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Juliette Benzoni: Le réfugié

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Juliette Benzoni Le réfugié

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Loin de la cour de Louis XVI, à Valognes, cité normande, l'aristocratie locale se prépare à recevoir Guillaume Tremaine, un étrange personnage, prince ou coureur des mers, de retour des Indes. Tous ignorent que l'histoire de ce voyageur a commencé vingt ans plus tôt lorsque, fuyant Québec assiégée par les Anglais, Guillaume et sa mère vinrent se réfugier à Valognes. C'est là que l'enfant perdit le seul être qui lui était proche et fut recueilli par un vieux marin... Mais aujourd'hui, dans les salons, on ne parle que des fiançailles de Mlle Agnès de Nerville, sacrifiée par son père au vieux baron d'Oisecour, de sinistre réputation ! Un mariage que Guillaume pourrait empêcher, s'il acceptait de renoncer à la mystérieuse obsession de vengeance qui l'habite au plus profond de son être.

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Mais Félix voguait quelque part sur l’Atlantique, ce qui lui évitait un spectacle qu’il eût sans doute considéré comme affligeant.

La petite Élisabeth, elle, attendait son châtiment avec la sérénité fataliste de ceux qui savent répondre de leurs actes. Toujours pendue à la main d’un père qu’elle adorait, elle se contenta de lever sur sa mère le regard à peine contrit de ses grands yeux gris – sa seule ressemblance avec Agnès ! – et déclara :

— Je voulais un canard pour le mettre dans le bassin du jardin.

— Il n’y aurait pas été heureux, dit Mme Tremaine après avoir consulté le regard souriant de son époux. Il est beaucoup mieux avec sa famille… Béline, cessez de pleurer, mouchez-vous et emmenez ces enfants changer de vêtements ! Nous n’avons que trop perdu de temps !

C’était apparemment l’avis du clergé car, au moment même où elle prononçait ces paroles, un enfant de chœur essoufflé atterrit au milieu de la société :

— Monsieur l’abbé demande… si on baptise ou si on ne baptise pas ?

— On baptise ! dit Tremaine en tapotant la calotte écarlate du gamin. Nous avons eu un… contretemps ! Tu peux annoncer notre arrivée. Je présenterai moi-même les excuses !

Le cortège se forma enfin et l’on quitta les Treize Vents avec cérémonie. En tête marchait la nourrice portant le bébé. Grande et vigoureuse, éclatante de roseur blonde, elle arborait presque autant de dentelles que son fils de lait et ressemblait, sous la haute crosse de sa coiffe brodée et amidonnée, à une majestueuse frégate entrant au port toutes voiles dehors. Femme d’un petit cultivateur de Rideauville ayant déjà trois enfants, elle vivait là son heure de gloire et savourait la fortune inattendue qui avait empêché Agnès Tremaine de nourrir son fils plus de deux semaines. Depuis quelques années, en effet, depuis surtout que la Reine en avait tenté l’expérience sous l’influence de philosophes prêchant le retour à la pureté originelle, il était de mode, dans la haute société, que les nobles dames allaitent leurs enfants. Ce qui permit aux connaisseurs d’admirer, plus complètement que dans le cadre des décolletés, quelques seins ducaux ou même princiers de la meilleure venue.

La mère ayant déclaré forfait, on fit donc appel à Jeanne Coulomb qui, laissant son dernier-né à sa mère assistée d’une chèvre, vint avec un vif plaisir s’installer aux Treize Vents dans la jolie chambre tendue de toile de Jouy à personnages où des meubles laqués de gris clair, simples mais charmants, gravitaient autour d’un vaste berceau. Et prendre possession de l’agréable trousseau qu’on lui constitua.

Dans son sillage marchaient le parrain et la marraine. Lui, Joseph Ingoult, avocat de son état et, depuis peu, membre de la nouvelle Assemblée municipale de Cherbourg, s’avançait en tendant le jarret, fier comme un coq décidé à conquérir tout un poulailler et superbement accommodé d’un frac d’un joli bleu tendre, de culottes en soie grège et d’un gilet court artistement brodé d’où pendaient deux chaînes de montre en or. En dépit de la mode nouvelle qui se contentait de poudrer de gris les cheveux naturels, ce grand bourgeois qui se voulait l’arbitre des élégances dans la région demeurait fidèle à la perruque blanche. Elle lui permettait de se raser le crâne faisant ainsi disparaître une nature de cheveux aussi indisciplinés que peu seyante et ressortir l’éclat de ses yeux noirs, seule véritable beauté de ce jeune vieillard dont un tic déformait périodiquement le visage trop mobile. Ce qui ne l’empêchait pas de remporter de fréquents succès auprès des femmes.

