Juliette Benzoni - Le roman des châteaux de France. Tome 1

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Le roman des châteaux de France. Tome 1: краткое содержание, описание и аннотация

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Des milliers de châteaux ponctuent le paysage de France comme autant de témoins de son passé. " Châteaux d'hommes " ou " châteaux de femmes ", féeriques, aristocratiques, campagnards, romantiques ou diaboliques, tous marqués par une histoire d'amour, de mort ou de guerre qui leur laissa son empreinte, ils font partie de notre imaginaire et de nos légendes.
Juliette Benzoni nous conte près de soixante-quinze des plus symboliques d'entre eux ; de Josselin à Saverne en passant par Amboise, Bellême, Blaye, Bonneval, Castries, Chambord, Château-Gaillard, Compiègne, Lunéville, Pau, Polignac, Vaux-le-Vicomte ou Uzès.
Ces hauts lieux sont tous le décor de la vie d'un personnage exceptionnel, d'une aventure incroyable, d'un événement historique de premier plan.
Pour les châteaux ouverts au public, le lecteur trouvera à la fin de chaque texte les périodes et horaires d'ouverture.

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Le 12 août 1721, on pend la crémaillère avec un grand souper que président le Régent et sa nouvelle maîtresse Mme d’Averne. C’est placer d’emblée la maison sous le signe de la galanterie élégante à laquelle elle restera longtemps fidèle. Ce Bagatelle qui a coûté si cher va être, pour sa maîtresse d’abord et pour certains des amis de celle-ci, une retraite charmante vouée tout entière à l’Amour et à ses plaisirs.

La maréchale d’Estrées y reçoit ses amants : le beau Marsilly, le marquis de Chauvelin, le chancelier d’Aguesseau, le président Hénault, le comte de Roussillon, sans que son époux s’en soucie le moins du monde. Quand celui-ci meurt, en 1737, ce n’est pas accablé sous le poids d’une ramure qui ne l’a jamais beaucoup gêné. Sa femme le pleure juste le temps qu’il faut, puis reprend l’aimable vie qui est la sienne, pour le plus grand bénéfice du jeune Louis XV. Le roi viendra plusieurs fois rencontrer l’une ou l’autre de ces jolies sœurs de Nesle que Mlle de Charolais avait quelque peu poussées dans son lit. En bref, les deux amies, toutes grandes dames qu’elles soient, se comportent en vulgaires entremetteuses… Il est vrai que c’est pour le roi !

Il semblerait d’ailleurs, si l’on en croit d’Argenson, que le bois de Boulogne et ses environs sont alors regardés comme une assez bonne imitation du paradis : « On dîne à Madrid chez Mademoiselle ; on soupe à La Muette ; dans l’après-midi à Bagatelle chez la maréchale d’Estrées, on passe joyeusement le temps, on y fait l’amour si l’on veut, tout est très bien réglé… »

La mort de la maréchale viendra en 1745 déranger ces plaisirs si bien réglés. Sa petite maison passera ainsi par plusieurs usagers dont une certaine Mme de Mauconseil qui, afin de ménager à Louis XV d’autres rendez-vous galants, obtiendra de lui qu’il nomme son époux gouverneur de Colmar puis de Huningue. Après quoi, reconnaissante, elle accueillera les amours du roi et de la princesse de Robecq et poussera le dévouement jusqu’à donner, en l’honneur du roi Stanislas, beau-père de Louis XV, des fêtes si somptueuses qu’elles la ruineront à peu près totalement. Les lampions et les feux de Bengale s’éteignent, les fleurs se fanent, les parfums s’évaporent, Bagatelle s’endort pendant quelques années : celles que Mme de Mauconseil y vit assez solitaire, avant de quitter ce monde en 1770. La petite maison, qui passe par trois propriétaires en quatre ans, s’abîme…

Elle se dégradera même au point qu’en 1777 on la rasera pour faire place aux élégants pavillons que nous connaissons. Un prince de vingt ans va, pour le plus grand plaisir d’une reine, se changer en magicien…

Ce prince, c’est le comte d’Artois. En 1775, il a acheté la Babiole de Mme d’Estrées mais n’en a pas fait grand-chose jusqu’à ce jour où sa belle-sœur, la reine Marie-Antoinette, le met au défi de construire un petit palais à la place de l’ancien rendez-vous galant du roi Louis XV. Et de le construire en un peu plus de deux mois : soixante-quatre jours exactement.

Quand on a vingt ans, on ne recule devant rien. Artois relève le défi et va mettre sur l’heure au travail l’architecte Bélanger. Enjeu du pari : cent mille livres. Exactement ce que Babiole avait coûté au maréchal d’Estrées mais cette fois il s’agit de faire beaucoup mieux… Et c’est peu de chose, car le prince prévoit de dépenser six fois plus.

