Juliette Benzoni - Catherine des grands chemins

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Arnaud de Montsalvy a contracté la lèpre dans la geôle immonde où Georges de la Trémoille, le tout-puissant favori de Charles VII, l'avait fait jeter pour avoir tenté de délivrer Jeanne "la sorcière". Catherine, désespérée, se retranche du monde et s'enferme avec leur fils Michel dans sa forteresse auvergnate.
Pourtant, le monde n'oublie pas Catherine. Tous ceux qui veulent que le sacrifice de Jeanne d'Arc n'ait pas été vain se liguent pour abattre Georges de la Trémoille. Et c'est pour se venger de cet homme que Catherine trouve enfin la force de quitter son refuge pour se lancer à nouveau dans les plus périlleuses aventures.

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Il avait envoyé un autre costume du même genre mais infiniment plus grand s'il était moins élégant pour Sara. La bohémienne avait commencé par refuser catégoriquement de s'affubler de la sorte.

— On peut fuir sans se couvrir de ridicule ! déclara-t-elle. De quoi aurai-je l'air dans cette défroque bariolée ?

— De quoi ai-je l'air ? répondit Catherine qui, à peine la porte refermée sur Kennedy, s'était déshabillée et avait enfilé l'étrange costume.

Puis, après avoir ébouriffé ses boucles blondes, elle avait planté le béret dessus et s'était campée devant un grand miroir d'étain poli, un poing sur la hanche, en s'examinant d'un œil critique. Une chance qu'elle fût si mince car ces couleurs vives grossissaient et elle eût cent fois préféré du noir, ne fût-ce que pour demeurer fidèle au vœu qu'elle avait fait : ne plus jamais porter autre chose que du noir ou du blanc.

Cette nuit, c'était une exception, un cas de force majeure puisqu'il avait été impossible de trouver des vêtements d'homme noirs et à sa taille. Malgré tout, elle eut un frisson de plaisir.

Ce costume bizarre lui allait, lui donnait une allure crâne, celle d'un jeune page au trop joli visage. Elle enroula sur un doigt une mèche de ses cheveux. Ils semblaient repousser un ton plus foncé. Leur or éclatant se bronzait légèrement donnant une couleur moins vive mais plus chaude qui faisait mieux ressortir encore son teint délicat et ses grands yeux sombres. Sara, qui l'observait en silence, bougonna :

— Ce n'est pas permis d'être aussi belle ! Je crains que le miroir ne me renvoie pas une image aussi réussie.

En effet, outre qu'elle devait fourrer sous le béret ses épais cheveux noirs, Sara avait dans ce costume quelque chose d'irrésistiblement comique.

— Il faut draper l'écharpe sur ta poitrine, conseilla Sara. On voit trop que tu es une femme.

Elle en avait fait autant pour elle-même bien qu'elle eût pris la précaution de bander ses seins avant d'enfiler le pourpoint. Puis, s'enveloppant dans le manteau noir, elle s'avança vers la porte où quelqu'un frappait.

— Vous êtes prêtes ? demanda la voix de Kennedy.

— Il faut bien, marmonna Sara en haussant les épaules.

— Entrez, fit Catherine, occupée à glisser le diamant noir et toute une collection de pierres dans le sac en peau de chèvre.

Sara en porterait une autre partie. Au seuil, la silhouette de l'Écossais s'érigea. Il sourit.

— Quel beau page vous faites ! remarqua-t-il avec une émotion trop visible.

Mais Catherine ne sourit pas.

— Cette mascarade ne m'amuse guère. J'ai fait un paquet de mes hardes et les remettrai dès qu'il sera possible. Pour l'heure, allons...

Avant de quitter cette chambre où elle avait connu ses dernières heures de bonheur et un si douloureux calvaire, Catherine l'enveloppa d'un ultime regard. Les murs austères lui semblaient garder le reflet du sourire d'Arnaud, l'écho du rire de Michel. Elle découvrait qu'ils lui étaient devenus chers et elle sentit sa gorge se serrer. Mais elle refusa de laisser l'émotion s'emparer d'elle. En ce moment, il lui fallait tout son courage et tout son sang-froid. Résolument, elle tourna le dos à ce décor familier, appuya sa main sur la dague qu'elle avait passée à sa ceinture. C'était la dague à l'épervier ; celle avec laquelle Arnaud avait tué Marie de Comborn et pour Catherine l'objet le plus précieux qu'elle possédât. Auprès de ces quelques pouces d'acier bleu tant de fois réchauffés par la main de son époux, le diamant noir lui-même n'était qu'un caillou sans valeur et elle eût, sans hésiter, sacrifié l'un à l'autre.

Dans la cour, elle trouva Kennedy qui l'attendait, une lanterne sourde à la main. Gauthier et Frère Etienne se tenaient auprès de lui.