À ce propos d’ailleurs, Joseph Ingoult vivait, tout comme la nourrice mais pour d’autres raisons, une heure exaltante : depuis environ quatre ans, il était follement amoureux de la belle dame à laquelle il venait d’avoir l’honneur d’offrir la main et qu’il couvait d’un regard extasié : la ravissante Flore de Bougainville, née de Montendre, dont l’ample robe de soie lilas clair soutenue par une mousse de jupons – les encombrants « paniers » étaient bannis depuis près d’un an – venait caresser par instants son flanc gauche. Il pouvait respirer son parfum délicat, admirer de près son exquise fraîcheur et la mousse dorée qui soutenait un immense et absurde chapeau « à la couronne d’amour » d’où jaillissait un feu d’artifice de plumes d’autruche et de hampes de lilas.

En lui demandant de porter son fils sur les fonts baptismaux en compagnie de la dame de ses pensées, Guillaume Tremaine avait touché droit au cœur cet ami fidèle qui était aussi son conseiller juridique. Et mécontenté sa femme ! Agnès n’aimait guère, décidément, les amis de son époux qu’elle jugeait, la plupart du temps, communs et peu intéressants. Si elle préférait tout de même l’avocat cherbourgeois à l’armateur granvillais Bretel de Vaumartin – cependant pourvu d’une particule honorable – elle eût choisi plus volontiers, pour ce fils tant désiré, un aristocrate de vieille souche ou encore un dignitaire de l’Église. D’autant qu’Ingoult représentait un peu trop, selon son goût, les idées nouvelles. Mais Guillaume s’était montré intraitable :

— L’homme dont il va porter le prénom était un simple fermier acadien mais un homme de grand cœur et le meilleur ami de mon père. Ils sont morts ensemble et c’est moi qui les ai ensevelis… à ma manière. Je préfère pour Adam le patronage d’un homme intelligent et solide qui pourra lui être utile dans la vie.

— Je ne vois pas comment ? Un évêque ou un grand seigneur seraient sûrement plus utiles.

— Auprès de qui ? D’une Cour qui n’existe plus ? D’un roi à demi prisonnier dans son palais des Tuileries ? Les temps changent, Agnès. Il faudrait que vous vous en rendiez compte…

— Pourquoi ce ton grave, alors ? Vous en êtes enchanté, vous, de ces changements ?

Je ne dis pas non. Voir un grand peuple s’éveiller à la liberté est une belle chose, il me semble ? Et je ne suis pas seul à penser ainsi…

En effet, depuis bientôt un an, depuis que le Roi avait convoqué les États Généraux, transformés peu après en Assemblée Constituante, la France souriait à cette liberté toute neuve qu’elle espérait semblable à celle récemment acquise par les jeunes États-Unis. Le peuple de Paris décida soudain de s’emparer de la Bastille – tout juste avant que Louis XVI, qui voulait édifier une fontaine à la place, n’y mît les démolisseurs ! – puis l’on proclama la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen, un brin calquée il est vrai sur celle d’indépendance américaine arrivée en France dans la poche du sublime marquis de La Fayette. Finis les privilèges, les droits seigneuriaux ! Chacun se voulait l’égal de son voisin et allait d’embrassades en embrassades arrosées de « torrents de larmes » dans le meilleur style de Jean-Jacques Rousseau, l’illustre philosophe genevois pourvu d’un cœur assez vaste pour y faire entrer le monde entier à la seule exception de ses cinq rejetons abandonnés l’un après l’autre aux Enfants Trouvés.

Il y eut bien, ici ou là en France et après la prise de la vieille prison, quelques regrettables accès de fureur paysanne qui mirent à mal plus d’un château – ces bastilles à l’échelle locale ! – molestant les habitants, les tuant même parfois, brûlant chartriers et colombiers quand ce n’était pas le manoir lui-même avec tout ce qu’il contenait mais, en Normandie, seul le quadrilatère Vire-Falaise-Alençon-Domfront fut atteint par l’épidémie.

Dans le Cotentin tout se passa au mieux hormis à Cherbourg où les habitants commencèrent par se couvrir de rubans tricolores avant de s’aviser de la rareté et de la cherté du pain. Résultat : au soir du 21 juillet 1789, il y eut émeute. On pilla joyeusement les maisons de quelques riches commerçants après avoir mis à mal celle du maire, M. de Garantot, dont l’hôtel de la rue de la Trinité 1 vit ses meubles et ses objets pulvérisés ou volés y compris la centaine de pots de gelée de groseilles à laquelle Betsey, la gouvernante anglaise du vieux célibataire, mettait la dernière main. Heureusement, il n’y eut pas effusion de sang grâce au commandant militaire de la place, le général Dumouriez, qui préféra laisser l’accès de fièvre se calmer et refusa de faire donner la troupe. Il était d’ailleurs occupé à organiser la Garde Nationale dont il serait naturellement le chef. La noblesse et la haute-bourgeoisie ne devaient jamais lui pardonner les dégâts causés à leurs demeures.

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