Juliette Benzoni - Le réfugié

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Loin de la cour de Louis XVI, à Valognes, cité normande, l'aristocratie locale se prépare à recevoir Guillaume Tremaine, un étrange personnage, prince ou coureur des mers, de retour des Indes. Tous ignorent que l'histoire de ce voyageur a commencé vingt ans plus tôt lorsque, fuyant Québec assiégée par les Anglais, Guillaume et sa mère vinrent se réfugier à Valognes. C'est là que l'enfant perdit le seul être qui lui était proche et fut recueilli par un vieux marin... Mais aujourd'hui, dans les salons, on ne parle que des fiançailles de Mlle Agnès de Nerville, sacrifiée par son père au vieux baron d'Oisecour, de sinistre réputation ! Un mariage que Guillaume pourrait empêcher, s'il acceptait de renoncer à la mystérieuse obsession de vengeance qui l'habite au plus profond de son être.

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Ce fut Potentin qui l’éveilla avant l’aube en venant voir pourquoi il y avait encore de la lumière dans la bibliothèque :

— Je n’avais pas envie de me coucher, fit Tremaine en manière d’excuse. Il fallait que je prenne certaines dispositions avant de partir.

— Je vous connais trop bien pour vous demander où vous allez. En fait, je m’attendais à cette décision. Ou plutôt : j’en avais peur…

— Seulement tu me comprends. Elle est toujours ma femme, Potentin, et si elle est en danger, je me dois de l’aider.

— Sans doute mais, au moins, n’y allez pas seul ! Vous devriez demander au Dr Annebrun de vous accompagner…

— Pour quelle raison, mon Dieu ?

Les yeux bleus du majordome plongèrent avec assurance dans ceux de Tremaine :

— Vous la connaissez aussi bien que moi la raison. Il se tourmente beaucoup pour Mme Agnès depuis son départ. En outre il vous faut des laissez-passer qu’on ne vous donnera pas, à Valognes. Lui est médecin : on ne les lui refusera pas dès l’instant où vous ne serez pas en vue.

— C’est toi qui as raison, comme toujours ! fit Guillaume avec un sourire. En attendant, monte chez Mlle Anne-Marie et demande-lui si elle veut bien me recevoir tout de suite. Je sais qu’elle ne dort guère. Ensuite, tu viendras m’y rejoindre avec Mme Bellec : je dois vous parler à tous les trois. Puis tu me prépareras un bagage : les vêtements les plus ordinaires et les plus usés que tu pourras trouver. En parlant d’Annebrun, tu m’as donné une idée…

Mlle Lehoussois ne dormait pas en effet. Assise plutôt que couchée dans son grand lit, son dos et sa tête, enveloppés d’un fichu blanc, étayés par plusieurs oreillers, elle regardait le jour se lever en égrenant son chapelet.

Depuis son installation aux Treize Vents, elle n’avait pas quitté sa chambre. Non que sa santé eût été atteinte par le traitement barbare qu’elle avait subi mais elle refusait de se montrer tant que ses cheveux n’auraient pas atteint une longueur suffisante pour soutenir avec dignité la haute coiffe normande qu’elle avait toujours portée avec fierté. Cette coquetterie tardive amusait Guillaume à qui elle avait refusé de s’affubler d’une perruque. Il prétendait qu’elle passait son temps à observer la repousse et la mesurait chaque matin avec le plus grand soin. En fait, elle tricotait, priait et lisait beaucoup. Seuls Clémence, Potentin et Tremaine avaient accès auprès d’elle. Pour les autres, même et surtout les enfants dont elle craignait les questions, elle passait pour malade. Ce qui ne l’empêchait pas de se tenir au courant du moindre événement de la maison et des alentours.

Lorsque Guillaume entra chez elle, il n’eut même pas le temps d’ouvrir la bouche :

— Tu viens me dire au revoir. C’est bien !…

— Vous approuvez ?

— Naturellement. Cela ne te ressemblerait pas de rester dans tes pantoufles. Cependant, je voudrais te poser une question : est-ce que tu l’aimes toujours ?

Elle avait chaussé ses lunettes, par habitude plus que par besoin car elle l’observait par-dessus.

— Non, dit Guillaume. Il y a même des moments où je me demande si je l’ai vraiment aimée. Je veux dire en absolu. Je crois qu’il y a toujours eu en moi une vague méfiance. Allez savoir pourquoi !

— Parce que tu es comme tous les hommes : quand le corps s’est calmé, le cœur finit toujours par oublier.

— C’est faux ! Je n’ai jamais oublié Marie-Douce et ne l’oublierai jamais…

— Peut-être ! En ce cas c’est encore mieux que tu ailles jouer ta vie pour Agnès… Au fait ! Pourquoi cette réunion chez moi et de si bonne heure ? ajouta-t-elle en voyant entrer Clémence et Potentin.

