Juliette Benzoni - Le voyageur

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Loin de la cour de Louis XVI, à Valognes, cité normande, l'aristocratie locale se prépare à recevoir Guillaume Tremaine, un étrange personnage, prince ou coureur des mers, de retour des Indes.
Tous ignorent que l'histoire de ce voyageur a commencé vingt ans plus tôt lorsque, fuyant Québec assiégée par les Anglais, Guillaume et sa mère vinrent se réfugier à Valognes. C'est là que l'enfant perdit le seul être qui lui était proche et fut recueilli par un vieux marin... Mais aujourd'hui, dans les salons, on ne parle que des fiançailles de Mlle Agnès de Nerville, sacrifiée par son père au vieux baron d'Oisecour, de sinistre réputation! Un mariage que Guillaume pourrait empêcher, s'il acceptait de renoncer à la mystérieuse obsession de vengeance qui l'habite au plus profond de son être.

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Sa prière achevée, M me d’Oisecour ne revint pas vers la maison mais s’enfonça dans l’épaisse fourrure végétale qui était jadis le parc de Nerville. Tremaine reprit la piste, devinant où elle allait. Aujourd’hui, les hommes de Vannier avaient dû porter les premiers coups au château : après avoir fleuri sa tombe, la fille d’Élisabeth de Nerville allait constater les premières blessures…

La jeune femme s’arrêta à la lisière des arbres. La vieille bâtisse se dressait devant elle, encore presque intacte et même curieusement vivante : de petites lumières clignotaient à l’intérieur, allumées sans doute par les ouvriers qui s’abritaient pour la nuit tant qu’il était possible de le faire. Mais au beau milieu de l’endroit le plus dégagé, il y avait un gros tas de bois en forme de pyramide et ce fut vers lui qu’Agnès se dirigea. Celui qui l’observait put la voir tourner lentement autour, les bras serrés sur sa poitrine et retenant d’une main le voile noir posé sur ses cheveux que la brise du soir faisait voleter. Pensant alors qu’il avait suffisamment patienté, Guillaume quitta l’abri du tronc de chêne qui le dissimulait et s’avança vers la jeune femme. La lune en son dernier quartier joignait sa lumière à celle des étoiles et l’éclairait suffisamment pour qu’on pût le reconnaître.

À sa stupéfaction, Agnès ne montra aucune surprise en le voyant venir, comme si sa présence en ce lieu et à cette heure eût été naturelle. De son côté, Tremaine s’adressa à elle en bannissant tout protocole et aussi simplement que s’ils s’étaient rencontrés une heure plus tôt.

— Pourquoi faites-vous cela ? demanda-t-il en désignant l’amas de boiseries brisées, de rayonnages et autres lambris voués à la destruction…

Elle haussa les épaules.

— Gabriel m’a dit que vous vous intéressiez à ces vieux bois. Malheureusement pour vous, vous arrivez trop tard. Demain soir, j’y mettrai le feu moi-même.

— Demain ? Pourquoi demain ?

— Parce que ce sera la Saint-Jean d’été et que de tout temps, durant cette nuit-là, un feu a été allumé à cet emplacement comme il s’en allumera dans tous les châteaux et dans tous les villages. Celui-ci sera fourni plus que jamais par le château. Ensuite, il n’y en aura plus…

— Vous haïssez tellement cette demeure ?

— Plus encore que vous ne l’imaginez ! Ma mère y a souffert le martyre avant de mourir assassinée. Quant à moi, je ne me souviens pas d’y avoir jamais connu un seul jour de bonheur ! Enfin, elle ne représente rien pour moi qu’un nom détesté…

— Ceux qui l’ont construite, qui l’ont habitée ne méritaient-ils pas un peu de mansuétude ? C’est un grand nom, vous me l’avez rappelé…

— Il leur restera la chapelle et c’est, pour la plupart, plus qu’ils n’en méritent. L’histoire des Nerville est pavée de chair et de sang, et moi je ne fais que détruire un repaire de seigneurs-forbans plus soucieux de leurs chevaux et de leurs chiens que de leurs épouses.

— Est-ce que vous ne les aimez pas ?… Je veux dire les chiens et les chevaux ? fit Guillaume, mi-figue mi-raisin.

Apparemment Agnès n’était pas décidée à apprécier l’humour. Son ton se fit cassant.

— Si, encore que je n’admette pas l’excès. Mais d’abord, qu’est-ce que cela peut vous faire ?

