Juliette Benzoni - Le voyageur

Здесь есть возможность читать онлайн «Juliette Benzoni - Le voyageur» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Год выпуска: 2014, ISBN: 2014, Издательство: Pocket, Жанр: Исторические любовные романы, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Le voyageur: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Le voyageur»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Loin de la cour de Louis XVI, à Valognes, cité normande, l'aristocratie locale se prépare à recevoir Guillaume Tremaine, un étrange personnage, prince ou coureur des mers, de retour des Indes.
Tous ignorent que l'histoire de ce voyageur a commencé vingt ans plus tôt lorsque, fuyant Québec assiégée par les Anglais, Guillaume et sa mère vinrent se réfugier à Valognes. C'est là que l'enfant perdit le seul être qui lui était proche et fut recueilli par un vieux marin... Mais aujourd'hui, dans les salons, on ne parle que des fiançailles de Mlle Agnès de Nerville, sacrifiée par son père au vieux baron d'Oisecour, de sinistre réputation! Un mariage que Guillaume pourrait empêcher, s'il acceptait de renoncer à la mystérieuse obsession de vengeance qui l'habite au plus profond de son être.

Le voyageur — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Le voyageur», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Un désir violent de la revoir, de la retrouver, lui venait avec la certitude qu’à ses nouveaux Treize Vents aucune autre maîtresse ne pourrait convenir.

Laissant enfin Cherbourg à sa liesse et le Roi à son déjeuner qui l’attendait au sommet de l’un des cônes, Tremaine reprit enfin le chemin de la maison que chaque jour passé lui rendait plus chère.

Pourtant, une fois franchi les faubourgs et dépassé les poivrières bleues de Tourlaville que hantaient les fantômes des amants maudits 14, le cavalier s’arrêta un instant pour laisser souffler Ali avant de l’engager sous les ombrages du val de Saire. Il en connaissait si bien les méandres qu’il pouvait laisser la bride sur le cou de son cheval et rêver à son aise devant les vieux ponts, les couverts ombragés d’aulnes, les chutes des moulins, les petites anses fleuries de roseaux, de flèches d’eau et de lentisques, et les joyeux rebonds d’une rivière espiègle dans la transparence de laquelle passait parfois l’éclair sombre d’une truite noire. Sachant que Potentin et M me Bellec ne se seraient pas inquiétés de ne pas le voir revenir la veille au soir, il s’accorda même le plaisir de s’arrêter au Vaast, là où la Saire bien sage et bordée de grands arbres se donne des airs de paysage hollandais, afin de s’y régaler d’une de ces fameuses truites et d’une omelette au lard. Il passa aussi à Varanville où le jeune couple n’était pas encore de retour, pour le plaisir d’embrasser Marie Gohel et de boire un verre de cidre avec Félicien. Le petit château sentait le plâtre frais et la peinture tout autant que les Treize Vents. L’ex-mademoiselle de Montendre, décidée à y résider de façon permanente, s’arrangeait un nid confortable mais avec mesure : ses ordres, très sévères, exigeaient un respect total de l’architecture et des souvenirs familiaux, ce qui lui avait attiré depuis longtemps l’affection des deux vieux serviteurs.

— Notre jeune dame, exultait Marie, c’est une vraie bénédiction du bon Dieu ! Avec elle la maison va revivre et nous espérons bien qu’elle va nous donner tout plein de petiots à son image et à celle de M. Félix…

La brave femme s’arrêta juste au moment où elle allait en souhaiter une semblable à « M. Guillaume » qu’elle vénérait presque autant que son maître. C’était pitié, selon elle, que cette belle maison qu’on l’avait emmenée visiter fût apparemment destinée aux seules aises d’un célibataire, mais elle comprenait les réticences de Tremaine devant les œillades et les sourires naïvement inviteurs des demoiselles de la région. À cet homme peu ordinaire, seule pouvait convenir une épouse à sa mesure. Cependant Marie s’avouait tout bas qu’elle était bien contente que le choix de M lle de Montendre se soit porté sur Félix, bien plus démuni que son ami… L’autre possédait une fortune et il était de taille à fonder une dynastie.

En rentrant chez lui, Guillaume demanda à Clémence de lui porter un grand pot de café dans la bibliothèque pendant qu’il se déshabillait. Il avait fait chaud tout le jour et il éprouvait le besoin de se rafraîchir. En conséquence il ôta ses bottes, tous ses vêtements, s’installa dans sa baignoire avec trois seaux d’eau froide puis passa l’un de ces costumes moghols qu’il portait volontiers aux Indes lorsqu’il était chez lui : étroit pantalon de cotonnade blanche accompagné d’une sorte de robe de chambre attachée sur le côté droit, et serrée à la taille par une large ceinture rayée qui lui donnait une allure quelque peu juponnante mais qui était merveilleusement fraîche à porter. Puis, dédaignant les babouches, il descendit pieds nus boire son café.

