je te rappellerai bientôt ; pars, mon fils toujours cher ! ».

Quand les félons ouïrent la nouvelle : « Il est parti, dirent-ils entre eux, il est parti, l’enchanteur, chassé comme un larron ! Que peut-il devenir désormais ? Sans doute il passera la mer pour chercher les aventures et porter son service déloyal à quelque roi lointain ! »

Non, Tristan n’eut pas la force de partir ; et quand il eut franchi les lices et les fossés du château, il connut qu’il ne pourrait s’éloigner davantage ; il s’arrêta dans le bourg même de Tintagel, prit hôtel avec Gorvenal dans la maison d’un bourgeois, et languit, torturé par la fièvre, plus blessé que naguère, aux jours où l’épieu du Morholt avait empoisonné son corps. Naguère, quand il gisait dans la cabane construite au bord des flots et que tous fuyaient la puanteur de ses plaies, trois hommes pourtant l’assistaient, Gorvenal, Dinas de Lidan et le roi Marc. Maintenant, Gorvenal et Dinas se tenaient encore à son chevet ; mais le roi Marc ne venait plus, et Tristan gémissait : « Certes, bel oncle, mon corps répand maintenant l’odeur d’un venin plus repoussant, et votre amour ne sait plus surmonter votre horreur. » Mais, sans relâche, dans l’ardeur de la fièvre, le désir l’entraînait, comme un cheval emporté, vers les tours bien closes qui tenaient la reine enfermée ; cheval et cavalier se brisaient contre les murs de pierre ; mais cheval et cavalier se relevaient et reprenaient sans cesse la même chevauchée.

Derrière les tours bien closes, Iseut la Blonde languit aussi, plus malheureuse encore : car, parmi ces étrangers qui l’épient, il lui faut tout le jour feindre la joie et rire ; et, la nuit, étendue aux côtés du roi Marc, il lui faut dompter, immobile, l’agitation de ses membres et les tressauts de la fièvre. Elle veut fuir vers Tristan. Il lui semble qu’elle se lève et qu’elle court jusqu’à la porte ; mais sur le seuil obscur, les félons ont tendu de grandes faux : les lames affilées et méchantes saisissent au passage ses genoux délicats. Il lui semble qu’elle tombe et que, de ses genoux tranchés, s’élancent deux rouges fontaines. Bientôt les amants mourront, si nul ne les secourt. Et qui donc les secourra, sinon Brangien ?

Au péril de sa vie, elle s’est glissée vers la maison où Tristan languit. Gorvenal lui ouvre tout joyeux, et pour sauver les amants, elle enseigne une ruse à Tristan.

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