– Ainsi, ma Carmen, lui dis-je(итак, – сказал я ей, – моя Кармен) , après un bout de chemin(после какого-то отрезка пути = когда мы проехали немного) , tu veux bien me suivre, n’est-ce pas(ты хочешь следовать за мной = быть со мной , не так ли)?
– Je te suis à la mort, oui, mais je ne vivrai plus avec toi(я буду с тобой до смерти, да, но я больше не буду жить с тобой).
Elle se leva, jeta sa sébile, et mit sa mantille sur sa tête comme prête à partir. On m’amena mon cheval, elle monta en croupe et nous nous éloignâmes.
– Ainsi, ma Carmen, lui dis-je, après un bout de chemin, tu veux bien me suivre, n’est-ce pas?
– Je te suis à la mort, oui, mais je ne vivrai plus avec toi.
Nous étions dans une gorge solitaire(мы были в уединенном ущелье) ; j’arrêtai mon cheval(я остановил лошадь).
– Est-ce ici? dit-elle(это здесь? – сказала она).
Et d’un bond elle fut à terre(и одним прыжком она оказалась на земле) . Elle ôta sa mantille, la jeta à ses pieds(она сняла свою мантилью, бросила ее к ногам) , et se tint immobile un poing sur la hanche, me regardant fixement(и стояла неподвижно, подбочась кулаком: «кулак на бедре», глядя на меня пристально).
Nous étions dans une gorge solitaire; j’arrêtai mon cheval.
– Est-ce ici? dit-elle.
Et d’un bond elle fut à terre. Elle ôta sa mantille, la jeta à ses pieds, et se tint immobile un poing sur la hanche, me regardant fixement.
– Tu veux me tuer, je le vois bien, dit-elle(ты хочешь меня убить, я это вижу, – сказала она) ; c’est écrit, mais tu ne me feras pas céder(это предначертано, но ты не заставишь меня уступить).
– Je t’en prie, lui dis-je, sois raisonnable(прошу тебя, – сказал я ей, – будь благоразумной) . Écoute-moi(послушай меня) ! tout le passé est oublié(все прошлое забыто) . Pourtant, tu le sais, c’est toi qui m’as perdu(а между тем, ты это знаешь, это ты погубила меня; perdre – терять; погубить ) ; c’est pour toi que je suis devenu un voleur et un meurtrier(именно ради тебя я стал грабителем и убийцей; meurtre, m – убийство ) . Carmen! ma Carmen! laisse-moi te sauver et me sauver avec toi(Кармен, моя Кармен, позволь мне спасти тебя и спастись вместе с тобой).
– Tu veux me tuer, je le vois bien, dit-elle; c’est écrit, mais tu ne me feras pas céder.
– Je t’en prie, lui dis-je, sois raisonnable. Écoute-moi! tout le passé est oublié. Pourtant, tu le sais, c’est toi qui m’as perdu; c’est pour toi que je suis devenu un voleur et un meurtrier. Carmen! ma Carmen! laisse-moi te sauver et me sauver avec toi.
– José, répondit-elle, tu me demandes l’impossible(Хосе, – ответила она, – ты просишь меня о невозможном) . Je ne t’aime plus, toi, tu m’aimes encore(я тебя больше не люблю, а ты меня еще любишь) , et c’est pour cela que tu veux me tuer(именно поэтому ты хочешь убить меня) . Je pourrais bien encore te faire quelque mensonge(я бы могла сказать тебе опять какую-нибудь ложь) ; mais je ne veux pas m’en donner la peine(но я не хочу утруждать себя; peine, f – наказание; труд; se donner de la peine – трудиться, стараться ) . Tout est fini entre nous(все кончено между нами) . Comme mon rom, tu as le droit de tuer ta romi(как мой ром, ты имеешь право убить свою роми) ; mais Carmen sera toujours libre(но Кармен будет всегда свободной) . Calli elle est née, calli elle mourra(кальи она родилась, кальи и умрет).
– José, répondit-elle, tu me demandes l’impossible. Je ne t’aime plus, toi, tu m’aimes encore, et c’est pour cela que tu veux me tuer. Je pourrais bien encore te faire quelque mensonge; mais je ne veux pas m’en donner la peine. Tout est fini entre nous. Comme mon rom, tu as le droit de tuer ta romi; mais Carmen sera toujours libre. Calli elle est née, calli elle mourra.
– Tu aimes donc Lucas? lui demandai-je(значит, ты любишь Лукаса? – спросил ее я).
– Oui, je l’ai aimé, comme toi, un instant(да, я любила его, как и тебя, одно мгновение) , moins que toi peut-être(меньше чем тебя, может быть) . À présent, je n’aime plus rien(теперь я больше никого не люблю; présent, m – настоящее время; rien – ничто, ничего ) , et je me hais pour t’avoir aimé(я ненавижу себя за то, что любила тебя; haïr ).
Je me jetai à ses pieds(я бросился к ее ногам) , je lui pris les mains(я взял ее за руки) , je les arrosai de mes larmes(я омочил их своими слезами; arroser – орошать; поливать; заливать; larme, f ) . Je lui rappelai tous les moments de bonheur(я напомнил ей о всех моментах счастья; bonheur, m ) que nous avions passés ensemble(которые мы провели вместе) . Je lui offris de rester brigand pour lui plaire(я ей предложил, что останусь разбойником, чтобы нравиться ей) . Tout, monsieur, tout(все, сеньор, все) ; je lui offris tout(я ей предложил все; offrir ) , pourvu qu’elle voulût m’aimer encore(лишь бы она захотела любить меня снова)!
– Tu aimes donc Lucas? lui demandai-je.
– Oui, je l’ai aimé, comme toi, un instant, moins que toi peut-être. À présent, je n’aime plus rien, et je me hais pour t’avoir aimé.
Je me jetai à ses pieds, je lui pris les mains, je les arrosai de mes larmes. Je lui rappelai tous les moments de bonheur que nous avions passés ensemble. Je lui offris de rester brigand pour lui plaire. Tout, monsieur, tout; je lui offris tout, pourvu qu’elle voulût m’aimer encore!
Elle me dit(она сказала мне) :
– T’aimer encore, c’est impossible(полюбить тебя снова – это невозможно) . Vivre avec toi, je ne le veux pas(жить с тобой – я этого не хочу).
La fureur me possédait(меня охватила ярость; posséder – иметь, обладать; владеть, властвовать /о чувствах/ ) . Je tirai mon couteau(я достал свой нож; tirer – тянуть; вытаскивать ) . J’aurais voulu qu’elle eût peur et me demandât grâce(я бы хотел, чтобы она испугалась и попросила пощады; grâce, f – расположение, милость; пощада ) , mais cette femme était un démon(но эта женщина была демон).
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