La première fois que M me Bellec le vit ainsi vêtu, elle reçut un choc et poussa un cri : avec sa peau si cuivrée qu’elle rejoignait presque le roux foncé de ses cheveux, il ressemblait à l’un de ces princes barbares qu’elle avait pu contempler sur les deux peintures accrochées dans la chambre du maître. Cependant elle admit vite que c’était là une tenue d’autant plus commode pour les temps de chaleur qu’il suffisait de la mettre à la lessive pour la rendre immaculée. En revanche, elle désapprouvait fortement les pieds nus et ne cacha pas sa façon de penser :

— Seuls les mendiants vont sans souliers, monsieur Guillaume ! déclara-t-elle. Que penserait-on si l’on vous voyait errer ainsi dans la maison ?…

— Et dans le jardin, n’oubliez pas ! Depuis des années, ma chère Clémence, je ne porte que des bottes ou mes « souliers de naissance ». Il faudra vous y faire. Les autres aussi !

— Mais vous pourriez vous blesser ?

— Rien à craindre ! C’est de la corne que j’ai sous les pieds !

M me Bellec abandonna le terrain en marmottant quelque chose où il était question d’un âge à venir où l’on serait trop content de chausser des pantoufles, et regagna sa cuisine.

Revenu dans sa pièce préférée, Tremaine se laissa tomber dans l’un des deux fauteuils qui flanquaient la cheminée sans feu, mit ses grands pieds sur les chenets et savoura, tout en buvant son café, quelques instants de bienheureuse détente. Grâce au soin qu’avait pris Potentin de garder les volets clos depuis le matin, il faisait frais dans la maison. Tout à l’heure, quand le soleil se coucherait, on ouvrirait en grand pour laisser le vent du soir, toujours si chargé de senteurs diverses, envahir la demeure. Guillaume irait voir le jour s’éteindre sur la mer tandis que s’allumeraient à chaque bout de l’immense horizon le feu de Gatteville et celui des îles Saint-Marcouf.

C’était un plaisir qu’il ne manquait jamais depuis qu’il habitait « sa » maison. Pourtant, ce soir, il ne s’aperçut pas que la lumière baissait. Immobile comme un blanc fantôme dans l’obscurité qui venait, il oubliait même où il se trouvait, comme si son esprit avait quitté son corps pour errer à travers l’espace en quête d’une ombre obsédante dont il ne se pouvait plus déprendre. Où se cachait-elle ? Là était la question sur laquelle il butait depuis la veille, n’y voyant guère de réponse satisfaisante. Interroger le notaire ne servirait à rien : à moins de lui griller les pieds dans la cheminée, il ne parlerait pas. Quant au renseignement promis par Ingoult, plus Guillaume y pensait et moins il croyait qu’il pût mener à un succès : quel que soit le couvent où Agnès s’était retirée, il serait bien difficile de l’en faire sortir de plein gré, sinon impossible. L’enlever ? Le caractère de Guillaume l’y pousserait volontiers mais, outre que le scandale serait énorme, rien ne disait qu’un tel coup de force ferait plier une femme assez déterminée pour envoyer son château au fond de l’eau. Et pourtant, Tremaine ne pouvait se résoudre à renoncer…

L’entrée de Potentin, qui venait ouvrir les volets, le tira de sa songerie. En allumant un bouquet de chandelles, le majordome remarqua la mine sombre de Guillaume.

— On dirait que ça n’a pas marché à Cherbourg ? Vous n’avez pas appris ce que vous vouliez savoir ? Va-t-on reconstruire Nerville ?

— Non. On va le jeter à l’eau.

Et de raconter sa conversation avec Vannier. Quand ce fut fini, le majordome réfléchit un moment en faisant une horrible moue.

— C’est curieux ! On rase tout sauf la maison du galérien ?

— Il n’y a rien de curieux là-dedans : M me d’Oisecour considère sans doute que cette bâtisse ne lui a jamais appartenu puisque le grand-père du comte Raoul en avait fait don à la famille Perigaud. En conséquence elle n’y touche pas.

— Je me demande bien pourquoi. Il n’y a plus le moindre Perigaud pour la recueillir. En outre, et même si c’était un mauvais procédé, son père l’avait reprise après la mort de celui du forçat. Elle en est donc toujours propriétaire. Si j’étais vous…

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Le voyageur»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Le voyageur» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Juliette Benzoni - A templomosok kincse
Juliette Benzoni
Juliette Benzoni - Az átok
Juliette Benzoni
Juliette Benzoni - Le Couteau De Ravaillac
Juliette Benzoni
Juliette Benzoni - Le réfugié
Juliette Benzoni
Juliette Benzoni - Princesses des Vandales
Juliette Benzoni
Juliette Benzoni - Haute-Savane
Juliette Benzoni
Juliette Benzoni - Thibaut ou la croix perdue
Juliette Benzoni
Juliette Benzoni - Jean de la nuit
Juliette Benzoni
libcat.ru: книга без обложки
Juliette Benzoni
Juliette Benzoni - El Prisionero Enmascarado
Juliette Benzoni
Отзывы о книге «Le voyageur»

Обсуждение, отзывы о книге «Le voyageur» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x