– Non, dit-elle d’un ton boudeur(нет, – сказала она недовольным тоном) , je ne veux pas aller en Amérique(я не хочу ехать в Америку) . Je me trouve bien ici(я чувствую себя хорошо здесь = мне и здесь хорошо; se trouver – находиться; чувствовать себя ).
Là je dis à Carmen:
– Écoute, j’oublie tout. Je ne te parlerai de rien; mais jure-moi une chose: c’est que tu vas me suivre en Amérique, et que tu t’y tiendras tranquille.
– Non, dit-elle d’un ton boudeur, je ne veux pas aller en Amérique. Je me trouve bien ici.
– C’est parce que tu es près de Lucas(это потому что ты здесь рядом с Лукасом) : mais songes-y bien(но подумай хорошенько) , s’il guérit, ce ne sera pas pour faire de vieux os(если он выздоровеет, он долго не протянет; guérir; ne pas faire vieux os – недолго протянуть, не дожить до старости; vieux – старый; os, m – кость ) . Au reste, pourquoi m’en prendre à lui(впрочем, к чему мне срывать зло на нем; s’en prendre à qn – сердиться на кого-либо, срывать зло на ком-либо ) ? Je suis las de tuer tous tes amants(я устал убивать всех твоих любовников) ; c’est toi que je tuerai(я убью тебя).
Elle me regarda fixement de son regard sauvage et me dit(она посмотрела на меня пристально своим диким взглядом и сказала мне) :
– J’ai toujours pensé que tu me tuerais(я всегда думала, что ты меня убьешь) . La première fois que je t’ai vu(в первый раз, когда я тебя увидела) , je venais de rencontrer un prêtre à la porte de ma maison(я /как раз/ встретила перед тем священника у двери моего дома) . Et cette nuit, en sortant de Cordoue, n’as-tu rien vu(а этой ночью, когда мы выезжали из Кордовы, ты ничего не видел; sortir – выходить; выезжать ) ? Un lièvre a traversé le chemin entre les pieds de ton cheval(заяц перебежал дорогу между ног = копыт твоей лошади) . C’est écrit(так суждено; écrit – написанный; предопределенный; écrire – писать ).
– C’est parce que tu es près de Lucas: mais songes-y bien, s’il guérit, ce ne sera pas pour faire de vieux os. Au reste, pourquoi m’en prendre à lui? Je suis las de tuer tous tes amants; c’est toi que je tuerai.
Elle me regarda fixement de son regard sauvage et me dit:
– J’ai toujours pensé que tu me tuerais. La première fois que je t’ai vu, je venais de rencontrer un prêtre à la porte de ma maison. Et cette nuit, en sortant de Cordoue, n’as-tu rien vu? Un lièvre a traversé le chemin entre les pieds de ton cheval. C’est écrit.
– Carmencita, lui demandai-je(Карменсита, – спросил я ее) , est-ce que tu ne m’aimes plus(ты меня больше не любишь)?
Elle ne répondit rien(она ничего не ответила) . Elle était assise les jambes croisées sur une natte(она сидела на циновке, скрестив ноги) et faisait des traits par terre avec son doigt(и чертила пальцем линии на земле; trait, m – стрела; черта, линия ).
– Changeons de vie, Carmen(изменим жизнь = давай жить по-другому , Кармен) , lui dis-je d’un ton suppliant(сказал я ей умоляющим тоном; supplier – умолять ) . Allons vivre quelque part où nous ne serons jamais séparés(давай жить где-нибудь, где мы не будем никогда разлучаться) . Tu sais que nous avons, pas loin d’ici, sous un chêne(ты знаешь, что у нас есть недалеко отсюда, под дубом) , cent vingt onces enterrées(закопанных сто двадцать унций; once, f ) … Puis, nous avons des fonds encore chez le juif ben-Joseph(потом, у нас есть еще деньги у еврея бен Иосифа; fonds, m – почва; средства ).
– Carmencita, lui demandai-je, est-ce que tu ne m’aimes plus?
Elle ne répondit rien. Elle était assise les jambes croisées sur une natte et faisait des traits par terre avec son doigt.
– Changeons de vie, Carmen, lui dis-je d’un ton suppliant. Allons vivre quelque part où nous ne serons jamais séparés. Tu sais que nous avons, pas loin d’ici, sous un chêne, cent vingt onces enterrées… Puis, nous avons des fonds encore chez le juif ben-Joseph.
Elle se mit à sourire, et me dit(она заулыбалась: «принялась улыбаться» и сказала мне) :
– Moi d’abord, toi ensuite(сначала я, потом ты) . Je sais bien que cela doit arriver ainsi(я знаю, что это должно так произойти).
– Réfléchis, repris-je(подумай, – продолжал я) ; je suis au bout de ma patience et de mon courage(я теряю и терпение, и мужество: «я на краю моего терпения и мужества») ; prends ton parti ou je prendrai le mien(прими свое окончательное решение, или я приму свое).
Elle se mit à sourire, et me dit:
– Moi d’abord, toi ensuite. Je sais bien que cela doit arriver ainsi.
– Réfléchis, repris-je; je suis au bout de ma patience et de mon courage; prends ton parti ou je prendrai le mien.
Je la quittai et j’allai me promener du côté de l’ermitage(я оставил ее и пошел прогуляться в сторону скита) . Je trouvai l’ermite qui priait(я застал отшельника, который молился) . J’attendis que sa prière fût finie(я подождал пока он закончит свою молитву: «его молитва будет закончена») ; j’aurais bien voulu prier, mais je ne pouvais pas(я бы хотел помолиться, но я не мог) . Quand il se releva, j’allai à lui(когда он поднялся, я подошел к нему).
– Mon père, lui dis-je(отец, – сказал я ему) , voulez-vous prier pour quelqu’un qui est en grand péril(не откажетесь помолиться за одного человека, который в большой опасности; quelqu’un – кто-нибудь, некто )?
– Je prie pour tous les affligés, dit-il(я молюсь за всех скорбящих, сказал он; affliger – поражать, постигать; печалить ).
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