— Plus que vous ne pensez ! Ne vous fâchez pas, je vous en prie ! Je suis si heureux de vous retrouver enfin que vous aurez peine à m’échapper…

— Il le faudra bien pourtant : il ne peut plus rien y avoir de commun entre vous et moi…

— De commun peut-être, mais d’extraordinaire, d’exceptionnel, de fabuleux, je crois qu’il peut y avoir beaucoup de choses entre nous.

— Vous allez encore me proposer de devenir votre maîtresse ? fit-elle avec un immense dédain.

— Non, et je vous en demande encore pardon. J’étais fou et surtout aveugle…

— Allons donc ! Vous le seriez encore, n’est-ce pas, si je ne vous avais pas révélé le secret de ma naissance ?

— Voulez-vous la vérité ? Je n’y crois pas ! Vous ne m’avez raconté cette fable que pour me punir et me blesser.

— Cette fable ? Me croyez-vous capable d’avilir ma mère avec un tel mensonge ?

— Je ne vois pas en quoi elle serait avilie. Etre l’épouse de Raoul de Nerville devait être un tel cauchemar qu’il fallait tout tenter pour éviter d’être écrasée sous le poids du malheur. Si l’amour a des ailes, c’est parce qu’il permet de s’envoler du pire des bourbiers. Quant à vous, il y a en vous trop de violence pour que vous ne soyez pas la fille du comte !

Elle haussa les épaules avec fureur.

— Vous ignorez tout de ma famille maternelle. Sachez, monsieur Tremaine, que les Landemer, s’ils étaient plus droits et plus grands que les Nerville, n’en étaient pas moins rudes et c’est d’eux que je tiens. Pour ce qui est de mon vrai père… je n’ai jamais su son nom.

La voix tendue venait de se briser sur ce qui était sans doute un lourd regret. Guillaume se sentit envahi de tendresse ainsi que d’un immense désir d’interposer sa force entre les ouragans meurtriers et cette mince jeune femme qui refusait de plier sous leurs coups. Il se rapprocha d’un pas, n’osant davantage par crainte de la voir s’enfuir.

— Je ne me reconnais pas le droit de vous reprocher votre vengeance, moi qui ai si longtemps attendu la mienne, fit-il avec une soudaine douceur, mais lorsque vous en aurez fini avec Nerville, quand la dernière pierre reposera dans les fondations de la grande digue, qu’allez-vous faire de vous-même, Agnès ?

Elle eut un haut-le-corps qui ressemblait à un frisson.

— Je ne vous permets pas de m’appeler ainsi !

— Voilà qui m’est égal : je ne vous ai jamais appelée autrement durant les nuits blanches que je vous dois. Il y a longtemps déjà, je vous ai avoué que je vous aimais, seulement je l’ai fort mal dit… peut-être parce que je n’avais pas l’habitude.

— Quel âge avez-vous, monsieur Tremaine ?

— Trente-six ans ! Pourquoi cette question ?

— Vous espérez me faire croire que durant tant d’années vous n’avez jamais dit à une femme que vous l’aimiez ?

— Jamais, si étrange que cela vous paraisse ! Sauf… une seule fois !

— C’est suffisant pour que jamais soit de trop.

— Croyez-vous ? J’avais sept ans et l’objet de mon amour en avait quatre…

Il eut l’impression qu’elle souriait.

— Vous l’aimez peut-être encore ?

— On aime toujours ce qui s’attache aux souvenirs d’enfance lorsqu’ils sont jolis, mais cette petite fille appartenait à un temps qui n’est plus et qui ne reviendra jamais.

— Comment s’appelait-elle ?

— Marie… je l’avais surnommée Marie-Douce.

— C’est charmant. Cependant, l’on dit que les hommes demeurent fidèles à un certain type de femme, et moi je ne suis pas douce.

— Elle ne l’était pas vraiment, elle non plus : l’apparence seulement, les cheveux, la frimousse, le sourire. Une image de joie et de vitalité, mais il est probable qu’elle a beaucoup changé, conclut-il d’un ton d’insouciance qui balayait le souvenir.

Comme Agnès ne disait rien, peut-être parce qu’elle ne savait quoi répondre, ce fut lui qui renoua le lien rompu en demandant :

— Vous n’avez pas répondu à ma question. Qu’allez-vous faire lorsque ce terrain sera nu ? Vous ne pensez pas vivre dans la maison des Perigaud ?

— Pourquoi pas ? J’y vis depuis six mois et ma présence est passée aussi inaperçue que je l’espérais…

— Ce n’est pas possible ! Vous qui avez condamné ce château à cause de ses crimes, ne pouvez vous abriter derrière des murs qui ont vu tant de souffrance ?

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