Sans un mot, le Normand déchargea Sara du ballot de vêtements qu'elle portait, puis la petite troupe se mit en route. L'un derrière l'autre, on se dirigea vers l'enceinte. Le froid avait augmenté dans la nuit et mordait cruellement. De temps en temps, une rafale de vent soufflait, soulevant des tourbillons blancs qui obligeaient à n'avancer que courbés tant que l'on fut au centre de la vaste cour. Mais, à mesure que l'on approchait des murailles, les tourbillons d'air, freinés, perdaient de leur brutalité. De temps en temps, le mugissement d'une bête ou le cri d'un marmot perçait le silence, ou encore le ronflement d'un des réfugiés qui dormaient à même le sol, roulés dans des couvertures près des feux que nul n'avait besoin d'attiser.

Malgré l'épaisseur du manteau de cheval, Catherine grelottait quand on atteignit la tour indiquée par Cabriac. Celui-ci les attendait à l'intérieur, battant la semelle et se frappant les flancs pour lutter contre le froid. Sous ces voûtes basses où l'eau suintante gelait en plaques noires et luisantes, c'était une chape de glace qui tombait sur les épaules.

— Il faut faire vite, dit Cabriac. La lune va bientôt se lever et vous serez visibles comme en plein jour sur cette neige. Le Castillan doit avoir des guetteurs partout.

— Mais, objecta Catherine, comment passerons- nous la palissade qui double le rocher ?

— Cela me regarde, fit Gauthier. Venez, dame Catherine. Messire le sénéchal a raison. Nous n'avons que trop perdu de temps.

Il prenait déjà son bras pour l'entraîner vers le trou noir de l'escalier que Cabriac, en soulevant une trappe cachée sous de la paille pourrie, venait de découvrir. Mais Catherine résista et, se tournant vers Kennedy, elle lui tendit la main, spontanément.

— Grand merci pour tout, messire Hugh. Merci pour votre amitié, pour la protection que vous m'avez donnée. Je n'oublierai jamais les jours vécus ici. Grâce à vous... ils ont perdu un peu de leur cruauté. Et j'espère vous revoir bientôt, chez la reine Yolande.

Dans la lumière incertaine de la lanterne, elle vit s'éclairer le large visage de l'Écossais, briller ses dents blanches.

— Si cela ne dépend que de moi, Dame Catherine, ce sera dans peu de temps. Mais nul ne sait ce que sera son lendemain, de nos jours.

Aussi, comme il se peut que jamais, en ce monde, je ne vous revoie...

Laissant sa phrase en suspens, il empoigna la jeune femme aux épaules, la serra contre lui, l'embrassa avidement avant que, le souffle coupé, elle ait pu se défendre, la lâcha aussi brusquement puis se mit à rire avec la gaieté d'un enfant qui vient de réussir une bonne plaisanterie et acheva la phrase commencée.

— ... du moins mourrais-je sans regret ! Pardonnez- moi, Catherine, cela ne se reproduira plus... mais j'en avais tellement envie !

C'était si franchement avoué que Catherine se contenta de sourire.

Elle était sensible, peut-être plus qu'elle l'aurait voulu, à la chaleur de cette rude tendresse, mais Gauthier avait pâli. De nouveau, sa main s'abattit sur le bras de la jeune femme.

— Venez, dame Catherine ! dit-il rudement.

Il levait la lanterne, s'engageait déjà dans l'escalier étroit. Cette fois, Catherine le suivit. Sara vint après et Frère Étienne ferma la marche.

En s'enfonçant dans les entrailles du rocher, la jeune femme l'entendit faire ses adieux à l'Écossais et lui recommander de ne point trop s'attarder en Auvergne en ajoutant :

— Le temps des combats va reprendre. Le connétable aura besoin de vous bientôt.

— Soyez tranquille ! Je ne le ferai pas attendre !

Puis Catherine n'entendit plus rien. Les marches hautes, inégales, faites de grosses pierres à peine taillées, plongeaient presque à pic entre deux murailles rocheuses crevassées par le temps, et la jeune femme devait apporter un soin extrême à chacun de ses pas pour ne pas risquer de tomber. C'était d'autant plus dangereux que le gel, là aussi, avait apporté ses méfaits et que chaque marche était dangereusement glissante. Quand enfin on atteignit le taillis broussailleux qui masquait la fissure où débouchait l'escalier, Catherine poussa un soupir de soulagement. Grâce à Gauthier qui écartait pour elle les épines, elle parvint à franchir sans trop de dommage ce léger obstacle, mais ce fut pour s'apercevoir que le haut mur de rondins aiguisés qui composaient la palissade se dressait presque contre le rocher. Cela formait un boyau étroit et profond.

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