— Parce que je n’ai pas le droit de partir en vous laissant dans l’ignorance. Une fois de plus, je vous confie ce que j’ai de plus cher et vous devez savoir…

— Qui est le soi-disant neveu du bailli ? Je crois que je l’ai su dès le moment où il a mis pied à terre devant le perron et arraché ses jupes, fit la vieille sage-femme avec un petit rire sec. Là non plus tu ne pouvais pas faire autrement que l’accueillir mais…

Guillaume ne demanda même pas comment Mlle Anne-Marie avait pu deviner. Ce n’était pas la première fois qu’elle faisait preuve d’une curieuse clairvoyance proche de la divination et, de toute façon, elle avait toujours incarné pour lui la suprême sagesse.

— Mais ? répéta-t-il comme elle gardait le silence.

— … mais je crains qu’il ne porte pas bonheur à cette maison. Il est beau et charmant cet enfant vêtu de noir et ce serait offenser Dieu que le repousser mais j’ai peur que son deuil ne soit aussi contagieux que la rougeole ! Plus tôt il reprendra son chemin et mieux cela vaudra…

— Pour qui ?

— Pour tout le monde mais surtout pour Élisabeth. Je les ai vus hier soir monter l’escalier en tenant chacun une bougie à la main. Il y avait des étoiles dans les yeux de la petite… Il ne faudrait pas qu’elle s’attache à lui !… Maintenant viens m’embrasser et va-t’en vite ! Je dirai à Potentin et à Mme Bellec ce que tu voulais leur apprendre…

— Si vous voulez bien oublier votre « maladie », dites au revoir pour moi aux petits ! Il vaut mieux que je parte avant leur réveil. Ce sera moins difficile… Dites-leur seulement que je suis allé à Cherbourg pour quelques jours.

Avec une profonde tendresse, il enveloppa sa vieille amie de ses grands bras, ému de sentir une joue humide sous ses lèvres. Elle murmura :

— Dieu te garde, mon petit ! Et surtout te ramène…

Guillaume quitta les Treize Vents sans avoir revu le bailli. La lettre que Potentin lui remettrait tout à l’heure suffirait à sauver les usages. Quant à Pierre Annebrun, il n’était pas du tout certain, en se rendant au Hameau Saint-Vaast, d’en obtenir ce qu’il voulait. Difficile à un médecin de s’absenter !

Pourtant, à peine eut-il annoncé qu’Agnès était prisonnière que Pierre, sans autre commentaire, convoqua Sidonie et Gatien. À l'une il ordonna de lui préparer un bagage léger, à l’autre de porter à son confrère de Quettehou, le Dr Régnier, la lettre qu’il allait écrire puis il ajouta :

— Tu en sais assez, à présent, pour faire des pansements ou distribuer des tisanes ou du calomel. Pour le reste, je prie le Dr Régnier de bien vouloir s’occuper de mes malades et je compte sur toi pour lui faciliter la tâche…

Guillaume le regardait, songeur.

— Eh bien ! soupira-t-il, je ne pensais pas vraiment que tu accepterais de m’accompagner dans ce coupe-gorge. Surtout sans hésiter un instant. Tu… tu l’aimes encore à ce point ?

— Plus encore peut-être ! Pourtant, je te jure qu’au moment de son départ, tout était rompu depuis longtemps…

— Pourquoi ?

Le médecin leva sur le mari d’Agnès un regard empreint d’une douleur si profonde que celui-ci se sentit ému de pitié.

— Permets-moi de garder ce secret-là pour moi, Guillaume ! Ce n’est pas, crois-le bien, un mystère joyeux mais… c’est tout ce qui me reste d’elle…

— Pardon ! fit Guillaume.

Quelques jours plus tard, le Dr Annebrun débarquait à Paris par la diligence de Cherbourg accompagné du « sieur Nicolet, Jacques, natif de Pierre-Église » atteint d’une maladie des yeux qu’il emmenait consulter à l’hospice des Quinze-Vingts, à Paris, où, à ce que l’on assurait, les élèves du grand Daviel opéraient des cures miraculeuses.

Le malade en question était un homme maigre aux longs cheveux grisonnants, enveloppé d’une épaisse houppelande usagée, qui marchait voûté en s’appuyant sur une canne et qui ne supportait pas la lumière. On lui avait donc appliqué un bandeau noir sur les yeux et quelqu’un se chargeait de le guider. Personne n’aurait reconnu Tremaine sous ce déguisement qui doubla pour lui le supplice de la voiture publique ; encore allongé par le fait que le point de départ, cette fois, était Cherbourg. Ainsi qu’Annebrun le pensait, il avait été plus facile de s’adresser aux autorités de la ville qu’à celles de Valognes pour obtenir des passeports. Le seul point inquiétant avait été ce même relais de Valognes mais, la voiture étant pleine, personne n’y avait pris place et le voyage, en dépit de contrôles fréquents, s’était déroulé sans encombre jusqu’au terminus parisien.

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