En fait, pour reconstruire Bagatelle avec ses « jardins, ses dépendances, ses grottes, ses eaux et ses plantations de fleurs » il en faudra douze fois plus. Neuf cents ouvriers vont travailler jour et nuit cependant que les gardes du comte d’Artois détournent au profit du chantier tous les charrois de pierres, de plâtre ou de chaux qui passent aux environs. En même temps, on rassemble les meubles, les bronzes, les porcelaines, les cristaux, les panneaux que peint Hubert Robert, les boiseries, les soieries de tenture, tout ce qui doit faire de Bagatelle le plus charmant des nids princiers. Ce sera une folie, mais combien ravissante ! Et, au jour dit, Marie-Antoinette traversera un jardin de roses si foisonnantes qu’elles semblent avoir été plantées là de toute éternité. La reine a perdu son pari mais gagne une fête mémorable au cours de laquelle, s’adonnant à sa passion pour le théâtre, elle interprète le principal rôle de Rose et Colas avec le maître de céans et Mme de Polignac pour lui donner la réplique. On dit que Louis XVI, trouvant la pièce ennuyeuse, la siffla, s’attirant les reproches d’une épouse en qui la comédienne se trouvait froissée. Ce qui était grave ! La jeune reine, néanmoins, se plut tant à Bagatelle qu’elle y revint plusieurs fois pour souper aux violons et aux flûtes et pour danser…

Mais Marie-Antoinette n’est qu’une visiteuse. À peine a-t-elle regagné Versailles qu’une autre souveraine pénètre dans ces jardins, dans ce petit palais qui semblent avoir été créés tout exprès pour servir de cadre à sa beauté, car elle est peut-être la plus jolie femme de Paris. Si jolie même que, par-delà les décennies écoulées, on se prend à rêver en contemplant de ses portraits : il n’est pas possible d’être plus blonde, plus nacrée, plus tendrement exquise que cette jeune femme faite visiblement pour l’amour. C’est un bouquet, un rêve, l’ombre rose de ce XVIII e siècle spirituel, raffiné, galant et libertin. C’est Mlle Duthé, de l’Opéra, qui est pour l’heure la maîtresse attitrée du plus charmant des princes. Arrêtons-nous un instant auprès d’elle, car elle en vaut la peine !

De même qu’avant Bagatelle il y eut Babiole, il y eut d’abord Rosalie Gérard, fille d’un modeste officier et d’une encore plus modeste demoiselle de Versailles, l’un et l’autre sans fortune. Mais non sans religion. La petite fille fut ainsi confiée au couvent de Sainte-Aure où, dit-on, elle eut pour condisciple une jeune personne, plus âgée qu’elle d’ailleurs et qui, sous le nom de comtesse du Barry, était destinée à faire quelque bruit dans le monde.

Mais Rosalie ne reste pas longtemps à Sainte-Aure. On la confie assez vite à ses tantes, qui prennent en main son éducation. Ces dames, qui sont prêteuses sur gages, marchandes à la toilette… et entremetteuses, ne tardent pas à s’apercevoir de l’extraordinaire beauté de leur nièce et vont s’appliquer à lui faire découvrir les avantages et les plaisirs que l’on en peut tirer. Sans pour autant oublier de perfectionner son éducation religieuse.

Elles la perfectionneront même si bien que c’est à l’archevêque de Narbonne qu’elles vont confier le soin de son autre éducation.

Mgr Arthur-Richard Dillon, descendant des anciens rois d’Irlande, est un prélat fastueux, président des États du Languedoc et administrateur du même Languedoc. C’est un bel homme raffiné, adorant les femmes et la chasse – toutes les chasses ! – et parfaitement à même d’apprécier à sa juste valeur le trésor qu’on lui confie. On est en 1769 et Rosalie a dix-sept ans.

Auprès de ce prince de l’Église que Marie-Antoinette déteste presque autant que le célèbre cardinal de Rohan, la petite Gérard va s’initier non seulement aux plaisirs de l’amour mais à la vie élégante et aux grâces de l’esprit. Mgr Dillon lui fait connaître les bons écrivains, les poètes, et singulièrement La Fontaine – celui des Contes ! – qui vont meubler cette tête charmante. Mais il ne garde pas Rosalie très longtemps. Ses plaisirs et aussi, il faut le dire, ses incessantes charités ne lui permettent pas d’entretenir une aussi jolie fille sur le pied qui lui conviendrait. Et il la présente à Mme de Saint-Étienne qui possède, sous les apparences d’un salon littéraire où se rencontrent Diderot, Marmontel et Crébillon, la plus élégante maison de rendez-vous de Paris. Les hommes d’esprit s’attardent au salon mais les grands seigneurs fréquentent assidûment les chambres et Rosalie va rencontrer ces maîtres en galanterie que sont le duc de Richelieu et le prince de Soubise.

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